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NUMERO 16

Mars 2006

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Mars attaque !
Et les oiseaux tombent du ciel, les innocents tombent des nues, les soldats tombent pour rien, il y a des gens qui tombent à pique, d’autres sur le carreau, la pluie ne tombe plus, bref, boum ! tout tombe plutôt mal.
Faut-il pour autant baisser les bras, les yeux, le rideau, la tête ?
Au bout de l’extrême pessimisme, est une plage. Une plage tranquille, une plage musicale.
Une plage blanche et qui doit le rester. Non-espace. Non-penser. Non-faire.
La vie libérée de l’espoir.
C’est beau l’espoir mais c’est aussi un diktat qui nous condamne à l’attente de ce qui n’est pas encore et qui pourrait bien ne jamais être.
L’espoir est une épine qui empêche de jouir de la rose présente.
Quand il n’y a plus rien à espérer, alors oui c’est tout ou rien !
L’étincelle de génie ou la balle dans la tête… L’étincelle de l’instant, le génie de la miette.
Tout sommet couve son gouffre mais au bout de l’extrême pessimisme on peut entendre soudain le bruit de la forêt qui pousse plus que celui de l’arbre qui tombe. On peut entendre la musique de nos respirations, le cœur et le sang qui battent et les bruissements de nos rêves couvrent la cacophonie des bombardements médiatico-publicitaires. Nous immunisent contre l’overdose de sons, d’images, d’évènements factices… Cette nausée de la connerie quand elle est servie continuellement et à toutes les sauces.
On peut en rire, en pleurer ou on peut chercher mieux. Trouver le génie de la miette.
Même et surtout au bout de l’extrême pessimisme.

CG





Pour édifier un nouveau monde
Tous les désespoirs sont permis

Daniel Maximin
In L’invention des désirades




AU SOMMAIRE


Délit de poésie : Jean-Michel Platier (Paris), Paull Viktor (Angleterre), Serge Dubois (Morbihan), Duane Niatum (État-Unis)

Délit sur le causse : un nouvel extrait de jardin du causse de Cathy Garcia (Lot)

Délit farouche : Du plomb dans l’aile, Les deniers de Judas et Poivre et sel de Jean-Marc la
Frenière (Québec)

Le délit d’(in)citations ne sert pas qu’à boucher les trous.

Le culletin de bomplicité non plus.


Illustrateur invité de ce numéro:
Serge Dubois (oui, le même que le poète)
s.oazar@wanadoo.fr

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Une seule misère suffit
à condamner une société.
Il suffit qu'un seul homme soit tenu
ou sciemment laissé dans la misère
pour que le pacte civique
tout entier soit nul.
Aussi longtemps qu'il y a un homme dehors,
la porte qui lui est fermée au nez
ferme une cité d'injustice et de haine.
Charles Péguy
(1873-1914)

 

 

 

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