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  • Zéphyrage de Guénane Cade lu par Jean-Louis Millet

    couv RECTO.jpg"Ça y est, je me suis enfin plongé dans ces tourbillons de vents et de coups de gueule de Zéphyrage.
    Curieux (positif) de trouver côte à côte ces coups de hargne, de violence contenue, et tout soudain un pur köan zen ( combien de temps faut-il aux nuages pour parcourir le ciel?).
    J'ai retrouvé là une "ambiance" très proche de celle dégagée par le recueil de brèves nouvelles "la petite poule rouge se vide" de Margaret Atwood.

    Bref un bel instant de poésie grave & résolue. 

    PS : le titre du recueil d'Atwood est en réalité "la petite poule rouge vide son coeur", ce qui colle encore mieux avec le "zéphyrage" guénanien !!!

    J'ai omis aussi dans mon commentaire d'évoquer cette magnifique réflexion sur la mémoire et sa dissolution/évolution avec l'âge."

     

    Jean-Louis Millet

     

     

     

     

     

  • Zéphyrage de Guénane Cade lu par Claude Serreau


    couv RECTO.jpg"À chacun son « réviser pour après », c’est ce que semble vouloir prouver l’auteure avec Zéphyrage, son dernier titre paru chez Délit buissonnier, dans une édition d’une grande sobriété. Elle y démontre une fois encore, après ses ouvrages publiés par Rougerie, une référence certaine, sa personnalité poétique marquante. Si le zéphyr est un vent léger, il peut être aussi porteur, avec Guénane, de cette rage éprouvée devant l’absurdité féroce du quotidien, quand les années s’obscurcissent et que le souffle exotique des souvenirs voyageurs voudrait retrouver son Amazonie. Pas d’attendrissement larmoyant à attendre de cette femme ô combien énergique au-delà des mots, mais, sourire en coin, une sagesse au fil des jours, des petits miracles de nos vies minuscules devant les éléments et le temps qui passe, le tout en jouant avec les mots et sur les mots ! 
    Quel talent pour rebondir obstinément, au gré des pirouettes de l’écriture, même si la réflexion n’est jamais loin ! Oui, passent les jours comme le vent qui révèle ou cache l’île des fantasmes et désirs révolus, la nostalgie ne mérite que pieds-de-nez au rythme soutenu d’une vitale valse-hésitation … Et l’on peut se délecter, derrière une apparente effronterie revendiquée, de la profondeur d’une pensée où les images de la poésie vécue intensément sont des signes qui ne trompent pas :  « Paysages paysans / vous souvenez-vous du temps / où ces mots-là s’aimaient ? »…
    Alors, le lecteur s’en souviendra et retiendra qu’après des constatations prosaïques que la longue route de la mise en mots impose, peuvent surgir parfois sous forme de comptines, les lueurs magiques d’une expression qui « loge dans le souffle de la vie ». Entre zéphyr et rage,  s’affirme une fois encore une poétesse authentique. Guénane continue de témoigner pour que dans les Cinquantièmes rugissants de notre époque informatisée à l’intelligence artificielle, plus belle demeure la Vie si, tel le « Sire de Patagonie / un seul de vos soupirs / suffit à soulever les pierres » ! Lisant Guénane Cade, c’est vraiment la grâce que l’on vous souhaite !"

     


    Claude Serreau, poète

    transmis par Guénane Cade