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Soliflore n°39 - Florent Chamard

 

Désillusion

  

Le bonheur est une larme suspendue
que je gouterai demain
qu’importe les mises à nu
qu’on me tende la main
désormais je m’acclimate
aux demi-mesures
aux cieux écarlates
puisque rien ne dure… rien ne dure…

 

Ainsi donc je prends mon temps
celui qui reste et qui ne compte pas
à quoi bon espérer le printemps
quand on sait jouir des morsures du froid
tout est affaire de météo
et de dents qui claquent
tout est affaire d’écho
du berceau à la plaque… à la plaque…

 

Combien peu de mésaventures réelles
quand on y regarde de près
ce soir est trop souvent fait de celles
qu’on oubliera au lever
et l’importance que je donne à mon sourire
qu’arrive le meilleur
qu’arrive le pire
toujours me soulève le cœur… me soulève le cœur…

 

Ce qu’on perd compte bien plus qu’on le croit
lorsque j’ai mille ans
c’est à elle que je le dois
cette mémoire des os ou du sang
et la lassitude vient
comme meurt l’enfant
et ma solitude peint
ton regard brillant… ton regard brillant…

 

Ma volonté n’est pas ailleurs
que dans ces mots maladroits
chercher son bonheur
retrouver goût à la joie
je ne connais rien de plus con
l’innocence ne se joue pas
on tue un jour ses illusions
et ne s’en relève pas… ne s’en relève pas…

 

 

http://autresfragments.wordpress.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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