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  • Le Délit buissonnier n° 4 sort le 1er juillet !

     

    Me voilà ravie de présenter le quatrième Délit buissonnier !

     

     

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    alors...
    plutôt que d'écouter couiner les ambitieux,
    que la crise épidéconomique,
    — hélas vécue comme une épreuve
    par nous, véritables mortels —
    stimule et extasie,
    j'ai ce jour d'huis préféré
    profiter de l'arrêt cardiaque du monde
    et de la suspension de son souffle,
    pour lire, bercé anesthésié
    par cette nouvelle musique de danse macabre,
    quelques poèmes de Nuno Judice ;
    puis tout en sirotant un citron chaud
    édulcoré au miel de sapin,
    ce jour d'huis préféré,
    tandis que tournoyaient dans le ciel gris doux
    dépourvu d'effets dramatiques
    quelques corbeaux émoustillés,
    voir merles et pies, brindilles au bec,
    préparer leur nid,
    sans se soucier de notre mort,
    parmi des explosions de pâquerettes
    et l'éclosion de trois tulipes.

     

     

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    *

     

    Poèmes de Lionel Mazari

    écrits sous confinement

    entre le 17 Mars et le 19 avril 2020

     

    Illustrations en couverture : Morgane Plumelle

     

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    tirage numéroté

    40 pages agrafées

    imprimées sur papier calcaire 100 g

    couverture calcaire 250 g

    100 % recyclé

     

     

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    Dépôt légal : juillet 2020   -   ISSN : 2556-0026

     

     

    10 €

    +2 € de port

     

    à commander à :

    Association Nouveaux Délits

    Letou

    46330 St CIRQ-LAPOPIE

     

     

     

     

     

     

     

  • Pensées pour Tristan Cabral (1944-2020)

     


    " Le pays d’où je viens n’a jamais existé
    Un vieil enfant de sable y pousse vers le large
    Un bateau en ciment qui ne partira jamais"


    et bien le voilà parti, libre pour de bon, bon vent et bon voyage à toi poète !

     

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    Maison de la Fourdonne, St Cirq-Lapopie, 2008

     

     

    Le somnambule
    Je garde sous la peau mon costume de mort
    avec à l'intérieur le long poignard de l'aube
    ma voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seuls
    et je laisse sur l'eau des blessures insensées
    Je suis à bout de peau je fais des métiers d'absence
    je descends dans le corps des oiseaux somnambules
    j'éteins les ombres blanches sur le miroir des morts
    et la couleur du monde s'est perdue en chemin
    Je vois le ciel pendu à des crochets de plomb
    je vois des marées mortes dans le sang blanc des algues
    et sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseaux
    Dans un désert de peau je guette un enfant fou
    je vois dans les bûchers des émeutes de miroirs
    et le même visage à toutes les fenêtres....

    Tristan Cabral, 1982
    In "faire-part" n°1er trimestre 1982

     

     

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    2008

     

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    Poète libertaire, brûlant et brûlé, poète visionnaire,

    en témoigne cette vidéo tournée lors du Printemps des poètes

    à Toulon, en 2008

     

     

     

     

     

  • Soliflore 88 - Nicolas Saeys

     

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    Mark Jenkins – photo : ©Gilles Bergeret

     

     

    CHOC

     

    Un coup dans la tête

    ça sonne dur ça résonne creux

    je n'ai pas vu le mur arriver

     

    Je parlais du coup j'avais la tête ailleurs

    un songe en image résonnant acoustiquement

    je n'ai pas entendu le vent

    dont l'attention soudaine aurait pu m'avertir

     

    la tempe comme un tambour de cloche

    ce coup pris en pleine ascension du vide

    sur un moi tremblant entre deux rêves oubliés

     

     

    http://aureoledessatyres.over-blog.com/

     

     

     

  • Florent Toniello à propos de la revue et de son dernier numéro

    Florent Toniello sur le site poétique "D'ailleurs" a publié une superbe note concernant la revue Nouveaux Délits et son dernier numéro, un grand merci à lui !
     

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    "19 mai 2020 - Florent Toniello ​nous gâte. 

    ​Aujourd'hui, c'est un billet qu'il nous offre sur la revue Nouveaux Délits. Il y fait mention de "promesse de mouvement, de découverte, de bougeotte même".  Cela vous dit quelque chose ? Moi, oui ! 
    Voyageons poétiquement et découvrons (si ce n'est pas déjà fait) la revue Nouveaux Délits.
    Merci Florent.

    Nouveaux Délits no 66
     
    La poésie vit de mots, mais aussi de rencontres. Qu’elles soient réelles ou virtuelles, celles-ci permettent de choisir sa famille – voire ses familles –, cultiver son jardin de lectures ou faire le plein d’inspiration pour écrire, si l’on s’y adonne. Pour ma part, impossible de nier l’importance de certaines rencontres virtuelles, tant le milieu littéraire (et poétique encore plus) dans mon petit grand-duché est étroit ; la communauté D’ailleurs, créée autour de ce site et de son animatrice, n’en est pas la moindre, mais il y en a d’autres, évidemment, qui élargissent les horizons. Celle avec la revue Nouveaux Délits est de celles-là, et il était temps d’en faire mention ici.
     
    Pourquoi celle-ci est-elle à mon avis importante dans la pléthore de revues poétiques francophones ? Attardons-nous d’abord au sous-titre : « Revue de poésie vive ». Il y a là une promesse de mouvement, de découverte, de bougeotte même. À l’opposé du style reconnaissable et immuable de certaines autres revues. Oui, on peut aimer la poésie patrimoniale, mais les strophes qui se trémoussent et qui ne se ressemblent pas, les poètes qui ne se lorgnent pas dessus pour savoir comment obtenir le prix Mallarmé ou Apollinaire en faisant plaisir aux jurys, ça en jette. Et c’est exactement ce que publie Cathy Garcia dans Nouveaux Délits (elle n’est pas la seule, évidemment, mais nous y reviendrons sûrement). Sans préjugés, elle laisse l’éclectisme dominer sa programmation, sans toutefois oublier de semer des fils conducteurs dans les numéros individuels.
     
    Fils conducteurs aussi, ces courtes citations d’auteurs ou d’autrices de poèmes, romans ou essais que la revuiste propose en bas de page pour faire écho aux textes publiés. Regardons-y de plus près, en prenant un exemple dans ce numéro 66, que nous parcourrons ensuite. « Les invisibles », de Nicolas Kurtovich, est une longue ode de voyage aux États-Unis (« au bord de l’étang table avec joueurs de cartes / d’étranges larmes trouvent un surprenant chemin jusqu’à mes yeux / dans Central Park bouquets sauvages de fleurs jaunes et mauves réunies »), entre San Francisco et New York, en passant par Chicago. Cathy Garcia lui adjoint une citation de Luther Standing Bear, du peuple oglala lakota : « Il n’y avait que pour l’homme blanc que la nature était sauvage. » On touche là à deux caractéristiques de ces citations, qui font la particularité et l’intérêt de Nouveaux Délits : d’abord, une érudition (mot un peu prétentieux que Cathy probablement réfuterait, mais c’est mon billet !) qui permet de faire écho avec des textes classiques, modernes ou résolument contemporains à tout texte publié ; ensuite, et ce n’est pas pour me déplaire, une conscience écologique très poussée.
     
    Dans ce numéro, les poèmes de Christophe Salus le confirment : « Je vois la brousse qui régresse ! / Moins de ronce, sous le piquant ! / Quelle victoire ! On pense, quand / Y poussait tout l’horrible agreste ! » La citation sous ce poème ? « Cette planète craquelée, où l’on met dans des coffres les tournesols du Rêve », tirée d’un poème de Michèle Caussat. Philippe Labaune, lui, présente des extraits de ses séries « Drones » et « Panoptikon ». Une langue fébrile qui s’affranchit des conventions pour décrire un monde qu’on imagine dystopique, mais pas sans espoir : « non à la torpeur et à la mort oui à la couleur ». Complètent ce panorama deux textes de Jean-Louis Millet et des aphorismes de Mix ô ma prose, sans oublier quelques notes critiques de la revuiste, qui aura aussi au début proposé un éditorial et donné la parole à une médecin généraliste en quatrième de couverture, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
     
    On aura sûrement remarqué que tous les auteurs de ce numéro sont… des auteurs, justement. C’est que le précédent n’avait publié que des autrices. Un choix. Et voilà, c’est ce qu’il y a de bien avec Nouveaux Délits : les choix sont intelligents, surprenants, agaçants, justes, tendres, etc. Ce qui compte, c’est qu’ils bousculent les a priori poétiques, qu’ils poussent à la découverte, qu’ils battent en brèche le syndrome de la cabane dans le domaine littéraire. Exactement ce qu’on est en droit d’attendre d’une revue de « poésie vive ». Pour s’abonner, à un prix modique, c’est par là : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com."