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* LA REVUE : ÉDITOS & SOMMAIRES - Page 2

  • Numéro 49, délit de coquilles récidivistes !

    Décidément, un des auteurs publiés dans ce numéro Paul Fréval, a un quasi homonyme : Paul Féval, auteur également, défunt celui-là, qui a semé bien malgré lui la confusion.... et pas qu'une fois, c'est la multiplication des coquilles là ! L'auteur publié dans ce numéro donc est bien Paul Fréval et non pas un hommage à l'écrivain de cape et d'épées qui semble pourtant vouloir faire parler de lui...

    Le blog de Paul Fréval est donc bien http://frevalites.blogspot.fr/

    Pour me faire pardonner, je vous invite à aller voir les vidéos de Paul FRÉVAL que vous trouverez sur viméo et youtube, comme celle-ci :

     

     

    ou celle-là

     

     

     

     

     

  • NUMÉRO 49

     

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    Oct. nov. déc. 2014

     

     

    En guise d’édito :

     

    Le missionnaire européen était assis accroupi avec les Indiens Hurons en grand cercle autour d’un feu de camp. C’était une position à laquelle il n’était pas habitué, et il avait le sentiment qu’elle ne l’aiderait pas à convaincre les Indiens de partager son point de vue. Néanmoins il leur a exposé courageusement l’idée selon laquelle il n’était pas un mais deux. En l’entendant les guerriers ont éclaté de rire et ont commencé à jeter de gros bâtons et de la poussière dans le feu. Un étrange mélange de terreur et de ressentiment a alors envahi le cœur du missionnaire. Lorsque les rires ont cessé, il a poursuivi son exposé. Avec patience, il a expliqué aux sauvages que ce corps fait de chair et de sang qu’ils voyaient assis devant eux n’était qu’une coquille extérieure, et qu’en lui un corps invisible plus petit habitait, qui un jour s’envolerait pour vivre dans les cieux. Les Hurons ont gloussé de plus belle, en se faisant des signes de tête entendus tout en vidant les cendres de leurs pipes en pierre dans le feu crépitant. Le missionnaire avait le sentiment d’être profondément incompris, et était sur le point de se lever pour regagner sa tente, vexé, lorsqu’un vieil homme près de lui l’a arrêté en lui saisissant l’épaule. Il lui a expliqué que tous les guerriers et les chamans présents dans le cercle connaissaient l’existence de ces deux corps et qu’ils avaient également de petits êtres qui vivaient en eux, au cœur de leurs poitrines, et qui s’envolaient eux aussi au moment de la mort. Cette nouvelle a réjoui le missionnaire, et l’a convaincu que les Indiens étaient désormais sur le même chemin spirituel que lui. Avec un zèle renouvelé, il a demandé au vieil homme où, selon son peuple, ces petits êtres intérieurs s’en allaient. Les Hurons ont tous recommencé à rire, et le vieil homme a désigné du doigt la cime d’un énorme cèdre millénaire dont la silhouette se dressait dans la lueur du feu. Il a dit au missionnaire que ces « petits êtres » allaient au sommet de cet arbre puis descendaient dans son tronc et ses branches, où ils vivaient pour l’éternité, et que c’était pour cela qu’il ne pouvait pas l’abattre pour construire sa petite chapelle.

    Sam Shepard in Chroniques des jours enfuis

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit de poésie : Thomas Sohier, Patrick Devaux (Belgique) et Jean-Jacques Dorio

     

    Délit de poèse : Paul Fréval

     

    Délit de réponse : Pascale de Trazegnies & Cathy Garcia,

    Poème  pour  deux  voix  ou  deux  mains

     

    Délit de suite dans les idées : Cyril C. Sarot, Ces traces laissées dans le sable

     

    Résonances : Chroniques du Diable consolateur de Yann Bourven

     

     

    Les Délits d’(in)citations sont aux petits coins.

    Vous trouverez le bulletin de complicité. Bien-sûr que vous trouverez le bulletin de complicité !!

     

     

    Illustrateur : Jean-Louis Millet

     

    Les illustrations ont été réalisées par détournements d’œuvres de van Gogh, Rodin, Schiele, Drakkar, van Malderghem, anonymes préhistorique, celte, hopi, internet, cg & jlmi.

     

     

    Et si vous alliez faire un tour au Musée Improbable ?http://jlmi94.hautetfort.com/

     

     

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    Mon tragique à moi, c'est la vie quotidienne : la muflerie, la stupidité, le comportement de l'homme moyen, une sorte de méchanceté uniforme et institutionnelle.

     

    Francis Blanche

     

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  • NUMÉRO 48

      

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    Avril-Mai-Juin 2014

     

      

    Éclosion presque tardive pour ce numéro de printemps,  pour cause de grand remue-ménage. C’est la vie comme on dit, avec ses accidents, ses dégringolades, mais on ne peut qu’aller de l’avant vu que la marche arrière n’existe pas… Et tant mieux, notre temps est trop court, même si « le temps des hommes est de l’éternité pliée » (Cocteau). Pas grand-chose à dire du coup, mais des mots vous en avez plein la revue déjà et l’Amour demeure, quoiqu’il arrive, tel le ciel derrière les nuages.    

     

    CG

      

     

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    Chacun contient en lui des galaxies de rêves et de fantasmes, des élans inassouvis de désirs et d'amours, des abîmes de malheur, des immensités d'indifférence glacée, des embrasements d'astre en feu, des déferlements de haine, des égarements débiles, des éclairs de lucidité, des orages déments....
    Edgar Morin  

     in Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur

     

     

     

     

     

     

    AU SOMMAIRE

     

     

     

     

    Délit de poésie : Élisa Parre, Cécile Coulon, Hamid Tibouchi, Rodrigue Lavallé

     

     

    Délit de vagabondage : Sylvère Moulanier (Québec)

     

     

     

     

    Délits d’(in)citations au renouvellement des pensées, c’est le printemps !

     

    Bulletin de complicité toujours frais et dispo au fond en sortant.

     

     

     

     

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    Illustratrice : Cathy Garcia

     

     

     

    Gribouglypheuse, elle s’adonne à l’art vénal = œuvres à vendre :

     

    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

     

     

     

     

    Le génie n'est que le chant du rouge-gorge

    à l'aube d'un printemps indolent.


    Khalil Gibran 

     

     

     

     

  • NUMÉRO 47

     

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     Janv. Fév. Mars 2014

     

     

     

    « Dernier noël capitaliste » lançait le journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons, soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux naufrage et bonne bourre 2014 !?

     

    Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre, d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.

     

    Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux, pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant, qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même si les coutures craquent et patatrac !

     

     

     

    Se dire que plus on prend de claques, plus le sang circule…  et la vie va !

     

    C.G.

     

     

     Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes,

     c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.

    Nelson Mandela

     (18 juillet 1918- 5 décembre 2013)
     

     

     


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      AU SOMMAIRE

     

     Délit de poésie : Carl Sonnenfeld, Stéphane Bernard, Murièle Modély, Jérôme Pergolesi, Thierry Roquet.

     

    Délit-foutoir : quelques streets imaginaires, un poète, un prisonnier et des signes de vieillesse, le tout passé au shaker d’Éric Dejaeger.

     

    Suivi d’un Déli(t)re  au clavier de Léon Maunoury

     

    Résonance : Le plancher  de Perrine le Querrec aux Ed. Les doigts dans la prose, 2013.

      

     

    Délits d’(in)citations quelques touches supplémentaires de féminin dans ce numéro qui se moque un peu de la parité. On n’en pense pas moins.

     

      

    Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant et vous l’offrirez à vos meilleur(e)s ami(e)s comme à vos pires ennemi(e)s, le commerce ne prend jamais parti, seulement la monnaie.

     

     

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     Illustrateur : Jean-Louis Millet

     

     "jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux alternatives… le tout mis en actions concrètes dans l'animation virtuelle de blogs et de sites :

     

     

    "Au hasard de connivences" un potlatch poético-artistique http://jlmi22.hautetfort.com/

     

    "le Musée Improbable", chaque jour deux œuvres, deux artistes http://jlmi94.hautetfort.com/

     

    "Évazine", une petit île d'asile poétique http://evazine.com/

     

    "Zen-évasion", site grenier aux malles ego-mystérieuses http://www.zen-evasion.com/

     

    Hors de la voie de la pensée unique, la croisée des "Voix dissonantes" http://jlmi.hautetfort.com/

     

    ébauchée ici http://jlmi.eklablog.com/?logout

      

     

    Allez y faire un tour …  ou plusieurs, c'est gratuit et sous copyleft

     

     

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  • NUMÉRO 46

                   

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    Oct. Nov. Déc. 2013


     
      

    MERCI !!!

       
    En juillet dernier, la revue Nouveaux Délits a fêté ses 10 ans !
     
    Pari fou, pari tenu. 223 auteurs y ont été publiés à ce jour et certains d’entre eux nous ont malheureusement quittés depuis. 17 artistes l'ont illustrée, autant dire que certains plus d'une fois ! Je les remercie toutes et tous, car une revue c'est avant tout le fruit du généreux travail et de la douce folie de chacun. Si elle a réussi à perdurer jusqu'à aujourd'hui, c'est bien grâce à celles et ceux qui s'y intéressent, tous les abonné(e)s bien-sûr, mais aussi les lectrices et lecteurs occasionnel que je remercie également. Pour repartir de plus belle, en juillet, Les Soliflores ont vu le jour sur le blog de la revue. Il s'agit d’une publication en ligne de textes uniques d'auteurs, pour répondre à l'afflux toujours plus important de propositions, qui déborde largement ce que peuvent contenir trois numéros papier par an. Les Soliflores sont donc des clins d'œil pour encourager l’art poétique car oui, le poète est un artiste ! Le poète est un musicien, peintre, sculpteur de langue. Comme dans tout art, on y retrouvera toutes sortes de styles et du hors-style, du singulier, du brut et de vrais morceaux de vie posés ou crachés sur le papier (ou sur l’écran, modernité oblige).  Aussi, il n’est pas besoin de batailler pour savoir ce qu’est la vraie poésie. Il y en a simplement pour tous les goûts, y compris pour celles et ceux qui en manquent, et c’est tant mieux. Comme tout art, elle exprime la multiplicité, la diversité et la complexité humaine. Comme tout art, elle demande ouverture, curiosité, audace autant qu’humilité. Elle est en profonde relation avec la musique, puisqu’elle travaille comme elle avec un matériau intangible, vibratoire : le son. Elle construit, déconstruit et fait naître des étincelles aux points de friction de ces assemblages sonores et  elle use ou au contraire détourne le sens qui leur est généralement donné pour en inventer d’autres. J’ai donc une fois de plus le plaisir de vous présenter, dans ce 47ème  numéro (avec le numéro 0), quelques pièces choisies de cet art vivant, en espérant que vous les trouverez à votre goût.

     CG
        

     

    Quelques peuples seulement ont une littérature,

    tous ont une poésie.

    Victor Hugo in Océan prose

     

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    AU SOMMAIRE

     
    Délit de poésie  :  Céline Rochette-Castel et Isabelle Delpérié

    Délit sensuel  :

    Afrique de mes baisers de Bénédicte Fichten

    Poèmes de Gisaeng, courtisanes coréennes, traduits du coréen par Henri-Charles Alleaume


    Délit de faciès :  Sénamé, Ce que j’ai vu (extraits)


    Délit malgache : Vérité sur parole et Mettons que je n’ai rien dit, deux nouvelles de Ben Arès

     

    Résonance :  Les esprits de la steppe de Corinne Sombrun

     
    Délits d’(in)citations  volent au bas des pages, détachées de leur texte-arbre, c’est de saison. Vous trouverez encore, mais oui, le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

    Illustrateur : Hamid Tibouchi
          

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    Né en 1951 en Algérie. Peintre et poète, il vit et travaille en région parisienne depuis 1981. Sa production, abondante, est protéiforme : poèmes, peintures, dessins, gravures, photos, livres d’artiste, livres-objets, décors de théâtre, vitraux, illustrations de livres et revues… Auteur d’une vingtaine de plaquettes et recueils de poèmes parmi lesquels on peut citer: Mer ouverte, Soleil d’herbe, Parésie, Nervures. Textes, dessins et peintures dans diverses anthologies ainsi que dans de nombreux périodiques (Esprit, Europe, Alif, Traces, Le Fou parle, Signes, Solaire, Fanal, Poésie 1, Le Journal des Poètes, Alimentation Générale, Impressions du Sud, 25 Mensuel, Athanor, Écriture, La Sape, Bacchanales, Poésie/Première, Horizons Maghrébins, L’Art Aujourd’hui, Artension, Liaisons, Area, Friches, Comme en Poésie, La Traductière, Le Frisson Esthétique, L’Étrangère, Phœnix, Les Archers, Il Particolare, Les Cahiers du Sens, Décharge, Incertain Regard, L’Établi …)
     

     

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    Certains voient les choses comme elles sont
    et se demandent "Pourquoi?"
    Moi je rêve les choses telles qu'elles n'ont jamais été,
    et je me demande "Pourquoi pas?"

    George Bernard Shaw 

     

     

     

  • NUMÉRO 45

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    Avril-Mai-Juin 2013

     

    Vous avez remarqué, mis à part votre serviteuse et la merveilleuse illustratrice, nulle femme publiée dans ce numéro : QUE des hommes ! De quoi faire frémir le printemps féministe, un coup fatal aux normes de parité…  Alors ? Je ne sais pas, cela doit être le printemps justement, la montée de la sève, l’érection des petites pousses et des bourgeons, quelque chose de l’ordre de l’élan premier, la fougue du yang, le redressement des lingams… Des hommes donc, mais ces hommes cependant écrivent de la poésie, et si ça, ce n’est pas faire preuve d’une certaine sensibilité - sensiblerie diraient les jaloux ; si ça, ce n’est pas mettre à nu une certaine féminité ! Voilà donc des hommes dévoilés, qui se répandent en mots plein de force, de chagrin parfois, de beauté, de compassion aussi, d’attention à l’autre. Ils sont magnifiques, les hommes, quand ils posent leurs joujoux de guerre, leurs pelleteuses et leurs calculettes, leur arrogance de garçonnets cravatés trop serrés, quand ils transforment des pulsions en poésie, des colères en coléoptères, des bottes de plomb en papillons de duvet. C’est beau un homme quand il tient debout tout seul, nu face au soleil, quand il respire amplement, les pieds ancrés à la terre mère. C’est beau un homme qui chante et qui pleure, qui tend la main vers d’autres hommes, vers des femmes, des enfants, un chat, une chouette, une fleur. C’est beau un homme qui ouvre ses bras, qui s’invente des ailes, pas pour aller plus vite ou plus haut non, mais pour accomplir des rêves qui donneront des fruits à offrir et partager. Oui, c’est beau un homme, et tout particulièrement quand il est une femme aussi, et un enfant encore. Pas pour faire des caprices ou ne jamais rien assumer, non, mais pour conserver intacte sa capacité à s’émerveiller et pouvoir offrir et partager ce qu’il a vu, entendu, senti, créé. C’est beau un homme, quand il vise haut et juste, avec sa conscience propre, quand il a le cœur au courage et le désir du vivant. Alors surtout, continuez, les hommes, soyez beaux, surtout du dedans !

     

    CG

     

     

    homme rivière aux étreintes

    mille fois renouvelées

    homme si vaste

    aux bras de sable

    homme profond

    de sagesse infinie

    Cathy Garcia

    in Salines

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit de poésie :

     

    Samuel Dudouit, Patrick Tillard (Québec), Frédéric Ohlen (Nelle Calédonie)

     

    Jean Azarel, Nuage rouge, un hommage à la chanteuse Lhasa de Sela et un extrait De lauze et d’air, un poème fleuve qui prend sa source en Lozère.

     

    Nicolas Kurtovitch (Nelle Calédonie), L’attente des hommes alentours

     

     

    Résonances : L’éponge des mots de Saïd Mohamed

     

     

    Le bulletin de complicité bloque la sortie avec des appels de sève.

     

     

    Illustratrice :

     

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    Corinne Pluchart

    pluchart.corinne@orange.fr

     

    « Toujours près du Mont, mon Lieu. La mer... j'écris, je marche, je m'arrête, je cherche. Poète surtout, avec la mer, le vent, le temps, la vie et la lumière. » 

     

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    L’homme du Tao aime le froid, il aime le chaud,

    il se rit de l’insuccès comme du succès, va son chemin, hilare.

     

    Nan Shan

    in Recueil de la colline du sud

     

  • NUMÉRO 44

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    Janv. fév. Mars 2013

     

     

    Stopper l’immonde

    Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...

     

    CG

     

     

    Nombreux sont ceux qui disent :

    on ne peut pas aider tout le monde,

    et n'aident personne.

    Christiane Singer

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

    Délit de poésie :

    Fanny Sheper ; Walter Ruhlmann ; Pascal Batard ; Jean-Michel Hatton ;  Hosho Mc Creesh (Usa)

     

    Résonance :

    Le vent d’Anatolie - Zyrànna Zatèli (Grèce)

    Dernières nouvelles du Sud - Luis Sepúlveda et Daniel Mordzinski

    Ici comme ailleurs de Lee Seung-U (Corée du Sud)

     

    Et quelques délits d’(in)citations tombés sur les coins de pages en flocons d’encre.

     

    Vous buterez sur le bulletin de complicité au fond en sortant, attention, il se peut qu’il cherche à vous séduire. Si ce n’est pas déjà fait, sortez abonnés, c’est bon pour la tête, surtout en hiver.

     

     

    Illustrateur :

    Jean-Louis Millet

    jlmillet@free.fr

     

    "jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de tout :

    dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux alternatives…  

    le tout mis en actions très concrètes dans l'animation toute virtuelle de blogs et de sites :

     

    "Au hasard de connivences" un potlatch poético-artistique http://jlmi22.hautetfort.com/
    "Evazine", une petit île d'asile poétique http://evazine.com/
    "Zen-évasion", un egosite http://www.zen-evasion.com/
    La croisée des "Voix dissonantes" http://jlmi.hautetfort.com/
     
    Allez y faire un tour...
     

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  • NUMÉRO 43

    Oct. - Nov. - Décembre 2012 

     

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    ©Jean-Louis Millet

     

     

     

    Voici donc un numéro spécial. En plus des auteurs que j’ai, comme toujours, le grand plaisir de vous présenter, il s’agit donc d’un spécial Tarn en Poésie. Tarn en Poésie est une manifestation annuelle autour de la poésie et des revues de poésie qui se déroule sur Albi, Carmaux et Gaillac depuis 1983. Des poètes de renom y sont invités tels Pierre Gamarra, Jean-.Marie Le Sidaner, Eugène Guillevic, Jean Rousselot, Léopold Sedar Senghor, Andrée Chedid, Joseph Joubert, Michel Deguy, Lorand Gaspar, Bernard Noël, Salah Stétié, Christian Hubin, Pierre Dhainaut, Gérard Engelbach, Frédéric Jacques Temple, Pierre Oster, P.A. Tâche, Jeanine Baude, Charles Juliet, Charles Dobzynski, André Velter, Guy Goffette, Vénus Khoury-Ghata, Jean-Michel Maulpoix, Lionel Ray, Adonis, Jean-Baptiste Para... C’est l’occasion chaque année de faire des rencontre entre le public et une œuvre poétique en présence de son auteur, et de sensibiliser à la poésie les élèves des écoles, collèges et lycées du département, par la mise en place de projets pédagogiques soutenus et coordonnés par ARPO. Cette année l’invité était Kenneth White. J’étais donc chargée de suivre cet évènement, ce que très malheureusement, et pour des raisons indépendantes de ma volonté comme on dit, je n’ai pu faire. Ce fut donc Alain Curato qui s’est proposé pour me remplacer au pied levé ou plutôt donc à la main levée, pour rendre compte, et avec talent, de tous les riches moments qui ont ponctué les journées bien pleines de ce 30ème Tarn en Poésie. Je l’en remercie encore.

     

    CG

     

      

    Le champ de conscience de la poésie,

    c'est l'infiniment ouvert à l'intérieur de la langue

    comme un "trou" dans la langue

    Michel Camus
    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science

     

     

    AU SOMMAIRE

     

     

    Spécial Tarn en Poésie 2012

     

    Avec Kenneth White

    Compte-rendu d’Alain Curato et l’Association ARPO.

     

     

    Délit de poésie :

     

    François Teyssandier a la Mémoire de l’oubli

     

    Éric Barbier se croit le Poète le Plus Plat de Midi-Pyrénées

     

    Hervé Merlot est de « Passage à Kermouster, escale à Mexico »

     

    Camille Loivier fait sa Miss Taipei

     

    Cathy Garcia la joue Fugitive

     

     

     

    Résonnance :

     

     

    Aller simple d’Erri de Luca

     

    Bashô – Seigneur Ermite – L’intégrale des haïkus

     

    Eaux promises de Porfirio Mamani-Macedo

     

     

    Illustrateur : Jean-Louis Millet

    jlmillet@free.fr

     

    ''Le cairn est un signe, un signe de piste, de chemin de traverse.

    Il a ici toute sa place à la croisée des pages et des mots.

    Il peut devenir œuvre d'art éphémère.

    Ceux proposés ici ont été saisis sur une grève de galets face à la mer,

    à l'île Grande dans les Côtes d'Armor.

    C'est aujourd'hui un ensemble de plusieurs centaines de cairns.

    disposés là par des passants anonymes... ''

     

    http://jlmi22.eklablog.com/

    http://www.zen-evasion.com/

    http://evazine.com/

     

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    Nouveaux Délits fait partie du fond de l’ARPO, à Carmaux (81)

    http://www.arpo-poesie.org/

     

     Une association qui travaille à faire connaître et reconnaître la poésie et qui a fondé une bibliothèque spécialisée de revues poétiques, présentées également sur son site internet. Ce numéro consacré en partie à Tarn en Poésie, la manifestation annuelle organisée par ARPO, sera exceptionnellement imprimé par l’ATELIER GRAPHIQUE SAINT-JEAN à ALBI et sera diffusé également aussi par ARPO à ses adhérents.

     

    Coupable responsable : Cathy Garcia

     

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    Illustrateur : Jean-Louis Millet

  • NUMÉRO 42

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    Avril-Mai-Juin 2012

     

     

    Urgence poéthiques

    Parler de politique, sûrement pas ! Marre ! Du cirque moche, du vilain cinoche, du cigare qui fait pouèt ! Marre des simagrées, des citernes, des sitcoms, des si demain c’était hier ! Marre des ciboulots qui sonnent creux, des si boulot y’avait, des si tu m’aimes je te nique, du cimetière de l’éthique et des si je te le dis, c’est toi qui payes. Marre des silures de salons, des cireurs de pompes funèbres, des citadindes et dindons de la farce ! Marre des cibles trop ciblées, des cyborgs et des cyclopes borgnes. Marre, marre, marre ! Alors stop, ne faisons pas scie de tout bois ! Alors oui, Nouveaux Délits pratique la discrimination dès qu’il s’agit de politique ! Parfois la poésie est trompeuse, l’art aussi, mais ici penseurs nauséabonds, même poètes, non acceptés… Je respecte votre liberté d’être con(ne)s, mais ici c’est mon temps qui passe à votre service, m’sieurs, dames, alors pas d’entourloupe, si besoin je recule et ça cafouille un peu, ça merdouille, ça citrouille. Veuillez descendre du carrosse. Des revues y’en a pléthore, ici on s’affiche avec des valeurs plutôt surannées, démodées : humaines encore quoi ! Pas dogmatiques, ni racistes, ni sexistes, plutôt attirées par la simplicité du genre universel, l’authenticité pas forcément terroir, les esprits clairvoyants grands ouverts, le cœur intelligent qui ne bat pas seulement pour lui-même...

    Sur ce, que le printemps vous printanise, que le soleil vous exalte, car lui il est bien exalté et ce n’est qu’un début. Lâchez du lest, nous allons grimper !

     CG

     

     

    Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité. Je suis contre tous les monopoles idéologiques. (...) Je vomis toutes les vérités absolues et leurs applications totales. Prenez une vérité, levez-la prudemment à hauteur d'homme, voyez qui elle frappe, qui elle tue, qu'est-ce qu'elle épargne, qu'est-ce qu'elle rejette, sentez-la longuement, voyez si ça ne sent pas le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue – mais soyez toujours prêts à recracher immédiatement. C'est cela, la démocratie. C'est le droit de recracher.
    Romain Gary - 1957

     

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    AU SOMMAIRE

     

    Délit d’espérance : Fukushima Renaissance de Taro Aizu (Japon)

    Délits et des listes : poèmes de Jacques Coly

    Délit de mémoire : Je me souviens – Venezuela de Rémy Durand

    Délit de vin, délit divin : Aymen Hacen (Tunisie), un extrait du Journal du ramadan (2009-1430)

    Délit de poésie : Cathy Garcia, Guillaume Decourt

    Résonances : 1 film, Magnifico de Mario J. Delos Reyes (Philippines) ; 1 livre, Zoli de Colum Mc Can ; 1 artiste, Bruce Clark.

     

    C’est un fait, vous tomberez nez à nez avec le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

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    Illustrateur :

    Joao Carlos Chaves-Lopes

    jc.c.l@orange.fr

     

    Né en 1964. Vit dans le Lot depuis 1999. Bricoleur et ébéniste à ses heures perdues. Adepte de la procrastination et de la réflexion horizontale. Veut travailler quand il sera grand. A gribouillé dans un élan non contrôlé quelques dessins qui se retrouvent, il ne sait comment, dans une revue de poésie.

     

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    Courir dans les champs,
    sentir le vent,
    ce n'était pas assez.
    ...Comme tous ceux
    qui n'ont rien dans la tête,
    moi aussi j'ai cru
    qu'il fallait faire des choses.

    Alexandre Romanès

     

     

     

     

     

     

     

  • NUMÉRO 41

     

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    Janv. fév. mars




    2012,  la fin ?

    Loin de moi l’idée de détourner le calendrier maya, aztèque ou martien à des fins du monde, mais je dois dire que la fin, je l’espère oui, et de tout cœur. La fin de la bêtise crasse, de la violence, la fin du pillage généralisé, la fin de la corruption, la fin du mépris, la fin du cynisme, la fin de l’injustice, la fin de la faim ! La fin, oui, d’un monde régulé par l’avidité, l’arrogance et l’ignorance, la peur et l’agression…

    La liste interminable des maux, on la connait n’est-ce pas ? Mais le remède ? 2012, année médecine ? 2012, année de beauté et de bonté ? Beauté comme l’entendent les Navajos : hozho. Un mot qui signifie à la fois beauté et santé. Et non pas au zoo, j’entends déjà les petits malins… Hozho qui signifie surtout un état, un état de beauté et de bien-être. La beauté, une façon d’être, de se conduire pour que règne l’harmonie. Voilà ce que nous devons retrouver, pratiquer, enseigner et nous détourner de tout ce qui est contraire à cet état. Si j’ai un vœu à formuler donc pour cette fin de monde, c’est celui ci :

     

    Que je sois hozho, que vous soyez hozho.

    Que le monde soit hozho !

     

    CG

     

     

    dans la beauté je marche

    avec la beauté devant moi je marche

    avec la beauté derrière moi je marche

    avec la beauté au-dessous de moi je marche

    avec la beauté au-dessus de moi je marche

    accompli dans la beauté

    accompli dans la beauté

    accompli dans la beauté

     

    Chant navajo de la Nuit des Chants


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    AU SOMMAIRE

     

    Délit nucléaire : Après Fukushima, haïkus du Cercle Seegan, présenté par Seegan Mabesoone (Japon)

     

    Délit de poésie :

     

    Alain Gourhant, extraits de Poésie du désastre et de la guérison

     

    Basile Rouchin, neuf poèmes

     

    Timotéo Sergoï (Belgique), extraits du Diagonaute amouraché

     

    Résonances : 1 film, 1 livre, 1 roman, 1 groupe de musique


    Bulletin de complicité à la sortie.

     

    Illustratrice : Karolinda

     

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    karolinda@orange.fr

    Son site : http://karolinda.pagesperso-orange.fr/

     

    « "Peinture tendance art singulier, expression libre, allergique aux définitions qui sclérosent, très sociable ou alors plutôt solitaire, ça oscille ! Profil modifiable selon les saisons... Ici ce sont de petits dessins réalisés à Berlin lors d'un séjour d'une semaine en 2010 ; un passage dans la ville pour faire mes adieux à un amour déjà perdu deux ans auparavant mais qui nécessitait une dernière visite. Dans ma chambre, j'ai pris mes feutres et craies grasses me reliant ainsi à mon être profond, la présence de cet homme devenait fantomatique et je pus ainsi traverser cette période houleuse sans réelle difficulté. Je rencontrais Berlin et son atmosphère si spéciale tout en me réfugiant autant que je le pouvais dans mon espace intime, là ou émerge  un autre monde. Quoique sensible à l’environnement, l'autre monde prend le dessus et alimente mes créations, que ce soit la sculpture, le dessin ou la peinture. Confiée aux mains de l’invisible, l'acte souterrain  s'éprend de mes mains et je me creuse pour en suivre les méandres. »



    Copie (2) de petits dessins berlin 026.jpg



     

    Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradictions, quel prodige ? Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebut de l'univers. Qui démêlera cet embrouillement ?
    Blaise Pascal

    in Pensées

     

     

  • NUMERO 40

     

    Oct. Nov. Dec. 2011

     

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    Edito, médito.

     

    Une fois de plus, me voilà devant la page blanche de l’édito, ne sachant trop quoi y mettre. L’été est passé, vite mais lourdement chargé et il y a donc celles et ceux qui sont partis pour d’autres voyages. Leur rendre hommage ici est le minimum que je puisse faire. La mort de ceux que l’on aime est toujours une leçon difficile à accepter, et pourtant, qu’en sait-on finalement ? Notre sort à nous, les dits vivants, est-il plus enviable ? Je ne vais pas répondre, ni ici, ni ailleurs, à des questions aussi vastes. A chacun de chercher ses réponses, si toutefois réponses il y a. Alors quoi ? Alors rien. Rien et tout à la fois. Un pas après l’autre, sentir, ressentir et aimer. Aimer au-delà même de nos supposées limites. Aimer, parce que tout est si bref et absolument rien ne peut être monotone. L’ennui est l’illusion de celles et ceux qui pensent avoir tout leur temps. Ils ne se trompent pas tout à fait, ils ont effectivement tout LEUR temps, mais nul ne sait quand il s achève.

     

    Mourir est un processus très instructif. C'est fou ce qu'on apprend.

    Le seul ennui, c'est qu'on n'a guère le temps de mettre

    ses nouvelles connaissances en pratique
    Lawrence Block in Le Diable t'attend

     

    Chaque jour est unique, chaque jour est un commencement, chaque jour est neuf et rien ne nous oblige à répéter les mêmes erreurs que la veille. Nous sommes libres, libres d’être ce que nous souhaitons être. Libres ! Cela ne signifie pas que tout se fera tout seul, bien au contraire, et nous ne serons jamais ni plus ni moins que celle ou celui qui marche sa propre existence. Sentir, aimer, marcher. Respirer, boire, manger. De créature à créateur, juste la lettre E qui change de place. La lettre EUX, les autres, que nous pouvons accueillir, intégrer au lieu de les laisser tout au bout, loin du C comme cœur. Juste une lettre, juste un pas, juste un geste. Pas grand-chose, mais pas rien non plus. Créer c’est exprimer, éliminer une pression, se libérer donc. Pour certains, c’est aussi essentiel que de respirer, ils ne peuvent vivre sans. Peut-être ont-ils plus de pression à l’intérieur que les autres, telles de véritables cocottes-minutes ? Peut-être, peut-être… Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui je n’ai vraiment rien d’intéressant à dire, mais toujours une irrépressible envie de créer. Et la poésie, a-t-elle à voir avec la création ?

     

    Le poète n'est pas le créateur. Il est porteur d'énigmes.

    Michel Camus in Transpoétique

     

     CG

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    AU SOMMAIRE

     

    Délit d’amour :

    Hommage à Beb Kabahn (1974-2011), graphicultrice de stigmates, écrivière en proséïe et tellement plus et encore.

     

    Hommage à Yann Orveillon (1941-2011), poète et voleur de feu, au cœur océan.


    Délit de poésie : Muriel Modély, Patrick Aveline et Guillaume Siaudeau

     

    Résonances : 1 livre, 1 recueil, 1 groupe de musique, 1 couple de photographes.

     

    Délits d’(in)citations s’éparpillent comme toujours à l’automne et vous trouverez le bulletin de complicité, très au fond en sortant, qui adore jouer lui aussi les feuilles au vent...

     

     

    Illustratrice : Corinne Pluchart

    pluchart.corinne@orange.fr

     

    « Je vis près du Mont-Saint-Michel, mon lieu entre tous. J'écris, je marche, je m'arrête, je découvre. La poésie comme racine avec la grève et le vent, le sable et l'eau. Je dessine, je peins. Je regarde le monde et la lumière... souhaitant qu'elle éclaire partout et tous. »


    http://corinne.pluchart.over-blog.com/

     

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    automne profond
    mon voisin
    comment vit-il?

    Saigyo

    in poèmes de ma hutte de montagne

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    Nouveaux Délits fait partie du fond de l’ARPO

    http://www.arpo-poesie.org/

  • Numéro 39

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

     

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    Avril-Mai-Juin 2011

     

     

     

     

    C’est donc, le 40ème édito (puisque il y a eu le n°0 en juillet 2003) que j’avais déjà écrit l’autre jour… Avant le Japon… Avant ce monstrueux enchaînement de catastrophes qui montre, encore une fois, combien l’irresponsabilité de quelques-uns est payée au prix fort par tant d’autres, qui montre aussi que l’homme aveuglé par le profit en a perdu la mémoire. Quant au nucléaire, tout le monde le sait, sécurité et transparence. Dans l’édito déjà écrit donc, je parlais du Tiré à Part Nouveaux Délits et ses 40 éditos, qui sort en même temps que ce n°39, peut-être parce que moi-même j’ai 40 ans et du coup je me suis intéressée au nombre 40. Il revient souvent dans la Bible comme nombre de la préparation, de l'épreuve ou du châtiment. Symbole de la mort à soi-même et de la renaissance spirituelle, il correspond à la 13ème lettre hébraïque, mem, et à l'arcane 13 du Tarot, la Mort, marquant l'achèvement d'une étape. Ce nombre joue également un rôle tout particulier dans d’autres religions et dans les rites mortuaires de nombreux peuples du monde. J’évoquais aussi la coutume de la quarantaine et puis j’avais écrit pour finir l’édito : « Le monde change vite mais nous ne changeons pas aussi vite, alors que le mot changement est dans toutes les bouches, surtout celles qui prétendent maîtriser quelque chose. Mais qu’est-ce que le changement ? »

     

    Alors faut-il donc que ce soient des catastrophes atroces, des populations toujours et encore sacrifiées, pour que se fassent enfin – peut-être - de véritables prises de conscience ? Le problème du nucléaire, que je considère comme une technologie définitivement folle, c’est surtout d’être utilisé dans un contexte d’irresponsabilité, où seul compte le profit et la rentabilité à court terme. Le futur des enfants sur cette planète, une utopie. La santé publique, elle n’est intéressante que lorsqu’elle rapporte. D’ailleurs, une des premières choses dont on a parlé suite au tsunami, c’est du CAC 40… Si ça ce n’est pas de l’indécence !

     

    Quelques jours avant le tsunami, j’ai rêvé d’immenses vagues boueuses déversant sur une plage des voitures avec des gens dedans, et tout ça en silence et au ralenti, j’étais juste témoin de la scène. Je n’ai pas l’habitude de faire des rêves prophétiques, aussi vous imaginez ma perplexité quelques jours après, mais je ne vous le raconterais pas si juste à l’instant, je ne m’étais demandé quel rapport entre tout ça et le chiffre 40 ? Alors j’ai tapé dans un moteur de recherche « Japon 40 » et à ma très grande stupeur s’est affichée une page entière de titres « Japon : 40 morts dans un séisme majeur au nord-est », « Séisme au Japon : 40 morts et 39 disparus, premier bilan de la... »… 40 signifie aussi innombrables. Je ne sais que dire d’autre, il n'y a rien à dire d'autre. Juste se taire.

    CG

     

    le bruit incessant des vagues
    mon village natal
    si loin

    Shiki

    (1867-1902)

     

     

     

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Pris(es) en flagrant Délit de poésie :

     

    Marlène Tissot, Didier Pesnel, Linda Caro et Patrice Maltaverne

     

    Délit d’abandon de chaussure au milieu de la route : Stéphane Beau

     

    Délits d’(in)citations printanières et en Résonances, 1 roman, 1 chanteuse et 1 recueil.

     

    Vous trouverez le bulletin de complicité fidèle à son poste.

     

     

    L’Illustre Illustrateur de retour pour ce numéro :

     

     

     

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    Joaquim Hock !

    joaquimhock@yahoo.fr

     

    Joaquim Hock, est né en 1974 du côté du futur ex-royaume de Belgique. Ses activités ont été depuis cette lointaine époque diverses et variées. Dès l’âge de 10 ans, il a été fortement influencé par l’œuvre d’Alfred Jarry en général, et la science pataphysique en particulier. La pataphysique est la science des solutions imaginaires, et il croit avoir fait en ce domaine quelques petites découvertes. Son goût pour l’incongru se manifeste par un style où il aime mêler le sens et le non-sens. L’insolite est au cœur de ses textes et de ses dessins, mais le bizarre naît toujours du quotidien. Faire accepter comme normales les descriptions et les situations les moins ordinaires est ce qu’il recherche en particulier. Il està la fois dessinateur/illustrateur et romancier. Parmi ses dernières parutions : son premier roman intitulé L’INTRUS – fragments d’une humiliation en milieu domestique, aux éditions Durand-Peyroles 2010 (avec 30 illustrations) dont Nouveaux Délits avait publié en exclusivité quelques extraits. Il s’agit d’un roman mêlant le burlesque et le tragique et qui s’interroge sur la solitude et la lente acceptation de la tyrannie.

     

     

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    La vie est une bougie dans le vent
    Proverbe japonais

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    Je crois qu'il est beaucoup de cabris du verbe parmi nous, d'équilibristes du fil court, d'écarteleurs des logiques morbides, de danseurs des forêts, de nobles ascètes de l'honneur, de vaillants poètes de la jaillance, bref les acrobates se sont retrouvés et entretiennent le feu et les sursauts d'ivresse. Mais ce qui fait défaut, c'est davantage la planification des actes, l'architecture des envolées, la construction de réels dans la durée, le souffle des bâtisseurs d'espace social. Les ménestrels persistent, mais presque plus personne ne sait échafauder des stratégies vitales collectives, architecturer des cathédrales communes, œuvrer la charpente d'un édifice total. Bref, cela bondit divinement, cela jongle, mais cela compose surtout de la musique de chambre, cela ne s'élabore jamais au-delà de quelques pages, minutes, oraisons. Notre lyrisme se porte bien, mais il ne nous portera pas loin sans la patience du maçon organique, du mathématicien de la chair... Et tandis que l'acrobate rue dans les brancards, l'ennemi grandit car il sait s'organiser, construire et suivre des plans. Platon avait-il tout à fait tort de chasser le poète égotiste de la République ? Que nul ne chante trop s'il n'est aussi géomètre... Pour une éthique acrobatique, oui, mais à condition qu'elle sache aussi se faire ordinatrice. Diogène cherchait un homme. Nous cherchons, en Europe, des planificateurs de dimensions multiples. Là est la difficile éthique, ascèse, là est le plus grand défi pour la magie de l'agir.

     

    Luis de Miranda

  • Numéro 38


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    Janvier-Février-Mars


     


     
    Et cetera desunt.

    Jusqu’à quand nous laisserons-nous imposer nos pensées, nos mouvements, nos goûts, nos façons d’être, d’aimer, de travailler, de vivre, nos rythmes, nos rêves ? Jusqu’à quand accepterons- nous l’inacceptable ? Face au rouleau compresseur, s’agirait-il de savoir si on va courir de plus en plus vite - et tant pis pour ceux qui tombent, ceux innombrables qui sont déjà tombés - ou si nous allons tenter un saut de côté ? Le problème c’est qu’il n’y a pas un seul rouleau compresseur, unilatéral, et peut-être évitable, mais des multitudes de rouleaux compresseurs qui partent dans tous les sens ! Alors ?

    Il ne s’agit plus là de politique mais de prédation. Prédation d’humains envers d’autres humains. Prédation ou plutôt parasitisme. Le prédateur met à mort sa proie pour s’en nourrir et en nourrir sa progéniture, le parasite s’en nourrit, la pompe, la suce, l’épuise, la mort ne vient que plus tard, de façon non directe, et il est souvent difficile de déceler la vraie cause. Les véritables causes de la guerre, de la misère, de la violence, de la malnutrition, des maladies, de la folie, du fanatisme, et de la longue et atroce liste des etc. Et cetera desunt, qui signifie « et les autres choses manquent ». Oui, les autres choses manquent, comme la paix, le respect, la dignité, la clairvoyance, l’échange, le partage – ailleurs que sur ces réseaux dits « sociaux » -, la sororité et la fraternité, l’empathie pour toute forme de vie... Bref, tout ce qui donne SENS à l’existence.

    Alors nous voilà en 2011, à la saison des vœux… Que dire ? Que cette nouvelle année ne soit pas pire encore que celle qui vient de s’achever.

    Santé, liberté, dignité, joie et création pour toutes et tous et purgeons nos têtes et nos cœurs plutôt dix fois qu’une !
     
     CG


     
    Nous lançons contre ceux qui te pillent et t'épuisent
    Contre ceux qui parasitent sur ton grand corps d'humus et de neige
    Les imprécations foudroyantes
    Qui naissent aux gorges des orages.

     
    Gilles Hénault
    in Totems
     
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de résistance : Contes et Récits Rom KALDERACH ou l’avant dernière étape des Tsiganes, de  Georgie Viccini
     
    Délit de poésie : Marie-Florence Ehret, Anna Jouy et Guénane Cade
     
    Délit de fraternité : Qui Vive de Christophe Manon
     
    Délit de souvenance : Il y a des abeilles de Christian Degoutte
     
    Délit d’incitation au jardin : Jardin du causse de Cathy Garcia vient de paraître aux Editions de l’Atlantique
     
    Et 4 R à Résonances : 1 Revue, 1 Recueil, 1 Roman et 1 Réalisateur.
     
    Vous trouverez le bulletin de complicité fidèle à son poste, au fond en sortant.
     
     
    Illustrateur invité :

     

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    Jean-Louis Millet

     
     
     
     
     
    Ce perpétuel dissident, cet être anachronique :
    le poète, a trouvé le moyen de survivre au dodo
    et à la liberté, que l'homme sociable a fini,
    et non sans peine, par exterminer

     
    Robert Edward Hart (1891-1954)
     
     

     

     

  • NUMERO 37

     

     

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         Oct. Nov. Déc. 2010  

      

      

      

    Le retour… peut-être pas éternel mais retour quand même.

     

    Après une pause estivale, la première depuis les 7 ans d’existence de la revue, il en fallait vraiment une, voici donc la rentrée avec de légers changements - car il y a un moment où il faut secouer les habitudes sous peine d’encroûtement et de lassitude de part et d’autres, chez vous lectrices-lecteurs et chez moi, femme-orchestre certes, mais certainement pas machine à fabriquer une revue. C’est donc avec un plaisir renouvelé que je vous présente ce numéro trente-sept, qui je l’espère vous titillera les fibres sensibles. C’est le dernier numéro de cette année 2010, nous nous retrouverons donc en janvier, d’ici là bien des feuilles seront tombées, mais sans aucun doute que leur compost sentira bien meilleur que l’odeur actuelle de ce pays.

     

    CG

     

     

    On peut compter le nombre de pommes dans un arbre, mais l'on ne peut jamais compter le nombre d'arbres dans une pomme.

    Proverbe Rom

     

     

     

      

     

    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit poétiques et dérivés :

     

    Frédérique Mirande (Pyrénées-Atlantique), poèmes extraits d’Entrée en ma terre

     

    Michel Host (Paris), Qu’êtes-vous, femmes, devenues ? XXIV onzains royaux (version intégrale)

     

    Francis Gast (Strasbourg),  cinq poèmes

     

    Jean-Marc La Frenière (Québec), quatre textes inédits

     

    Xavier Lainé (Alpes de Hte Provence),  Poétique d’évolution « Mettre ensemble les fragments épars d’une pensée puzzle »

     

     

    Délit de mémoire : Jean-Marc Couvé (Seine Maritime), Battu (extraits)

     

    Délit de résonance : une revue, un film, un livre.

     

     

     

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    Illustrateur :

    Jean-Louis Millet

     

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    Nouveaux Délits  - Octobre 2010  -  ISSN : 1761-6530  -  Dépôt légal : à parution  - Auto-impression sur papier recyclé-  Autodiffusion  - femme-orchestre : Cathy Garcia illustrateur : Jean-Louis Millet  correcteur : Michel Host

  • NUMERO 36

    Offre un verre à autrui 002 small.jpg
    Avril/Mai/Juin 2010 
     

     
    En avril, ne te découvre pas d’un fil…
    La vie ne tient qu‘à un fil… et même si la technologie privilégie de plus en plus le sans fil et le trop plein d’ondes, nous avons bien quelque chose en nous qui nous attache au fil, au fil de l’eau, au fil des mots, au fil à tordre, de fil en aiguille, filons en douce, à l’anglaise ou à toute bombe façon US mais nous filons, filons, n’avons de cesse de filer, enfiler, défiler, se défiler ! Tout oui, tient à un fil ! La trame, le web, le réseau, les supercordes, et en avant la musique, déroulons, emmêlons, démêlons, sur le fil du rasoir, notre vie, celle donc qui ne tient qu’à un fil ! Le poème , me suis-je dit aujourd’hui, permet la distanciation avec tout ce qui nous submerge, nous creuse, nous évide, nous retourne, bref nous effiloche… Le manque et la mort. La mort qui nous manque d’un peu chaque jour, et tous ceux qu’elle ne manque pas et qui nous manquent tant. La vie, l’homme, tout n’est qu’une histoire de fil et les araignées le savent bien. De tout temps et de toutes cultures, les tisseuses ont tissé le destin des hommes. Alors une fois encore, les poètes marchent sur un fil, pour vous mesdames et messieurs, au fil de ces pages et sans filet, Quand le poète chute, il icarne, comme dirait Mr Marzuolo et ça fait bien marrer les oiseaux.
     
    CG
     
     

    Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves,
    des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…
    Tout l’impensé du monde est sur nos traces.

    Pierre Colin
    in Je ne suis jamais sortir de Babylone

     
     
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    AU SOMMAIRE
     
    Délit de poésie :
     
    -          Fabrice Marzuolo, poète raté
    -          Marc Bonetto tout en disparates
    -          Guy Karl, Blancheur muette, texte intégral 
    -          Silvaine Arabo, Dites, mon sel, texte intégral
     
     
    Délit de lucidité : textes et poème de Jean Gédéon et Serge Muscat.
     
    Délit des confins : présentation d’Eskhatiaï, de Cathy Garcia, qui vient de sortir aux Editions de l’Atlantique.
     
    Délits d’(in)citations, petits poissons frétillant au fil des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant. Vous êtes autorisés à y retourner autant de fois que vous le voudrez.

     
    Illustrateur :

     
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    Jean-Marc Couvé
    jeanmarc.couve@free.fr

     
    (1957- Paris), a vécu près de 20 ans à l'étranger ; a survécu à autant de petits boulots. Journaliste en Sarre, puis instit ; vit à Dieppe. Traducteur, critique, illustrateur, auteur d'entretiens, études, récits, poèmes, aphorismes. A collaboré à plus de  20  revues/sites,  dont : A l'Index,  la  B-M D, Comme en poésie, Jointure,  Microbe,  Nouveaux Délits, Pages Insulaires, Traces, Traction-Brabant, Evazine. Dernier livre : Un nombre il-limité d'étoiles (dessins de P. Neu), Deux-Siciles, 2007. A paraître, fin 2010 : Battu, récit. Donne, depuis seulement deux ans, ses illustrations à Evazine, TB, Microbe, Nouveaux Délits, Jointure, Parterre verbal (anthologie, 06/09). Dernier flip-book : Contours, détours & couleur rouge, peintures de JMC, poèmes de G. Josse, présenté par C. Garcia, zen évasion, 02/10. Pour une présentation plus détaillée (textes lus par J-L Millet, illustrations.) voir le site : http://evazine.com

     

  • NUMERO 35

    Janv/Fév/Mars 2010
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    2010, Odyssée de la femme.

      
    L’envie de faire un numéro essentiellement féminin m’est venue sans rapport avec le printemps des poètes, mais les idées flottent peut-être dans les airs comme le pollen. Cette idée était déjà là depuis un moment parce que je m’étais rendu compte d’un certain déséquilibre. En poésie comme à la sécurité sociale, les femmes sont secondaires, les femmes sont n°2. Déjà être poète n’est pas très bien vu et encore moins entendu, mais alors poète ET femme, c’est dire le cumul de tares. Je ne suis pas féministe, ne suis pas non plus antiféministe. Je suis une femme qui questionne l’Homme.
    Je préfère parler en termes de valeurs non opposables mais subtilement entrelacées. Certaines femmes sont de grosses brutes, certains hommes de fines fleurs. Là n’est pas la question.
    La question pour moi est : parmi les hommes et les femmes où se situe l’Humain ?
    J’aime la vision taoïste des énergies. Leur harmonisation par une juste et souple compréhension de ce qui EST. Nos sociétés souffrent d’un excès de yang, il faudrait leur insuffler un peu de yin. Mais les femmes ne sont pas uniquement yin, vous allez vous en rendre compte au fil de ces pages.
    Les poètes, mâles ou femelles, sont des équilibristes de nécessité humaine.
     
    Je vous souhaite une année de plus sans tomber du fil et de grandes et vastes respirations.
    Je nous souhaite à tous un brin de sagesse supplémentaire.

    CG


      
    Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais,
    c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement
    ne permet plus de me confondre avec un paillasson.
    Rebecca West (1913)

     


    AU SOMMAIRE

     
    Délit métropolitain : Metropolis song de Gaëlle Josse (Yvelines)
     
    Délits de poésie éparpillés :
    Cristina Castello (Argentine), poèmes de son recueil tout frais Orage/Tempestad
    Nathalie Riera (Var), extraits d’un recueil tout frais lui aussi, ClairVision
    Cathy Garcia (Lot), nouvel extrait des Chroniques du hamac
     
    Délit tramé : Beb Kabahn (Pyrénées-Atlantiques)
     
    Délits en morceaux de choix avec Jany Pineau (Loire-Atlantique) et Marlène Tissot (Drôme)
     
     
    Illustratrice  : Cathy Garcia

    ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

     

     

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    Nous ne sommes plus rigides d’aspect cuir
    Nous ne sommes plus antiques et vestales
    Nous ne sommes plus obéissantes en jupon
    Nous ne sommes plus épouses du Seigneur
    Nous ne sommes plus gainées de dentelles barbelées
    Nous ne sommes plus livides dans un bain de sang
    Nous ne sommes plus vos béquilles de vair
    Nous ne sommes plus naïves dans le duvet
    Nous ne sommes plus nues sur le papier glacé
    Nous ne sommes plus découpées en rondelles assemblables
    Nous ne sommes plus muettes et domestiques
    Nous ne sommes plus timides et nubiles
    Nous ne sommes plus excisées du réel
    Nous ne sommes plus issues de la côte biblique
    Nous ne sommes plus des jeunes filles sages.
    Anne Archet

    in Ode à mes sœurs
     
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    Nouveaux Délits - Janvier 2010 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution  - Imprimée (papier recyclé) - Directrice de publication, rédactrice en chef, maquettiste, illustratrice, plieuse, agrafeuse, colleuse de timbres : Cathy Garcia - Correcteur : Michel Host.
     
     
  • NUMERO 34

     

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     Oct. Nov. décembre 2009
     
     
    Un automne de plus, un numéro de plus, un édito de plus. Et voilà la panne ! D’inspiration comme on dit, inspirez, expirez, inspirez, expirez… On meurt donc entre chaque inspiration ? Ce n’est pas la petite mort, celle-là est déjà prise, mais alors quel genre de mort ? Peut-être bien celle qui s’annonce en automne, la mort cyclique, celle qui permet la renaissance. Tout est affaire de cycle, et c’est donc à nous de pédaler. Inspirez, expirez, inspirez, expirez. Certes, vous me direz que je n’ai rien à dire et je vous répondrai « et pourquoi pas ? ». Parfois on n’a rien à dire, et c’est là que vient le meilleur, l’inattendu, la phrase clé, l’illumination comme on dit. Et qu’est-ce que l’automne sinon une sorte d’illumination avant l’extinction des feux ? Une dernière danse, et le vin est  prêt. Le vin de table et le vin de l’âme. A boire en bonne compagnie ou avec la solitude, quand on a appris à l’aimer. Tout est affaire d’équilibre, le vin, la compagnie, la solitude. Cycle, équilibre et nous voilà au cirque, grand cirque de la vie. 
    Nous revoilà dans le cercle. Inspirez, expirez, inspirez, expirez, inspirez….
    Rompre le cercle comme on rompt le pain, tenter l’apnée, explorer les états intermédiaires, l’intervalle… Tout est possible.  La paix, l’os et la cible.
    Écrire un édito quand on n’a rien à dire.
     
    CG

     
     
    Ne me demandez plus mon programme ;
    respirer, n'en est-ce pas un ?

    Emil Michel Cioran
    in Syllogismes de l'amertume
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de vagabondage : Ernest Pépin (Guadeloupe) nous embarque dans L’Odyssée de la ville
     
    Délit de poésie : Isabelle Grosse (Deux-Sèvres) ; Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nombriliste : Marc Bureau (Tarn) s’interroge sur L’ombilic du lombric
     
    Délit d’(in)citations d’automne, comme feuilles qui volent, fera t-il bon humus ? N’oubliez pas le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

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    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)

    jlmillet@free.fr



     
    « a atterri à Paris, dans le Marais d'avant les bobos, en 1946. Scientifique de formation, curieux compulsif, il enchaîne et tresse ses passions. Très influencé par les pensées orientales, il est récemment entré en peinture et en écriture. Il anime deux sites http://www.zen-evasion.com
      site personnel et http://www.evazine.com site collectif » L’illustration ci-dessus et celles qui accompagnent les textes d’Ernest Pépin sont de véritables pétroglyphes arawak gravés sur des pierres en Guadeloupe, que Jean-Louis Millet a recopiés lors d’un séjour sur place.
      
     
     
     Nous n'avons rien à déclarer sinon la faim
          la faim n'a pas de passeport
          Nous n'avons rien à déclarer sinon la vie
          la vie n'est pas une marchandise
          Nous n'avons rien à déclarer sinon l'humanité
          L'humanité n'est pas une nationalité

    Ernest Pépin
    in A tous les reconduits 

     

     

     
     
     
     
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    Nouveaux Délits
    fait partie du fonds de l’ARPO, à Carmaux (81)
    http://www.arpo-poesie.org/

    et de la Poéthèque de la Cave Littéraire de Villefontaine (69) http://caveli.free.fr/lacave/scripts/POETHEQ_A_Z.htm.


    Deux associations qui travaillent à faire connaître et reconnaître la poésie et qui ont fondé chacune une bibliothèque spécialisée de revues poétiques, présentées également sur leur site internet.
     
     
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     Celui qui déplace la montagne,
    c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

    Kong tseu (Confucius)
  • NUMERO 33

     Juillet - Août - Septembre 2009

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    Dites 33, dit le docteur. Et pourquoi donc ? Le fait de prononcer des "t" et des "r" renseigne sur l'état de notre gorge. La poésie a-t-elle parfois mal à la gorge ? Le poète certainement, à déclamer dans les déserts ou à tenter, pauvre fou, de couvrir le vacarme permanent du monde. Mais si la voix s’épuise, la poésie est son miel, un miel intarissable. La poésie survivra à l’homme. Elle était là bien avant lui.
    La poésie ne craint pas le silence. Parfois même elle le préfère.            CG
     
     
     
     
     
    Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante. Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.

    Michel Camus
    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
     


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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de sauvegarde : Rita Mestokosho (Ekuanitshit, Québec), poétesse Innue, sa voix, son combat pour la protection du territoire et de la culture Innus.
     
    Délit de poésie : Ile Eniger (Alpes Maritimes), Saint-John Kauss (Québec)
     
    Délit récidiviste : Cathy Garcia (Lot) présente Trans(e)création, nouveau recueil à paraître aux ed. Dlc
     
    Délit d’éducation : Jean-Marc Couvé (Seine Maritime), livre le Journal d’un stit. 
     
    Délits d’(in)citations, tout petits cristaux scintillants dans l’obscurité.
    En fin de revue, un bulletin de complicité ne demande qu’à s’envoler.
     
     
     

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    Illustrateur invité :
    Valéry Jamin (Lot)
    valery.jamin@wanadoo.fr


     
    Né le 4 avril 1970 « Plasticien sans matières plastiques, sculpteur sans statues et artiste sans formation -et sans statut-, j'aime travailler les matériaux naturels et vivants, terre, pierre, bois, et les mots des humains. Pour composer les illustrations de ce numéro 33, je me suis assis au bord de la Dordogne à côté de laquelle j'habite et j'ai utilisé des galets, coquillages et végétaux se trouvant à portée de ma main. »

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  • NUMERO 32

     
    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 32
     

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    Je n’aime
    Pas les gens
    Mais je vous aime
    Mal et pleine d’exigences
    Je fais une revue de poésie
    Je fais une revue de
    Je fais une revue
    Je fais une
    Je fais
    Je
    De poésie
    Revue de poésie
    Une revue de poésie
    Nous faisons
    Nous
     
    Cg

     

    Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,
    la terre et le corps, revenir au point de départ...

    Octavio Paz
    in "La jarre cassée" dans "Liberté sur Parole"
     
     

    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit du pied dans la porte : Renaud Marhic (Finistère), L’enfer un pied dans la porte.
     
    Délit de poésie : Manuel Galaret (Lot), Frédéric Ohlen (Nouvelle- Calédonie)
     
    Délit de racolage : Cathy Garcia (Lot), un nouveau recueil, Mystica perdita
     
    Délit dedans les murs : Nathalie Riera, La parole derrière les verrous.


    Délits d’(in)citations, boutures à disséminer.

    Vous trouverez, c’est lassant,  le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
    Illustratrice de ce numéro* :
    Cathy Garcia

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    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/



    (*sauf pour les illustrations présentées avec Mystica Perdita : JL Millet)

     

     

  • NUMERO 31



    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 31
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    Janv/Fév/Mars 2009


     
     




    Nouveaux Délits en panne de vœux
    Vous souhaite d’Excellents Délits
    Que l’an neuf (ou rien) après deux mille
    Vous inspire de nombreux et vifs dérivés
    Pour l’occasion ce numéro s’est mis sur son 31
    Nous attendrons le prochain pour compter nos dents
     
    CG




     
     
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    Rester assis, c'est se mettre à genoux
    Yanniss Youlountas






    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Marcos Ana (Espagne) suivi d’une présentation par Cristina Castello (Argentine)
     
    Délit cut : Rémi Froger (Lot)
     
    Délit de filiation : La Toilette du Mort (extrait) de Werner Lambersy (Paris)
     
    Délit de poésie non déclarée : Parcours poético-précaire et con/séquences de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délits d’(in)citations, cuvée de l’an nu comme un neuf.
    Vous photocopierez le bulletin de complicité autant de fois que vous le voudrez

     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


     
     



    Je ne pense pas qu’il faille vivre très longtemps pour s’apercevoir
    qu’il n’y a d’issue à notre condition que poétique.

    Georges Perros
    in Papiers collés II (1973)
     
     
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    Contact ; revuenouveauxdelits arobase wanadoo point fr

     
  • NUMERO 30

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    Numéro 30
     



     
    Octobre, le retour des saisons, et chaque année le besoin toujours plus pressant d’en suivre les rythmes, de les épouser même. L’automne est avec le printemps, la saison qui a certainement inspiré le plus de poèmes… Poèmes de mélancolie, de tristesse non dénuée pourtant de flamme.
    J’ai appris à aimer l’automne, comme j’ai appris à aimer la pluie, le froid, et tout ce qui nous fait aimer son contraire. L’observation de la nature, mieux sa contemplation et surtout le fait d’être en son sein et non à sa périphérie est sans aucun doute à mes yeux une des meilleures écoles de la vie. Et tout ce qui nous sépare d’elle, nous sépare de nous. La terre, les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les montagnes, les plantes, les pierres, les minerais, le sel, les étoiles, l’univers, les galaxies, nous les portons en nous. Les sages de tout temps, en tous lieux, l’ont toujours su.
    Nous, peuple du progrès, faisons un très long et coûteux détour, pour revenir à des évidences connues depuis des millénaires. Avec une arrogance parfaitement puérile nous croyons découvrir ce que nous ne faisons que retrouver…
    Aujourd’hui nous jouons dangereusement avec ce qui nous dépasse et négligeons ce qui nous permettrait d’accéder à un véritable entendement. Sans rien détruire, ni corrompre mais au contraire en participant avec intelligence et conscience à un tout dont nous ne sommes qu’une toute infime et vibrante partie.
    Alors ouvrons bien les yeux, les oreilles, déployons nos innombrables antennes naturelles, car nous en aurons bien besoin dans les temps qui viennent. 
     


    Je veux parler d’un désert monstrueux, le désert parfaitement planétaire, parfaitement mondialisé.
    Le désert de l’Homme par l’Homme, celui qu’il édifie dans son cœur, lui l’orgueilleux qui marche sans mémoire.
    Jean-Yves Vallat
    in Itinéraires vers le silence


     
     
    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

    AU SOMMAIRE
     
     
     
    Délit de poésie   :
     
    Julie Quéré (Paris), en Corset et crinoline, extrait d’Élancements de l’Archée
    Jean-Louis Millet (Val de Marne) présente Crimes & Culture, sirventès des relations entre les cultures
    Alex Jacquin-Ng (Île Maurice) balance Neufs pets capiteux (extraits) et sa Rage en décembre
     
    Délit de mémoire : Tombeau pour Kalakoa, le touareg inconnu, hommage de Jean-Marc Couvé (Seine-Maritime)
     
    Délit suspendu : Extrait de Chroniques du hamac, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nucléaire : Hommage au Professeur Vassili Nesterenko avec un extrait de La Supplication de Svetlana Alexievitch
     
    Et les Délits d’(in)citations éparpillées comme feuilles d’automne, faites-en bon humus.
    Le Bulletin de complicité est disponible en toute saison.
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free
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    On ne peut pas dire la vérité à la télé,
     il y a trop de gens qui regardent !
    Coluche
     
  • NUMÉRO 29

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     Juillet 2008




    Comment ne pas s’essouffler en faisant une revue de poésie ?
     
    Entre les bons sentiments de départ : lire tous les textes, répondre rapidement à toutes et à tous, entretenir de vraies relations avec les auteurs, publiés ou pas, les lecteurs, les abonnés et aussi les autres revues, les innombrables sites de poésie et ce qui est faisable en vérité, il y a ce fossé nommé désillusion ou expérience, selon qu’on l’envisage.
    Il faudrait y passer TOUT son temps. Un temps non salarié, bien entendu, puisque il s’agit de passion et non d’un emploi. 
    Et même en y passant tout son temps, la technologie informatique fait que x auteurs peuvent envoyer x poèmes en même temps, sans compter ceux qui les envoient par courrier. Moi pour suivre, c'est-à-dire lire attentivement et répondre, mais aussi entretenir des relations avec tout le monde, n’étant pas une machine, ça me prend beaucoup plus de temps. Et voilà que x nouveaux auteurs ont envoyé x nouveaux textes et les premiers auteurs m’écrivent pour savoir ce qu’il advient des x textes qu’ils m’ont envoyés il y a x temps. Certains, rares heureusement, s’impatientent un peu trop, en deviennent désagréables, évidemment ce sont eux qui passent à la trappe les premiers.
    Et voilà comment une passion, un plaisir peuvent se transformer en corvée parce qu’ils provoquent de la frustration, la machine n’ayant aucun état d’âme et beaucoup d’auteurs s’imaginant être uniques, ne pensent finalement qu’à eux-mêmes et à leur but : être publiés. Ils oublient trop souvent qu’ils sont un parmi x autres.
    Que certains ne donnent plus de nouvelles une fois qu’ils ont reçu leur exemplaire, que la plupart ne s’abonnent pas à la revue etc.… ça je ne m’en plaindrais pas, après tout personne ne m’oblige à faire une revue. Non, mon problème c’est plutôt de réaliser combien cela devient envahissant, au point que moi qui me voudrais aussi poète, je n’ai plus le temps de m’occuper de mon propre travail d’écriture, sans parler du reste.
    Alors comment faire ? Finalement c’est comme dans la vie, vient un moment où l’on doit faire un tri, et surtout où l’on fait ce qu’on peut et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents car après tout personne ne les oblige à contacter une revue.
    Ce qui compte à mes yeux, c’est de ne pas renoncer par épuisement, et j’assume donc d’être injuste par nécessité. Répondre à certains, plus qu’à d’autres, selon des affinités réelles qui se créent, lire certains plus que d’autres, faire passer machin avant bidule, continuer la revue en y passant moins de temps mais toujours avec autant de plaisir, alors pardonnez-moi si je réponds moins souvent ou moins longuement, ou même si je ne réponds pas du tout à vos diverses sollicitations et puis… n’oubliez pas que moi aussi je suis une poète qui voudrait bien être publiée, et si tous les poètes faisaient leur revue, ce ne serait pas si mal, chacun connaitrait les deux côtés du miroir.
    Sur ce, j’espère que vous apprécierez ce numéro. J’y ai mis des amis et des causes qui me sont chères.

    CG

    ps : Nouveaux Délits a 5 ans !
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de cœur à cœur : un extrait de Dialogue au bout des vagues de Gérald Bloncourt (Haïti/Paris)
     
    Délit mapuche : poèmes de Salvador Mariman (Chili/Usa)
     
    Délit d’un voleur de feu : poèmes extraits de L’amour à l’heure bleue suivi de N’invitez pas un poète à vos fêtes de Yann Orveillon (Finistère)
     
    Délit du fond des tripes : un extrait d’A défaut de martyrs, nouveau recueil de Marc Sastre (Hte-Garonne)
     
    Délits d’(in)citations pour ceux qui ne lisent que dans les coins.
    Vous trouverez encore le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


    «  Né en 1946 à Paris dans le quartier chargé d’histoire populaire de la Bastille où j’ai ensuite vécu 20 ans. Au sortir de la guerre, ce coin alors pauvre de la capitale, au passé révolté, était un melting pot des races, des ethnies et des religions et vivait un peu comme un village rendu cohérent et solidaire par sa précarité même. Là, j’ai été ‘’perfusé’’ à l’humanisme de la tolérance cosmopolite. Ceci était tout à fait en phase avec la pensée camusienne à laquelle je souscrivais : lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Plus tard, j’ai spiritualisé l’ensemble avec des éléments de la pensée mahayana d’un zen soto  occidentalisé. Autodidacte curieux, j’ai été chimiste puis marketeur et enfin directeur de la communication. Durant ce parcours, je suis allé aux USA, en Israël, au Japon, à Taïwan… Dans les relations sociales, j’ai développé une activité associative multiple en science et en sports. Côté détente, j’enchaîne depuis toujours les bouffées de passion : Préhistoire, Basket (joueur), Folk song (guitariste), Chine, Minéraux et Fossiles (chercheur/collectionneur), Photographie, Protohistoire/ les Celtes, Japon, Bonsaï (collectionneur), Bouddhisme(s), Art asiatique, Religions, Ecriture (nouvelles), Poésie (haïkaï et vers libres), Art contemporain (peinture, sculpture, vidéo), avec au milieu de tout çà, des voyages : Italie, Allemagne, Belgique, Pays Bas, Espagne, UK, Antilles, Thaïlande, Afrique du Sud… et toujours en filigrane, la lecture, toutes les lectures. Tout n’est-il pas dans les livres…Ces passions sont aujourd’hui rassemblées dans un site sur Internet : http://www.zen-evasion.com »

     

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    Nous sommes restés peu nombreux à refuser de croire qu'il faille être fourbe
    pour avoir raison, et cela ne veut pas dire que nous autres soyons les fous,
     même s'il est vrai que nous sommes très seuls.
    Cesare Battisti

     


     

  • NUMERO 28

    L’évolution de mai 2008 ?
     
    Pour la première fois, Nouveaux Délits parait un 1er avril, d’où le poisson dans le dos… Pour moi, c’était bien ce délai supplémentaire, aussi j’espère que vous apprécierez ce numéro.
    Nouveaux délits aura bientôt son émission sur les fréquences d’Antenne d’Oc que les Lotois connaissent bien même si tous ne l’écoutent pas. Une petite radio libre et impertinente comme je les aime. Le printemps des poètes ici a été grâce au Garage Donnadieu et la médiathèque de Cahors, l’occasion d’échanger des paroles du dedans et du dehors, expériences riches et fortes qui sont les prémisses je l’espère d’un véritable courant pour créer du lien entre les gens, les lieux, les différences, surtout les différences. La parole doit franchir les murs, tous les murs et combattre l’exclusion. La parole poétique a les outils pour le faire.  La parole mais des actes aussi, pour que le sens prenne corps. Je vous invite partout à faire de même, à nourrir vos rêves et oser la rencontre avec l’autre.
    Après avril, vient mai et quarante ans après celui de 68 se retrouve à l’honneur ou au pilori, selon le « camp » qui est le nôtre mais je ne parlerai pas de ce que je n’ai pas vécu, je préfère regarder devant et espérer que mai 2008 sonne le réveil des consciences, dans tous les domaines et dans tous les camps.
    C.G.
     
     


     
    L’urgence c’est aujourd’hui et maintenant. Et elle demande notre appétit, notre vie, notre essor mental. L’important est d’œuvrer par le commencement : l’hominisation de l’espèce humaine
    et non la robotisation de l’animal humain.

    (…)
    L’utopie ne signifie pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. L’utopie d’hier peut devenir la réalité, la pratique de demain.
     
    Théodore Monod
    In Le chercheur d’absolu
     
     

     

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    AU MENU
     
     
    Délit etcétéra : textes courts de Thomas Vinau (Vaucluse)
     
    Hommage à Jacek Kaczmarski (Pologne)
     
    Délit de poésie : Muriel Carrupt (Rhône), Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit gluant : L’intrus de Joaquim Hock (Belgique)
     
    …lui-même
    Grand illustrateur attitré
    de cette revue
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
    Le tout relevé de quelques « Délits d’(in)citations » qui facilitent la digestion.
    Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
    Bon appétit !
     
     

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    Ne parle pas du sens si tu n'allumes au soir
    une lampe dans la montagne.

    Frédéric Ohlen
     


     
     

  • NUMERO 27

    Janvier 2008 

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    Un bon vœu
    En ce passage à la nouvelle année, mes vœux n’ont pas coulé de source…
    Quelque chose coince. Chaque année on se répète les mêmes choses et souvent même, le cœur y est. Pourtant quelque chose cloche, quelque chose manque. Peut-être le temps de réfléchir au pourquoi de nos comportements, habitudes, formules, croyances...
    Pourquoi souhaiter tellement de bien aux autres seulement le 31/12 à minuit ?
    Pourquoi se souhaiter une bonne santé alors que nous offrons des portables, des chocolats aux ogm, des aliments irradiés et gorgés de pesticides, des jouets en plastique et des parfums toxiques ?
    La conscience est à la mode, on n’a jamais autant parlé écologie, éthique, ravages de la surconsommation, mais nous avons oublié ceux qui en parlaient déjà dans les années 40, 50, 60, 70. Et ceux et celles qui n’ont cessé d’alerter, de prévenir, de se mobiliser pour lutter sur tous les terrains quitte à passer pour des illuminés, qui y ont laissé leur énergie, leur raison, leur vie à force de gueuler dans les déserts…
    Au début du XIXe siècle les luddites, en Angleterre, brisaient les machines… Thoreau en 1849 publiait la Désobéissance civile… Ils font aujourd’hui figure de visionnaires…
    Alors ce que je souhaite pour 2008, c’est d’avoir, de garder ou de retrouver le bon sens, car avec ça et avec ça seulement nous pouvons espérer que le reste de nos vœux se réaliseront.
    Le vœu de bon sens est de plus un vœu recyclable que l’on peut ressortir à chaque nouvelle année. Il n’est pas près d’être obsolète. Bien sûr, il s’agit aussi de comprendre ce qu’est réellement le bon sens car souvent il n’est pas là où l’on pense… Le bon sens est ce qui profite à tous et non seulement à quelques-uns…
    Il nous faut observer, écouter, sentir avec notre cœur et réfléchir avec notre propre cervelle, et pour ce faire il faut prendre le temps. La vitesse est peu propice à la sagesse.
    Le vrai slogan aurait du être : travailler moins pour songer plus.
     
    Une bonne résolution
    Nouveaux Délits, en cette nouvelle année, a donc décidé de prendre le temps de la réflexion, de la qualité plutôt que de la quantité. C’est pourquoi à partir de ce numéro la revue devient trimestrielle. Le n°28 sortira donc en avril, le 29 en juillet et ainsi de suite.
    Cela fait un moment que je j’y songe, mais aujourd’hui ce changement s’avère vraiment nécessaire, pour continuer à y trouver le même plaisir. Plaisir sans lequel faire n’aurait justement aucun sens.
    Pour les abonnés, votre abonnement donc va s’étirer et vous laisser le temps de savourer chaque numéro. Que ceux d’entre vous qui appréciaient le rythme actuel ne soient pas trop déçus, je vous offre un peu de temps pour autre chose. Pour prendre soin de votre bon sens.
    Que l’amour vous aime !

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    AU SOMMAIRE :


    Délit de poésie :
     
    Emmanuelle K (Eure) donne le vertige de l’écart, quand l’obéissance est devenue impossible
    Michèle Marie Petit (Saône et Loire) offre un bouquet de haïkus du dedans
    Cathy Garcia présente quelques Ombromanie(s)
     
    Délit cash : textes courts d’Alexis Alvarez Barbosa (Belgique)
     
    Cash délit : courts textes d’Eric Dejaeger (Belgique)
     
    Et un Délit d’(in)citation, un !
    Le port du bulletin de complicité est obligatoire.
     
     

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    Joaquim Hock
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
     
    Pour bâtir haut, il faut creuser profond
    Proverbe mongol

     
     
     
     

  • NUMERO 26

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    Novembre le retour.
    J’ai déjà parlé de la Samain oubliée au profit de sa cousine impériale Halloween, des chrysanthèmes et des citrouilles, j’ai déjà parlé de l’automne et de la transmutation, je n’ai rien dit de la chasse qui me fâche et je pourrais aujourd’hui vous parler de truffes ou d’humanitaire, de sexe ou de joyeuse et française dictature. A vrai dire, j’ai juste envie de silence, d’un verre de vin, d’un feu...
    Le repli derrière la barricade solitaire* puisque tout a été trop dit, trop fait, raz de marée de bêtise…
    Juste vous laisser lire ces pages, tranquillement. Vous remercier pour ça, pour cette attention, ce partage, cette curiosité qui garde en éveil. 
    Les mots tressent des réseaux, connectent des consciences, éveillent des sentiments communs.
    Les mots tentent l’impossible alors que souvent un simple geste y suffit.
    Que cette revue soit un peu comme ma main posée sur votre épaule.
    C.G.
     
     
    * Luis Sepulveda in La Folie de Pinochet
     
     
     
    J’écris pour me taire s’il vous plait taisez vous
    stop, écoutez, plus de paroles, plus de textes,
    des yeux, des mains, un corps,
    un arbre, s’il vous plait,
    le son de la feuille qui tombe

    Marie-Paule Blein
    in Tissages mouvants
     


     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Yusuf Kadel (Île Maurice), Pascal Perrot (Paris)
     
    Délit de vagabondage : Déambulations : Cette incessante conjugaison du monde de Patrick Joquel (Alpes-Maritimes)
     
    Délit d’autopromotion : présentation de Salines, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot).
     
    Sans oublier le Délit d’(in)citation tombé sur les pages comme feuilles d’automne pour faire un bon compost où pousseront d’autres pensées (penser est subversif enfin, on vous l’a assez insidieusement suggéré !).
     
    Bulletin de complicité en fin de numéro, dont la subversivité n’est plus à démontrer.
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Je connais lucidement et sans arrière-pensée les frontières de la communication et de l'harmonie entre moi et les autres hommes. J'ai perdu ainsi de la naïveté ou de l'innocence mais j'ai gagné mon indépendance. Je ne fonde plus une opinion, une habitude ou un jugement sur autrui. J'ai expérimenté l'homme. Il est inconsistant.
    Albert Einstein
    in Comment je vois le monde
  • Numéro 25 - Septembre 2007

     

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    Merci le progrès !
     
    mes démons de 40 kms attaquent d’autant que parce que bacon au tapis
    un point de plus d’un gène absolument pas diffèrent
    deux j’écris
    écoute ceci êtes le texte
    ceci est le texte que je tente d’écrire avec elle
    logiciel de reconnaissance à vocale pas facile
    de faire un édito de cette façon
    mais le hasard du mérite clair
    est bien en les choses parfois
    sur la donne un pas résolu
    parole de lune presque pourrait de la poésie libre
    comprenait quelque chose crachés
    sachez bien que vous êtes
    fou complètement fou
    au jeune en dirais pas plus pour aujourd'hui
    et je crois que c'en est pas fait
    en trait breton ni aurait adoré cela
    il se trouve que l'esprit surréaliste 11-court N un des pattes
    pas un seul ou à zéro
    deux mauvais optèrent contre est que tout R dans un maire
    deux n'importe quoi…
     
    Sinon avez-vous ramassé des cailloux, des bouts de bois, des coquillages, des chiens cet été ?
    C.G
     
     
     
    Le coquillage a traversé
    Des millénaires
    Pour jaser à ton oreille
    Il connaît la source
    D’où jaillissent les étoiles
    Béatrice Gaudy
    in Fossile
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Mes complices du Délit de poésie :
     
    Ø Keltoum Staali (Bouches-du-Rhône) qui, entre autre, rend hommage au poète algérien Jamel Eddine Bencheikh
     
    Ø Sylvie Durbec (Bouches-du-Rhône) nous invite à une déambulation dans l’intimité de quatorze Stanze/Pièces/Stances
     
    Ø Tang Loaec (Chine) entre l’ange et la folie, un soupçon d’érotisme.
     
    Ø Jacques Houssay (Paris), extrait du recueil à paraître Inside Out
     
    Délit translucide : Jean-Marc La Frenière (Québec) promène ses pattes de mouches sous le décor et dans la tasse des hommes .
     
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be Grand Illustrateur Attitré  http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Il n'y a pas le pouvoir, il y a l'abus de pouvoir, rien d'autre.
    Henry Millon de Montherlant
     

  • Numéro 24 - Juillet 2007

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    La poésie est vivante !
    Rouge comme le sang qui pulse au plus profond des forêts de l’âme.

    Noire comme une terre féconde, une pépite d’ombre.
    Rouge, noire, la poésie est libre, liber-terre.
    La poésie est libératrice, elle fait sauter verrous, bâillons, cloisons, entraves.
    La poésie prend la couleur du temps pour en faire un chant multicolore, multiple et multipliable à l’infini des nuances.
    La poésie vous enlace et vous relie.
    La poésie est vivante, son courant abreuve les soifs essentielles, sa caresse réveille l’être qui sommeille dans le zombie.
    La poésie est vivante et sa morsure enivrante.
    Sa chair douce, chaude est le pain du rêve.
    La poésie est fragile mais le moindre de ses fragments capte et renvoie la lumière.
    La poésie est une eau qui s’insinue dans les fissures, dans la plus petite de vos failles, une eau ardente qui dissout masques et mensonges.
    La poésie est vivante et balaie d’un seul revers slogans, calculs, statistiques.
    La poésie est immense, monstrueuse, incroyable, incommensurablement puissante. Elle vous arrache les tripes, vous broie et vous régénère.
    La poésie, vous n’imaginez même pas !
    Elle est en marche, la poésie est vivante ! 
    C.G.
     
     
     
    qui est vivant ? qui est mort ?
    les fantômes dansent pour la dernière fois, je les regarde
    de ma salle d'attente futuriste
    et je me souvient d'une phrase de MR COCTEAU
    les poètes se souviennent de l'avenir
    Sébastian D., 2005!

     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
    "Djamel Mazouz" le coucou en flagrant délit de vol…  l’auteur de deux des quatre textes publiés dans ce numéro est donc en réalité Nicolas Franck. Ne connaissant pas l’auteur des deux autres poèmes, Immigré, mon frère et Une gare la nuit, je les supprime de la présente ré-impression et je les remplace par Lettre ouverte à mon plagiaire de Nicolas Franck…

    Délit de poésie :
     

    Θ Tristan Cabral (Hérault), d’un recueil à paraître : Les Morts m’ont tout appris, NRF 2007.
     
    Θ Christian Saint-Paul (Hte-Garonne), de L’enrôleuse - Encres Vives n° 335
     
    Θ André Chenet (Alpes Maritimes), d’un recueil à paraître : Les replis de l’écrit.
     
    Θ Sénamé Koffi Agbodjinou (Paris), du recueil inédit Marée noire… suivi de Afin que nul ne meure.
     
     
    Délit mobile : Cathy Garcia (Lot), de Bangkok à Varsovie, un nouvel extrait des Calepins voyageurs – Journal intime en tournée 1997-2002.
     
     
    Le tout agrémenté d’un Délit d’(in)citations en pluie pour baigner vos neurones. Bulletin de complicité toujours en fin de numéro, libre de droits.
    Attention l’adresse postale a changé.

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    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

     

     
    A la richesse appartient la graisse
    à oindre les testicules

    Proverbe Toucouleur, Sénégal
  • NUMERO 23 - Mai 2007

    En mai chacun vote ce qui lui plaît…
    En mai, la moitié de la France s’est une fois de plus fait embobiner. Faudra pas venir pleurer ensuite. J’avais décidé d’attendre le second tour de manège pour écrire cet édito alors voilà, je suis consternée mais pas étonnée.
    Peuple qui bêle nourri de propagande télévisée, de bouffe industrielle, de gadgets et de rêves pré-digérés. Peuple vieillissant dans la peur de l’Autre, peuple qui veut dévorer en toute tranquillité des acquis empruntés aux générations à venir, peuple drogué aux antidépresseurs, aux pilules à dormir, pilules à bander, pilules à vivre. Peuple crédule et imbécile, toujours avide de croire au père noël, au gentil père fouettard, dont la France a besoin, car le peuple ne mûrit pas à l’ombre des panneaux publicitaires.
    Le peuple veut avaler des couleuvres toujours plus et encore pourvu que l’arôme leur soit doux au palais. Peuple molletonné dans ses angoisses sans jamais en comprendre les racines. Peuple qui n’a jamais su tirer des leçons de son Histoire et qui préfère ne pas voir certains détails plus que gênants dans le parcours d’un homme sous prétexte qu’il a dit qu’il avait changé. Puisqu’il vous le dit ! 
    Alors nous n’avons plus qu’à attendre maintenant la suite du spectacle…
    Du travail et des jeux pour le peuple ! Il ne manquera pas d’individus génétiquement qualifiés pour nourrir les fauves et la vindicte populaire dans l’arène minable de ce pays.
    Nous n’avons plus qu’à attendre que le petit Nicolas sorte le plein emploi de sa mallette de technocrate. en le tenant fermement par les oreilles pendant que nous chanterons avec son copain Lagardère, l’hymne pour la paix  de Mireille Matthieu. C’est vrai qu’on sent bien là l’espoir, le renouveau et une seconde jeunesse pour notre beau pays grisonnant.
    Quant aux jeunes, les autres, qu’ils se dépêchent de prouver leur mérite et leur capacité à obéir, sous peine d’être génétiquement considérés comme inutiles et nuisibles !
    Vive la République, vive la France !

    CG


    Aux hommes et aux peuples, il suffit de faire avaler des couleuvres pour qu'ils chient des vipères.
    Raoul Vaneigem
    in Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante
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    AU SOMMAIRE


    Délit de poésie : AbdelMadjid Kaouah (Hte Garonne) et Serge Bouzouki (Lot).

    Délit inédit de Michel Host (Paris) qui nous offre à goûter un hiver absolu cuvée 72 et quelques nouvelles-express d’un recueil à venir.

    Délit d’auto-édition : Cathy Garcia (Lot) présente Les années chiennes, série auto-digestion, un recueil tout frais de vieux poèmes (1989-1997).

    Délit étrange de méduses, de Mexique et de ronces par Philippe Pilato (Alpes Maritimes).

    Délit à vif : Fonctions vitales de Anne Jullien (Finistère) plus quelques fragments de chair.
     
    …Et encore dans ce numéro un délit d’(in)citations à croquer et le Bulletin de complicité à semer à la volée, partout même sous les lits…



    Joaquim Hock
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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     Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
    Aldous Huxley


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    La revue Nouveaux Délits reste ouverte de pages et d’esprit
    et ne s’expatriera pas, mais envisage de se proclamer
    république poétique autonome.



    contact : revuenouveauxdelits chez orange point fr

     
  • NUMERO 22

    Mars 2007

    NUMERO 22


    Edito planning
    Ce mois de mars 2007 marque une première dans l’existence de la revue qui aura 4 ans cette année, comme ma fille. En effet Nouveaux délits est l’invitée des associations Thot’M pour un Café littéraire, le 16 mars à Tarbes et Zygo, dans le cadre du Festival de Poésie Partagée, du 24 au 28 à la Ciotat. La voilà donc qui pointe son nez hors les murs, pour s’aventurer dans le monde e-x-t-é-r-i-e-u-r.
    Venez nous rencontrer si vous passez par là. Sait-on jamais !
    Je remercie de tout cœur ces deux associations d’oser présenter cette toute petite revue qui de plus, n’a pas vocation de plaire, mais plutôt de titiller, bousculer le sommeil ambiant, y compris celui des poètes… qui de marchés en salons, en oublient parfois de sentir les remous qui s’emparent de la poésie.
    Poésie comme parole qui témoigne. Poésie qui dégouline sur les murs, une éponge trop pleine entre deux poings trop serrés. Poésie qui se fait son, souffle, cri.
    Je remercie aussi tous ceux et celles, auteurs, illustrateurs, abonnés, lecteurs, échangeurs, tous ceux et celles qui curieux de la vie, de l’Autre, ont apporté leur étincelle à cette revue-miroir à multiples reflets. Sans vous, rien ne serait.
    Et j’espère continuer longtemps encore à partager, échanger, diffuser des nouveaux délits.
    Il n’y a pas plus subjectif qu’une revue menée par une seule personne mais c’est ce qui lui donne sans doute sa particularité. Tous les auteurs publiés ont pour premier point commun de m’avoir troublée, titillée, bousculée d’une façon ou d’une autre.
    Et parce qu’il faut beaucoup de particularités pour faire un monde fertile, j’encourage vivement chacune et chacun à profiter du printemps pour se lancer dans le semis de revues et la diffusion sporadique de la parole-témoin par tous les moyens possibles.
    C.G.



    Parole de pierre
    Parole d’épine
    Parole de fleuve
    Parole de lion
    Frappe-moi ça tam-tam
    Jean-Marie Adiaffi
    in D’éclairs et de foudres

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    AU SOMMAIRE


    Délit sauvage : Nina Louve  (Québec), en liberté.

    Délit du Fou : quelques songeries inédites de Werner Lambersy (Paris).

    Mes complices du Délit de poésie : Frédéric Ganga (Var) et Diane Meunier (Dordogne).

    Délit en boiteLes petits pois rouges de Patrick Evrard (Lot), extraits de poésie en conserve .

    Et toujours le Délit d’(in)citations pour ceux qui n’aiment pas lire et le Bulletin de complicité dont la diffusion sporadique est fortement autorisée.


    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


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    Mais qu'est-ce qu'un révolté, Monsieur ?
    Quand un homme est broyé et qu'il se tait,
    c'est un individu normal.
    S'il proteste et réclame son droit,
    c'est un révolutionnaire !
    René Char
    in Le soleil des eaux



    Nouveaux Délits est ouverte à tous les courants d’air, d’idées, envies, propositions. 
    Pour l’instant… alors profitez-en. Le prochain numéro sera peut-être interdit !

     

     

     

  • Numéro 21

    divisez en dansant le claquement des fouets (Paul Eluard)

     
    Dans un numéro de janvier, il est de mise de présenter ses vœux, les meilleurs de préférence.
    Je vous souhaite donc à toutes et à tous une merveilleuse année 2007 pleine de jours et de nuits.
    Une année 2007 remplie de petits matins volés et de joyeuses heures apéritives, une année gorgée de sourires, de chaudes poignées de mains, de baisers, de câlins.
    Une année 2007 pleine de regards aimant, de mains tendues, de mains levées aussi…
    Pour dire stop ! Suffit la logique marchande qui voudrait nous séduire pour toujours mieux nous réduire. Je sais je me répète, mais si c’était si évident que ça…
    Une année 2007 où les nantis remettent en circulation toute l’énergie qu’ils ont amassée, pour que les caillots bancaires cessent de faire crever bien plus d’un tiers du monde.
    Une année 2007 où les fachos fondent au soleil comme neige sale, où les manipulateurs en tout genre ne trouvent plus aucun pantin au bout de leurs ficelles.
    Une année 2007 où le mot justice signifie justice pour tous.
    Y’a du boulot ! Chaque nouvelle année qui passe nous met face à des choix essentiels. Chacun d’entre nous, individu unique, est en devoir et en droit d’assumer son originalité propre, d’en tirer le meilleur et de l’apporter au monde comme une richesse ajoutée à d’autres innombrables richesses, absolument non quantifiables, non industrialisables, non marchandisables.
    Oh oui, je pourrais vous souhaiter tant et tant de choses, mais à vrai dire tout ça est pur égoïsme, car en réalité tout ce que je vous souhaite, c’est pour moi que je le souhaite.
    Pour moi et mon enfant, et les enfants de mon enfant, et les enfant des enfants de nos enfants…
    CG
     
     
     

    L'abondance ne peut durer que si des groupes toujours plus larges sont appelés à la partager,
    car c'est seulement alors que le mouvement peut se poursuivre sans se muer en son opposé.
    Hexagramme Fong
    in Yi-king, Le Livre des Transformations
     
     
     ***
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Mes complices du Délit de poésie :

    Pierre Colin (Hte Pyrénées), Trouble en moyenne parole ;
    Daniel Leduc (Val d’Oise), Quelques traces dans le vent ;
    Jacques Zabor (Paris), un extrait de Clap de fin plus La canopée
    Christian Erwin Andersen (Belgique), des extraits de Bris de verre, nouveau recueil à paraître
     
    Délit alimentaire à la sauce Marlène Tissot (Drôme)

    Illustratrice Invitée :
    Corinne Pluchart (Seine et Marne)
    corinne.pluchart@free.fr

     
     
     
     
    - Je vous apporte mes vœux.
    - Merci. Je tâcherai d'en faire quelque chose.
    Jules Renard

    in Journal (28 janvier 1901)