24/06/2020
Le Délit buissonnier n° 4 sort le 1er juillet !
Me voilà ravie de présenter le quatrième Délit buissonnier !
alors...
plutôt que d'écouter couiner les ambitieux,
que la crise épidéconomique,
— hélas vécue comme une épreuve
par nous, véritables mortels —
stimule et extasie,
j'ai ce jour d'huis préféré
profiter de l'arrêt cardiaque du monde
et de la suspension de son souffle,
pour lire, bercé anesthésié
par cette nouvelle musique de danse macabre,
quelques poèmes de Nuno Judice ;
puis tout en sirotant un citron chaud
édulcoré au miel de sapin,
ce jour d'huis préféré,
tandis que tournoyaient dans le ciel gris doux
dépourvu d'effets dramatiques
quelques corbeaux émoustillés,
voir merles et pies, brindilles au bec,
préparer leur nid,
sans se soucier de notre mort,
parmi des explosions de pâquerettes
et l'éclosion de trois tulipes.
*
Poèmes de Lionel Mazari
écrits sous confinement
entre le 17 Mars et le 19 avril 2020
Illustrations en couverture : Morgane Plumelle
*
tirage numéroté
40 pages agrafées
imprimées sur papier calcaire 100 g
couverture calcaire 250 g
100 % recyclé
Dépôt légal : juillet 2020 - ISSN : 2556-0026
10 €
+2 € de port
à commander à :
Association Nouveaux Délits
Letou
46330 St CIRQ-LAPOPIE
14:06 Publié dans DÉLITS BUISSONNIERS COLLECTION | Lien permanent | Commentaires (2)
23/06/2020
Pensées pour Tristan Cabral (1944-2020)
" Le pays d’où je viens n’a jamais existé
Un vieil enfant de sable y pousse vers le large
Un bateau en ciment qui ne partira jamais"
et bien le voilà parti, libre pour de bon, bon vent et bon voyage à toi poète !
Maison de la Fourdonne, St Cirq-Lapopie, 2008
Le somnambule
Je garde sous la peau mon costume de mort
avec à l'intérieur le long poignard de l'aube
ma voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seuls
et je laisse sur l'eau des blessures insensées
Je suis à bout de peau je fais des métiers d'absence
je descends dans le corps des oiseaux somnambules
j'éteins les ombres blanches sur le miroir des morts
et la couleur du monde s'est perdue en chemin
Je vois le ciel pendu à des crochets de plomb
je vois des marées mortes dans le sang blanc des algues
et sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseaux
Dans un désert de peau je guette un enfant fou
je vois dans les bûchers des émeutes de miroirs
et le même visage à toutes les fenêtres....
Tristan Cabral, 1982
In "faire-part" n°1er trimestre 1982
2008
*
Poète libertaire, brûlant et brûlé, poète visionnaire,
en témoigne cette vidéo tournée lors du Printemps des poètes
à Toulon, en 2008
18:48 Publié dans POÉSIE VIVE | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2020
Soliflore 88 - Nicolas Saeys
Mark Jenkins – photo : ©Gilles Bergeret
CHOC
Un coup dans la tête
ça sonne dur ça résonne creux
je n'ai pas vu le mur arriver
Je parlais du coup j'avais la tête ailleurs
un songe en image résonnant acoustiquement
je n'ai pas entendu le vent
dont l'attention soudaine aurait pu m'avertir
la tempe comme un tambour de cloche
ce coup pris en pleine ascension du vide
sur un moi tremblant entre deux rêves oubliés
http://aureoledessatyres.over-blog.com/
11:21 Publié dans LES SOLIFLORES | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2020
Revue Nouveaux Délits n°66 - Nicolas Kurtovitch
Des extraits du poème fleuve inédit "Les invisibles,"de Nicolas Kurtovitch, publié en intégralité dans ce numéro d'avril 2020. Lus par Cathy Garcia Canalès.
17:16 Publié dans POÉSIE VIVE | Lien permanent | Commentaires (0)
Revue Nouveaux Délits n°66 - Mix ô ma prose
Quelques-uns des aphorismes de Mix ô ma prose - alias Olivier Boyron - publiés dans de numéro d'avril 2020. Lus par Cathy Garcia Canalès.
16:25 Publié dans POÉSIE VIVE | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2020
Revue Nouveaux Délits n°66 - Jean-Louis Millet
Mais ça c'était avant qu'Simone..., un des deux textes de Jean-Louis Millet tirés de Preuves incertaines (à paraître aux éd. Nouveaux Délits) publiés dans ce numéro d'avril 2020. Lu par Cathy Garcia Canalès.
12:18 Publié dans PAROLES VIVES | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2020
Revue Nouveaux Délits n°66 - Philippe Labaune
First burning attraction, de la série Drones, un des textes de Philippe Labaune publiés dans ce numéro d'avril 2020. Lu par Cathy Garcia Canalès.
20:05 Publié dans POÉSIE VIVE | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2020
Revue Nouveaux Délits n°66 - Christophe Salus
"Pollution", un des poèmes de Christophe Salus publiés dans ce numéro d'avril 2020. Lu par Cathy Garcia Canalès.
23:02 Publié dans POÉSIE VIVE | Lien permanent | Commentaires (0)
06/06/2020
Florent Toniello à propos de la revue et de son dernier numéro

19 mai 2020 - Florent Toniello nous gâte.
Aujourd'hui, c'est un billet qu'il nous offre sur la revue Nouveaux Délits. Il y fait mention de "promesse de mouvement, de découverte, de bougeotte même". Cela vous dit quelque chose ? Moi, oui !
Voyageons poétiquement et découvrons (si ce n'est pas déjà fait) la revue Nouveaux Délits.
Merci Florent.
Nouveaux Délits no 66
La poésie vit de mots, mais aussi de rencontres. Qu’elles soient réelles ou virtuelles, celles-ci permettent de choisir sa famille – voire ses familles –, cultiver son jardin de lectures ou faire le plein d’inspiration pour écrire, si l’on s’y adonne. Pour ma part, impossible de nier l’importance de certaines rencontres virtuelles, tant le milieu littéraire (et poétique encore plus) dans mon petit grand-duché est étroit ; la communauté D’ailleurs, créée autour de ce site et de son animatrice, n’en est pas la moindre, mais il y en a d’autres, évidemment, qui élargissent les horizons. Celle avec la revue Nouveaux Délits est de celles-là, et il était temps d’en faire mention ici.
Pourquoi celle-ci est-elle à mon avis importante dans la pléthore de revues poétiques francophones ? Attardons-nous d’abord au sous-titre : « Revue de poésie vive ». Il y a là une promesse de mouvement, de découverte, de bougeotte même. À l’opposé du style reconnaissable et immuable de certaines autres revues. Oui, on peut aimer la poésie patrimoniale, mais les strophes qui se trémoussent et qui ne se ressemblent pas, les poètes qui ne se lorgnent pas dessus pour savoir comment obtenir le prix Mallarmé ou Apollinaire en faisant plaisir aux jurys, ça en jette. Et c’est exactement ce que publie Cathy Garcia dans Nouveaux Délits (elle n’est pas la seule, évidemment, mais nous y reviendrons sûrement). Sans préjugés, elle laisse l’éclectisme dominer sa programmation, sans toutefois oublier de semer des fils conducteurs dans les numéros individuels.
Fils conducteurs aussi, ces courtes citations d’auteurs ou d’autrices de poèmes, romans ou essais que la revuiste propose en bas de page pour faire écho aux textes publiés. Regardons-y de plus près, en prenant un exemple dans ce numéro 66, que nous parcourrons ensuite. « Les invisibles », de Nicolas Kurtovich, est une longue ode de voyage aux États-Unis (« au bord de l’étang table avec joueurs de cartes / d’étranges larmes trouvent un surprenant chemin jusqu’à mes yeux / dans Central Park bouquets sauvages de fleurs jaunes et mauves réunies »), entre San Francisco et New York, en passant par Chicago. Cathy Garcia lui adjoint une citation de Luther Standing Bear, du peuple oglala lakota : « Il n’y avait que pour l’homme blanc que la nature était sauvage. » On touche là à deux caractéristiques de ces citations, qui font la particularité et l’intérêt de Nouveaux Délits : d’abord, une érudition (mot un peu prétentieux que Cathy probablement réfuterait, mais c’est mon billet !) qui permet de faire écho avec des textes classiques, modernes ou résolument contemporains à tout texte publié ; ensuite, et ce n’est pas pour me déplaire, une conscience écologique très poussée.
Dans ce numéro, les poèmes de Christophe Salus le confirment : « Je vois la brousse qui régresse ! / Moins de ronce, sous le piquant ! / Quelle victoire ! On pense, quand / Y poussait tout l’horrible agreste ! » La citation sous ce poème ? « Cette planète craquelée, où l’on met dans des coffres les tournesols du Rêve », tirée d’un poème de Michèle Caussat. Philippe Labaune, lui, présente des extraits de ses séries « Drones » et « Panoptikon ». Une langue fébrile qui s’affranchit des conventions pour décrire un monde qu’on imagine dystopique, mais pas sans espoir : « non à la torpeur et à la mort oui à la couleur ». Complètent ce panorama deux textes de Jean-Louis Millet et des aphorismes de Mix ô ma prose, sans oublier quelques notes critiques de la revuiste, qui aura aussi au début proposé un éditorial et donné la parole à une médecin généraliste en quatrième de couverture, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
On aura sûrement remarqué que tous les auteurs de ce numéro sont… des auteurs, justement. C’est que le précédent n’avait publié que des autrices. Un choix. Et voilà, c’est ce qu’il y a de bien avec Nouveaux Délits : les choix sont intelligents, surprenants, agaçants, justes, tendres, etc. Ce qui compte, c’est qu’ils bousculent les a priori poétiques, qu’ils poussent à la découverte, qu’ils battent en brèche le syndrome de la cabane dans le domaine littéraire. Exactement ce qu’on est en droit d’attendre d’une revue de « poésie vive ». Pour s’abonner, à un prix modique, c’est par là : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com."
19:36 Publié dans CE QU'ILS EN DISENT | Lien permanent | Commentaires (0)