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LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS - Page 21

  • HORREUR DE LA GENTILLESSE


    La gentillesse est une des premières vertus du commerce, une des règles de base dans la représentation : pour gagner le portefeuille, calmer les cœurs, flatter les enfants et les chiens et tout ce qui passe à portée de main.
    La bonté est l’inverse de cette politique-là. On n’y vend rien, on n’y achète rien. On apprend à y nommer ce qui est réel dans cette vie et à résister au nom de cette chose là, réelle. On n’y parle pas de SDF, on y parle des pauvres – et mieux encore : on ne parle pas des pauvres en général, on n’est pas encore dans l’attendrissement sociologiques des catégories, on parle de celui-ci, puis de celui-là, puis de cet autre encore.
    Ce qui est « exclu » de nos sociétés, c’est ce qui en est le centre, le meilleur : les rires des enfants, les songes des amants, la patience des misérables, le génie des mères. Parler d’exclus c’est donc se tromper de mot. Quand ce qui est « exclu » est au centre, au cœur, alors il ne faut pas parler d’exclusion, terme bien trop flou pour décrire un cœur qui a cessé de battre. Il ne s’agit pas d’inclure les pauvres dans une société morte. Il s’agit de faire revenir le sang dans le tout de cette société. Il faut un « traitement » non seulement « social » mais politique et spirituel : quelque chose entre résurrection et insurrection.


    Christian Bobin

  • SI LE MONDE ÉTAIT UN VILLAGE DE 100 PERSONNES

    Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé :
    - 57 asiatiques
    - 21 européens
    - 14 américains (Nord, Centre et Sud)
    - 8 africains
    Il y aurait :
    - 52 femmes et 48 hommes
    - 30 blancs et 70 non blancs
    - 30 chrétiens et 70 non chrétiens
    - 89 hétérosexuels et 11 homosexuels
    - 6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale et tous les 6 seraient originaires des USA
    - 80 vivraient dans des mauvaises maisons
    - 70 seraient analphabètes
    - 50 souffriraient de malnutrition
    - 1 serait en train de mourir
    - 1 serait en train de naître
    - 1 posséderait un ordinateur
    - 1 (oui, un seulement) aurait un diplôme universitaire
    Prenez en considération aussi ceci :
    - Si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine..
    - Si vous n'avez jamais été dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, l'étau de la faim, vous êtes mieux que 500 millions de personnes.
    - Si vous pouvez aller à l'église sans peur d'être menacé, torturé ou tué, vous avez une meilleure chance que 3 milliards de personnes.
    - Si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 75% des habitants de la terre.
    - Si vous avez de l'argent à la banque, dans votre portefeuille et de la monnaie dans une petite boite, vous faite partie des 8% les plus privilégiés du monde.
    - Si vos parents sont encore vivants et toujours mariés, vous êtes des personnes réellement rares.
    - Si vous lisez ce message, vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.

  • "Ce que je recommande en définitif, sur le plan du comportement c'est un mélange de résistance..." de Kenneth White

     

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    "Ce que je recommande en définitif, sur le plan du comportement, c'est un mélange de résistance, d'indifférence et de rire. Résistance à la bêtise, au système de crétinisation mis en place par une grande partie des médias. Indifférence à tant de discours qui, au nom du Progrès, de l'Avenir, de l'Humanité invitent à une participation sentimentale et aveugle à des mouvements de foule. Rire (sans en faire une profession) devant le faux sérieux, le prétentieux creux, la guimauve sentimentale. Ensuite, je propose d'entrer dans le champ du grand travail, par la porte d'un questionnement radical et par l'intermédiaire de la littérature mondiale. Pour la première fois dans l'histoire du monde, les ressources de pratiquement toutes les cultures sont là, à notre disposition. A l'individu de chercher, en utilisant les institutions. On pourrait aussi envisager la création de groupes, des groupes d'amis, d'esprits chercheurs, pour la discussion de textes radicaux et séminaux, pour l'échange d'informations, pour veiller sur la biosphère, sur l'éco-région. De tels groupes formeraient comme un archipel de vie à l'intérieur de la masse amorphe (ou régimentée) de notre civilisation. Il faut surtout être sur le qui-vive pour tout signe de métamorphose de cette civilisation. Et puis, le plus souvent possible, l'œil et l'esprit ouverts, emprunter n'importe quel sentier dans le bois, suivre n'importe quel ruisseau jusqu'à la mer"


    Kenneth White (poète, écrivain écossais)

  • NUMERO 8

    Novembre 2004 
     
     
    Mois du cri sans thème… ou la transe en mutation
    Je ne sais pas vous mais en ce qui me concerne, ce mois de novembre, je l’ai toujours trouvé délicieusement atroce… Un bon mois pour mourir… à soi-même !
    Voici donc venu le moment de s’enfouir au plus profond du gros tas de nos illusions en voie de décomposition et de réfléchir… peut-être ou même pas, juste accepter…
    Le temps, l’usure, la perte…
    Rassembler notre énergie pour se rendre à la métamorphose…
    Tirer partir des longs jours d’hiver pour peu à peu devenir terreau, humus riche, fertile…
    Humus « terre », qui a donné homo, hominis, l’ homme  mais aussi humilis « qui reste à terre », « qui ne s’élève pas »…  L’homme humble par essence.
    D’humilité au Xe siècle a découlé le verbe humilier au XIIe. 
    Au XIIe siècle, on parle de l’humanité, deux siècles plus tard, d’inhumanité.
    Au XVIIIe, on parle d’humanisme, au XXe de déshumanisation …
    Et aujourd’hui ?
    L’histoire des mots raconte celle des hommes.
    Novembre, neuvième mois de l’ancienne année romaine, neuf, nouveau… Mourir un peu donc pour renaître renouvelé.
    Ainsi, je vous souhaite la meilleure des putréfactions, suivie d’une excellente transmutation et rendez-vous en janvier, le mois de Janus, le dieu des portes et des passages, à deux visages…
    CG
     
     
    Tant que tu ne sais pas mourir et renaître,
    tu n’es qu’un passant affligé
    sur la terre obscure. 
     Goethe
     

     
     
    AU SOMMAIRE
     

    Dans ce numéro, un spécial hommage à la poétesse belge Kathleen Van Melle avec des poèmes tirés D’un flot d’étoiles troublée
     
    Suivi d’un Délit d’étoiles également : Patrick Devaux (Belgique), des extraits d’Un prénom de rencontre.
     
    Délit de poésie :  Bruno Toméra, Stéphane Méliade, Macodou Ndiaye.
     
    Délits grinçants :  Emmanuelle Urien, avis de passage converti en grammes d’un serpent rêveur…
     
    Délit sur calepins : Cathy Garcia, nouvel extrait des extraordinaires et passionnantes aventures d’un journal vautré dans un autobus…
     
    Et toujours Délit d’(in)citations pour titiller les neurones et le bulletin de complicité  (pensez à offrir un abonnement à Nouveaux Délits à vos ami(e)s, parents, amant(e)s, voisin(e)s, patron(e)s, ennemi(e)s juré(e)s, percepteurs et trices, chats, chiens, poissons rouges… comme cadeau de Noël !!! )
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
     
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    Dans le monde, les poètes, les prophètes et les révolutionnaires introduisent le scandale. Ils apparaissent au moment où le scandale est nécessaire, où les hommes
    sentant se fermer sur eux et s’ossifier rapidement la carapace des civilisations,
    des manières de vie et de penser, se poussent à l’ouverture qui demeure encore,
    afin de respirer, et si possible de tendre les bras au dehors dans un appel au secours.
    Qu’une bouée passe à portée de leurs mains, ils la saisissent et s’y suspendent,
    jusqu’à faire tomber le sauveteur parmi eux.

    Maurice Nadeau
    in Sade ou l’insurrection permanente
     
     
     
     

     

  • NUMERO 7

    Septembre 2004 
     
    Les dits tôt…
    ou tard… alors comment avez-vous aimé l’été ? et que vous inspire septembre ? cartable, cahiers, rentrée ? repartir d’un bon pied ou s’évader au soleil quand tout le monde retourne travailler ? êtes-vous heureux ? amoureux ? êtes-vous capable de vous adresser à un(e) inconnu(e) et lui dire que vous l’aimez pour son humanité ? pourriez-vous passer une journée sans rien faire alors que le devoir vous appelle ? de voir venir chaque heure et vous dire qu’elle est unique, qu’elle ne reviendra jamais et que ce serait un crime de ne pas en profiter vraiment ? qu’est-ce que vous aimeriez en faire de cette heure là ? vous sentez-vous libre ? est-ce que c’est bon de se sentir libre ? vous sentez-vous parfois inutile ? en avez-vous marre que je vous pose des questions ?
    Septembre… mois des questions, juste pour le plaisir de réaliser que rien n’est sûr, rien n’est figé, tout bouge sans arrêt, et que finalement ce qu’il faut savoir surtout, c’est comment s’accorder au mouvement. Danser avec la vie, avec les loups si on veut…
    Savez-vous ce que « danser la danse du loup  » signifie ? L’imagination mélomane aime les accords en rut majeur…
    Danser encore et toujours, avec la lune, avec le vent, avec le sourire agrippé au cœur. Alors qu’avez-vous fait tout l’été ?
    Allez, peu importe, dansez maintenant !
    C.G.
     

    J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
    des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
    des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.

    Arthur Rimbaud
    in Illuminations
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
    Délit de poésie : Umar Timol (Île Maurice), Christine Douville (Québec), Claude Favre, Harry R. Wilkens (Suisse).
     
    En lice les délices d'un délit mal défini mal fini mal ficelé : délit d'adule-terre ou délit d'initié ? délit de fuite ou délit-vrai ? délit copulatoire ? de kitcherie en kit ? délit-béret ? l'effraction n'est pas caractérisée : en bref, Léon Lili
     
    Délit prose à hic : Cathy Garcia, textes bonzaï.
     
    Délit d’anticipation : Maxime David avec « Procrate », « Carte de vie ! » et un poème.
     
    Délit de contes élagués : Eric Déjaeger et quelques jivarosseries.
     
    Et comme toujours le délit d’(in)citations et le bulletin de complicité à photocopier sur et sous le manteau et à distribuer à vos ami(e)s, ennemi(e)s, amant(e)s, voisin(e)s, dealers, collègues, camarades, bref à quiconque susceptible d’être intéressé*
     
    *(pour les réfractaires, passez-moi leur coordonnées, la cia (comité d’incitation à l’abonnement) se chargera de les ramener à la raison)
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
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     Et si un homme auprès de nous
    vient à manquer à son visage de vivant,
    qu’on lui tienne de force la face dans le vent !

    St-John Perse
     
     
     
     
     
     

  • NUMERO 6

    Juillet 2004 
     
    A la folie…
    Il y a de la folie dans la poésie, une douce folie qui brûle sans fin.
    Garder les yeux, les oreilles grands ouverts, ne pas succomber à la commode léthargie, au confortable bâillon du conformisme.
    Ne pas laisser son cœur se dessécher sous une gangue de préjugés, d’immuables croyances, d’obscures certitudes.
    Que faites vous, non, qui êtes-vous dans la vie ?
    ÊTRE plutôt que faire…
    Activité et agitation trop souvent se confondent en futilités.
    S’asseoir au soleil. Nu. Oser le rien.
    Juste cette folle simplicité d’être là, cœur palpitant, poumons avides.
    Conscient. Attentif.
    Goûter l’amour en oubliant ce que l’on croit en savoir.
    Sans prétention. Sans projection. Sans attente.
    Savoir s’incliner à hauteur de l’enfant. Comprendre que c’est ainsi que l’on s’élève car c’est lui qui nous fait grandir, et non l’inverse.
    S’ouvrir et s’offrir de l’intérieur. Sans masque. Sans conventions.
    Authentiquement fou et vivant !
    C.G.
     
     
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    L'homme regarde la fleur, la fleur sourit.
    koan zen
     
     
     
    AU SOMMAIRE

    Mes complices du Délit de poésie : Xavier Lainé, Mohamed El-ouahed (Algérie), Catfish McDaris (Etats-Unis), Lionel Morellot
     
    Délit verbal : Marc Escayrol
     
    Délit de fuite, incontinence de mots... : Marlène Tissot
     
    Délit de soirée : Hervé Baudouy (Québec) nous raconte sa Soirée glauque
     
    Délit d’(in)citations : des citations ouvrant les portes de la réflexion…
    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres
     
     
    Joaquim Hock
    joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock/
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Beaucoup de gens croient penser
    alors qu’ils ne font que réorganiser leurs préjugés.

     James William

     
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  • NUMERO 5

    Mai 2004 
     
    Mai joli…
    Déjà le n°5 !  Et la revue tient la route…
    Merci à vous tous donc, lecteurs, auteurs et illustrateurs !
    Il y a donc encore de la place pour la poésie dans nos têtes bien ou mal farcies, dans notre cœur… Du cœur, des tripes, du souffle, de l’âme…
    De quoi passer un joli mois de mai ! Allez, allez, y’a pas de mais, joli mois de mai ! Ta la li tsoin tsoin… Hop ! un joli lapin (oui, oui un véritable lapin sauvaaaaage !).
    Et hop ! deux lapins, trois lapins…. Plein de lapins !
    Chaud, chaud, chaud ! Mai lapin, à poil en juin ?
    CG
     
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     Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.
    Robert Sheckley
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
     
     
     
    Délit de poésie : Muriel Vieux (Haïti), Porfirio Mamani Macedo, Aaron de Najran (Finlande), Eric Dubois, Jacques Gourvennec
     
    Des lichettes :  de Annie Olivier, Tenir et Fausse route
     
    Délit sarrasin :  Khalid Benslimane (Maroc) avec Casablanca « by night » et La Gaule Ottomane
     
    Délit polski : Cathy Garcia, un nouvel extrait des Calepins voyageurs.
     
    Délit d’opinion : Rev. Sequoyah Rodriguez (Etats-Unis) nous explique pourquoi ses héros étaient des indiens qui tuaient des blancs.
     
    Délit d’(in)citations : des citations sans ogm égrainées ci et là ; graines à germer, bonnes pour la santé mentale !
     
    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres

    J’ai l’immense plaisir de vous annoncer que
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    est nommé Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
     
     
     
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     On ne peut devenir un être humain complet et riche de toutes ses possibilités que si, tout en étant soi-même, on est capable et heureux d'être soi-même avec un autre.
    Bruno Bettelheim
     
     
     

     
     
     

  • NUMERO 4

    Mars 2004


    La sève monte…
    C’est beau le printemps ! La nature qui s’éveille, le soleil qui s’enhardit, les oiseaux heureux, les parfums qui viennent ébrouer nos sens encore engourdis…
    C’est bon… C’est excitant toute cette sève qui monte…
    Mais que signifie le retour du printemps dans notre univers super-gadget, dans ce monde pré-mâché ? Pourquoi attendre alors que nous pourrions sans aucun doute bénéficier du printemps toute l’année ? Un printemps lyophilisé, siliconé ou en tranches sous vide dans notre supermarché préféré…
    Nous les cobayes béats, branchés en permanence sur ces tubes cathodiques, déversant MHD* et DDHB** à volonté… Nous les singes de laboratoires gavés à outrance, pour fabriquer du cerveau gras…
    Des singes qui ne peuvent plus vivre sans exhausteurs de goûts, ni rêver sans édulcorants, des singes accrocs aux arômes de plaisirs qui n’ont jamais été aussi artificiels, aux épaississants du portefeuille… et à la réflexion super allégée…
    C’est beau le printemps… Libérez les singes !

    CG

    * Mensonge hyper-dosé
    ** Divertissements débiles à haut débit

     



    L'homme descend du singe.
    Or, l'homme est fait à l'image de Dieu.
    Donc, Dieu est King-Kong.
    Cavanna

     



    AU SOMMAIRE

     

    Mes complices du Délit de poésie : Lauranne, James Bluewolf (Choctaw Alabama, Usa), Anne Brunelle (Angleterre), Christian Erwin Andersen (Belgique), Konsstrukt, Patrick Devaux (Belgique).

    Délit autour du feu : Robert Winter Owl Vann (Cherokee, Usa) nous raconte « la bataille des corbeaux et des écureuils » et « L’origine des fraises »,

    Délit d’opinion : Mohammed Kenzi (Suisse) nous donne une « Nouvelle d’Alger ».

    Délit d’(in)citations : des citations sans ogm égrainées ci et là ; c’est le printemps, elles ne peuvent donc que germer !

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.

     

    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

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    LA FOLLE : Que cherchent-ils ? Ils ont perdu quelque chose ?
    PIERRE : Ils cherchent du pétrole.
    LA FOLLE : Curieux ! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire ?
    PIERRE : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable.

    Jean Giraudoux
    La Folle de Chaillot

     



     

  • NUMERO 3

    Janvier 2004
     
     
     
     
     
     
     
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    Blandine Jullien
     
     
     
     
     
     
    BONNE ANNEE !  Meilleurs vœux…
    …pour quoi au juste ? Un peu plus de justice, d’amour et de paix ?
    Des vœux pieux, comme on dit, qui ne mangent pas de pain sinon celui des voisins…
    De nos lointains, très lointains voisins…
    Par exemple les Bushmen du Botswana… 2004 sera t-elle une bonne année pour eux?
    Et pour les Ogiek du Kenya, les Nuba du Soudan, les Twa du Rwanda ? Pour les Himba de Namibie et d’Angola, pour les peuples du delta du Niger, pour les Mbororo d’Afrique occidentale ?
    Y aura t-il bonheur et santé pour les Innu du Canada, les Yora de l’Amazonie péruvienne, les Awa, les Yanomami de l’Amazonie brésilienne, pour les Makuxi, les Guarani du Brésil, pour les Wichi d’Argentine et de Bolivie, pour les Enxet du Paraguay, les Ayoreo du Paraguay et de Bolivie, pour les Waunana, les Emberá, les Kogis de Colombie, pour les Mapuches du Chili ?
    Et pour les Kal’ina, les Wayapi, les Lokono, les Paykwénéh, les Wayana et Teko de Guyane française? De France donc…
    Y aura t-il justice et paix, pour les Amungme et toutes les tribus de Papouasie en Indonésie, pour les Jarawa des îles Andaman en Inde, pour les Jumma du Bengladesh, pour les peuples indigènes des Philippines, les Penan et les Dayak du Sarawak en Malaisie, pour les Khanty, les Udège, tous les « petits peuples » de Sibérie ?
    Peuples traditionnels dépouillés de leurs terres ancestrales, de leur culture, de leur honneur, de leur âme quand ce n’est pas de leur vie…Le catalogue des horreurs auquel la cupidité du monde dit civilisé persiste à les soumettre est sans fin… Sans bruit aussi…
    L’année 2004 sera t-elle donc bonne également pour tous ceux-là et tant d’autres dont on ne parle pas ?  Qui sait ? Maintenant que vous l’avez entendu… Un petit bruit peut devenir grand…
    C.G.
     
     
     
    La maturité humaine d’une société
    est très exactement reflétée par sa conduite
     à l’égard des minorités qu’elle englobe.
    François Lepargneur
     
     
     

     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
     
    Délit de poésie : Eric Dejaeger (Belgique), Patrick Joquel, Florence Noël (Belgique), Benoist Magnat, Rebecca Behar, Sandrine Bettinelli (Suisse), Gérard Lemaire, Uzeyir Çayci.
     
    Aïe! Coup délit : Thierry Cazals
    Délit sur calepins : un extrait de « Calepins Voyageurs – Journal intime en tournée 1997-2002 » de Cathy Garcia.
    Délit catharsis : « Vers la lumière » de Ghalia Boustami et « Autopsie d’une pierre » d’Emmanuelle Urien
    Délit coup de pouce : à une jeune poétesse, Alice Blazutti.
    Délit d’(in)citations : des citations encore et toujours égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.

    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
    Blandine Jullien blandinejullien@yahoo.fr (couverture)
    Uzeyir Çayci,
    Bernard Olivier b.olivar@free.fr,
    Michelle Martinelli michelle.mart@wanadoo.fr
     
     
     
     
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    Üzeyir Lokman Çayci
     
     
     
     
     
     
     
    Les petits cadeaux entretiennent l’amitié :

    le premier qui a dit cela voulait

    se faire donner quelque chose.

    Eugène Scribe

      
     
     
     
  • NUMERO 2

    Novembre 2003
     

    Pourquoi Halloween ?
    Halloween… de son vrai nom, Samain,  le nouvel an celtique. Célébré la nuit du 31 octobre, cette grande fête des morts, marquait le début de la nouvelle année et celui de l’hiver,  avant que l’Église ne la remplace par la Toussaint, le 1er novembre…
    Et comme si une overdose de chrysanthèmes ne suffisait pas, nous voici maintenant submergés de fausses citrouilles illuminées et tout un fatras de carnaval des ténèbres qui font la joie des enfants, peut-être, mais encore et surtout celle des commerçants qui eux, sont tout sauf des squelettes…
    Tout l’art américain de nous revendre jusqu’à nos propres rites et mythes…
    Qui savait que le gentil père noël tout de rouge et de blanc vêtu porte ainsi pour l’éternité (amen tes souliers) les couleurs d’une boisson qui a depuis contaminé le monde entier,  une sorte de peste à bulles…brunes ?
    Oui ! Le bien-aimé père noël est né d’une publicité new-yorkaise (1931-1964), le reste appartient à l'histoire de la puissance médiatique des Etats-Unis.
    Bon allez, ne le dites pas aux enfants… Mais pour ma part, plutôt que de vous souhaiter donc une affreuse halloween et un soi-disant traditionnel joyeux noël, j’ai envie de vous dire :
    Bonne Samain et Merveilleuses Saturnales (où paraît-il on s’amusait beaucoup)...
    Un bon solstice quoi ! Et si vous croisez un sbire du père noël, ôtez lui sa fausse barbe et son horrible costume et offrez lui un trois pièces, il aura l’air moins ridicule…
    Quant au père noël lui-même, il y a longtemps qu’il ne se déplace plus, il se la coule douce quelque part sur une île bien loin du pôle nord où parfois il consulte sur son portable le cours du jouet à la bourse. 
    C.G.
     
    Cynique. Grossier personnage dont la vision déformée
    voit les choses comme elles sont, et non comme elles devraient être.

    Ambrose Pierce  (in Le dictionnaire du Diable)
     
     
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
     
     
    Mes complices du Délit de poésie : Richard Tabbi, Agnès Schnell, Alexis Szwed, Valérie Gonzales, JJ Rey et Christian Erwin Andersen.
    Excédélit : Yolande Soren,  politiquement correcte oui mais…
    Délit gravidique :  Hervé Baudouy
    Débridélit : Thierry Roquet, invité spécial.
    Délit d’expression :  le mystérieux Papillon Noir et son Exprimoire égocentrique

    Délit d’(in)citations : des citations encore et toujours égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent, si, si.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.

    Pour ce numéro, les illustrations sont de :
     Uzeyir Lokman Çayci
    uzeyir.cayci@wanadoo.fr
     
     
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     La vérité, vous la dites, et elle vous attire des claques ou des félicitations.
    Et le pire c’est que, dans un cas comme dans l’autre, personne ne vous croit.
    La vérité, c’est incroyable.

    Christian Bobin
     
     
     
     

  • NUMERO 1

    Septembre 2003 

     

    Pourquoi vive ?
    Vives eaux vives, pour contrer les eaux stagnantes, ces marécages où nos pensées parfois – souvent ? - s’enlisent. Marécages aux reflets ô combien attirants, mais « c’est pour mieux vous perdre mes enfants »…dixit le grand loup en poils synthétiques, greffé d’antennes paraboliques.
    Vive donc, vive la poésie ! Qu’elle vous bouscule, vous emporte dans un grand éclaboussement de rire !
    La poésie ce n’est pas seulement aligner des vers, compter leurs doigts de pieds... La poésie ne se limite pas au poème. La poésie est subversive.
    Elle est façon de voir, d’entendre, de respirer… large !
    La poésie est au cœur, ce cœur qui continue de battre malgré tout.
    La poésie se moque d’être séduisante, car elle sait que l’être sensible – sensé ? – la remarquera toujours.
    Elle aime sauter dans les flaques avec les enfants, se rouler dans la boue, montrer les dents avec les chiens maltraités et se baigner dans les sucs troubles de l’amour. La poésie n’a que faire de décorations et de beaux salons.
    La poésie est partout pour peu que vous sachiez la voir.
    Peut-être même au fil de ces pages…

    C. G.




    « L’homme qui ne modifie jamais ses opinions
    est comme une eau stagnante,
    il nourrit les reptiles de l’esprit.
    »

    William Blake

     


    AU SOMMAIRE

     

    Délit vrai: François Negri avec deux extraits de son « Journal de guerre »

    Délit de poésie : Simone Griscelli, Richard Tabbi, Hélène Soris, Benoist Magnat, Eric Dejaeger (Belgique)

    Délit conté :

    Bernard Olivier avec « Malababarde »

    Cathy Garcia avec « La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin »

    Hervé Beaudouy (Québec) avec« Conte défait » précédé d’un Délit-rium vitae du même auteur

    Délit-banaise : Rafif Sabah (Liban)

    Délit d’(in)citations : encore des citations égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.

    Et un bulletin de complicité pour recevoir Nouveaux Délits directement dans votre boite aux lettres.



    Il n'y a de liberté pour personne s'il n'y en a pas pour celui qui pense autrement.
    Rosa Luxemburg

     

     

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    illustrations©Michelle Martinelli

     



     

  • NUMERO 0 - Point de départ

     

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    Juillet 2003 
     
     
    Pourquoi Nouveaux Délits ? Et pourquoi pas ?
    Voilà le point de départ de cette revue qui se lance, à l’eau ou par la fenêtre comme on voudra, l’essentiel étant l’élan, l’impulsion, l’envie de faire. Faire réfléchir plus que plaisir, faire connaissance, faire le lien entre tous et chacun, pourvu qu’il soit avide de paroles, fraîches ou chaleureuses c’est selon, mais dans tous les cas vivantes.

    Les auteurs sont lecteurs, les lecteurs auteurs et chacun contribue ainsi à poétiser le monde.
    Poétiser : nettoyer les regards de la poussière du conformisme ambiant, goûter des saveurs nouvelles. Nouveaux Délits aime les mélanges, les différences, les mots qui dérangent, qui grattent, qui démangent, pour ne pas céder au sommeil qui dissout les consciences.
    Nouveaux Délits à inventer, à commettre ensemble. Poétiser est un acte, pas un luxe.
    Soyez à l’écoute du vent qui passe, ignorant les frontières, colporteur de bonnes et mauvaises nouvelles. Confiez-lui vos textes, vos poèmes, vos délires, il en fera peut-être de la matière à Nouveaux Délits.
    CG

    "Un poète doit laisser des traces de son passage, non
    des preuves. Seules les traces font rêver"

    René Char
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     

    Mes complices du Délit de poésie pour ce numéro : Yve Bressande, Lauranne, Sandrine Bettinelli, Agnès Schnell, Frank Serra, Guillaume Poutrain, Claude B, Guillaume Vivier, Christian-Erwin Andersen, Eric Lapasset

    plus un spécial Délit de quatrinite : Thierry Hue
    Délit Babich : un des textes rebelles de Spectaclocratie de Dragan Babich.
    Délit de fuite ? : Marcel Chinonis, un hommage au poète, à l’ami au grand cœur.
    Délit d’innocence: les aventures de l’irrésistible Zygomar, que vous retrouverez dans chaque numéro, par Hélène Louvrier
    Délit coup de pouce :  à un jeune auteur, Arvedhy.
    Vigilant délit: un extrait de Mémoire cache de Pierre Ménard.
    Délit d’(in)citations : citations égrainées ci et là, en espérant qu’elles germent.
     
    Nouveaux Délits est ouvert à tous les courants d’air, idées, envies, propositions.  Pour l’instant… alors profitez-en.
     
     
     
    N’accuse pas le puits d’être trop profond
     quand c’est ta corde qui est trop courte

    Proverbe indien

     
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    Illustrations : Michelle Martinelli