Refaat Al Areer, dernier poème
Si je dois mourir
tu dois vivre
pour raconter mon histoire
pour vendre mes effets
et acheter une étoffe
et quelques ficelles
(une étoffe blanche avec une longue traîne)
pour qu'un enfant quelque part à Gaza
en regardant le paradis dans les yeux
guettant son père parti dans un brasier
sans dire adieu à personne
pas même à sa chair
pas même à lui-même
voie le cerf-volant, mon cerf-volant tout là-haut
que tu auras fabriqué, volant tout là-haut
et pense un instant qu'un ange est là
ramenant l'amour
Si je dois mourir
fais que cela apporte de l'espoir
que ce soit un conte
Refaat Al Areer, poète palestinien, professeur de littérature anglaise, mort à Gaza sous les bombes dans la nuit du 7 au 8 décembre.
NON À LA GUERRE, À TOUTES LES GUERRES ! STOP !