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  • Erreur dans le numéro 32

     

    Pour les abonnés et autres lecteurs de ce numéro, la citation suivante

     

    On oubliait surtout

    Que le rêve est patience

    Et noyaute le temps

     

    Attribuée à Zohra el-Manssouri in Psalmodies

    Est de Jean Gédéon in Crispations

     

    Je vous prie d’excuser cette coquille.

  • Emission les Poètes sur Radio Occitania

    Chaque nouveau numéro de la revue est présenté par Christian Saint-Paul dans l'émission Les poètes sur Radio Occitania.


    Dans l'émission du 22/01/2009 "Saint-Paul signale ensuite la parution du n° 31 de la revue de poésie vive et dérivés « Nouveaux Délits » (...). Un numéro impressionnant par sa diversité et sa puissance d’évocation d’une poésie jamais éthérée et ornementale mais en prise directe avec les forces vives et souterraines de la vie qui se veut accessible à l’Autre. Une fraternité à fleur de peau à chaque page. Il faut remonter aux années soixante, au tout début, pour retrouver ce souffle vital d’une poésie à hauteur d’homme et de femme. Saint-Paul lit un poème de Ludovic Kaspar."
     
     
     
  • NUMERO 32

     
    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 32
     

    A tous les déracinés.jpg


     

    Ton nom small.jpg


    Je n’aime
    Pas les gens
    Mais je vous aime
    Mal et pleine d’exigences
    Je fais une revue de poésie
    Je fais une revue de
    Je fais une revue
    Je fais une
    Je fais
    Je
    De poésie
    Revue de poésie
    Une revue de poésie
    Nous faisons
    Nous
     
    Cg

     

    Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,
    la terre et le corps, revenir au point de départ...

    Octavio Paz
    in "La jarre cassée" dans "Liberté sur Parole"
     
     

    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit du pied dans la porte : Renaud Marhic (Finistère), L’enfer un pied dans la porte.
     
    Délit de poésie : Manuel Galaret (Lot), Frédéric Ohlen (Nouvelle- Calédonie)
     
    Délit de racolage : Cathy Garcia (Lot), un nouveau recueil, Mystica perdita
     
    Délit dedans les murs : Nathalie Riera, La parole derrière les verrous.


    Délits d’(in)citations, boutures à disséminer.

    Vous trouverez, c’est lassant,  le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
    Illustratrice de ce numéro* :
    Cathy Garcia

    MOTHERGODDESS 2.jpg


    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/



    (*sauf pour les illustrations présentées avec Mystica Perdita : JL Millet)

     

     

  • Les charniers de Guillevic

    Passez entre les fleurs et regardez :
    Au bout du pré c’est le charnier.
     
    Pas plus de cent, mais bien en tas,
    Ventre d’insecte un peu géant
    Avec des pieds à travers tout.
     
    Le sexe est dit par les souliers,
    Les regards ont coulé sans doute.
     
    — Eux aussi
    Préféraient des fleurs.


    (…)
               
    On va, autant qu’on peut,
    Les séparer,
     
    Mettre chacun d’eux
    Dans un trou à lui,
     
    Parce qu’ensemble
    Ils font trop de silence contre le bruit.
     
    (…)

    Lequel de nous voudrait
    Se coucher parmi eux
     
    Une heure, une heure ou deux,
    Simplement pour l’hommage.
     
    (…)
               

    Ici
    Ne repose pas,
     
    Ici ou là, jamais
    Ne reposera
     
    Ce qui reste,
    Ce qui restera
    De ces corps-là.
     
     
    Eugène Guillevic
    in Les charniers