30/09/2019
Cathy Garcia Canalès - Toboggan de velours & Pandémonium II
Comme une vaillante petite tailleuse de livres, je vous en sors deux d’un coup ! Et c’est dans la posture du grand écart que je fais moi aussi ma rentrée littéraire, avec deux livres aux antipodes l’un de l’autre : un dur et un doux, un noir et un lumineux, un grave et un léger, un engagé enragé et un tout délicieux sans danger pour le lecteur, ce qui n’empêche l’humour dans le premier avec les superbes illustrations originales de Joaquim Hock — l’Illustre Illustrateur Attitré de cette revue que l’on retrouve aussi avec une vive joie dans ce présent numéro — et de la profondeur dans la légèreté du second : toutes ces nuances humaines.
Donc, en même temps que Pandémonium II présenté dans ces pages, paraît aussi Toboggan de velours, qui comme son nom l’indique vous invite à vous laisser glisser les yeux bandés. Poèmes d’atmosphère, douceur, magie, mystère et quelques piquants soyeux d’impertinence. D’un format vertical cette fois de 32 pages et accompagné de collages en couleur de l’auteur.
« Glissade vers la nuit
ses rivages de velours
son écrin de pluie
toute chaude d'amour
se saisir de la chair
y sculpter le plaisir
descendre vers la mer
abreuver son désir
et rejoindre l'Éther »
En savoir + sur ses deux parutions sur : http://cathygarcia.hautetfort.com/
Tous mes livres auto-édités sont fabriqués et imprimés par mes soins, exclusivement sur du papier 100% recyclé haut de gamme.
Tirages entièrement numérotés.
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01/04/2019
Qui a fait le monde ?
illustration : Pierre Rosin
Qui a fait le monde ?
Qui a fait le cygne et l’ours noir ?
Qui a fait la sauterelle ?
Je veux dire cette sauterelle-ci — celle qui a bondi hors de l’herbe,
celle qui mange du sucre au creux de ma main, qui bouge ses mandibules de gauche à droite, plutôt que de haut en bas — qui regarde autour d’elle avec ses énormes yeux compliqués.
La voilà qui lève ses pâles avant-bras et se nettoie soigneusement la tête.
La voilà qui déploie ses ailes, et s’envole au loin.
Je ne sais pas exactement ce qu’est une prière.
Mais je sais comment prêter attention, comment tomber dans l’herbe, comment m’agenouiller dans l’herbe, comment flâner et être comblée, comment errer à travers champs,
ce que j’ai fait tout au long de la journée.
Dis-moi, qu’aurais-je dû faire d’autre ?
Tout ne finit-il pas par mourir, trop rapidement ?
Dis-moi, qu’entends-tu faire de ton unique, sauvage et précieuse vie ?
Mary Oliver (1935 - 2019)
in La journée d’été
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01/01/2019
Il devrait y avoir encore une heure avant l’aube
Ce premier livre édité par BUzo, l’association qui porte la Nuit de la Poésie de Crest, est un ouvrage collectif, un livre de solidarité vendu au profit du collectif allexois de solidarité avec les réfugié.e.s.
Parution 8 janvier 2019
56 pages
15 € (+ 2,10 de port)
Préface d’Emily Loizeau
Textes de : Cathy Garcia, Grégoire Damon, Colette Daviles-Estinès, Abdellatif Laâbi, Julie Rossello-Rochet, Alissa Thor, Chloé Landriot, David Myriam, Claire Rengade, Marlène Tissot, Stéphanie Quérité, Samuel Gallet, Claire Audhuy, Julio Serrano Echeverría, Rafael Cuevas Molina, Rodrigo Arenas Carter, Alberto Blanco, Laurence Loutre-Barbier, Serge Pey, Snayder Pierre Louis, Baptiste Cogitore, Laura Tirandaz.
Traductions : Laurent Bouisset / Illustrations : Julien Sibert, Simon Fuste et Noémie Ségala / Graphisme : Noémie Ségala / Ouvrage collectif rassemblé par Samaël Steiner
À commander à BUzo 9 rue Gustave André, 26400 CREST
https://www.nuitdelapoesie-crest.fr/edition/
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23/09/2018
Le Délit buissonnier n° 3 est sorti en juillet !
Petite histoire essentielle de la futilité
textes de Bruno Toméra
illustrations originales de Jean-Louis Millet
« Au retour dans la bagnole, intercalé dans la file des pressurés
l'humanité klaxonnait, gueulait, les bras au ciel, pressés
de se jeter corps et âmes dans d'autres emmerdements.
Le connard de derrière habillé en voiture dernier cri
gesticulait dans le rétro, le poing brandi.
Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur
Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur.
Que je me suis dit. »
40 pages agrafées
tirage limité et numéroté sur papier recyclé
offset 90 g couverture calcaire 250 g
10 €
à commander à l'Association Nouveaux délits
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/delits-buisso...
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23/03/2018
La simplicité joyeuse et volontaire
La simplicité joyeuse et volontaire, comme je la vis et l’ai vécue avant même de l’avoir nommée, c’est de savoir apprécier ce qu’on a, quels que soient nos moyens, et ceci sur tous les plans. Pas dans l’idée d’une discipline qu’on s’impose, d’une vertu à cultiver, non, pas d’efforts qui finiront par nous dégoûter, nous révolter et nous faire retomber plus bas qu’au départ, c’est vraiment autre chose. C’est une sorte d’initiation à l’essence du plaisir. C’est d’abord apprendre à regarder les choses à la loupe et à amplifier nos sensations. Lorsqu’on passe près d’une plante à toutes petites fleurs, souvent elle est tellement insignifiante qu’on ne la remarque pas ou à peine, mais si on prend le temps de se pencher et de la regarder de près, alors se révèlent des trésors de nuances, de finesse, de beauté. C’est pourquoi j’aime faire de la macro en photo. En macro une punaise devient un joyau, mais la macro, c’est aussi une façon de voir que l’on peut appliquer à tous les domaines de notre vie. Pas seulement pour aller remuer ce qui ne va pas, ce qui manque, ce qui fait mal, ça en général on sait tous le faire et il faut parfois le faire, mais il faudrait aussi le faire pour aller arroser les minuscules graines de joie inconditionnelle qui n’attendent que notre attention pour s’épanouir. Alors, ça ne veut pas dire se forcer à être d’un optimiste béat ou se voiler la face, bien au contraire, plus on sait apprécier le minuscule, plus on voit aussi la moindre petite ombre triste de ne pas être prise en compte elle aussi, car la vie est faite d’ombres et de lumière et nous avons à apprendre des deux. Les deux sont nécessaires pour prendre conscience, terme emprunté au latin classique « conscientia », la « connaissance en commun », donc quelque chose qui va au-delà de l’individu, quelque chose que nous partageons et que nous devons chacun alimenter autant que possible, afin que l’humanité dans son ensemble puisse évoluer. Ainsi la simplicité joyeuse et volontaire pourrait s’apparenter à une sorte de travail d’alchimiste : en plongeant dans l’infiniment petit, on dégage les éléments les plus élémentaires du réel et il nous est alors possible de transformer le plomb en or. (…)
La simplicité ce n'est pas seulement faire des choses mais c'est aussi et surtout ÊTRE. Faire autant que possible des choix qui nous permettent d’être plutôt que de paraître et/ou d'avoir (deux redoutables diktats), donc que ce soit sur le plan pratique et matériel ou moral, toujours se poser la question de l'utilité, du sens de ce qu'on l'on fait, de ce que l'on achète, de ce que l'on possède, de ce que l'on pense, de ce que l'on dit. L'utilité d'une façon très vaste et le sens et l'impact des choix que nous faisons, comment nous utilisons notre temps et quelle place nous laissons dans notre vie pour l'essentiel. Ce qui veut dire déterminer déjà qu'est-ce qui est réellement essentiel pour nous et là nous trouverons ce qui est essentiel communément à la plupart des êtres humains et puis ce qui nous est essentiel à nous tout personnellement et particulièrement, et pour déterminer cela il faut se connaître, au-delà de ce que nous avons appris, au-delà de ce que nous pensons devoir être ou faire, au-delà de ce que nous pensons devoir prouver et au-delà des attentes que nous pensons être les nôtres ou celles des autres qui nous entourent et de la société elle-même.
Cathy Garcia
Vous pouvez lire l’intégralité du texte ici http://conscienceauquotidienaccompagnementpersonnalisepourconsommeraut.hautetfort.com/
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02/01/2018
Cathy Garcia - Sursis
Paru en octobre dernier
SURSIS
Treize micro-fictions poétiques, bizarres, décalées, dérangées… Dérangeantes ?
« Je l'observe avec étonnement et soudain, je vois ses lèvres venir s'écraser contre le rempart de verre et son regard virer au gris. Je la vois se retourner sur elle-même, cette crispation soudaine qui ne trompe pas. Je me demande, l’espace d’un instant, si elle pourra obtenir rapidement son sursis, puis je m'éloigne, je voudrais profiter du mien. »
10 € + 1,50 de port
neuf collages originaux (impression nb)
28 pages agrafées
papier 90 g calcaire,
couverture 250 g calcaire
100 % recyclé
autoédité à tire d’ailes
De cet ouvrage, a été réalisé un tirage de tête (épuisé) limité à 13 exemplaires, numérotés et signés avec illustrations en couleurs. Ces collages de format A4 sont maintenant en vente. Visibles sur http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/
Nouveaux Délits - Janvier 2018 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Illustrateur : Arnaud Martin Correcteur : Élisée Bec http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
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13/09/2017
Le Délit buissonnier n° 2, est sorti en juillet
Instantanés
de Myriam OH (Ould-Hamouda)
avec des illustrations de Silvère Oriat
Extrait :
« je me fous du temps qu'il fait
de ce que raconte la une des journaux
de ta manie de parler et y perdre celui que tu es
je me fous de ces combats
qui te font veiller tard ou bien lever tôt
le monde appartient à ceux
qui s'octroient le droit de le quitter un peu
je me fous de la pluie
je me fous du beau temps
de la morale qui frappe à ma porte
je me fous de tes paupières qui tombent
je me fous de l'ombre qui les souligne
pourvu que ton regard brille
assez pour que je m'y envoie en l'air »
Des textes qui bousculent, qui réveillent, qui claquent au vent comme le pavillon pirate de la vérité toute crue, une vérité pleine d'amour pourtant, car on ne peut aimer véritablement que ce que l'on accepte pleinement, sans décorum, sans artifice : la vie, les gens, ces autres nous-mêmes, tels qu'ils sont, tels que nous sommes. CG
44 pages agrafées
tirage limité et numéroté
sur papier recyclé offset 90 gr - couverture calcaire 250 gr
10 € - port offert
À commander à l’Association Nouveaux Délits
Létou 46330 St Cirq-Lapopie
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27/03/2017
Cathy Garcia publie coup sur coup
poèmes écrits entre 1990 et 2013 illustrations originales (encres) de l'auteur
petites fictions qui parlent de mort,
drame, tristesse, solitude
édité, imprimé et agrafé par l’auteur
Tirage limité et numéroté
sur papier 90gr calcaire couverture 250 gr calcaire 100 % recyclé
à commander directement à l‘auteur 10 € (+ 2 € pour le port)
&
Bonzaïs hallucinogènes ou nano-histoires sans les nains
suivi de Conne plainte du poète
aux éditions Gros Textes
Illustrations originales (collages) de l'auteur
affreurismes loufoques et plus si affinités
« LE CŒUR Il faut le faire battre tant qu’il est chaud »
54 pages au format 15 x 10 cm
6 € (+ 1 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)
08:51 Publié dans QUATRIÈMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (1)
27/12/2016
Alexo Xenidis
Temps modernes
Cette année je ne sortirai pas de sa boîte la petite maison de bois
Sa mousse ses décors son étoile
Ma joie d’enfant de la dresser
Les Rois Mages ont été retenus à la frontière
Pour trafics divers
Et renvoyés dans leur pays on ne savait pas trop lesquels
Alors on a choisi à pile ou face la Syrie ou le Yémen
L’Âne est parti à l’abattoir pour faire des hamburgers
Le Bœuf tire des chariots de cuir au Bangladesh
À Joseph on a dit
Qu’on n’était plus pour le rapprochement familial
Et Marie a fait une fausse couche dans la jungle de Calais
Le Berger s’est pendu à cause de ses dettes c’était
Un berger grec
Il restait le Ravi mais il gênait la bonne société
Il ne gênera plus ils l’ont interné bien attaché
Il rit maintenant dans du capitonné
Cette année
Je ne sortirai pas de sa boîte la crèche
Je la laisse avec l’illusion du printemps qui renaît
Avec l’hospitalité avec la tendresse,
Rangée dans le grenier, pour les dents des rats.
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15/09/2016
Les délits buissonniers
sont nés en juillet dernier,
une collection de tirés à part inaugurée par
Feu de tout bois
de Murièle Modély
illustrations de Sophie Vissière
"ils lancent leurs yeux sur moi
comme une lame
je sens leur rayon laser
leur récit fulgurant
jaillir
sous le derme
je sens remonter les picotements
l'emballement lyrique qui peine
à restituer d'un poème le scintillement
des étoiles du trou noir de leur cornée"
52 pages agrafées
tirage limité et numéroté sur papier recyclé
10 €
à commander à
Association Nouveaux Délits
Létou
46330 St Cirq-Lapopie
Nouveaux Délits - Octobre 2016 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Illustratrice : Dona Vieru Correcteur : Élisée Bec
11:22 Publié dans QUATRIÈMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
28/03/2016
SOLDE
pour Aimé Césaire
J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs souliers
dans leurs smoking
dans leur plastron
dans leur faux-col
dans leur monocle
dans leur melon
J’ai l’impression d’être ridicule
avec mes orteils qui ne sont pas faits
pour transpirer du matin jusqu’au soir qui déshabille
avec l’emmaillotage qui m’affaiblit les membres
et enlève à mon corps sa beauté de cache-sexe
J’ai l’impression d’être ridicule
avec mon cou en cheminée d’usine
avec ces maux de tête qui cessent
chaque fois que je salue quelqu’un
J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs salons
dans leurs manières
dans leurs courbettes
dans leur multiple besoin de singeries
J’ai l’impression d’être ridicule
avec tout ce qu’ils racontent
jusqu’à ce qu’ils vous servent l’après-midi
un peu d’eau chaude
et des gâteaux enrhumés
J’ai l’impression d’être ridicule
avec les théories qu’ils assaisonnent
au goût de leurs besoins
de leurs passions
de leurs instincts ouverts la nuit
en forme de paillasson
J’ai l’impression d’être ridicule
parmi eux complice
parmi eux souteneur
parmi eux égorgeur
les mains effroyablement rouges
du sang de leur ci-vi-li-sa-tion
Léon-Gontran Damas, poète guyanais, 1937
Ce poème est extrait de
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04/01/2016
Le poète est un artiste
Comme on pourrait dire d’une façon assez réductrice que le sculpteur est l’artiste de la forme, le peintre celui des couleurs, le musicien celui des rythmes, le poète est l’artiste du langage. Mais de même que la couleur n’est pas enfermée dans un tableau, la poésie n’est pas enfermée dans un livre.
Il y a deux voies dans l’art, deux voies qui peuvent converger et souvent pour le meilleur: une voie artisane, technicienne, qui vise une certaine perfection dans la répétition du geste, une amélioration de la technique et une voie plus intuitive, plus chamanique, quand l’artiste devient une sorte de capteur. Lui-même ne sait pas trop ce qu’il capte, mais il tente de le retranscrire en formes, couleurs, sons ou langage, ou tout à la fois. L’artiste est un médium – un moyen – d’entrer en résonnance avec l’Universel. Tous les peuples, toutes les cultures sont entrées en résonance avec l’Univers à travers leur créativité, bien avant même que n’intervienne le concept d’art ou d’artiste. Tous ont confectionné de leurs mains de beaux et parfois étranges objets, pas pour les exposer mais pour les utiliser. Cette beauté et cette étrangeté, c’est ce qu’on pourrait appeler l’âme des objets. De même, tous les peuples n’ont pas eu de littérature, mais tous ont une poésie, comme l’avait très justement dit Victor Hugo.
La poésie est un art holistique, elle est toute à la fois musique, peinture, sculpture, son matériau ce sont les mots, dont elle utilise avant tout l’impact vibratoire, le sens en est parfois pulvérisé pour devenir essence. La poésie est vibration et exaltation de tout ce qui ne peut être expliqué par les mots, mais seulement perçu et parfois percé par eux.
cg, 18 août 2015
15:37 Publié dans QUATRIÈMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2015
La moelle
(c) Jacques Cauda
GEORGE
Nous grattons tous des étiquettes, ma petite fille… Et quand on a gratté la peau, quand on a percé le cuir, toute la graisse, fouillé à travers les muscles et farfouillé à travers les organes (à NICK)… quand ils existent encore… (à HONEY) et quand on arrive enfin jusqu’à l’os… vous savez ce qu’on fait ?
HONEY (très intéressée)
Non.
GEORGE
Quand on arrive à l’os, il y a encore tout un travail à faire. (Il pointe un doigt, un léger temps, sadique.) Hé !... c’est qu’à l’intérieur de l’os il y a quelque chose qui s’appelle… la moelle… et c’est la moelle qui est bonne, délicieuse ! ... C’est ça qu’il faut extraire.
Edward Albee
in Qui a peur de Virginia Woolf ? (1962)
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26/03/2015
Vient de paraître aux Ed. Gros Textes
30 essais de décollage du réel
1993-2013
Il y avait au fond de ma valise, un vieux brouillon, une veste d’homme, une bouteille, quelques fantômes et leurs bleus désirs de méharées. C’est de bon cœur que je m’apprêtais à les suivre, hélas, monsieur, en guise de départ, j’entendis pleurer les bombes et je vis l’automne passer sous les rails. Oui Monsieur ! J’ai donc ôté mes souliers et j’ai même ôté mes pieds avant de me glisser, sans rien de plus à dire, sous cet atome de soupir où vous m’avez trouvée.
40 pages au format 14 x 21
orné de 12 pleines pages couleur avec des illustrations de l’auteur
imprimé sur papier bouffant munken 90 g
ISBN : 978-2-35082-273-0
9 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)
Commande à :
Gros Textes
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes
(Chèques à l’ordre de Gros Textes)
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28/12/2014
Je vous salue névrosés !
Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes
Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance
Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde
Pour votre peur de l’absurdité de l’existence
Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu, pour votre réalisme transcendantal et votre manque de réalisme au quotidien
Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier
Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous
Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués !
Kazimierz Dabrowski(1902 - 1980)
psychologue, psychiatre, physicien, écrivain et poète polonais
13:47 Publié dans QUATRIÈMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2014
Fred Vargas - Nous y voilà, nous y sommes (2007)
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusé.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est marré. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.
Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, - attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y.
Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie - une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
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24/03/2014
Fugitive
Douce musique, si douce, mais la berceuse ricoche, crible le cœur.
La folie est à quelques cellules à peine, trois fois rien.
Le refuge du placard est vain.
Traquée, détraquée. Ça me hurle.
Ma lèvre tremble, le ciel est tombé en cataracte de verre. En granit fracassé à la mer.
Tant de pêcheurs encombrent la rive et le soleil veut sa part de crème géologique.
Je glisse, toboggan, vers l’abime entraperçu sous la couture des océans.
(…)
Patience, mon âme. Tu veux fendre muselière, je te parle sagaie, flèche, rasoir.
Obscure arborescence dissimulée dans le filet.
Je flotte dans le corps, bascule les câbles. Étrange toupie, coque scindée.
Déroulée la houle, découpée la coupe, démolis les mots.
Nous cumulons les éternités comme un enfant empile ses cubes.
Mais dans le chiffon de l’univers, la mort serait-elle un trou de ver ?
Fugitive de Cathy Garcia, maintenant disponible chez Cardère éditeur
Illustrations originales de l’auteur, 64 pages, 12 €
14:35 Publié dans QUATRIÈMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2013
À paraître chez Cardère éditeur en mars 2014
FUGITIVE
de Cathy Garcia
Fugitive est un ouvrage en vers libres qui nécessite une lecture chronologique. Comme dans les deux premiers recueils de Cathy Garcia que nous avons publiés (Le poulpe et la pulpe en 2011, Les mots allumettes en 2012), on est dans un récit abstrait, avec un axe fort, de l’action, et ici une exhortation quasi externe : je marche, je dois marcher ! En miroir, le lecteur pourrait/devrait entendre : reconstruit ton propre récit, avance ! Ce texte court tire sa force de sa cohérence essentiellement. Le vocabulaire est riche, « brut », plutôt terrestre (pollen, étoiles, silex, transhumances, tourbe, loups, humus, rosée, glaise, vendanges, jachères, sources, rapace, moisson, rocaille, granit…) Les expressions sont souvent violentes, de l’ordre du tragique ou de la tragédie (Les bêtes désarticulées ; Visions éclatées de l’oracle ; Un corps de femme à lapider ; sinistres bouillies de chimères) ; on respire toutefois avec de rares mots tendres (la douce chair des roses ; la nacre d’un ange). On est parfois au bord de la provocation, de l’outrance sulfureuse (La meute aime le rut ; Je suis la sorcière parfumée d’épices. Voyez les déluges rougissant entre mes seins d’ambre ; Allongée. Au bord de la jouissance ; ouvrir mes cuisses libère mes odeurs de femme). On y trouve quelques constructions originales mais parlantes (liturgies volcaniques ; je panthère avec la mort). La situation de fuite, de traque, donne à ce recueil-récit une grande énergie où transpirent la colère, la frustration, la hargne, la révolte, mais aussi la soif de (sur)vie, l’animalité, une sorte d’optimisme quasi atteint. Nous avons avec l’écriture de Cathy Garcia, le côté féminin de celle de Serge Bec, en particulier dans Psaume dans le vent.
illustrations originales de l’auteur
64 pages, prix public 12 €
ISBN 978-2-914053-74-7
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12/09/2013
Sur le point de paraître aux Ed. Nouveaux Délits
POÈMES FOLLETS & CHANSONS FOLLETTES
POUR GRANDS PETITS & PETITS GRANDS
de Cathy Garcia
Illustrations originales en couleur de
Joaquim Hock
http://joaquimhock.blogspot.com
Un recueil qui s’adresse avant tout aux enfants
de 9 mois avant la naissance à 99 ans et demi après
« Dès fois on est content
Dès fois on ne l’est pas
Dès fois on est gentil
Dès fois on ne l’est pas
C’est la vie
Et c’est comme ça
C’est comme ça la vie
(…)
La vie c’est bien
Et parfois ce n’est pas bien
Mais c’est toujours beau la vie
Mais parfois on l’oublie. »
Tirage sur papier recyclé limité et numéroté
56 pages, 15 €
À commander à l’Association Nouveaux Délits
Létou 46330 St CIRQ-LAPOPIE
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23/03/2013
CHAISE CONTRE BALAI
LA chaise, sur laquelle se pose et se repose notre partie la plus charnue, LA chaise, une sorte de cul de remplacement en somme. Objet commun d’entre tous, objet d’une telle évidence et qui s’offre si généreusement « Prenez-donc une chaise. ». Quatre pieds bien ancrés, entre terre et ciel, nous offre une position qui n’a pas toujours été la nôtre, et qui d’ailleurs ne l’est toujours pas dans bien des endroits de notre planète. Quatre pieds bien arrimés, qui n’empêchent pas pour autant les enfants de s’en balancer, au risque de valdinguer, chaise et enfant confondus, six pieds en l’air. Serait-ce à dire que les enfants ont moins de respect pour ce si noble objet que nous, adultes, grands et responsables ? Les enfants préfèrent, à l’image de nos ancêtres et de nombreux peuples encore aujourd’hui, s’asseoir par TERRE. La chaise finalement ne serait-elle pas plus convenable que confortable ? Ce n’est pas Pharaon qui me contredirait qui fut sans doute le tout premier à vouloir affirmer sa puissance, en dominant un peuple accroupi aux dépends de son propre confort. En effet, les premiers sièges nous les devons aux Égyptiens, avant la klismos de la Grèce Antique, qui innove avec le siège ergonomique.
À l'origine donc, la chaise était un privilège réservé aux élites. Les gens du peuple, chez nous par exemple, utilisaient le coffre, le banc ou le tabouret. Autant dire que de la chaise au pouvoir, il suffit de prendre place, et le must ce sont les chaises portées par d’autres, la sedia du Pape (habemus !) et autre chaises à porteurs qui sont souvent vite devenus le symbole de l’oppression dans les pays colonisés. Et nous pouvons pousser la réflexion jusqu’à l’inversion du symbole, quand la chaise fait déchoir l’être au plus bas, elle devient alors celle du condamné, la chaise punitive par excellence, la chaise électrique.
Mais revenons à nos chaises à nous, nos chaises toutes simples, si familières dans les foyers même les plus modestes. Si pratiques certes, mais sont-elles vraiment à ce point, indispensables ? Si nous n’avons pas la grosse tête en y posant nos fesses, ne seraient-elles pas pourtant comme un obstacle immiscé entre notre rondeur postérieure et la rondeur de la Terre ? Nos fesses ne se plairaient-elles pas mieux au sol finalement et n’y aurait-t-il pas quelque chose à apprendre à s’asseoir de cette façon ? Quelque chose qui aurait à voir avec un peu d’humilité. Agenouillés, en tailleur, voire en lotus, est-il impensable d’imaginer que cela puisse nous libérer l’esprit ? Nous ramener à une plus juste mesure ? A une gymnastique à la fois morale et physique qui nous serait bénéfique ? Les Asiatiques semblent en savoir plus que nous en ce domaine et pour avoir pratiqué, je pourrais même dire que la posture assise au sol, lotus ou zazen, peut nous être extrêmement bénéfique, de même que tout simplement s’asseoir plus souvent dans l’herbe.
J’écris tout ceci en buvant mon café, assise bien évidemment sur une chaise, une chaise en bois tout ce qu’il y a de plus classique. Alors plutôt que de bavarder plus longtemps, passons à la pratique justement. Me voilà assise sur le ciment de la terrasse. Première observation : il est frais et c’est agréable. Deuxième observation : le sol est sale. J’en arrive donc à cette conclusion, je vous l’accorde un peu hâtive, mais c’est un fait : si nous n’avions pas de chaises, nous passerions plus souvent le balai !
Cathy Garcia, juillet 2010
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22/12/2012
Ailleurs Simple de Cathy Garcia, illustrations de JL Millet
Vient de paraître aux Éd. Nouveaux Délits
Poèmes de Cathy Garcia
Illustrations de Jean-Louis Millet
ABSENCE
Chemin cagneux
Soleil de chevrotine
Vent cailloux
Poussière
Une maison blanche
Un chien
Endormi
Sous le ciel cru
L'ombre d'un serpent
L'arbre tordu
Au vent claque
Une boîte
Aux lettres
Et sur la table branlante
De l’unique pièce
Juste un courrier
De sable
40 pages
Tirage limité et numéroté
Impression sur papier recyclé
13 € (+ port)
http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
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01/10/2012
Revue La femme Réelle, sommaire, juillet 2023
Anticipation, bientôt, dans le saisissement de ce qui est indéniablement là
ou ce que nous pouvons concevoir, Revue La femme Réelle, sommaire, juillet 2023
FEMME RÉELLE S'ENGAGE/Des no-child osent s'exprimer ; interviews en toute liberté
MODE/Cet été on craque pour les iris à rayures appareillés à la box de son headphone
AMOUR/L'amincissement du vagin ; une opération sans douleur qui fera le plaisir de vos complices
CULTURE/Le nouveau roman de Miss Lou "l'homme est l'avenir de la femme"
PRATIQUE/Gérer sa vie virtuelle ; pièges à éviter
SANTÉ/Le risque-bénéfice des terminaux sous-cutanés; les études récentes sont rassurantes.
PSYCHOLOGIE/I) Rebondir après une désemployabilité 2) Pourquoi êtes-vous une nomaphobe ?
ÉCONOMIE/L'eau est précieuse ; de bons éco-placements à réaliser
HOMMES/Ils préfèrent les femmes jeunes sans ovaires
PRÉVOYANCE/Pensez à vos proches ; sauvegardez vos données mémorielles
NEWS/Comment Andela Scruize est devenue une chienne en 2 mois
DÉSIGN-MINCEUR/1)Faire peau neuve avant la saison sèche avec l'hydro-massage du colon 2) Les vertus de la dialyse
L'ACTU/L'incroyable poussée d'arbres végétaux dans une région rebelle du globe
BIEN-ÊTRE/Les 5 clefs pour réussir sa simplification sensorielle
TÉMOIGNAGE/L'accouchement par les voies naturelles ; des femmes relatent
SEXE/Progrès dans les prothèses ; gardez celui que vous aimez en vous
ASTUCES/Reprendre le contrôle de sa vie réelle
ENFANTS/Parlez leurs, il se pourrait qu'ils vous comprennent
JOB/Lancez-vous dans une activité lucrative ; faites du bien à un autre individu
Corinne Le Lepvrier corinne.lelepvrier@orange.fr
http://corinnelelepvrier.hautetfort.com/
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25/03/2012
Qué wonderful monde - Délit Vrai n°1
Nouveaux Délits
présente le n°1 de la collection
« Les Délits Vrais »
Qué wonderful monde !
Textes et illustrations en couleur de Cathy Garcia
Un recueil de 12 pages, format A5
Livré sous enveloppe transparente personnalisée.
8 €
Voir : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
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01/01/2012
Anthologie de la poésie algérienne
Quand la nuit se brise
Anthologie de poésie algérienne
Par Abdelmadjid Kaouah, Collectif
Tantôt ténue, délicate, à l’image des tapisseries traditionnelles, tantôt vociférante et éclatée, tel un oued en crue, la poésie algérienne a accompagné les douleurs et annoncé les orages historiques. Cette anthologie de poètes contemporains veut faire entendre les cris engagés des poètes de la résistance comme ceux de leurs héritiers qui ont fait de la langue française, ce tribut de guerre, l'outil d'un dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.
Parution aux Ed. Points autour du 23 février 2012
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21/09/2011
Avis de parution : Le Poulpe et la Pulpe de Cathy Garcia
AVIS DE PARUTION CHEZ CARDERE EDITEUR
Le poulpe et la pulpe – Cathy Garcia
Extrait
J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.
Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.
Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.
Dans ma soif, j’ai la vision d’un oiseau ensorceleur posé sur la branche haute d’un cèdre.
« Une poésie grave, précise et drôle à la fois, où je me laisse volontiers embarquer, surprendre souvent, dans un cheminement preste, parfois fébrile ou vertigineux, qui épouse des méandres très féminins d’émotions, de sentiments, de joies et de souffrances. » (Bruno Msika, éditeur)
Poésie. Livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant naturel 80g. Illustré par des dessins de Jean-Louis Millet. Sept. 2011, prix public 10 euros, ISBN 978-2-914053-60-0 Cardère éditeur, Lirac (30) www.cardere.fr
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17/03/2011
Créalisme !
Je crois qu'il est beaucoup de cabris du verbe parmi nous, d'équilibristes du fil court, d'écarteleurs des logiques morbides, de danseurs des forêts, de nobles ascètes de l'honneur, de vaillants poètes de la jaillance, bref les acrobates se sont retrouvés et entretiennent le feu et les sursauts d'ivresse. Mais ce qui fait défaut, c'est davantage la planification des actes, l'architecture des envolées, la construction de réels dans la durée, le souffle des bâtisseurs d'espace social. Les ménestrels persistent, mais presque plus personne ne sait échafauder des stratégies vitales collectives, architecturer des cathédrales communes, œuvrer la charpente d'un édifice total. Bref, cela bondit divinement, cela jongle, mais cela compose surtout de la musique de chambre, cela ne s'élabore jamais au-delà de quelques pages, minutes, oraisons. Notre lyrisme se porte bien, mais il ne nous portera pas loin sans la patience du maçon organique, du mathématicien de la chair... Et tandis que l'acrobate rue dans les brancards, l'ennemi grandit car il sait s'organiser, construire et suivre des plans. Platon avait-il tout à fait tort de chasser le poète égotiste de la République ? Que nul ne chante trop s'il n'est aussi géomètre... Pour une éthique acrobatique, oui, mais à condition qu'elle sache aussi se faire ordinatrice. Diogène cherchait un homme. Nous cherchons, en Europe, des planificateurs de dimensions multiples. Là est la difficile éthique, ascèse, là est le plus grand défi pour la magie de l'agir.
Luis de Miranda
http://nouvellesdelhumanite.over-blog.com/ext/http://crea...
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01/01/2011
Le Comité International de Réflexion Tsigane
Le Comité International de Réflexion Tsigane, se donne pour mission d’engager une réflexion intellectuel, impartiale, raisonnable, responsable et constructive. Son but vise à redéfinir des valeurs et une identité culturelle applicables à l’édification d’une Unité Tsigane Universelle, reconnues et acceptées par les Nations ou les différents peuples ou populations à travers le monde.
Le Conseil d'administration du CIRT, comme défini dans les statuts, est exclusivement composé d'intellectuels émanants, ou appartenant à la population Tsigane, Les Grands Sages. (L’appellation Tsigane regroupe, ici, l’ensemble des Gens du voyage, Gitans, Mânouches, Roms, Sinté, Yéniches, et tout autres noms ou dénominations définissants notre population, dans toutes langues, à travers le monde). Néanmoins, le CIRT est ouvert à toutes les intelligences, Tsigane ou non-Tsigane, Les Justes, qui veulent participer à une réflexion générale sur notre population. Pour rejoindre le CIRT, il suffit d'en faire la demande auprès du Conseil d'Administration. Les droits d'inscription sont libres.
Les Grands Sages
Par respect d'âge.
Yono RICHAR, Gerard GARTNER, Jean SARGUERA, Alexandre BOUGLIONE, Tony GATLIF, Renardo LORIET, Alain DAUMAS, Milo DELAGE, Joseph STIMBACH, Marcel HOGNON, Johnny MICHELET, Marcel VILLE, Pierre MAITRE, Délia BOUGLIONE.
Le Porte Parole du CIRT
Maître Henry Braun, avocat au Barreau de Paris.
Les Justes
André DRYANSKY. Maryse GARGAUD. Lisa CROZE. Thierry CHANTEGRET. Jean-Luc BECQUAERT. Denis TOULME. Esmeralda ROMANEZ. Cathy GARCIA. Asso Notre Route - Amaro Drom. Joseph SAADNA - Comité d'animation Place du Puig.
L'édification d'une Unité Tsigane ne pourra se faire qu'en harmonie avec les populations qui nous entourent.
http://www.blogg.org/blog-89593.html
Contact: cir.tsigane@gmail.com
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12/04/2010
ÉTATS DU BIG BANG
Les Éditions Nouveaux Délits présentent
ÉTATS DU BIG BANG

Chimères de Jean-Louis Millet
Captation de Cathy Garcia
« Jaillir, jouir, big bang et le calme après l’extase »
Sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages, avec reproduction couleur des encres de JL Millet, texte de Cathy Garcia.
Version numérique sur : http://www.evazine.com/livre14/Default.html
12 € + 1 de port (Pour les adhérents de l’association : 10 € port compris)
Adhésion à l'association : 10 € http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
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18/01/2010
Notre belle langue française : une langue de pute ?
Un gars : c'est un jeune homme
Une garce : c'est une pute
Un courtisan : c'est un proche du roi
Une courtisane : c'est une pute
Un masseur : c'est un kiné
Une masseuse : c'est une pute
Un coureur : c'est un joggeur
Une coureuse : c'est une pute
Un rouleur : c'est un cycliste
Une roulure : c'est une pute
Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
Une professionnelle : c'est une pute
Un homme sans moralité : c'est un politicien
Une femme sans moralité : c'est une pute
Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
Une entraîneuse : c'est une pute
Un gagneur : c’est un battant
Une gagneuse ; c’est une pute
Un homme à femmes : c'est un séducteur
Une femme à hommes : c'est une pute
Un homme public : c'est un homme connu
Une femme publique : c'est une pute
Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
Une femme facile : c'est une pute
Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
Un péripatéticien: c'est un élève d'Aristote
Une péripatéticienne: c'est une pute
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18/10/2009
A tous les reconduits (extrait) d'Ernest Pépin
La misère ne passe pas
Passager clandestin
Elle retourne au pays
Nos sandales ont usé les nuits
Nos pieds nus ont écorché les dunes
La rosée pleurait une terre inhumaine
Et nos mains mendiaient une autre main
Les drapeaux ont peur de leurs promesses
Ils se sont enroulés comme des scolopendres
Notre soif est retournée au feu de notre gorge
Et la vie nous a tourné son dos
Tout homme qui s'en va défie l'entour
Dessouche une nation
Et lézarde une étoile
Et dans ses yeux grésillent une autre vie
Son feuillage est d'outre-mer
Quand tout au loin luit son désastre
Il fait troupeau vers les quatre saisons
Il fait tombeau aux bornages
O nègres marrons !
Ce sont forêts de béton et d'arbres chauves
Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
En un seul bloc de froidure
Dessous le ventre de l'avion
Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé
Souviens-toi
Et toi reconduit
Éconduit
Déviré
Jeté par-dessus bord
Taureau d'herbe sèche
Regarde toi passer sur ta terre
Les yeux baissés
Et sur la joue le crachat des nations
Ernest Pépin, Lamentin le 29 octobre 2006
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