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* LA REVUE : ÉDITOS & SOMMAIRES - Page 3

  • NUMERO 22

    Mars 2007

    NUMERO 22


    Edito planning
    Ce mois de mars 2007 marque une première dans l’existence de la revue qui aura 4 ans cette année, comme ma fille. En effet Nouveaux délits est l’invitée des associations Thot’M pour un Café littéraire, le 16 mars à Tarbes et Zygo, dans le cadre du Festival de Poésie Partagée, du 24 au 28 à la Ciotat. La voilà donc qui pointe son nez hors les murs, pour s’aventurer dans le monde e-x-t-é-r-i-e-u-r.
    Venez nous rencontrer si vous passez par là. Sait-on jamais !
    Je remercie de tout cœur ces deux associations d’oser présenter cette toute petite revue qui de plus, n’a pas vocation de plaire, mais plutôt de titiller, bousculer le sommeil ambiant, y compris celui des poètes… qui de marchés en salons, en oublient parfois de sentir les remous qui s’emparent de la poésie.
    Poésie comme parole qui témoigne. Poésie qui dégouline sur les murs, une éponge trop pleine entre deux poings trop serrés. Poésie qui se fait son, souffle, cri.
    Je remercie aussi tous ceux et celles, auteurs, illustrateurs, abonnés, lecteurs, échangeurs, tous ceux et celles qui curieux de la vie, de l’Autre, ont apporté leur étincelle à cette revue-miroir à multiples reflets. Sans vous, rien ne serait.
    Et j’espère continuer longtemps encore à partager, échanger, diffuser des nouveaux délits.
    Il n’y a pas plus subjectif qu’une revue menée par une seule personne mais c’est ce qui lui donne sans doute sa particularité. Tous les auteurs publiés ont pour premier point commun de m’avoir troublée, titillée, bousculée d’une façon ou d’une autre.
    Et parce qu’il faut beaucoup de particularités pour faire un monde fertile, j’encourage vivement chacune et chacun à profiter du printemps pour se lancer dans le semis de revues et la diffusion sporadique de la parole-témoin par tous les moyens possibles.
    C.G.



    Parole de pierre
    Parole d’épine
    Parole de fleuve
    Parole de lion
    Frappe-moi ça tam-tam
    Jean-Marie Adiaffi
    in D’éclairs et de foudres

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    AU SOMMAIRE


    Délit sauvage : Nina Louve  (Québec), en liberté.

    Délit du Fou : quelques songeries inédites de Werner Lambersy (Paris).

    Mes complices du Délit de poésie : Frédéric Ganga (Var) et Diane Meunier (Dordogne).

    Délit en boiteLes petits pois rouges de Patrick Evrard (Lot), extraits de poésie en conserve .

    Et toujours le Délit d’(in)citations pour ceux qui n’aiment pas lire et le Bulletin de complicité dont la diffusion sporadique est fortement autorisée.


    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


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    Mais qu'est-ce qu'un révolté, Monsieur ?
    Quand un homme est broyé et qu'il se tait,
    c'est un individu normal.
    S'il proteste et réclame son droit,
    c'est un révolutionnaire !
    René Char
    in Le soleil des eaux



    Nouveaux Délits est ouverte à tous les courants d’air, d’idées, envies, propositions. 
    Pour l’instant… alors profitez-en. Le prochain numéro sera peut-être interdit !

     

     

     

  • Numéro 21

    divisez en dansant le claquement des fouets (Paul Eluard)

     
    Dans un numéro de janvier, il est de mise de présenter ses vœux, les meilleurs de préférence.
    Je vous souhaite donc à toutes et à tous une merveilleuse année 2007 pleine de jours et de nuits.
    Une année 2007 remplie de petits matins volés et de joyeuses heures apéritives, une année gorgée de sourires, de chaudes poignées de mains, de baisers, de câlins.
    Une année 2007 pleine de regards aimant, de mains tendues, de mains levées aussi…
    Pour dire stop ! Suffit la logique marchande qui voudrait nous séduire pour toujours mieux nous réduire. Je sais je me répète, mais si c’était si évident que ça…
    Une année 2007 où les nantis remettent en circulation toute l’énergie qu’ils ont amassée, pour que les caillots bancaires cessent de faire crever bien plus d’un tiers du monde.
    Une année 2007 où les fachos fondent au soleil comme neige sale, où les manipulateurs en tout genre ne trouvent plus aucun pantin au bout de leurs ficelles.
    Une année 2007 où le mot justice signifie justice pour tous.
    Y’a du boulot ! Chaque nouvelle année qui passe nous met face à des choix essentiels. Chacun d’entre nous, individu unique, est en devoir et en droit d’assumer son originalité propre, d’en tirer le meilleur et de l’apporter au monde comme une richesse ajoutée à d’autres innombrables richesses, absolument non quantifiables, non industrialisables, non marchandisables.
    Oh oui, je pourrais vous souhaiter tant et tant de choses, mais à vrai dire tout ça est pur égoïsme, car en réalité tout ce que je vous souhaite, c’est pour moi que je le souhaite.
    Pour moi et mon enfant, et les enfants de mon enfant, et les enfant des enfants de nos enfants…
    CG
     
     
     

    L'abondance ne peut durer que si des groupes toujours plus larges sont appelés à la partager,
    car c'est seulement alors que le mouvement peut se poursuivre sans se muer en son opposé.
    Hexagramme Fong
    in Yi-king, Le Livre des Transformations
     
     
     ***
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Mes complices du Délit de poésie :

    Pierre Colin (Hte Pyrénées), Trouble en moyenne parole ;
    Daniel Leduc (Val d’Oise), Quelques traces dans le vent ;
    Jacques Zabor (Paris), un extrait de Clap de fin plus La canopée
    Christian Erwin Andersen (Belgique), des extraits de Bris de verre, nouveau recueil à paraître
     
    Délit alimentaire à la sauce Marlène Tissot (Drôme)

    Illustratrice Invitée :
    Corinne Pluchart (Seine et Marne)
    corinne.pluchart@free.fr

     
     
     
     
    - Je vous apporte mes vœux.
    - Merci. Je tâcherai d'en faire quelque chose.
    Jules Renard

    in Journal (28 janvier 1901)
     
     

     
  • NUMERO 20

    Novembre 2006
     
     
    L’édito n’est pas une réponse.
    Juste une question :
    comment sortir de l’impasse autrement que broyés menus en petites barquettes ?
    Nous les sinistrés du sens, téléphones portables dotés de roues parfois motrices, un caddie à la place du ventre et des doigts extra-plats à débit différé.
    Nous, la chair à statistiques,  fournisseurs crétinisés d’audimat, ressources humanoïdes à profils bas pour des profits toujours plus gros, travailleurs qui ne savent plus pourquoi, chômeurs qui savent…
    L’édito n’est pas une réponse.
    Juste une question :
    accepterons-nous enfin cette aide humanitaire que nous offre depuis des siècles quelques peuples pas encore tout à fait disparus ?
    Peuples gardiens de savoirs immémoriaux  grâce auxquels nous pourrions peut-être sauver ce qu’il reste de nous-mêmes. La petite part encore humaine.
     
     

    Les jours sont nombreux
    mais ils sont contrariés par un seul.
    Proverbe vakaranga, Zimbabwe
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    AU SOMMAIRE
     
    Mes complices du Délit de poésie : Philémon Le Guyader (sur la route) avec des fragments de Novembre à Prague et Cafés de la pleine lune, Roland Nadaus (Yvelines), Jay Black (Canada) et Serge Grah (Côte d’Ivoire) en quatrième de couverture.
     
    Délit de vanité : Ludovic Kaspar (Yvelines) sous toutes ses dé-coutures
     
    Vous pouvez encore abuser sans modération du Délit d’(in)citations et du Bulletin de complicité, les effets secondaires n’en seront toujours que meilleurs,  vous aimez les girafes ?
     
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    Joaquim Hock
    joaquimhock@brutele.be

    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
     
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    La forme la plus élevée de la vie animale est la girafe.
    Jean-Charles
    in paroles d'élèves La Foire aux cancres
     
     
     
     

    Nouveaux Délits est encore ouvert à tous courants d’air, d’idées, envies, propositions.  Jusqu’aux prochaines présidentielles… alors profitez-en.
     
     
     

  • NUMERO 19

    Septembre 2006
     
    La lumière décline, l’énergie entame son lent retour vers les racines
    Et je songe aux miennes qui sont européennes, Espagne, Angleterre, catholiques, protestantes. Mes racines… Des conquistadors, des envahisseurs, des colons, des esclavagistes, des exploiteurs, des pilleurs, des violeurs, des assassins…
    Mes racines sont gorgées de sang avec lequel s’est bâti un empire.
    Des fleuves de sang versé qui ont infiltré mes cellules, et je suis née comme ça, hantée par les cris, les pleurs, la rage et le désespoir de tous ces peuples, hommes, femmes et enfants humiliés, décimés, réduits à néant. Je porte ce poids, ce sang lourd d’injustices non réparées et je tente d’y puiser un peu de cette dignité dont nous avons perdu le souvenir.
    Mes racines sont gorgées de sang avec lequel s’est bâti un empire pour néo-humains sous plastique, élevés en batteries sophistiquées et non dénuées de confort, il faut le dire.
    Je ne porte pas de culpabilité. Je ne veux pas payer pour des crimes que je n’ai pas commis de mes mains, mais j’aurais terriblement honte si je cautionnais par mon silence et mon indifférence ce qui perpétue ces horreurs encore et encore, quels que soient les noms sous lesquels on les dissimule.
    Mes racines sont gorgées de sang avec lequel s’est bâti un empire.
    Un empire arrogant, plein de mépris, imbu de son pouvoir temporel, si illusoire en vérité face à l’immensité de notre ignorance. Un empire menteur, cupide, violent, barbare, sans respect, sans aucune grandeur.
    Mais cela avait été dit, ce sang reviendrait hanter l’esprit des enfants, petits-enfants, petits-petits-enfants des assassins et aujourd’hui la tribu des opprimés ne cesse de croître mais l’énergie humaine n’a pas dit son dernier mot.
    Une énergie spirituelle, une poésie dont le savoir s’est perdu dans les ténèbres de l’Histoire.
    Son souffle baigne nos cellules en permanence. Cette énergie comme une vague vient régulièrement se briser sur les récifs mais ne meurt jamais… La roue tourne, soyez attentifs.
    CG
     
     
    Indifférence aux masses de vivants sacrifiés ; quelques minutes d'émotion, toutefois, lorsque la télévision diffuse deux ou trois images de ces dérélictions, de ces tortures, et que nous nous grisons discrètement de nos indignations magnanimes, de la générosité de nos émotions, de nos serrements de cœur sous-tendus par la satisfaction, plus discrète encore, de n'être que des spectateurs – mais dominants.
    Viviane Forrester
    in L'horreur économique
     
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    AU SOMMAIRE
     

    Mes complices du Délit de poésie : Pascal Perrot (Paris), Denis Heudré (Ille et Vilaine), Alexandre L. Amprimoz (Canada),  Farid Chettouh (Algérie), plus invité spécial, Mohamed  Ksibet (Syrie), en quatrième de couverture.
    Délit piquant : un concentré des Pensées d’un ortieculteur et du Lexique d’anthropoclastie de Éric Dejaeger (Belgique).
    Délit d’immersion : des extraits de Trente oiseaux face au soleil (voyages) de Gilles Lanneau (Cantal).
     
    Vous pouvez abuser sans modération du Délit d’(in)citations et du Bulletin de complicité, les effets secondaires n’en seront que meilleurs.
     
    et le retour de
    Joaquim Hock
     
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    joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
    Autrefois, le chemineau faisait horreur ;
    le saltimbanque était méprisé :
    Les sédentaires se jugeaient supérieurs aux errants.
    Aujourd'hui, l'homme immobile regarde l'homme bolide écraser sa volaille
    et disparaître dans une poussière de gloire.

    François Mauriac
    in La Province, 1964
     
     
     

  • NUMERO 18

    Juillet 2006
     
     
    De licence à licencieux, d’abandon à délinquance…
    Le mot licence  vient du latin, licere, licetus, signifiant « être permis » mais aussi « être mis aux enchères, être évalué à »… Il serait sans doute très intéressant de connaître le rapport entre  licencia « permission » et licitatio « enchère »…
    Au XIIe s., le mot loisir, qui vient aussi du latin licere, est un verbe qui signifie « être permis ».
    Société des loisirs, société du tout permis ?
    Au XIIe s., licence est un mot savant, qui signifie « liberté », au XVème, il devient « liberté excessive » et un siècle plus tard, apparaît licencieux, dérivé de licentiosus, « déréglé ». En même temps, la licence devient un titre universitaire, licentia docendi, un permis d’enseigner. Et puis arrive la licence fiscale au XIXème, avec les bienfaits de la révolution industrielle et des colonies… Pour l’argent, avec l’argent, tout est permis. Sans aucun doute.
    Et les licenciements alors ? Des permis aussi ? Mais permis de quoi et permis pour qui ? 
    Quel rapport entre un licencié économique et un licencié en économie ?
    Lequel des deux est licetus, « mis aux enchères » ?
    Saviez-vous que délinquant a la même origine que relique, avec cette racine indo-européenne, leik, « laisser » ? En grec, leipen d’où ekleipen, « laisser en dehors, abandonner » et en latin, linquere, lictus, d’où delinquere, « faire défaut » et puis surtout « faillir, être en faute ».
    Son participe présent delinquens, a donné délinquant au XVIe s.
    La délinquance, elle, est née au XXème, mais est-il besoin d’étymologuer pour comprendre que l’exclusion mène à la délinquance ?
    Le licencieux ne serait-il pas un excès, un dérèglement de la liberté de quelques-uns au dépend de tous les autres ?… Lorsque liberté et responsabilité ne marchent plus de pair ?
    Imaginons que nous donnions à une poignée de très jeunes enfants la liberté de faire constamment tout ce qu’ils veulent. Imaginons que ces enfants là soient des chefs, d’entreprise, de banque, de partis, d’Etat… L’élite. Des enfants gâtés de trois ans, surdoués peut-être, nés du « bon » côté, c’est certain, et auxquels n’a été fixée aucune limite.
    Et puis imaginons, la multitude d’enfants laissés en dehors, abandonnés… qui ne vivent que de limites, sur la limite fixée par la conduite irresponsable de la dite élite…
    Et moi je vous demande, où sont passés les Anciens dans nos sociétés infantiles ?
    C.G.
     
     
    La moitié des brésiliens ne dorment pas parce qu’ils ont faim.
    L’autre moitié ne dort pas non plus, parce qu’elle a peur de ceux qui ont faim

    Jose de Castro
     
     
     
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    AU SOMMAIRE
     

    Mes complices du Délit de poésie : Claudia Ainchil (Argentine), Eric Gilberh (Paris), Nicolas Gille (Yvelines)
    Délit cash : quelques Versets de chair et Papiers de fortune avec une comptine en prime de Anne Archet (Québec)
    Délit de sang : La fête et La brebis galeuse de Rubén García García (Mexique)
    Délit froid dans le dos : Aire de repos et Des inconnus de Daniel Teulade (Lot)
     

    Illustratrice invitée :
    Anaïs Aillet (Lot)
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    Le jour de mon arrivée à Potosi, sur le toit bolivien,
    je me doutais un peu que ce lieu dissimulait une pauvreté humiliante. Ce fut toutefois au sortir de la mine que je sus
    que l’endroit était le véritable nombril de la misère humaine.
    J’étais arrivé en simple voyageur. Ce que j’y ai vu suffirait à faire
    de tout être normal un révolutionnaire.
    Paul Ohl

    in Soleil noir

     
     
     

  • NUMERO 17

     
    Mai 2006
     
     
    ®évolution des mœurs…
    Le silence est d’or dit-on et le mois de mai ne serait-il pas polisson ?
    Il m’arrive de penser que rien n’est plus subversif que le printemps, quand la nature entière ne pense plus qu’à une seule et même chose… Et tous les maîtres du monde auront beau faire, podran cortar todas las flores pero… no detendran la primavera.
    Certes il s’agit avant tout de la perpétuation des espèces, mais pas seulement…
    Il s’agit aussi de la beauté. La Beauté du vivant. Des couleurs, des courbes, des jeux d’ombre et de lumière, du mouvement.  La danse.
    La danse a toujours eu affaire avec le sexe et c’est pourquoi il est bon de danser pour apprécier l’amour dans son expression la plus printanière.
    Le mois de mai ravive les sens, et « plus on fait l’amour plus on a envie de faire la révolution, plus on fait la révolution, plus on a envie de faire l’amour »… C’est du moins ce qui se disait en 68 mais les soixante-huitards après avoir bien rigolé… bref passons ! 
    Se réapproprier nos corps, nos sexes me semble aujourd’hui plus que nécessaire pour se réapproprier de même notre savoir-penser, notre libre-imaginaire.
    Intégrismes, extrémismes, prêcheurs et moralistes de tous bords nous parasitent le mental et la chair. Puritains et pornographes ont la même volonté de manipulation, de contrôle, de profit.  Alors mesdames, messieurs, osez donc votre propre plaisir !
    Le vôtre et pas celui des voisins ! Ce plaisir unique qui vous appartient et qui n’est ni bien, ni mal, seulement une expression vitale, belle et éclatante parce que libre et sincère.
    Faites-vous du bien, et vous en donnerez aux autres. Respectez vos propres rituels, acceptez vos différences, et vous saurez respecter  les autres, accepter jusqu’à la nécessaire étrangeté de leurs exutoires. Et je pense surtout à nous les femmes, car il serait sans doute temps d’aller puiser à la source, la source vive qui est en nous.
    Temps d’aller enfin courir avec les loups mes sœurs…
    C.G.
     
     

    Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ? - Pas toujours, mais qu'importe ?
    - Il importe si bien, que de tous vos repas
    Je ne veux en aucune sorte,
    Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
    Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encore.

    Jean de La Fontaine
    in Le Loup et le Chien
     
     
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    AU SOMMAIRE
     
    Délit de poésie : Tamara-Amaranta (Paris), Glenn W. Cooper (Australie), Christian Erwin Andersen (Belgique) et Frédéric Pouchol (Paris).
    Délit roulant : qu’est ce qui divague de la Sicile à la Côte Vermeille, en passant par la Pologne ? Les Calepins Voyageurs de Cathy Garcia (Lot).
    Délit del mudo :  contes et silence de Máximo Ramón Chaparro Scetti (Argentine).
    Délit d’(in)citations pour les uns, bulletin de complicité pour tous.
     
    Illustrateur invité :
    Serge Dubois (Lorient)
    s.oazar@wanadoo.fr
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    Si vous voulez cacher quelque chose aux peuples, inculquez-leur une façon de penser qui soit la plus éloignée possible de ce qui se passe vraiment afin que, si la vérité est révélée au grand jour, elle paraisse bien trop ridicule et fantastique pour que la majorité l'accepte. Et en effet, si vous faites suffisamment bien votre travail, les gens vont tourner la vérité en dérision, dire que c'est de la folie, et ridiculiser quiconque essayera de la promouvoir.
    David Icke


     
     

  • NUMERO 16

    Mars 2006

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    Mars attaque !
    Et les oiseaux tombent du ciel, les innocents tombent des nues, les soldats tombent pour rien, il y a des gens qui tombent à pique, d’autres sur le carreau, la pluie ne tombe plus, bref, boum ! tout tombe plutôt mal.
    Faut-il pour autant baisser les bras, les yeux, le rideau, la tête ?
    Au bout de l’extrême pessimisme, est une plage. Une plage tranquille, une plage musicale.
    Une plage blanche et qui doit le rester. Non-espace. Non-penser. Non-faire.
    La vie libérée de l’espoir.
    C’est beau l’espoir mais c’est aussi un diktat qui nous condamne à l’attente de ce qui n’est pas encore et qui pourrait bien ne jamais être.
    L’espoir est une épine qui empêche de jouir de la rose présente.
    Quand il n’y a plus rien à espérer, alors oui c’est tout ou rien !
    L’étincelle de génie ou la balle dans la tête… L’étincelle de l’instant, le génie de la miette.
    Tout sommet couve son gouffre mais au bout de l’extrême pessimisme on peut entendre soudain le bruit de la forêt qui pousse plus que celui de l’arbre qui tombe. On peut entendre la musique de nos respirations, le cœur et le sang qui battent et les bruissements de nos rêves couvrent la cacophonie des bombardements médiatico-publicitaires. Nous immunisent contre l’overdose de sons, d’images, d’évènements factices… Cette nausée de la connerie quand elle est servie continuellement et à toutes les sauces.
    On peut en rire, en pleurer ou on peut chercher mieux. Trouver le génie de la miette.
    Même et surtout au bout de l’extrême pessimisme.

    CG





    Pour édifier un nouveau monde
    Tous les désespoirs sont permis

    Daniel Maximin
    In L’invention des désirades




    AU SOMMAIRE


    Délit de poésie : Jean-Michel Platier (Paris), Paull Viktor (Angleterre), Serge Dubois (Morbihan), Duane Niatum (État-Unis)

    Délit sur le causse : un nouvel extrait de jardin du causse de Cathy Garcia (Lot)

    Délit farouche : Du plomb dans l’aile, Les deniers de Judas et Poivre et sel de Jean-Marc la
    Frenière (Québec)

    Le délit d’(in)citations ne sert pas qu’à boucher les trous.

    Le culletin de bomplicité non plus.


    Illustrateur invité de ce numéro:
    Serge Dubois (oui, le même que le poète)
    s.oazar@wanadoo.fr

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    Une seule misère suffit
    à condamner une société.
    Il suffit qu'un seul homme soit tenu
    ou sciemment laissé dans la misère
    pour que le pacte civique
    tout entier soit nul.
    Aussi longtemps qu'il y a un homme dehors,
    la porte qui lui est fermée au nez
    ferme une cité d'injustice et de haine.
    Charles Péguy
    (1873-1914)

     

     

     

  • NUMERO 15

    Janvier 2006
     
    Éditose…
    Je m’encre et me tâche…

    Et pour commencer du bon pied une énième nouvelle année, j’emmerde le monde !
    CG

    Si des personnes se sont senties mal, ont été choquées, ont la grippe ferroviaire, sont maniaco-dépressives, ont gagné au loto alors qu’ils n’y jouent pas, ont pris du poids suite à cette morsure de rat caille du Quercy, qu’elles veuillent bien faire avancer la science en répondant au sondage ci-dessous :
     
    J’ai pris cet édito  (coche la bonne réponse) :
    0   au 1er degré
    0  autre degré
    0  ou de force
    0  j’ai pas compris la question
    0  ni l’édito
    0 je vais porter plainte
    0 je vais planter une porte
    0 c’est quoi ces conneries ?
    0 abonnez-moi vite
    0 on boit un verre ?
    0  autre
     
    * question accessoire  : les rats cailles pondent-ils des vœux ?
    0 oui
    0 non
    0  je m’abstentionne un moment
     
    * les 100 premières réponses seront numérotées
     
     
     Quant à ces féroces soldats,
     je le dis, ce n'est pas pour cafter,
    mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes.
    Pierre Desproges
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
    Mes complices du délit de poésie : Bruno Toméra (Saône et Loire), Justin Barrett (États-Unis)
    Délit fragile : Les moments de Liette de Juliette Clochelune (Essonne)
    Délits séditieux : d’Au bonheur des dagues –Farrago- de Pierre Tréfois (Belgique)
    Délit d’opinion Coup de gueule de Jean Gédéon (Val de Marne)
    Délit en ZEP : Siam de Walter Rulhmann (Sarthe)
     
    et
    Illustrateurs dépanneurs de ce numéro
     
    Patrick Evrard (dessins)
    Cathy Garcia (collages et autre)
     
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    Notre père le Dollar,
    Que votre cours soit respecté,
    Que votre règne dure.
    Donnez-nous aujourd'hui notre vision du jour,
    Effacez nos crédits comme nous le réclamons à tous nos débiteurs,
    Et délivrez-nous des pauvres.
    Amen.

    Eric-Emmanuel Schmitt
    In Golden Joe
     
     
     

  • NUMERO 14

    Novembre 2005
     
    Ça y est les arbres prennent feu… un magnifique été indien qui fait oublier que l’hiver approche à pas d’ours… 
    Je ne sais pas vous mais je sens qu’il va falloir faire des choses cet hiver… des choses que l’on a vraiment envie de faire, pas seulement celles que l’on « doit » faire.
    Créer des espaces un peu fous d’auto étonnement. 
    Se faire plaisir est une façon positive de contribuer au monde, faire obstacle à l’immonde...
    Le plaisir ! L’art d’en prendre et d’en donner. Pas de ces simulacres creux et consommables, ce malaxage de frustrations, non , je parle du plaisir plein, éminemment subversif !
    Ni but, ni récompense ou compensation, mais juste une façon de faire. D’être.
    Se lever, se coucher, s’occuper, de soi et des autres, travailler, manger, discuter, respirer, aimer, baiser avec plaisir. Avec joie. Une vaste et inconditionnelle joie qui ne tient à rien, pas même à un fil.
    Et c’est bien parce que ça me fait immensément plaisir que j’accueille entre ces pages, de plus en plus de voix venues d’ailleurs.
    Et tout particulièrement d’un ailleurs qui m’est inexplicablement et très personnellement cher, depuis longtemps… Vagues de paroles de cœur, avec des voix d’ici, des voix de là-bas, des voix humaines pour dire que ça existe encore…l’humanité ! Encore un peu…
    C.G.
     

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    Au tout début du temps quand hommes et animaux partageaient la terre un homme, s’il le voulait, pouvait devenir animal. Un animal pouvait devenir homme. Parfois il y avait des hommes, parfois des animaux, mais pas de différence, tous parlaient la même langue. En ce temps les mots étaient magie, l’esprit humain avait des pouvoirs. Un mot prononcé au hasard, pouvait avoir des effets étranges, devenait vivant soudain, et ce que les hommes voulaient arrivait, il suffisait de le dire, personne ne savait la raison, c’était ainsi.
    Knud Rasmussen
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     

    Délit de poésie : Lina Zerón (Mexique), Anita Endrezze (Etats-Unis)
    Délit d'errance & d'entrave : Primitifs en position d’entraver de Tieri Briet (Lot)
    Délit quotidienLe néon, Demain on parlera, Le Café de la Place de Gérard Lacoste (Hte Garonne)
    Délit sur calepins : encore un extrait des extraordinaires et passionnantes aventures d’un journal vautré dans un autobus… par Cathy Garcia (Lot)
    Délit de fauchage : la lettre ouverte à Monsieur le Préfet du Gers, de Thierry Autefage (Hte Garonne)

    Avec en bonus le délit d’(in)citations et en malus le Bulletin de complicité à recopier autant de fois que de feuilles mortes à disséminer dans le vent d’automne.

    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
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    Aborigènes n.p. Personnes de moindre importance qui encombrent  les paysages d'un pays nouvellement découvert. Ils cessent rapidement d'encombrer ; ils fertilisent le sol.
    Ambrose Bierce
    in Le dictionnaire du Diable
     
     
     
     
     
     

  • NUMERO 13

    Septembre 2005

    Et si c’était un treize or ?
    Bonheur ou malheur ? Treize. Un numéro fétiche, insolite, marginal, erratique.

    Arcane du Tarot : la Mort. La mort non comme terminus mais comme aboutissement de cycle. Véritable renouveau ou cauchemar de Sisyphe ?
    Qu’importe ! La roue tourne, les saisons passent, les poils blanchissent.
    Les certitudes tombent comme les feuilles, d’autres les remplaceront…
    Mouvement, rythme, danse de vie ?
    Danser donc, encore et encore. S’illuminer.
    Se brûler parfois mais surtout demeurer vivant, et comme l’a si joliment écrit Bobin :
    ce qui est vivant, c’est ce qui ne se protège pas de sa perte.
    Pour ceux d’entre vous qui suivent, cette citation figurait déjà dans le précédent numéro. C’est pour dire si elle me plait…
    Alors n’hésitez pas à égarer cet exemplaire de Nouveaux Délits, sur un banc, dans un bar, dans un train, chez vos ami-e-s, vos amant-e-s, où vous voudrez, n’importe où si possible à l’abri de la pluie et sinon tant pis, pourquoi pas sous la pluie ?
    Et puis tant que vous y êtes, pourquoi ne pas faire de même pour vous ?
    Vous perdre un tout petit peu…
    Saluer l’imprévu, l’inattendu, les contre-temps, l’inopiné.
    Laisser le présent vous surprendre et vous improviser… Pourquoi pas ?

    CG


    Le passé est scories, le futur est imaginations. Tout deux forment le cadavre du connu.
    Lorsque le présent est vécu dans la dimension du connu, le couvercle du cercueil est déjà refermé.
    Le présent est inconnu et mystère, le bambou plie au vent, la rivière coule.

    Nan Shan
    In Recueil du Tao, Livre de l’Homme




    AU SOMMAIRE


    Dans ce numéro un hommage spécial à Thierry Metz, l’homme qui penche.

    Mes complices du Délit de poésie : Agnès Schnell (Ardennes), Patrice Maltaverne (Meurthe et Moselle), Andrea D’Urso (Italie), Hosho Mc Creesh (Etats-Unis)

    Délit d’(in)citations par ci par là toujours et encore, à consommer sans modération

    Et le bulletin de complicité avec incitation au délit de spam massif pour les branchés au net, pour les autres n’hésitez pas à le proposer de gré ou fermement à tout ceux que vous connaissez et ne connaissez pas (ce sera une bonne occasion pour vous faire de nouveaux amis ou ennemis, et plus si appétit).

    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

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    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits

     

     Quand l'un d'eux a la patience d'écouter une histoire jusqu'à la fin,
    c'est qu'il lui faut tout ce temps-là
    pour préparer la sienne.
    Jules Renard
    in Journal (17 novembre 1900)

     

     

  • NUMERO 12

    Juillet 2005 
      
     
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    Envie de quoi ?
    Et voilà l’été, et ses parfums de foin séché ou de pots d’échappement dans les embouteillages vacanciers… Mais encore ?
    Nouveaux Délits est née il y a deux ans exactement, juillet 2003, cette revue a quasi l’âge de ma fille, et c’est en quelque sorte aussi mon bébé. Et comme tout bébé, elle me prend du temps, de l’énergie, la tête parfois… Mais le plaisir est là aussi, alors j’y vais, je m’acharne dans ce curieux boulot de revuiste. Le plaisir est là et puis il y a vous aussi.
    Vous qui lisez en ce moment même cet édito chaque fois plus laborieux, vous et vous, et puis vous et puis toi tiens que je connais ! Bises à toi Jean-Phi, et puis à toi Coco, et Nico, et Pat évidemment, et Jean-Marc (merci encore et toujours pour mes études !) et Mumu, Dom et PascaletChristina, et Jeanne et j’en oublie. Bises à toi aussi Sylvestre, (c’est lui le papa de ma fille) et à toi Maman, et à Charlette et puis merci à vous, vous tous abonnés, lecteurs avertis ou de passage, lecteurs de hasard, lecteur d’un jour, d’une nuit, d’une envie pressante dans un local approprié.
    Merci à vous, ceux que je n’ai jamais encore rencontrés mais qui me donnent suffisamment de joie dans ces échanges pour que j’aie envie de poursuivre l’aventure, et tout particulièrement, merci à vous Eric, Bruno.
    Et puis, à toi, toi le seul que je n’ai pas nommé, mais tu sais qui, tu vas te reconnaître, toi mon homme, c’est pas pareil… Toi je t’aIME, pas avec un grand A, (les grands A me font peur, j’ai peur qu’ils ne m’avalent), mais avec un grand IME, un grand IME à la vie, à l’amour, à la joie d’être... malgré tout.
    Ce soir, à l’heure où j’écris cet édito, l’avant-veille de mes 35 ans. Avec un grand IME.
    C.G.

     


    Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
    Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine,
    vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède.

    Milan Kundera
    in L'immortalité



    AU SOMMAIRE



    Délit de poésie : Victor Vidoc (Québec), Arunas Spraunius (Lituanie), Marie-Anne Schönfeld (Puy de Dôme)

    Délit dire au nid : Du chaos provisoirement établi de Pierre Tréfois (Belgique)

    Hybri-délit : Clafoutis universel et Le chien qui boitait de Jean-Jacques Marimbert (Toulouse)

    Délit de survie : parce que la réalité surpasse malheureusement la fiction, voici une histoire vraie à deux voix. La soue, par Léon Lili (Maine et Loire) et La résilience, par Lili, sa maman (Maine et Loire aussi)qui a vécu et souffert cette histoire. Une véritable leçon de vie et de courage.

    Délit intime : Soif de Marc Sastre (Hte Garonne)

    Délit ensablé : Cathy Garcia, poèmes désertiques

    Et toujours le Délit d’(in)citations à arroser et le bulletin de complicité à diffuser, le tout copieusement.

     

    Et le retour de Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits

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    Ce qui fait événement, c'est ce qui est vivant,
    et ce qui est vivant, c'est ce qui ne se protège pas de sa perte.

    Christian Bobin
    in Autoportrait au radiateur


     

     

     

  • NUMERO 11

    Mai 2005
     
    Hé dit toto !
    Tous les deux mois, prendre un papier et y noter l’édito, il fallait bien que ça arrive un jour…
    La panne sèche ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir vous dire pour présenter ce numéro 11 ?
    Je pourrais évidemment vous parler du référendum et vous énumérer les raisons de voter (oui ou) non, mais franchement je préfère vous laisser à votre réflexion. Nouveaux Délits n’a pas la prétention de singer la politique, n’a aucune prétention, hormis celle de se faire plaisir.
    Je suis très heureuse d’ailleurs de publier dans ce numéro deux auteurs que je connais personnellement, le premier est la charmante amoureuse du père de ma fille, le second est un ami qui en plus d’écrire, compte beaucoup pour moi. Comme je ne serai pas obligée de leur poster leur exemplaire, avec les économies ainsi réalisées, je peux espérer tirer le prochain numéro sur papier couleur parfumé, en faire une version dvd, lancer une marque de poésie cosmétique et même une chaîne télévisée.
    J’espère donc que cette première expérience va créer des vocations locales et donc des entreprises, des emplois, des parkings, de la pollution et….tiens je vais peut-être voter oui finalement.
    Mesdames et messieurs,
    très prochainement vous pourrez devenir actionnaires
    de Nouveaux Délits !
    C.G.
     
     

    La poésie, c'est quoi ?! Des conneries bien en ordre, c'est tout !
    Jean-Marie Gourio
    in L'intégrale des brèves de comptoir 1992-1993
     
     

    AU SOMMAIRE
     
    Délit de poésie :  Claude Roussie (Pyrénées Atlantique),  Emilie Cadiou (Lot), Patrick Evrard (Lot), Mireille Disdero  (Bouches du Rhône), Ludovic Kaspar (Yvelines)
    Délits instantanés non édulcorés : Olivier Vigna (Paris) avec des extraits de L’Appendice des jours
    Délits roulants : de nouveaux extraits des Calepins Voyageurs de Cathy Garcia (Lot)
    Délit d’(in)citations à infuser et Bulletin de complicité à diffuser
     

    Illustrateur Spécial Invité
    Ferran Casals  Torra
    ferranferran@yahoo.com
     
     
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    En attendant
    de me mêler
    à cette chose
    sans nom,
    je l’appelle encore
     l’Espace.
    Le mot
    rafraîchit ma
    pensée,
    et je marche.
    Jean Tardieu
    in La part de l’ombre
     
     
     
     
     

  • NUMERO 10

    Mars 2005

    Des (ex)croissances…
    Révélation ! « Croassez et multipliez-vous » cela s’adressait en fait aux grenouilles, qui l’ont d’ailleurs très bien compris. Pour nous autres êtres en devenir d’humains, le message véritablement inspiré c’est « décroissez et vous pourrez vous multipliez (si vous voulez) », et cela commence par toi cher-e lecteur-trice, par toi et moi.

    Changez le monde ? quelle idée ! Le monde n’est rien d’autre que notre propre reflet, notre projection sur l’écran Terre… Si le film tourne à l’horreur, nous en sommes tous acteurs… et réalisateurs.
    Changez le monde, c’est se changer soi, changer sa façon d’y être, sa façon de le voir, de se voir et de voir l’autre…
    Changer c’est échanger avec cet autre pour comprendre en quoi notre façon de vivre peut le condamner à ne faire que survivre…
    Il est grand temps de sortir de l’hypnose vous ne croyez pas ?
    Grand temps pour faire, sentir, créer, vivre autrement. La poésie doit participer de ce mouvement là, elle doit même le devancer.
    Les poètes, des visionnaires ?
    On pourrait croire que les poètes sont les dinosaures du XXIe siècle, voués à disparaître comme d’autres « catégories » d’individus considérées comme superflues, dépassées, inutiles, voire gênantes…
    On peut croire ce qu’on veut, mais il est grand temps d’agir plutôt que de croire, penser, se dire que…
    Il est temps d’agir, de bouleverser l’ordre sclérosé du monde, temps de passer à autre chose, à autrement…
    Le chaînon manquant entre le singe et l’Homme, c’était nous… hier.
    Aujourd’hui, là maintenant, à l’instant où tu lis ces mots lecteur-trice, tu es en pleine mutation, alors va donc lire la quatrième de couverture, entame ta décroissance et multiplie le message.

    C.G.



    AU SOMMAIRE

     

    Mes complices du Délit de poésie : Ferruccio Brugnaro (Italie), Mustapha Kharmoudi (Doubs)

    Délit d’être : Au monde de Jean-Philippe Jarlaud (Côte d’Or)

    Délit d’anticipation : des extraits du Petit traité des transparences de Philippe Leclair (Maine et Loire)

    Délit d’ouverture : Béatrice Machet (Var), philosophe, poétise, materne à sa belle façon, rend hommage à l’Autre, humain comme animal.

    Délit terre air sans oublier la mer : Michel Baglin (Hte Garonne) nous entraîne au fil de sa mémoire, de sa passion pour les livres, mais pas seulement, avec Icônes, Fenêtre, Poisson cru et Lignes et chemins.


    Ce numéro est comme ses prédécesseurs, saupoudré d’un Délit d’(in)citations à consommer sans modération et se ponctue par un Bulletin de complicité visant à multiplier les abonnés (ce qui permet à l’éditrice de satisfaire ces pulsions de décroissance par ailleurs).



    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

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    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits






    Il y a du plaisir
    à vaincre les falaises.
    Mais nul n’atteint le ciel
    qu’en grimpant dans sa tête.
    Charles Minetti
    in Patiences à Cavillore

    (Le poète et peintre Charles Minetti, est décédé le 12 février 2005)

     

     

     

  • NUMERO 9

    Janvier 2005 
     
    J’ai envie et…
    Tout commencement porte en lui une graine nommée espoir…
    Janvier donc, et en voulez-vous, en voilà des bons vœux de veine et contre-déveine !
    Bonne heure, bon jour, bon soir, bonne étoile, bon vent, bon zaï, bon d’abonnement en fin de numéro, bonne santé, plus de conscience et moins de science !
    Pour un bon appétit, fuyez donc les supermarchés !
    Et bonne année, pourquoi pas ?
    L’année bonne est une fleur qui fleurit quand une autre se fane, une fleur dont on se fait des colliers, des colliers qui finissent par peser et nous faire courber le dos…
    Une année est une convention de 365 (ou 6) autres conventions… solaires.
    Une année est un nombre dont les chiffres peuvent être additionnés pour en donner un seul et unique… Cette année donc porte le chiffre sept, comme les nains, les péchés, les merveilles (quoiqu’il paraît qu’on en a découvert une huitième…), les couleurs, les saveurs, les notes de musique, les sept conventions de la semaine et j’en passe…
    C’est un bon chiffre dit-on… sacré bon chiffre même !
     
    Alors je ne sais pas ce que vous allez pouvoir faire sept fois de suite sept jour sur sept tout au long de cette année bonne… mais moi j’ai une idée, j’en ai même sept d’un coup !
    Et pour commencer prenons exemple sur nos aînés…
     
    CG

     
     
    Il faut garder la forme.
     Ma grand-mère a commencé à marcher sept kilomètres par jour à soixante ans.
    Elle en a aujourd'hui quatre-vingt-dix-sept,
    et on ne sait absolument pas où elle est.

    Ellen DeGeneres
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
    Délit de poésie : Jean Gédéon, Angèle Lux (Québec), André Riaux, Anne Julien
    Délit tout frais : Cathy Garcia, jardin du causse
    Aïe ! coup délit  : Claude Guibbert, quelques haïkus de Nîmes et d’ailleurs
    Délit de plus ailleurs encore : Jérome Nicolle
     
    Et bien entendu le Délit d’(in)citations à gober les yeux grands ouverts
    et le bulletin de complicité car il n’est jamais trop tard pour se mouiller…
     
    Avec les dessins de
    Jacques Rouby
    Invité spécial de ce numéro 
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    L'amour ne se conclut pas, comme un marché.
    L'amour, c'est un oiseau. Imprévisible, fantasque.
    Fragile aussi, et périssable.
    Et cet oiseau, pourtant, d'un seul battement d'ailes,
     allège nos existences de tout le poids de l'absurdité.
    Louise Maheux-Forcier

    in Paroles et musique
     
     
     

  • NUMERO 8

    Novembre 2004 
     
     
    Mois du cri sans thème… ou la transe en mutation
    Je ne sais pas vous mais en ce qui me concerne, ce mois de novembre, je l’ai toujours trouvé délicieusement atroce… Un bon mois pour mourir… à soi-même !
    Voici donc venu le moment de s’enfouir au plus profond du gros tas de nos illusions en voie de décomposition et de réfléchir… peut-être ou même pas, juste accepter…
    Le temps, l’usure, la perte…
    Rassembler notre énergie pour se rendre à la métamorphose…
    Tirer partir des longs jours d’hiver pour peu à peu devenir terreau, humus riche, fertile…
    Humus « terre », qui a donné homo, hominis, l’ homme  mais aussi humilis « qui reste à terre », « qui ne s’élève pas »…  L’homme humble par essence.
    D’humilité au Xe siècle a découlé le verbe humilier au XIIe. 
    Au XIIe siècle, on parle de l’humanité, deux siècles plus tard, d’inhumanité.
    Au XVIIIe, on parle d’humanisme, au XXe de déshumanisation …
    Et aujourd’hui ?
    L’histoire des mots raconte celle des hommes.
    Novembre, neuvième mois de l’ancienne année romaine, neuf, nouveau… Mourir un peu donc pour renaître renouvelé.
    Ainsi, je vous souhaite la meilleure des putréfactions, suivie d’une excellente transmutation et rendez-vous en janvier, le mois de Janus, le dieu des portes et des passages, à deux visages…
    CG
     
     
    Tant que tu ne sais pas mourir et renaître,
    tu n’es qu’un passant affligé
    sur la terre obscure. 
     Goethe
     

     
     
    AU SOMMAIRE
     

    Dans ce numéro, un spécial hommage à la poétesse belge Kathleen Van Melle avec des poèmes tirés D’un flot d’étoiles troublée
     
    Suivi d’un Délit d’étoiles également : Patrick Devaux (Belgique), des extraits d’Un prénom de rencontre.
     
    Délit de poésie :  Bruno Toméra, Stéphane Méliade, Macodou Ndiaye.
     
    Délits grinçants :  Emmanuelle Urien, avis de passage converti en grammes d’un serpent rêveur…
     
    Délit sur calepins : Cathy Garcia, nouvel extrait des extraordinaires et passionnantes aventures d’un journal vautré dans un autobus…
     
    Et toujours Délit d’(in)citations pour titiller les neurones et le bulletin de complicité  (pensez à offrir un abonnement à Nouveaux Délits à vos ami(e)s, parents, amant(e)s, voisin(e)s, patron(e)s, ennemi(e)s juré(e)s, percepteurs et trices, chats, chiens, poissons rouges… comme cadeau de Noël !!! )
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
     
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    Dans le monde, les poètes, les prophètes et les révolutionnaires introduisent le scandale. Ils apparaissent au moment où le scandale est nécessaire, où les hommes
    sentant se fermer sur eux et s’ossifier rapidement la carapace des civilisations,
    des manières de vie et de penser, se poussent à l’ouverture qui demeure encore,
    afin de respirer, et si possible de tendre les bras au dehors dans un appel au secours.
    Qu’une bouée passe à portée de leurs mains, ils la saisissent et s’y suspendent,
    jusqu’à faire tomber le sauveteur parmi eux.

    Maurice Nadeau
    in Sade ou l’insurrection permanente
     
     
     
     

     

  • NUMERO 7

    Septembre 2004 
     
    Les dits tôt…
    ou tard… alors comment avez-vous aimé l’été ? et que vous inspire septembre ? cartable, cahiers, rentrée ? repartir d’un bon pied ou s’évader au soleil quand tout le monde retourne travailler ? êtes-vous heureux ? amoureux ? êtes-vous capable de vous adresser à un(e) inconnu(e) et lui dire que vous l’aimez pour son humanité ? pourriez-vous passer une journée sans rien faire alors que le devoir vous appelle ? de voir venir chaque heure et vous dire qu’elle est unique, qu’elle ne reviendra jamais et que ce serait un crime de ne pas en profiter vraiment ? qu’est-ce que vous aimeriez en faire de cette heure là ? vous sentez-vous libre ? est-ce que c’est bon de se sentir libre ? vous sentez-vous parfois inutile ? en avez-vous marre que je vous pose des questions ?
    Septembre… mois des questions, juste pour le plaisir de réaliser que rien n’est sûr, rien n’est figé, tout bouge sans arrêt, et que finalement ce qu’il faut savoir surtout, c’est comment s’accorder au mouvement. Danser avec la vie, avec les loups si on veut…
    Savez-vous ce que « danser la danse du loup  » signifie ? L’imagination mélomane aime les accords en rut majeur…
    Danser encore et toujours, avec la lune, avec le vent, avec le sourire agrippé au cœur. Alors qu’avez-vous fait tout l’été ?
    Allez, peu importe, dansez maintenant !
    C.G.
     

    J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
    des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
    des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.

    Arthur Rimbaud
    in Illuminations
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
    Délit de poésie : Umar Timol (Île Maurice), Christine Douville (Québec), Claude Favre, Harry R. Wilkens (Suisse).
     
    En lice les délices d'un délit mal défini mal fini mal ficelé : délit d'adule-terre ou délit d'initié ? délit de fuite ou délit-vrai ? délit copulatoire ? de kitcherie en kit ? délit-béret ? l'effraction n'est pas caractérisée : en bref, Léon Lili
     
    Délit prose à hic : Cathy Garcia, textes bonzaï.
     
    Délit d’anticipation : Maxime David avec « Procrate », « Carte de vie ! » et un poème.
     
    Délit de contes élagués : Eric Déjaeger et quelques jivarosseries.
     
    Et comme toujours le délit d’(in)citations et le bulletin de complicité à photocopier sur et sous le manteau et à distribuer à vos ami(e)s, ennemi(e)s, amant(e)s, voisin(e)s, dealers, collègues, camarades, bref à quiconque susceptible d’être intéressé*
     
    *(pour les réfractaires, passez-moi leur coordonnées, la cia (comité d’incitation à l’abonnement) se chargera de les ramener à la raison)
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
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     Et si un homme auprès de nous
    vient à manquer à son visage de vivant,
    qu’on lui tienne de force la face dans le vent !

    St-John Perse
     
     
     
     
     
     

  • NUMERO 6

    Juillet 2004 
     
    A la folie…
    Il y a de la folie dans la poésie, une douce folie qui brûle sans fin.
    Garder les yeux, les oreilles grands ouverts, ne pas succomber à la commode léthargie, au confortable bâillon du conformisme.
    Ne pas laisser son cœur se dessécher sous une gangue de préjugés, d’immuables croyances, d’obscures certitudes.
    Que faites vous, non, qui êtes-vous dans la vie ?
    ÊTRE plutôt que faire…
    Activité et agitation trop souvent se confondent en futilités.
    S’asseoir au soleil. Nu. Oser le rien.
    Juste cette folle simplicité d’être là, cœur palpitant, poumons avides.
    Conscient. Attentif.
    Goûter l’amour en oubliant ce que l’on croit en savoir.
    Sans prétention. Sans projection. Sans attente.
    Savoir s’incliner à hauteur de l’enfant. Comprendre que c’est ainsi que l’on s’élève car c’est lui qui nous fait grandir, et non l’inverse.
    S’ouvrir et s’offrir de l’intérieur. Sans masque. Sans conventions.
    Authentiquement fou et vivant !
    C.G.
     
     
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    L'homme regarde la fleur, la fleur sourit.
    koan zen
     
     
     
    AU SOMMAIRE

    Mes complices du Délit de poésie : Xavier Lainé, Mohamed El-ouahed (Algérie), Catfish McDaris (Etats-Unis), Lionel Morellot
     
    Délit verbal : Marc Escayrol
     
    Délit de fuite, incontinence de mots... : Marlène Tissot
     
    Délit de soirée : Hervé Baudouy (Québec) nous raconte sa Soirée glauque
     
    Délit d’(in)citations : des citations ouvrant les portes de la réflexion…
    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres
     
     
    Joaquim Hock
    joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock/
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Beaucoup de gens croient penser
    alors qu’ils ne font que réorganiser leurs préjugés.

     James William

     
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  • NUMERO 5

    Mai 2004 
     
    Mai joli…
    Déjà le n°5 !  Et la revue tient la route…
    Merci à vous tous donc, lecteurs, auteurs et illustrateurs !
    Il y a donc encore de la place pour la poésie dans nos têtes bien ou mal farcies, dans notre cœur… Du cœur, des tripes, du souffle, de l’âme…
    De quoi passer un joli mois de mai ! Allez, allez, y’a pas de mais, joli mois de mai ! Ta la li tsoin tsoin… Hop ! un joli lapin (oui, oui un véritable lapin sauvaaaaage !).
    Et hop ! deux lapins, trois lapins…. Plein de lapins !
    Chaud, chaud, chaud ! Mai lapin, à poil en juin ?
    CG
     
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     Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.
    Robert Sheckley
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
     
     
     
    Délit de poésie : Muriel Vieux (Haïti), Porfirio Mamani Macedo, Aaron de Najran (Finlande), Eric Dubois, Jacques Gourvennec
     
    Des lichettes :  de Annie Olivier, Tenir et Fausse route
     
    Délit sarrasin :  Khalid Benslimane (Maroc) avec Casablanca « by night » et La Gaule Ottomane
     
    Délit polski : Cathy Garcia, un nouvel extrait des Calepins voyageurs.
     
    Délit d’opinion : Rev. Sequoyah Rodriguez (Etats-Unis) nous explique pourquoi ses héros étaient des indiens qui tuaient des blancs.
     
    Délit d’(in)citations : des citations sans ogm égrainées ci et là ; graines à germer, bonnes pour la santé mentale !
     
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    J’ai l’immense plaisir de vous annoncer que
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    est nommé Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
     
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     On ne peut devenir un être humain complet et riche de toutes ses possibilités que si, tout en étant soi-même, on est capable et heureux d'être soi-même avec un autre.
    Bruno Bettelheim
     
     
     

     
     
     

  • NUMERO 4

    Mars 2004


    La sève monte…
    C’est beau le printemps ! La nature qui s’éveille, le soleil qui s’enhardit, les oiseaux heureux, les parfums qui viennent ébrouer nos sens encore engourdis…
    C’est bon… C’est excitant toute cette sève qui monte…
    Mais que signifie le retour du printemps dans notre univers super-gadget, dans ce monde pré-mâché ? Pourquoi attendre alors que nous pourrions sans aucun doute bénéficier du printemps toute l’année ? Un printemps lyophilisé, siliconé ou en tranches sous vide dans notre supermarché préféré…
    Nous les cobayes béats, branchés en permanence sur ces tubes cathodiques, déversant MHD* et DDHB** à volonté… Nous les singes de laboratoires gavés à outrance, pour fabriquer du cerveau gras…
    Des singes qui ne peuvent plus vivre sans exhausteurs de goûts, ni rêver sans édulcorants, des singes accrocs aux arômes de plaisirs qui n’ont jamais été aussi artificiels, aux épaississants du portefeuille… et à la réflexion super allégée…
    C’est beau le printemps… Libérez les singes !

    CG

    * Mensonge hyper-dosé
    ** Divertissements débiles à haut débit

     



    L'homme descend du singe.
    Or, l'homme est fait à l'image de Dieu.
    Donc, Dieu est King-Kong.
    Cavanna

     



    AU SOMMAIRE

     

    Mes complices du Délit de poésie : Lauranne, James Bluewolf (Choctaw Alabama, Usa), Anne Brunelle (Angleterre), Christian Erwin Andersen (Belgique), Konsstrukt, Patrick Devaux (Belgique).

    Délit autour du feu : Robert Winter Owl Vann (Cherokee, Usa) nous raconte « la bataille des corbeaux et des écureuils » et « L’origine des fraises »,

    Délit d’opinion : Mohammed Kenzi (Suisse) nous donne une « Nouvelle d’Alger ».

    Délit d’(in)citations : des citations sans ogm égrainées ci et là ; c’est le printemps, elles ne peuvent donc que germer !

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    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

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    LA FOLLE : Que cherchent-ils ? Ils ont perdu quelque chose ?
    PIERRE : Ils cherchent du pétrole.
    LA FOLLE : Curieux ! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire ?
    PIERRE : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable.

    Jean Giraudoux
    La Folle de Chaillot

     



     

  • NUMERO 3

    Janvier 2004
     
     
     
     
     
     
     
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    Blandine Jullien
     
     
     
     
     
     
    BONNE ANNEE !  Meilleurs vœux…
    …pour quoi au juste ? Un peu plus de justice, d’amour et de paix ?
    Des vœux pieux, comme on dit, qui ne mangent pas de pain sinon celui des voisins…
    De nos lointains, très lointains voisins…
    Par exemple les Bushmen du Botswana… 2004 sera t-elle une bonne année pour eux?
    Et pour les Ogiek du Kenya, les Nuba du Soudan, les Twa du Rwanda ? Pour les Himba de Namibie et d’Angola, pour les peuples du delta du Niger, pour les Mbororo d’Afrique occidentale ?
    Y aura t-il bonheur et santé pour les Innu du Canada, les Yora de l’Amazonie péruvienne, les Awa, les Yanomami de l’Amazonie brésilienne, pour les Makuxi, les Guarani du Brésil, pour les Wichi d’Argentine et de Bolivie, pour les Enxet du Paraguay, les Ayoreo du Paraguay et de Bolivie, pour les Waunana, les Emberá, les Kogis de Colombie, pour les Mapuches du Chili ?
    Et pour les Kal’ina, les Wayapi, les Lokono, les Paykwénéh, les Wayana et Teko de Guyane française? De France donc…
    Y aura t-il justice et paix, pour les Amungme et toutes les tribus de Papouasie en Indonésie, pour les Jarawa des îles Andaman en Inde, pour les Jumma du Bengladesh, pour les peuples indigènes des Philippines, les Penan et les Dayak du Sarawak en Malaisie, pour les Khanty, les Udège, tous les « petits peuples » de Sibérie ?
    Peuples traditionnels dépouillés de leurs terres ancestrales, de leur culture, de leur honneur, de leur âme quand ce n’est pas de leur vie…Le catalogue des horreurs auquel la cupidité du monde dit civilisé persiste à les soumettre est sans fin… Sans bruit aussi…
    L’année 2004 sera t-elle donc bonne également pour tous ceux-là et tant d’autres dont on ne parle pas ?  Qui sait ? Maintenant que vous l’avez entendu… Un petit bruit peut devenir grand…
    C.G.
     
     
     
    La maturité humaine d’une société
    est très exactement reflétée par sa conduite
     à l’égard des minorités qu’elle englobe.
    François Lepargneur
     
     
     

     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
     
    Délit de poésie : Eric Dejaeger (Belgique), Patrick Joquel, Florence Noël (Belgique), Benoist Magnat, Rebecca Behar, Sandrine Bettinelli (Suisse), Gérard Lemaire, Uzeyir Çayci.
     
    Aïe! Coup délit : Thierry Cazals
    Délit sur calepins : un extrait de « Calepins Voyageurs – Journal intime en tournée 1997-2002 » de Cathy Garcia.
    Délit catharsis : « Vers la lumière » de Ghalia Boustami et « Autopsie d’une pierre » d’Emmanuelle Urien
    Délit coup de pouce : à une jeune poétesse, Alice Blazutti.
    Délit d’(in)citations : des citations encore et toujours égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.

    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
    Blandine Jullien blandinejullien@yahoo.fr (couverture)
    Uzeyir Çayci,
    Bernard Olivier b.olivar@free.fr,
    Michelle Martinelli michelle.mart@wanadoo.fr
     
     
     
     
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    Üzeyir Lokman Çayci
     
     
     
     
     
     
     
    Les petits cadeaux entretiennent l’amitié :

    le premier qui a dit cela voulait

    se faire donner quelque chose.

    Eugène Scribe

      
     
     
     
  • NUMERO 2

    Novembre 2003
     

    Pourquoi Halloween ?
    Halloween… de son vrai nom, Samain,  le nouvel an celtique. Célébré la nuit du 31 octobre, cette grande fête des morts, marquait le début de la nouvelle année et celui de l’hiver,  avant que l’Église ne la remplace par la Toussaint, le 1er novembre…
    Et comme si une overdose de chrysanthèmes ne suffisait pas, nous voici maintenant submergés de fausses citrouilles illuminées et tout un fatras de carnaval des ténèbres qui font la joie des enfants, peut-être, mais encore et surtout celle des commerçants qui eux, sont tout sauf des squelettes…
    Tout l’art américain de nous revendre jusqu’à nos propres rites et mythes…
    Qui savait que le gentil père noël tout de rouge et de blanc vêtu porte ainsi pour l’éternité (amen tes souliers) les couleurs d’une boisson qui a depuis contaminé le monde entier,  une sorte de peste à bulles…brunes ?
    Oui ! Le bien-aimé père noël est né d’une publicité new-yorkaise (1931-1964), le reste appartient à l'histoire de la puissance médiatique des Etats-Unis.
    Bon allez, ne le dites pas aux enfants… Mais pour ma part, plutôt que de vous souhaiter donc une affreuse halloween et un soi-disant traditionnel joyeux noël, j’ai envie de vous dire :
    Bonne Samain et Merveilleuses Saturnales (où paraît-il on s’amusait beaucoup)...
    Un bon solstice quoi ! Et si vous croisez un sbire du père noël, ôtez lui sa fausse barbe et son horrible costume et offrez lui un trois pièces, il aura l’air moins ridicule…
    Quant au père noël lui-même, il y a longtemps qu’il ne se déplace plus, il se la coule douce quelque part sur une île bien loin du pôle nord où parfois il consulte sur son portable le cours du jouet à la bourse. 
    C.G.
     
    Cynique. Grossier personnage dont la vision déformée
    voit les choses comme elles sont, et non comme elles devraient être.

    Ambrose Pierce  (in Le dictionnaire du Diable)
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
    Mes complices du Délit de poésie : Richard Tabbi, Agnès Schnell, Alexis Szwed, Valérie Gonzales, JJ Rey et Christian Erwin Andersen.
    Excédélit : Yolande Soren,  politiquement correcte oui mais…
    Délit gravidique :  Hervé Baudouy
    Débridélit : Thierry Roquet, invité spécial.
    Délit d’expression :  le mystérieux Papillon Noir et son Exprimoire égocentrique

    Délit d’(in)citations : des citations encore et toujours égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent, si, si.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.

    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
     Uzeyir Lokman Çayci
    uzeyir.cayci@wanadoo.fr
     
     
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     La vérité, vous la dites, et elle vous attire des claques ou des félicitations.
    Et le pire c’est que, dans un cas comme dans l’autre, personne ne vous croit.
    La vérité, c’est incroyable.

    Christian Bobin
     
     
     
     

  • NUMERO 1

    Septembre 2003 

     

    Pourquoi vive ?
    Vives eaux vives, pour contrer les eaux stagnantes, ces marécages où nos pensées parfois – souvent ? - s’enlisent. Marécages aux reflets ô combien attirants, mais « c’est pour mieux vous perdre mes enfants »…dixit le grand loup en poils synthétiques, greffé d’antennes paraboliques.
    Vive donc, vive la poésie ! Qu’elle vous bouscule, vous emporte dans un grand éclaboussement de rire !
    La poésie ce n’est pas seulement aligner des vers, compter leurs doigts de pieds... La poésie ne se limite pas au poème. La poésie est subversive.
    Elle est façon de voir, d’entendre, de respirer… large !
    La poésie est au cœur, ce cœur qui continue de battre malgré tout.
    La poésie se moque d’être séduisante, car elle sait que l’être sensible – sensé ? – la remarquera toujours.
    Elle aime sauter dans les flaques avec les enfants, se rouler dans la boue, montrer les dents avec les chiens maltraités et se baigner dans les sucs troubles de l’amour. La poésie n’a que faire de décorations et de beaux salons.
    La poésie est partout pour peu que vous sachiez la voir.
    Peut-être même au fil de ces pages…

    C. G.




    « L’homme qui ne modifie jamais ses opinions
    est comme une eau stagnante,
    il nourrit les reptiles de l’esprit.
    »

    William Blake

     


    AU SOMMAIRE

     

    Délit vrai: François Negri avec deux extraits de son « Journal de guerre »

    Délit de poésie : Simone Griscelli, Richard Tabbi, Hélène Soris, Benoist Magnat, Eric Dejaeger (Belgique)

    Délit conté :

    Bernard Olivier avec « Malababarde »

    Cathy Garcia avec « La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin »

    Hervé Beaudouy (Québec) avec« Conte défait » précédé d’un Délit-rium vitae du même auteur

    Délit-banaise : Rafif Sabah (Liban)

    Délit d’(in)citations : encore des citations égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.



    Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement.
    Rosa Luxemburg

     

     

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    illustrations©Michelle Martinelli

     



     

  • NUMERO 0 - Point de départ

     

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    Juillet 2003 
     
     
    Pourquoi Nouveaux Délits ? Et pourquoi pas ?
    Voilà le point de départ de cette revue qui se lance, à l’eau ou par la fenêtre comme on voudra, l’essentiel étant l’élan, l’impulsion, l’envie de faire. Faire réfléchir plus que plaisir, faire connaissance, faire le lien entre tous et chacun, pourvu qu’il soit avide de paroles, fraîches ou chaleureuses c’est selon, mais dans tous les cas vivantes.

    Les auteurs sont lecteurs, les lecteurs auteurs et chacun contribue ainsi à poétiser le monde.
    Poétiser : nettoyer les regards de la poussière du conformisme ambiant, goûter des saveurs nouvelles. Nouveaux Délits aime les mélanges, les différences, les mots qui dérangent, qui grattent, qui démangent, pour ne pas céder au sommeil qui dissout les consciences.
    Nouveaux Délits à inventer, à commettre ensemble. Poétiser est un acte, pas un luxe.
    Soyez à l’écoute du vent qui passe, ignorant les frontières, colporteur de bonnes et mauvaises nouvelles. Confiez-lui vos textes, vos poèmes, vos délires, il en fera peut-être de la matière à Nouveaux Délits.
    CG

    "Un poète doit laisser des traces de son passage, non
    des preuves. Seules les traces font rêver"

    René Char
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     

    Mes complices du Délit de poésie pour ce numéro : Yve Bressande, Lauranne, Sandrine Bettinelli, Agnès Schnell, Frank Serra, Guillaume Poutrain, Claude B, Guillaume Vivier, Christian-Erwin Andersen, Eric Lapasset

    plus un spécial Délit de quatrinite : Thierry Hue
    Délit Babich : un des textes rebelles de Spectaclocratie de Dragan Babich.
    Délit de fuite ? : Marcel Chinonis, un hommage au poète, à l’ami au grand cœur.
    Délit d’innocence: les aventures de l’irrésistible Zygomar, que vous retrouverez dans chaque numéro, par Hélène Louvrier
    Délit coup de pouce :  à un jeune auteur, Arvedhy.
    Vigilant délit: un extrait de Mémoire cache de Pierre Ménard.
    Délit d’(in)citations : citations égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.
     
    Nouveaux Délits est ouvert à tous les courants d’air, idées, envies, propositions.  Pour l’instant… alors profitez-en.
     
     
     
    N’accuse pas le puits d’être trop profond
     quand c’est ta corde qui est trop courte

    Proverbe indien

     
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    Illustrations : Michelle Martinelli