Soliflore 41 - Olivier Robert
Stallman - paper art
Abrités sous une pluie qui ne nous mouillera plus
Ou bien que nous ne sentirons plus battre, ni dans le heurt de nos peaux
Ni dans le remous de nos tympans
C’est sans crainte alors que nous jetterons nos pensées en direction du soleil
En cela seulement guidés par sa jaune et chaude attache
Depuis longtemps par cœur apprise au rebours de nos dessins d’enfants
Où sa rondeur complice peu à peu entraîna nos mains à se défaire de leurs trop brusques empoignes
Pour du plus pauvre des mouvements savoir en cueillir le plus fragile des rayons
Soit, celui perçant au centre de la nuée, au bout de tout déluge
Jailli d’entre les cieux, un sourire promis à son heure prochaine
Quand d’instinct nos yeux s’ébahiront, et comme deux temples grecs
Conduiront nos prières jusqu’au rêve de ce dieu qui toujours s’y cache.