Soliflore 120 - Thierry Delhourme
©Gil Goulpié
L’ombre épousant la lumière
Bienvenue à l’enfant que je n’aurai jamais
il court déjà dans les herbes folles
Bienvenue au futur de mes amis
pour eux j’avais le désir de naître
sous leurs sabots aux pointes givrées
c’était un désir sans volonté ni rituel
avec juste la transparence à mon seuil
mes visions fraîches comme pains de l’aurore
Bienvenues les femmes de pailles et d’or
dont j’envie la flamme dressée
chaque nuit pour réparer le monde
Idem les funambules et jongleurs qui brisent
la roche pour en sucer l’âme
ils sont guetteurs de joies ravaleurs de mensonges
et bien plus nombreux les yeux dans le dos
que dans nos chansons nos aventures humaines
Alors comment allons nous dire
l’odeur de la fête qui frappera tantôt
Peut-être
Bienvenue la chose hantée en sa pure merveille