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Soliflore 144 - Bruno Jean-François Couturier alias Flenn

A l’heure inimitable du désert du lion », Flenn, collage numérique, 2025.jpg

Collage numérique de l'auteur

 

 

 

À L’HEURE INIMITABLE

 

Je suis à l’heure inimitable où rien ne me visite où la nuit obscure m’envahit

J’ai le courage de la terre mais je n’ai plus la substance du ciel

Je cours après les malédictions en un temps infini

Je ne suis pas à l’ordre du silence

Nul ne peut comprendre mes clefs

quand effectivement il s’agit de portes qui n’existent pas

Depuis le commencement du monde

j’ai indubitablement rangé dans mon royaume

tous les accidents de la conscience qui ont mené à la corruption de l’âme

là où rugissent mes lions intérieurs

dans le sang brûlé de mon cœur blanc mon cœur noir

pétrifié dans le carbone du poison de tous les charmes du monde

au prestige de la voracité du désir

Je suis là au septentrion où l’éther de la nuit agonise aux grandes eaux pâles de l'Orient

Aux quatre point cardinaux la face bestiale de l’Occident à la rosace des vents

comme aux tourbillons des tempêtes

Au sud béni se situe la cendre de l’horizon inachevé à la face du taureau

de la rébellion

à face d’aigle qui aurait dû grimper vers le ciel

Au méridien terrestre nous marchons sur les anneaux du serpent-minute

depuis la face du lion

Devant le monde la face de l'homme a toujours la mémoire hantée

d'un vide universel toujours prêt qu’il est à défoncer les portes du temps

le feu aux tempes

Quand la nuit convexe ronge le corps d'azur du ciel les yeux crevés

sous le rire concave d’une Lune rouge la tête à l'envers au marais implacable du sang

nous sommes entre nous et le néant où la frontière est limitée

et nous devrions nous rappeler que le vent de l’esprit ne souffle pas sur les déserts

Nous sommes nés de la chair ardente des étoiles

Il nous faut reconnaitre nos fantômes parmi la substance des rêves

entre les mains écorchées ensanglantées des nébuleuses de la réalité

Moi je reconnais mes démons parmi les hommes

Nous sommes nés de l'autre côté du songe

et la mâchoire de la terre s’est déjà refermée sur nous.

 

17 octobre 2025

 

 

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