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  • Soliflore 74 - Adrien Braganti

     

     

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    © Andrew Wieth

     

     

     

    Chambre avec vue

     

    Les marmots se défoulaient près des chaudières

    Et se roulaient dans les poussières du dernier cercle.

    Leur dos déjà voûté supportait leurs ascendants

    Dont un pied s'engouffrait en enfer,

    L'embonpoint aidant.

    La poésie respirait dans le souffle

    Des quelques épouvantails encore debout

    Et l'hiver esquissait des mots étranges

    Dans les couches des premières neiges.

    La beauté du songe et l'amour pour l'amour

    Surplombaient l'arrière boutique de nos carrières.

     

     

     

    Extrait de son premier recueil, Le Ventre de l'hiver, Editions Prem'Edit, à paraître en 2019

      D'autres textes disponibles sur la revue en ligne Le Capital des mots

    http://www.le-capital-des-mots.fr/2018/05/le-capital-des-mots.html

     

     

     

     

     

     

     

  • Numéro 62

     

     

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    Janvier 2019

     

    À nous toutes et tous, convives parmi d’autres formes de vie dont aucune n’est quantité négligeable, de cette toute petite planète de plus en plus abimée et qui ne pas tarder à nous envoyer bouler, à nous toutes et tous, humains, bons vivants, survivants, gavés, affamés, élus, exclus, exploitants, exploités, avec ou sans terre, avec ou sans papier, avec ou sans droit, maltraitants, maltraités et toute la palette de plus en plus mince des entre-deux, je nous souhaite, à toutes et tous, une surprenante année d’évolution, aussi improbable que magnifique, une année où les consciences se mettront à briller tellement fort que nul ne pourra les ignorer, aussi perché, aussi borné soit-il ! Une année 2019, avec du vrai neuf qui ne soit pas pure pacotille. Que l’ouverture de l’esprit — laquelle n’est pas, nous rappelait ce cher Desproges, une fracture du crâne — et celle du cœur deviennent pandémiques. Souhaitons-nous un truc dingue, incroyable, une fulgurance empathique, un éclair de lucidité universelle qui foudroie d’un coup l’arrogance et la cupidité, le mensonge, les peurs et vieilles rengaines encrassées, un truc qui déculotte d’un coup tous ceux qui confondent pouvoir et intelligence et leur remette l’humilité en place. Un virus de sagesse et de générosité que rien ne puisse arrêter afin que le principe d’équité devienne partout et en tout, une évidence, car voyez-vous « le monde est nous tous, ou rien ».

     


    Haïssez celui qui n’est pas de votre race.
    Haïssez celui qui n’a pas votre foi.
    Haïssez celui qui n’est pas de votre rang social.
    Haïssez, haïssez, vous serez haï.
    De la haine, on passera à la croisade,
    Vous tuerez ou vous serez tué.
    Quoi qu’il en soit,
    vous serez les victimes de votre haine.
    La loi est ainsi :
    Vous ne pouvez être heureux seul.
    Si l’autre n’est pas heureux,
    vous ne le serez pas non plus,
    Si l’autre n’a pas d’avenir,
    vous n’en aurez pas non plus,
    Si l’autre vit d’amertume,
    vous en vivrez aussi,
    Si l’autre est sans amour,
    vous le serez aussi.
    Le monde est nous tous, ou rien.
    L’abri de votre égoïsme est sans effet dans l’éternité.
    Si l’autre n’existe pas, vous n’existez pas non plus.

    Louis Calaferte

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit de poésie : Florentine Rey, Guénane, Patrick Boutin, Guillaume Simon

     

    Délit d’évasion : extrait de La Rumeur Sourde du Récif de Xavier Combres, récit d’un séjour aux Iles Loyauté, Nouvelle-Calédonie

     

    Délit de poésie brésilienne : Nilton Resende, Regina Alonso, Tereza Du'Zai  et Itamar Vieira Junior, traduits par Stéphane Chao

     

    Résonances : Il ne se passe rien mais je ne m’ennuie pas d’Heptanes Fraxion & Je danse encore après minuit de Florentine Rey.

     

    Délits d’(in)citations en flocons au coin des pages mènent au bulletin de complicité à la patience légendaire, qui sifflote au fond en sortant.

     

     

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    Illustrateur : Michel Vautier

    http://www.michelvautier.fr

     

    « MV, on retrouve ce signe cryptogrammé parfois dans quelques recoins des peintures de Michel Vautier, comme un souvenir de lui-même, tant il aime s’effacer …/… Certains utilisent la photographie pour peindre (ils sont nombreux), d’autres (beaucoup moins nombreux) utilisent la peinture pour photographier, et c’est bien là me semble-t-il que la tournure du travail de MV prend tout son sens. Comme si MV utilisait la peinture en toile de fond pour faire de la photographie (ou l’inverse)… MV décline avec énormément d’enthousiasme et de clarté tous ces composants qui font de la photographie non plus un modèle mais une substance, une matière à part entière. »  j.f. Yorobietchik, septembre 2018.

     

     

     

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    J'ai vu que ce n'était pas l'homme qui était impuissant dans sa lutte contre le mal, j'ai vu que c'était le mal qui était impuissant dans sa lutte contre l'homme. Le secret de l'immortalité de la bonté est dans son impuissance. Elle est invincible.

    Vassili Grossman

     

     

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    Jeûnez de la méchanceté !

     

     Empédocle (485-440 av. J.-C. environ)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Il devrait y avoir encore une heure avant l’aube

      

    Ce premier livre édité par BUzo, l’association qui porte la Nuit de la Poésie de Crest, est un ouvrage collectif, un livre de solidarité vendu au profit du collectif allexois de solidarité avec les réfugié.e.s.

     

     

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    Parution 8 janvier 2019

    56 pages
    15 € (+ 2,10 de port)

     

    Préface d’Emily Loizeau

     

    Textes de : Cathy Garcia, Grégoire Damon, Colette Daviles-Estinès, Abdellatif Laâbi, Julie Rossello-Rochet, Alissa Thor, Chloé Landriot, David Myriam, Claire Rengade, Marlène Tissot, Stéphanie Quérité, Samuel Gallet, Claire Audhuy, Julio Serrano Echeverría, Rafael Cuevas Molina, Rodrigo Arenas Carter, Alberto Blanco, Laurence Loutre-Barbier, Serge Pey, Snayder Pierre Louis, Baptiste Cogitore, Laura Tirandaz.

     

    Traductions : Laurent Bouisset / Illustrations : Julien Sibert, Simon Fuste et Noémie Ségala / Graphisme : Noémie Ségala / Ouvrage collectif rassemblé par Samaël Steiner

     

    À commander à BUzo  9 rue Gustave André, 26400 CREST

      

    https://www.nuitdelapoesie-crest.fr/edition/