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  • Soliflore 145 - Antoine THT

    deux pers 1.jpg

    Image de l'auteur

    Réinterprétation graphique basée sur une planche de comic de John Buscema

     

     

    la haine te marque

     


    ton visage est buriné
    comme une sculpture
    taillée à vif
    dans une matière pauvre
    de pauvre type

    la haine de toi
    la haine de tout
    la haine de rien

    cette haine qui te marque
    la tronche
    s’imbibe dans ton sang
    explose tes paupières
    sature ton cerveau
    à l’encontre du miroir
    et t’oppresse

     

    ton visage est explosé
    comme un boxeur
    qui a fait trop de rounds
    chez les parieurs pauvres
    de pauvre type

    la haine de toi
    la haine de tout
    la haine c’est rien

    cette haine qui te marque
    la tronche
    s’imprime dans tes cellules
    polluées au solvant
    te coupe le souffle
    devant le miroir
    et t’agresse

     

    in « une deuxième personne » 

     

     

     

     

     

  • Soliflore 144 - Bruno Jean-François Couturier alias Flenn

    A l’heure inimitable du désert du lion », Flenn, collage numérique, 2025.jpg

    Collage numérique de l'auteur

     

     

     

    À L’HEURE INIMITABLE

     

    Je suis à l’heure inimitable où rien ne me visite où la nuit obscure m’envahit

    J’ai le courage de la terre mais je n’ai plus la substance du ciel

    Je cours après les malédictions en un temps infini

    Je ne suis pas à l’ordre du silence

    Nul ne peut comprendre mes clefs

    quand effectivement il s’agit de portes qui n’existent pas

    Depuis le commencement du monde

    j’ai indubitablement rangé dans mon royaume

    tous les accidents de la conscience qui ont mené à la corruption de l’âme

    là où rugissent mes lions intérieurs

    dans le sang brûlé de mon cœur blanc mon cœur noir

    pétrifié dans le carbone du poison de tous les charmes du monde

    au prestige de la voracité du désir

    Je suis là au septentrion où l’éther de la nuit agonise aux grandes eaux pâles de l'Orient

    Aux quatre point cardinaux la face bestiale de l’Occident à la rosace des vents

    comme aux tourbillons des tempêtes

    Au sud béni se situe la cendre de l’horizon inachevé à la face du taureau

    de la rébellion

    à face d’aigle qui aurait dû grimper vers le ciel

    Au méridien terrestre nous marchons sur les anneaux du serpent-minute

    depuis la face du lion

    Devant le monde la face de l'homme a toujours la mémoire hantée

    d'un vide universel toujours prêt qu’il est à défoncer les portes du temps

    le feu aux tempes

    Quand la nuit convexe ronge le corps d'azur du ciel les yeux crevés

    sous le rire concave d’une Lune rouge la tête à l'envers au marais implacable du sang

    nous sommes entre nous et le néant où la frontière est limitée

    et nous devrions nous rappeler que le vent de l’esprit ne souffle pas sur les déserts

    Nous sommes nés de la chair ardente des étoiles

    Il nous faut reconnaitre nos fantômes parmi la substance des rêves

    entre les mains écorchées ensanglantées des nébuleuses de la réalité

    Moi je reconnais mes démons parmi les hommes

    Nous sommes nés de l'autre côté du songe

    et la mâchoire de la terre s’est déjà refermée sur nous.

     

    17 octobre 2025

     

     

  • Jorge Vargas, poète mexicain publié dans le n°82

    "Hoy llegó desde Francia la revista Nouveaux Délits, número 82. Entre sus páginas viajan algunos de mis poemas, traducidos con la delicadeza de quien escucha otra respiración dentro del idioma. Comparto espacio con Julio Palencia , Cesar Anguiano Silva, Vania Vargas e Isabel de los Ángeles Ruano, poetas cuya voz admiro y acompaño en este territorio común de la palabra. Nada de esto habría sido posible sin el trabajo paciente y luminoso de Laurent Bouisset quien antologó y tradujo los textos, y de Cathy García Canales, editora, ilustradora y guardiana de esta revista que continúa tendiendo puentes entre lenguas y latitudes."

    Jorge Vargas