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NUMÉRO 50



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J’ai trop lu de poésie. Combien de fois le mot étoile, le mot lumière, le mot liberté ? Combien de fois l’amour, l’automne et la beauté ? Le souffle, la source et la vérité. Ces mots qui tournent dans une ronde folle, passent de bouche en bouche, de feuille en feuille. Combien de fois le feu et la fumée ? Les mots sont vains. Ce qui reste de la poésie quand on se tait, voilà sans doute, une question qui mériterait d’être posée. Que serait le poète sans les mots ? Un cœur palpitant arraché d’une poitrine, un sexe turgescent, une fontaine au creux d’une ravine ? Un soleil plongeant dans l’obscur des océans ? Que serait le poète sans ses mots, le peintre sans sa peinture ? Voilà ce qui m’intéresse aujourd’hui.


Cg, extrait de À la loupe

 

 

 

Évoquée par Basarab Nicolescu dans Nous, la particule et le monde, l'observation faite par le mathématicien français Jacques Hadamard sur la genèse de la création scientifique n'est pas sans évoquer la genèse de la création poétique. "Les mots, dit-il, sont totalement absents de mon esprit quand je pense réellement". Il est soudainement habité par une intuition sans mots. De son côté, Einstein dit ceci : "Les mots et le langage, écrits ou parlés, ne semblent pas jouer le moindre rôle dans le mécanisme de ma pensée". (…) La poésie ne travaille pas dans un champ clos, même si le langage est en lui-même un champ clos indéfini. Que sait-on de l'origine du langage ? Rien. La poésie est d'abord vécue dans une sorte de perception sans forme, silencieuse, mais illuminative. Ce n'est pas un savoir, c'est autre chose, c'est l'intuition donatrice originaire que l'espace de la poésie est infini, sans nom et sans fond, donc bien plus "fondamental" que n'importe quel niveau de réalité. Le paradoxe de la poésie c'est de faire allusion à la transparence de l'infini dans le fini avec-et-contre les mots de la tribu. Le champ de conscience de la poésie, c'est l'infiniment ouvert à l'intérieur de la langue comme un "trou" dans la langue.

Michel Camus

in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

 

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AU SOMMAIRE

 

 

Délits de poésie, plein !Colette Daviles-Estinès, Murielle Compère-Demarcy, Perrin Langda, Olivier Ragasol-Barbey, Marc Tison, Joël Jacquet, Ludovic Micheau, Gauthier Nabavian.

 

Résonance : La Patagonie de Perrine Le Querrec

 

Délits d’(in)citations, saupoudrage.

 

Vous trouverez un bulletin de complicité au fond en sortant, très sociable. Il se multiplie très facilement et adore les nouvelles rencontres.

 

 

Illustrateur, l’illustre : Joaquim Hock


Peintre, dessinateur et écrivain wallon est né le Mardi 17 Phalle 101 du calendrier pataphysique (Ste Gallinacée, cocotte) fête suprême quarte. Au-delà de ses illustrations néo-délictueuses, il expose ses œuvres en Pologne, parfois ailleurs, et souvent chez lui. Il est l'auteur du roman L'intrus et du recueil de nouvelles Le grand Borborichon et autres coquecigrues parus aux éditions Durand-Peyroles et, ô miracle, toujours disponibles partout où on les trouve. Il est recommandé de visiter son blog :

 

http://joaquimhock.blogspot.com

 

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Vous trouverez entre les lignes de ce numéro 2015 vœux blancs à remplir de vos souhaits, rêves, désirs, terreaux, listes de courses, demandes en mariage, en divorce, panneaux publicitaires, prières, cacahuètes, couchers de soleil, cures thermales, antidépresseurs, élans solidaires, lancers de poids, coupons gratuits, musiques et utopies en tout genre, à vous d’en faire bon usage !


 


  

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Il y a sur cette terre des gens qui s'entretuent ; c'est pas gai, je sais.
Il y a aussi des gens qui s'entrevivent. J'irai les rejoindre.



Jacques Prévert

 

 

Nouveaux Délits  - Janvier 2015  -  ISSN : 1761-6530  -  Dépôt légal : à parution  -  Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable et correctrice pour ce numéro : Cathy Garcia Illustrateur : Joaquim Hock.


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Chacun appelle “idées claires” celles qui sont au même degré
de confusion que les siennes propres.
Marcel Proust


 

 

 

   

Commentaires

  • Une bien alléchante présentation!...j'attends la suite!

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