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Soliflore 14 : Bruno Toméra

Polaroïd de vacances

le soleil dessine des auréoles
sur les lunettes couleur de nuit
la chair brûlée et grasse
s'expose devant les visages sans yeux
les clones se mirent dans la même glace.
La terrasse étale les bruit des couverts
dans l'avidité des ventres ouverts.
les couples satisfaits, de leurs doigts poisseux
décortiquent des carapaces
sirotent une quelconque vinasse
qu'ils imaginent nectar.
Fiers rusés renards
leur langage en de ternes économies
se glorifient de plates affaires
et de rassurantes philosophies
10 euros de rabais à " pigeon partenaire"
15 sur une brinquebalante cuisine garantie
le néant est une somme de petits prix.
les hommes décousent les jupes de passage
les femmes s'essoufflent à n'avoir plus d'âge
les hommes rêvent les femmes de leurs amis
les femmes se rêvent d'autres nuits.
Puis ils promènent leur esprit repu
sur le sable qui les maudit
une pensée fluette vite interrompue
leur fait espérer qu'ils ont côtoyés un autre éden.
Parés pour défiler de l'ennui aux ennuis
dans une année nouvelle ou blanchissent leurs membres
accepter l'enfer ne leur est plus une gêne.
Pendant ce temps l'océan attend septembre
et pleure des débris.

 

Bruno Toméra

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