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LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS - Page 17

  • "En écho à ton édito" - Patrick Joquel

    Suite pour une tristesse

     

    Il y a la tristesse

    Avec son vieux silence

    Autour du cou

    Avec sa pesanteur sur les épaules

     

    Tout ce qui nous détache

    Et nous laisse à flotter

     

    Vidé

     

    Le bleu a beau flamber

    De tous ses étourneaux

    On ne suit plus leur vol

     

    Tout est à réapprendre

    Jusqu’au léger sourire

     

    Il y a la tristesse

    Et ce n’est pas facile

     

     

    on se retourne

     

    tant de temps déjà

     

    On se connaît si peu

     

    On est si rare

     

    On se protège aussi

     

    De quoi

    De qui

    Pour aller où

    ?

     

     

    on se cogne au monde

    on s’égratigne

    on est percé de toutes parts

    on n’est plus étanche

    on fuit

     

    on résiste

    on s’obstine à façonner

     

    on ne sait ni comment ni pourquoi

    on tient

     

     

    On est là

    Rivé à son établi

    Jour après jour

    A chercher

    Quoi

    ?

    Qu’importe au fond

    Ce qu’on trouve

    On en est le premier étonné

     

     

    on s’étonne

    oui

    comme un coquelicot

     

     

     

     

    bruits de la nuit

    chiens lointains

    crapauds fragiles

    étrange hulotte

    moteurs automobiles

     

    cette odeur d’éternité

    qu’on voudrait tant ne jamais quitter

     

    doux mensonge

    hier était différent

    demain sera autre

    et nul ne sait ce soir

    lequel demain à l’appel

    répondra

    absent

     

     

     

    on est à nouveau là

    en équilibre instable

    entre un désir de sauter dans le vide

    et l’autre

    celui de rester les pieds sur terre et le nez en l’air

     

    on résiste au premier

    on s’accroche au second

     

     

    malgré ces regards écaillés par le martèlement des images

    malgré le silence étouffé par la rumeur des radios

    malgré le sordide et l’indifférence

    malgré le confort

    malgré la tentation de somnolence

    je m’applique à ne rien oublier du vent dans mes cheveux d’enfant

    je cherche à écrire aussi léger qu’un nuage

     

     

    On est tellement seul face à son passé que lorsqu’il revient certains soirs frapper à la mémoire

    on tremble

    et même

    on pleure à bas bruit

     

    On voudrait alors lancer autour de soi des milliers de bulles de savon

    Ou bien

    Sous le bleu

    tout un banc d’étourneaux

    noir olive

     

    On regarde ainsi au travers de leur transparence un paysage habituel

    On le croit immuable si bien installé dans le chant des saisons

    A peine si on se voit vieillir

     

    On se croit si bien installé dans son corps

    Bien sûr il n’est plus tout en course haletante

    ni tout en souplesse

    et pourtant

    si proches

    elles demeurent

    cette enfance et cette adolescence

     

    Familiers fantômes

     

    On s’inscrit dans le présent de ce monde

    A peine le voit-on tourner

    Le temps écrit son histoire en ce corps

    autant que dans la mémoire

    ou le paysage

     

    au printemps

    comme on voudrait croire

    à la légèreté des fruitiers

    à leur si blanche espérance

    à leurs promesses

     

    comme on voudrait

    oui c’est ça

    fleurir

    et secouer la mort

     

     

    On est à peine

    à peine un peu moins gratuit

    dans la vibration

    et beaucoup plus fragile

     

    devant tant d’indifférence au devenir de nos quelques kilos de chair

    d’insouciance autour de l’activité de nos neurones

    comment ne pas crier

    même en silence

    même en papier miroir

     

     

    Peu importe le nombre de soleils couchants perdus

    quand un seul poème les tient tous

    en quelques vers

     

     

     

     

     



    Patrick Joquel
    www.patrick-joquel.com


  • NUMERO 40

     

    Oct. Nov. Dec. 2011

     

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    Edito, médito.

     

    Une fois de plus, me voilà devant la page blanche de l’édito, ne sachant trop quoi y mettre. L’été est passé, vite mais lourdement chargé et il y a donc celles et ceux qui sont partis pour d’autres voyages. Leur rendre hommage ici est le minimum que je puisse faire. La mort de ceux que l’on aime est toujours une leçon difficile à accepter, et pourtant, qu’en sait-on finalement ? Notre sort à nous, les dits vivants, est-il plus enviable ? Je ne vais pas répondre, ni ici, ni ailleurs, à des questions aussi vastes. A chacun de chercher ses réponses, si toutefois réponses il y a. Alors quoi ? Alors rien. Rien et tout à la fois. Un pas après l’autre, sentir, ressentir et aimer. Aimer au-delà même de nos supposées limites. Aimer, parce que tout est si bref et absolument rien ne peut être monotone. L’ennui est l’illusion de celles et ceux qui pensent avoir tout leur temps. Ils ne se trompent pas tout à fait, ils ont effectivement tout LEUR temps, mais nul ne sait quand il s achève.

     

    Mourir est un processus très instructif. C'est fou ce qu'on apprend.

    Le seul ennui, c'est qu'on n'a guère le temps de mettre

    ses nouvelles connaissances en pratique
    Lawrence Block in Le Diable t'attend

     

    Chaque jour est unique, chaque jour est un commencement, chaque jour est neuf et rien ne nous oblige à répéter les mêmes erreurs que la veille. Nous sommes libres, libres d’être ce que nous souhaitons être. Libres ! Cela ne signifie pas que tout se fera tout seul, bien au contraire, et nous ne serons jamais ni plus ni moins que celle ou celui qui marche sa propre existence. Sentir, aimer, marcher. Respirer, boire, manger. De créature à créateur, juste la lettre E qui change de place. La lettre EUX, les autres, que nous pouvons accueillir, intégrer au lieu de les laisser tout au bout, loin du C comme cœur. Juste une lettre, juste un pas, juste un geste. Pas grand-chose, mais pas rien non plus. Créer c’est exprimer, éliminer une pression, se libérer donc. Pour certains, c’est aussi essentiel que de respirer, ils ne peuvent vivre sans. Peut-être ont-ils plus de pression à l’intérieur que les autres, telles de véritables cocottes-minutes ? Peut-être, peut-être… Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui je n’ai vraiment rien d’intéressant à dire, mais toujours une irrépressible envie de créer. Et la poésie, a-t-elle à voir avec la création ?

     

    Le poète n'est pas le créateur. Il est porteur d'énigmes.

    Michel Camus in Transpoétique

     

     CG

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    AU SOMMAIRE

     

    Délit d’amour :

    Hommage à Beb Kabahn (1974-2011), graphicultrice de stigmates, écrivière en proséïe et tellement plus et encore.

     

    Hommage à Yann Orveillon (1941-2011), poète et voleur de feu, au cœur océan.


    Délit de poésie : Muriel Modély, Patrick Aveline et Guillaume Siaudeau

     

    Résonances : 1 livre, 1 recueil, 1 groupe de musique, 1 couple de photographes.

     

    Délits d’(in)citations s’éparpillent comme toujours à l’automne et vous trouverez le bulletin de complicité, très au fond en sortant, qui adore jouer lui aussi les feuilles au vent...

     

     

    Illustratrice : Corinne Pluchart

    pluchart.corinne@orange.fr

     

    « Je vis près du Mont-Saint-Michel, mon lieu entre tous. J'écris, je marche, je m'arrête, je découvre. La poésie comme racine avec la grève et le vent, le sable et l'eau. Je dessine, je peins. Je regarde le monde et la lumière... souhaitant qu'elle éclaire partout et tous. »


    http://corinne.pluchart.over-blog.com/

     

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    automne profond
    mon voisin
    comment vit-il?

    Saigyo

    in poèmes de ma hutte de montagne

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    Nouveaux Délits fait partie du fond de l’ARPO

    http://www.arpo-poesie.org/

  • Avis de parution : Le Poulpe et la Pulpe de Cathy Garcia

     

     

    AVIS DE PARUTION CHEZ CARDERE EDITEUR

     

    Le poulpe et la pulpe – Cathy Garcia

     

     

     

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    Extrait

    J’ai mordu, bafouillé comme d’autres se lovent et jouissent. J’ai camouflé ma soif dans une cargaison de vertige. Trouvé dans le caniveau, une pépite lustrale.

    Sur les crêtes frontalières, j’ai fait récolte de courbes sereines. Amulettes fertiles. Clarté rayonnante. Trouvé le noyau de la féminité caché dans les arbres.

    Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.

    Dans ma soif, j’ai la vision d’un oiseau ensorceleur posé sur la branche haute d’un cèdre.

     

     

    « Une poésie grave, précise et drôle à la fois, où je me laisse volontiers embarquer, surprendre souvent, dans un cheminement preste, parfois fébrile ou vertigineux, qui épouse des méandres très féminins d’émotions, de sentiments, de joies et de souffrances. » (Bruno Msika, éditeur)

     

    Poésie. Livre de 60 pages au format 140 x 210 imprimé en noir sur bouffant naturel 80g. Illustré par des dessins de Jean-Louis Millet. Sept. 2011, prix public 10 euros, ISBN 978-2-914053-60-0 Cardère éditeur, Lirac (30) www.cardere.fr

     

     

     

     

     

     

         

  • Pour répondre à la question de Fabrice Marzuolo

     

    Réponse publiée dans L’Autobus n°4

    http://autobus.centerblog.net/48-numero-4

     

    L'univers poétique actuel, pour moi ça ne veut rien dire ou alors faut parler de multivers. Il y a donc toutes sortes de choses dans les multivers poétiques actuels, multitude de courants, de réseaux, de pelotes emmêlés, d'auteurs divers et variés, variables aussi, de styles et d'anti- styles qui font styles etc.


    En tant que revuiste autant qu'en tant qu'auteur, je garde un œil distancié sur les bousculades, les polémiques, les défenseurs de la vraie poésie, les défenseurs de la poésie pour tout le monde, les défenseurs de la non-poésie, les censeurs et les sangsues, les poètes rebelles et ceux qui ont la part belle, les poètes maudits et ceux qui maudissent, les poètes d'hier et d'aujourd'hui, les poètes et les pouets.


    La poésie c'est tout ça et rien de tout ça. Haaaaaaaaaaaaaaaa, la poésie !


    En tant qu'auteur, la poésie, je n'en "fais" pas, elle est là, elle était là avant moi, elle y sera après, je ne pense pas qu'elle soit l'apanage des poètes, les poètes à la limite sont des révélateurs de la poésie qui elle-même est révélatrice de quelque chose que faute de mieux on appelle poésie. La poésie c'est un mot. En tant que mot, elle rejoint le dictionnaire. J'ai déjà dit que les poètes sont des bergers, les mots toutes sortes de bestiaux, qu'on regroupe, qu'on aligne pour en tirer sens, et parfois on les tisse pour en tirer de la magie, qui est au-delà du sens. La poésie a quelque chose à voir avec la beauté, mais pas pour tout le monde, donc je pense qu'il n'y a pas de règle à imposer sinon à soi-même si on en a envie ou besoin de règle. Chacun s'exprime comme il le souhaite, et pour moi finalement l'important dans la poésie, c'est le lecteur. En tant que lectrice, j'aime, je n'aime pas, ça me parle, ça ne me parle pas, ça m'exalte, ça me laisse froide, quels que soient le style, l'école, le genre, le sujet, et donc ainsi se font les rencontres, entre un auteur qui écrit et un(e) lectrice/lecteur qui aime... Alors la poésie elle est peut être là, dans cet entre-deux, dans l'espace de la rencontre. Le reste... n'est que... ce qu'on voudra.


    En tant que revuiste, je peux dire qu'il m'arrive d'avoir la nausée de la poésie, sous toutes ses formes, comme un pâtissier peut-être ou un chocolatier qui ne supporterait plus le sucré... donc là je fais des pauses. Je vous avouerais cependant que je suis extrêmement difficile en poésie, et que je ne m'enthousiasme pas si souvent que ça, et je peux avouer aussi qu'il y a de la poésie que j'aime, parce qu'en fait ce n'en est pas... ce sont des histoires, des récits, des instantanés de vie, et seuls les poètes peuvent peut-être arriver à y voir de la poésie. D'où le fait que beaucoup de lectrices-lecteurs de poésie sont des poètes.

     

     

    Cathy Garcia, 2011

  • Nouveaux Délits fête ses 40 éditos

     

    avec un





    Tiré à Part

     


     NOUVEAUX DELITS

    et les 40 éditos



     

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    2003-2011

     

     

     

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     Textes :

     

    Cathy Garcia

     

     

    et un clin d'oeil à tous les illustrateurs

    ayant participé à la revue :

     

    Michelle Martinelli  

    Üzeyir Lokman Çayci

    Blandine Jullien  

    Joaquim Hock

    Jacques Rouby

    Ferran Casals  Torra

    Patrick Evrard

    Cathy Garcia 

    Serge Dubois

    Anaïs Aillet

    Corinne Pluchart

    Jean-Louis Millet

    Valéry Jamin

    Jean-Marc Couvé

     

     

     

     

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    Tirage à cent exemplaires

    entièrement numéroté

    et signé par l’auteur

     

    http://cathygarcia.hautetfort.com/

     

        Imprimé sur papier recyclé

     

     

     

    10

    (+ 2 pour le port)

     

    Pour commander :

    nouveauxdelits@orange.fr

     

  • Numéro 39

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

     

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    Avril-Mai-Juin 2011

     

     

     

     

    C’est donc, le 40ème édito (puisque il y a eu le n°0 en juillet 2003) que j’avais déjà écrit l’autre jour… Avant le Japon… Avant ce monstrueux enchaînement de catastrophes qui montre, encore une fois, combien l’irresponsabilité de quelques-uns est payée au prix fort par tant d’autres, qui montre aussi que l’homme aveuglé par le profit en a perdu la mémoire. Quant au nucléaire, tout le monde le sait, sécurité et transparence. Dans l’édito déjà écrit donc, je parlais du Tiré à Part Nouveaux Délits et ses 40 éditos, qui sort en même temps que ce n°39, peut-être parce que moi-même j’ai 40 ans et du coup je me suis intéressée au nombre 40. Il revient souvent dans la Bible comme nombre de la préparation, de l'épreuve ou du châtiment. Symbole de la mort à soi-même et de la renaissance spirituelle, il correspond à la 13ème lettre hébraïque, mem, et à l'arcane 13 du Tarot, la Mort, marquant l'achèvement d'une étape. Ce nombre joue également un rôle tout particulier dans d’autres religions et dans les rites mortuaires de nombreux peuples du monde. J’évoquais aussi la coutume de la quarantaine et puis j’avais écrit pour finir l’édito : « Le monde change vite mais nous ne changeons pas aussi vite, alors que le mot changement est dans toutes les bouches, surtout celles qui prétendent maîtriser quelque chose. Mais qu’est-ce que le changement ? »

     

    Alors faut-il donc que ce soient des catastrophes atroces, des populations toujours et encore sacrifiées, pour que se fassent enfin – peut-être - de véritables prises de conscience ? Le problème du nucléaire, que je considère comme une technologie définitivement folle, c’est surtout d’être utilisé dans un contexte d’irresponsabilité, où seul compte le profit et la rentabilité à court terme. Le futur des enfants sur cette planète, une utopie. La santé publique, elle n’est intéressante que lorsqu’elle rapporte. D’ailleurs, une des premières choses dont on a parlé suite au tsunami, c’est du CAC 40… Si ça ce n’est pas de l’indécence !

     

    Quelques jours avant le tsunami, j’ai rêvé d’immenses vagues boueuses déversant sur une plage des voitures avec des gens dedans, et tout ça en silence et au ralenti, j’étais juste témoin de la scène. Je n’ai pas l’habitude de faire des rêves prophétiques, aussi vous imaginez ma perplexité quelques jours après, mais je ne vous le raconterais pas si juste à l’instant, je ne m’étais demandé quel rapport entre tout ça et le chiffre 40 ? Alors j’ai tapé dans un moteur de recherche « Japon 40 » et à ma très grande stupeur s’est affichée une page entière de titres « Japon : 40 morts dans un séisme majeur au nord-est », « Séisme au Japon : 40 morts et 39 disparus, premier bilan de la... »… 40 signifie aussi innombrables. Je ne sais que dire d’autre, il n'y a rien à dire d'autre. Juste se taire.

    CG

     

    le bruit incessant des vagues
    mon village natal
    si loin

    Shiki

    (1867-1902)

     

     

     

     

     

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    AU SOMMAIRE

     

     

    Pris(es) en flagrant Délit de poésie :

     

    Marlène Tissot, Didier Pesnel, Linda Caro et Patrice Maltaverne

     

    Délit d’abandon de chaussure au milieu de la route : Stéphane Beau

     

    Délits d’(in)citations printanières et en Résonances, 1 roman, 1 chanteuse et 1 recueil.

     

    Vous trouverez le bulletin de complicité fidèle à son poste.

     

     

    L’Illustre Illustrateur de retour pour ce numéro :

     

     

     

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    Joaquim Hock !

    joaquimhock@yahoo.fr

     

    Joaquim Hock, est né en 1974 du côté du futur ex-royaume de Belgique. Ses activités ont été depuis cette lointaine époque diverses et variées. Dès l’âge de 10 ans, il a été fortement influencé par l’œuvre d’Alfred Jarry en général, et la science pataphysique en particulier. La pataphysique est la science des solutions imaginaires, et il croit avoir fait en ce domaine quelques petites découvertes. Son goût pour l’incongru se manifeste par un style où il aime mêler le sens et le non-sens. L’insolite est au cœur de ses textes et de ses dessins, mais le bizarre naît toujours du quotidien. Faire accepter comme normales les descriptions et les situations les moins ordinaires est ce qu’il recherche en particulier. Il està la fois dessinateur/illustrateur et romancier. Parmi ses dernières parutions : son premier roman intitulé L’INTRUS – fragments d’une humiliation en milieu domestique, aux éditions Durand-Peyroles 2010 (avec 30 illustrations) dont Nouveaux Délits avait publié en exclusivité quelques extraits. Il s’agit d’un roman mêlant le burlesque et le tragique et qui s’interroge sur la solitude et la lente acceptation de la tyrannie.

     

     

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    La vie est une bougie dans le vent
    Proverbe japonais

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    Je crois qu'il est beaucoup de cabris du verbe parmi nous, d'équilibristes du fil court, d'écarteleurs des logiques morbides, de danseurs des forêts, de nobles ascètes de l'honneur, de vaillants poètes de la jaillance, bref les acrobates se sont retrouvés et entretiennent le feu et les sursauts d'ivresse. Mais ce qui fait défaut, c'est davantage la planification des actes, l'architecture des envolées, la construction de réels dans la durée, le souffle des bâtisseurs d'espace social. Les ménestrels persistent, mais presque plus personne ne sait échafauder des stratégies vitales collectives, architecturer des cathédrales communes, œuvrer la charpente d'un édifice total. Bref, cela bondit divinement, cela jongle, mais cela compose surtout de la musique de chambre, cela ne s'élabore jamais au-delà de quelques pages, minutes, oraisons. Notre lyrisme se porte bien, mais il ne nous portera pas loin sans la patience du maçon organique, du mathématicien de la chair... Et tandis que l'acrobate rue dans les brancards, l'ennemi grandit car il sait s'organiser, construire et suivre des plans. Platon avait-il tout à fait tort de chasser le poète égotiste de la République ? Que nul ne chante trop s'il n'est aussi géomètre... Pour une éthique acrobatique, oui, mais à condition qu'elle sache aussi se faire ordinatrice. Diogène cherchait un homme. Nous cherchons, en Europe, des planificateurs de dimensions multiples. Là est la difficile éthique, ascèse, là est le plus grand défi pour la magie de l'agir.

     

    Luis de Miranda

  • Créalisme !

     

    Je crois qu'il est beaucoup de cabris du verbe parmi nous, d'équilibristes du fil court, d'écarteleurs des logiques morbides, de danseurs des forêts, de nobles ascètes de l'honneur, de vaillants poètes de la jaillance, bref les acrobates se sont retrouvés et entretiennent le feu et les sursauts d'ivresse. Mais ce qui fait défaut, c'est davantage la planification des actes, l'architecture des envolées, la construction de réels dans la durée, le souffle des bâtisseurs d'espace social. Les ménestrels persistent, mais presque plus personne ne sait échafauder des stratégies vitales collectives, architecturer des cathédrales communes, œuvrer la charpente d'un édifice total. Bref, cela bondit divinement, cela jongle, mais cela compose surtout de la musique de chambre, cela ne s'élabore jamais au-delà de quelques pages, minutes, oraisons. Notre lyrisme se porte bien, mais il ne nous portera pas loin sans la patience du maçon organique, du mathématicien de la chair... Et tandis que l'acrobate rue dans les brancards, l'ennemi grandit car il sait s'organiser, construire et suivre des plans. Platon avait-il tout à fait tort de chasser le poète égotiste de la République ? Que nul ne chante trop s'il n'est aussi géomètre... Pour une éthique acrobatique, oui, mais à condition qu'elle sache aussi se faire ordinatrice. Diogène cherchait un homme. Nous cherchons, en Europe, des planificateurs de dimensions multiples. Là est la difficile éthique, ascèse, là est le plus grand défi pour la magie de l'agir.

     

    Luis de Miranda

     

    http://nouvellesdelhumanite.over-blog.com/ext/http://crealisme.hautetfort.com/

     

     

     

     

  • Dans Texture, la revue de Michel Baglin

    http://revue-texture.fr/spip.php?article417

    Passage en revues par Georges Cathalo

    « Nouveaux Délits » : tous horizons

    Nouveaux délits : une revue engagée et enragée au service d’originales écritures poétiques.

    C’est avec courage et obstination que Cathy Garcia poursuit depuis 2003 son aventure de revuiste avec Nouveaux délits, « revue de poésie vive et dérivés ». Fidèle à ses engagements initiaux, elle avance à rebrousse-temps et à l’envers des modes.
    Sous une couverture kraft qui n’est pas sans rappeler celle de Décharge dans sa première phase, elle prend soin d’utiliser le moindre espace pour donner à lire des ensembles cohérents de plusieurs pages, poèmes, proses poétiques, récits, nouvelles,…
    Nouveaux délits tente l’impossible pari d’allier la qualité et la quantité en resserrant en 48 pages le maximum de textes dérangeants ou singuliers. Quelques aérations graphiques (illustrations originales de Joaquim Hock et de Jean-Louis Millet en particulier) et des citations en fond de page permettent au lecteur de souffler un peu.

    Des poètes de tous horizons.

    Cette revue ouvre large ses portes aux poètes de tous horizons : Ferruccio Brugnaro (Italie), Frédéric Ohlen (Nouvelle-Calédonie), Saint-John Kauss (Haïti et U.S.A.), Jean-Marc Lafrenière (Québec) Yusuf Kadel (Ile Maurice), Lina Zeron (Mexique) et tant d’autres encore. Parole est également donnée aux jeunes poètes qui trouvent là un tremplin pour se faire connaître : Marlène Tissot, Nathalie Riera, Beb Kabahn, Thomas Vinau, Fabrice Marzuolo, Frédérique Mirande, … Ces Nouveaux délits en appellent d’autres pour étonner, surprendre et provoquer.

    Georges Cathalo- février 2011

     

  • Nouveaux Délits présentée dans le guide des revues ARLIT.

    oilà ce qu'on peut y lire à propos de la revue et c'est plutôt bien non ?

     

    Nouveaux Délits se voit comme une revue atypique, indépendante, impertinente, entièrement artisanale, imprimée sur papier recyclé ; certains textes sont publiés en langue d’origine avec la traduction en regard avec des illustrations originales de divers artistes français ou étrangers (belges, espagnols). C’est une revue dite "engagée" de poésie vive et "dérivés" (?) qui publie des auteurs connus et inconnus. La revue est entièrement réalisée et orchestrée par la responsable, poète de surcroît qui déclare en outre : "Des auteurs du monde entier, quelques grands noms sans favoritisme. Petite revue de poésie interdisciplinaire, de l’éthique plutôt qu’une étiquette, ne respecte aucune frontière autre que morale. Point commun des auteurs publiés : leur humanité, pas de favoritisme, mais copinage assumé". Le numéro fourni révèle un périodique de type anthologique sans bourrage : ND n’y accueille que quelques poètes de haute volée dans un large éventail de textes.


    Lectorat : poètes et assimilés, amateurs de poésie amoureux des mots et de l’authenticité. Revue moyennement sélective, très ouverte (20 % d’AS, 40 % d’ACQS, 30 % d’AI, 10 % d’AA).
    Affinités avec Traction Brabant, Microbe, La Barbacane, Lieux d’être.


    Avis aux auteurs : Sympathique revue, à la présentation et à la réalisation amateur, Nouveaux Délits est une toute petite revue vivante et accueillante même si le numéro 31 qui nous a été fourni ne nous permet pas d’en dire plus. Il offre tout son espace à l’emblématique poète espagnol antifranquiste Marcos Ana, au poète belge ultra-confirmé Werner Lambersy, à Rémi Froger (auteur P.O.L) et à Cathy Garcia. Ah, j’oubliai : un immense texte de Ludovic Kaspar sur la 4ème de couverture. Tout cela laisserait supposer qu’ND cacherait bien son jeu et que sous une présentation médiocre, elle ne donnerait à lire que des textes de grande qualité. La revuiste préfère recevoir les contributions par
    courriel.

    Edité par L'OIE PLATE - L'Observatoire indépendant de l'édition pour les auteurs très exigeants
    B.P. 17, 94404 VITRY-sur-SEINE Cedex (France). http://www.loieplate.com/catalogue-livres/arlit.php

     

     

  • Nouveaux Délits par Michel Host*

      

     

    Conçue, dirigée, fabriquée par Cathy Garcia, la revue est couverte d’un papier épais et de bon aloi, ses pages sont de papier recyclé, mais d’une vraie qualité et fort lisibles. C’est que Cathy Garcia, poète (poétesse pour ceux qui pensent que les mots ont un sexe) vit en pleine nature, à Saint-Cirq-Lapopie, qu’elle se comporte selon des lois naturelles, défendant autant qu’elle en a le pouvoir les restes de paysages vierges que veulent bien nous laisser les industriels, les automobilistes, les agriculteurs, les supermarchands, les pollueurs de tout acabit ! et cela non seulement près de chez elle, mais partout dans le monde, offrant ses pages aux poètes des Caraïbes, de l’Afrique, des Antilles, de l’Amérique du Nord… C’est sa marque  (sa poésie, j’en parlerai plus loin, sans la démentir, nous porte vers d’autres parages) et elle est présente dans NOUVEAUX DÉLITS, aux côtés du souci constant de défense des opprimés, de révolte contre les injustices, les flagrantes prévarications et corruptions. Un engagement qui, à chaque numéro, met en grand péril son mince budget, voire le met par terre ! Cette volonté, cette marche et cette trajectoire augmentent le poétique, le magnifient, n’en excluent pas d’autres beautés, des fêtes de mots, d’intimes allégresses, les échos des joies et des peines... La poésie, elle, est en soi et par soi illimitée, et cette revue ne l’oublie pas, car ainsi qu’écrit Silvaine Arabo (N°36) :

     

    La magie des mots et des lignes

    Parfois dégrafe

    La douleur unique du soir

    Et sa coupe d’amertume,

    Vers d’autres oiseaux

     

    Dont le nom encore

    Est inconnu.

     

    D’abord, je me souviens de ce N° 31, où figure le poète espagnol Marcos ANA, que j’y ai l’honneur de traduire, un homme que la prison franquiste, entre 1939 et 1961, n’a pu réduire ni au silence, ni à la haine, ni à quelque forme de résignation :

    « Mon péché est terrible ;/  j’ai voulu remplir d’étoiles / le cœur de l’homme. »

    […]

    « Elle n’est pas ronde la terre / c’est une cour carrée / où tournent les hommes / sous un ciel d’étain. »

    […]

    « Dites-moi comment c’est un arbre. / Dites-moi le chant de la rivière / quand elle se couvre d’oiseaux. / (…) Dites-moi comment c’est le baiser / d’une femme. Donnez-moi le nom / de l’amour : je ne m’en souviens pas. »

    […]

    « Si je renais un jour à la vie / ma maison n’aura pas de clefs : / ouverte toujours aux hommes, / au soleil et à l’air. »

    […]

    et de sa « Lettre urgente à la jeunesse du monde » :

     

    « Comme un clocher d’or

    Rêvent vos cœurs.

    La jeunesse est l’heure

    De l’amour, son printemps

    Pourquoi remuerai-je vos branches

    Joyeuses avec ma tristesse ? »

     

    Je me souviens de ce N°33, où parle l’Indienne du Canada, Rita MESTOKOSHO :

    « Je suis la traductrice de la terre / Car les hommes ont oublié les sons de notre mère… »

    […]

    « Je suis née dans la langue innue / Mais la forêt s’éloigne / Elle a peur de l’homme qui tue… »

    […]

    « Mes enfants sont tes propres enfants. Ils sont le sang qui coule dans tes veines. Ils font battre ton cœur. »

     

    Je me souviens de ce N°34, où Ernest Pépin, drôlement, regarde marcher les femmes, concrètes et fragiles, dans la ville caraïbe :

     

    Les femmes multicolores

    Ont arrondi la ville

    Elles vont jeans serrés

    Pantalons moulants

    …………………………………….

    Elles veulent vivre la barbarie des stars

    La mode des riches

    Les idées des magazines

    Les fantasmes des couturiers

    Boire le sang des boutiques

    Je vois sous leur taille basse

    D’impossibles bonheurs

    Le string qui grince et grimace

    Peu leur importe que

    Des femmes meurent d’être femmes…

     

    Je me souviens de ce N° 35 où Jany Pineau en appelle aux mots qu’elle rassemble non sans violence parfois, en dépit de tout et d’elle-même :

     

    Rien, je ne dirai rien.

     

    Je planquerai mes mots dans des mottes de terre pour les rendre aveugles comme des taupes […] Les mots ne m’échapperont pas.

     

    Des mots / Des mots qu’on sonne / « À la page ! / Le sujet est prêt… » // Un silence qui résonne / Une feuille qui blanchit / Sous la main fixe / de l’anorexique

     

    De ce N°35 encore, où Marlène Tissot a « toujours rêvé d’être une hôtesse de l’air », et voudrait « s’aimer malgré les faux plis, dans une vie froissée »… ; où Nathalie Riera dit des secrets pluriels et mêlés, des grâces délicates : « l’effluve des couleurs et cette envie d’écrire / alors ma légèreté pour vous faire jouir  […] voix délivrées de toute éclisse / fais glisser tes longs doigts // sur les lingeries du verbe // déboutonne par devant / depuis le col / la fluidité de la pénombre / mouillée / sur le jersey de laine… »

    Des N° 36 & 37 je n’ai pas à me souvenir, ils sont de l’année : l’un qui voudrait nous faire fréquenter des « poètes ratés » qui ne le sont guère (Fabrice Marzuolo)  - « Brûler, vous dis-je ! / Jusqu’au gris de la cendre / Et qu’une main preste jette / La poussière dans la lumière ! » -. Des ratages de cette sorte, on en redemande !, et qui aussi permet à Silvaine Arabo d’exprimer tout le sel des temps enfuis : « Dites mon sel / Dites / Vous m’avez manqué / Vents et froidure vous avaient desséché… // Chapelet des siècles / Vos cristaux comme des gemmes / Tôt m’auront dépouillée de moi-même / À moi-même importune » ; l’autre, qui offre à votre serviteur l’espace pour ses Onzains dédiés aux femmes rencontrées, à toutes celles, amantes ou non, à qui il peut dire « Je t’ai fol-aimée. Tu fus mon amoureuse. », et donne ses espaces aussi à Frédérique Mirande : « … le vent me porte haute je suis, / je suis poussière, infiniment poussière, ronde et légère, entre ciel et terre… », à Francis Gast, en quête d’ « Un pays de mélodies intarissables / Que les guerriers surgis du fond de la haine / N’ont pas encore profané de leurs cris », à Jean-Marc La Frenière, qui pourrait me… nous… ressembler assez : « Je ne crois pas en Dieu mais je crie vers le ciel ce qui n’a pas de nom. J’apporte le bois sec, le vent des mots, le pain du rêve. », à Jean-Marc Couvé, dont le mémoire est peuplée d’images que d’aucuns connaissent bien : « - Le canard, cou coupé, court toujours dans la cour de récré ensanglantée de ma mémoire, grince Cadet. Maudit Charlot ! Quel besoin ont-ils de tuer tel plumage ou tel plumage, les hommes, pour manger ? »

    Et les Nouveaux Délits N° 38 ne se feront pas attendre longtemps. Si l’on veut ne pas rester figé dans les vents glaciaux des parkings des supermarchés, ne pas s’emberlucoquer de mensonges diplomatiques, se noyer dans Google et sites de rencontre, ne pas manger aux fast food publicitaires, le remède est de lire Nouveaux Délits, et même d’y blanchir quelques euros dans l’abonnement !

     

    (Extrait du bulletin La Mère Michel V - Poiesis-Poésie - Automne-Hiver 2010-2011 qu'on peut lire dans son intégralité sur: http://delitdepoesie.hautetfort.com/archive/2011/01/18/la-mere-michel-a-lu-special-poesie.html

     

     

    *Michel Host outre qu'il a été publié en tant qu'auteur dans la revue, en est également le correcteur bénévole, http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

     

     

     

  • Numéro 38


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    Janvier-Février-Mars


     


     
    Et cetera desunt.

    Jusqu’à quand nous laisserons-nous imposer nos pensées, nos mouvements, nos goûts, nos façons d’être, d’aimer, de travailler, de vivre, nos rythmes, nos rêves ? Jusqu’à quand accepterons- nous l’inacceptable ? Face au rouleau compresseur, s’agirait-il de savoir si on va courir de plus en plus vite - et tant pis pour ceux qui tombent, ceux innombrables qui sont déjà tombés - ou si nous allons tenter un saut de côté ? Le problème c’est qu’il n’y a pas un seul rouleau compresseur, unilatéral, et peut-être évitable, mais des multitudes de rouleaux compresseurs qui partent dans tous les sens ! Alors ?

    Il ne s’agit plus là de politique mais de prédation. Prédation d’humains envers d’autres humains. Prédation ou plutôt parasitisme. Le prédateur met à mort sa proie pour s’en nourrir et en nourrir sa progéniture, le parasite s’en nourrit, la pompe, la suce, l’épuise, la mort ne vient que plus tard, de façon non directe, et il est souvent difficile de déceler la vraie cause. Les véritables causes de la guerre, de la misère, de la violence, de la malnutrition, des maladies, de la folie, du fanatisme, et de la longue et atroce liste des etc. Et cetera desunt, qui signifie « et les autres choses manquent ». Oui, les autres choses manquent, comme la paix, le respect, la dignité, la clairvoyance, l’échange, le partage – ailleurs que sur ces réseaux dits « sociaux » -, la sororité et la fraternité, l’empathie pour toute forme de vie... Bref, tout ce qui donne SENS à l’existence.

    Alors nous voilà en 2011, à la saison des vœux… Que dire ? Que cette nouvelle année ne soit pas pire encore que celle qui vient de s’achever.

    Santé, liberté, dignité, joie et création pour toutes et tous et purgeons nos têtes et nos cœurs plutôt dix fois qu’une !
     
     CG


     
    Nous lançons contre ceux qui te pillent et t'épuisent
    Contre ceux qui parasitent sur ton grand corps d'humus et de neige
    Les imprécations foudroyantes
    Qui naissent aux gorges des orages.

     
    Gilles Hénault
    in Totems
     
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de résistance : Contes et Récits Rom KALDERACH ou l’avant dernière étape des Tsiganes, de  Georgie Viccini
     
    Délit de poésie : Marie-Florence Ehret, Anna Jouy et Guénane Cade
     
    Délit de fraternité : Qui Vive de Christophe Manon
     
    Délit de souvenance : Il y a des abeilles de Christian Degoutte
     
    Délit d’incitation au jardin : Jardin du causse de Cathy Garcia vient de paraître aux Editions de l’Atlantique
     
    Et 4 R à Résonances : 1 Revue, 1 Recueil, 1 Roman et 1 Réalisateur.
     
    Vous trouverez le bulletin de complicité fidèle à son poste, au fond en sortant.
     
     
    Illustrateur invité :

     

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    Jean-Louis Millet

     
     
     
     
     
    Ce perpétuel dissident, cet être anachronique :
    le poète, a trouvé le moyen de survivre au dodo
    et à la liberté, que l'homme sociable a fini,
    et non sans peine, par exterminer

     
    Robert Edward Hart (1891-1954)
     
     

     

     

  • Le Comité International de Réflexion Tsigane

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    Le Comité International de Réflexion Tsigane, se donne pour mission d’engager une réflexion intellectuel, impartiale, raisonnable, responsable et constructive. Son but vise à redéfinir des valeurs et une identité culturelle applicables à l’édification d’une Unité Tsigane Universelle, reconnues et acceptées par les Nations ou les différents peuples ou populations à travers le monde.
    Le Conseil d'administration du CIRT, comme défini dans les statuts, est exclusivement composé d'intellectuels émanants, ou appartenant à la population Tsigane, Les Grands Sages. (L’appellation Tsigane regroupe, ici, l’ensemble des Gens du voyage, Gitans, Mânouches, Roms, Sinté, Yéniches, et tout autres noms ou dénominations définissants notre population, dans toutes langues, à travers le monde). Néanmoins, le CIRT est ouvert à toutes les intelligences, Tsigane ou non-Tsigane, Les Justes, qui veulent participer à une réflexion générale sur notre population. Pour rejoindre le CIRT, il suffit d'en faire la demande auprès du Conseil d'Administration. Les droits d'inscription sont libres.
     

    Les Grands Sages
    Par respect d'âge.
     
    Yono RICHAR, Gerard GARTNER, Jean SARGUERA, Alexandre BOUGLIONE, Tony GATLIF, Renardo LORIET, Alain DAUMAS, Milo DELAGE, Joseph STIMBACH, Marcel HOGNON, Johnny MICHELET, Marcel VILLE, Pierre MAITRE, Délia BOUGLIONE.
     
    Le Porte Parole du CIRT
    Maître Henry Braun, avocat au Barreau de Paris.
     
    Les Justes
    André DRYANSKY. Maryse GARGAUD. Lisa CROZE. Thierry CHANTEGRET. Jean-Luc BECQUAERT. Denis TOULME. Esmeralda ROMANEZ. Cathy GARCIA. Asso Notre Route - Amaro Drom. Joseph SAADNA - Comité d'animation Place du Puig.
     
     
    L'édification d'une Unité Tsigane ne pourra se faire qu'en harmonie avec les populations qui nous entourent. 
    Ceux ou celles qui voudront nous rejoindre dans notre réflexion, seront les bienvenus.
     
    http://www.blogg.org/blog-89593.html

     
     
     
  • NUMERO 37

     

     

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         Oct. Nov. Déc. 2010  

      

      

      

    Le retour… peut-être pas éternel mais retour quand même.

     

    Après une pause estivale, la première depuis les 7 ans d’existence de la revue, il en fallait vraiment une, voici donc la rentrée avec de légers changements - car il y a un moment où il faut secouer les habitudes sous peine d’encroûtement et de lassitude de part et d’autres, chez vous lectrices-lecteurs et chez moi, femme-orchestre certes, mais certainement pas machine à fabriquer une revue. C’est donc avec un plaisir renouvelé que je vous présente ce numéro trente-sept, qui je l’espère vous titillera les fibres sensibles. C’est le dernier numéro de cette année 2010, nous nous retrouverons donc en janvier, d’ici là bien des feuilles seront tombées, mais sans aucun doute que leur compost sentira bien meilleur que l’odeur actuelle de ce pays.

     

    CG

     

     

    On peut compter le nombre de pommes dans un arbre, mais l'on ne peut jamais compter le nombre d'arbres dans une pomme.

    Proverbe Rom

     

     

     

      

     

    AU SOMMAIRE

     

     

    Délit poétiques et dérivés :

     

    Frédérique Mirande (Pyrénées-Atlantique), poèmes extraits d’Entrée en ma terre

     

    Michel Host (Paris), Qu’êtes-vous, femmes, devenues ? XXIV onzains royaux (version intégrale)

     

    Francis Gast (Strasbourg),  cinq poèmes

     

    Jean-Marc La Frenière (Québec), quatre textes inédits

     

    Xavier Lainé (Alpes de Hte Provence),  Poétique d’évolution « Mettre ensemble les fragments épars d’une pensée puzzle »

     

     

    Délit de mémoire : Jean-Marc Couvé (Seine Maritime), Battu (extraits)

     

    Délit de résonance : une revue, un film, un livre.

     

     

     

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    Illustrateur :

    Jean-Louis Millet

     

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    Nouveaux Délits  - Octobre 2010  -  ISSN : 1761-6530  -  Dépôt légal : à parution  - Auto-impression sur papier recyclé-  Autodiffusion  - femme-orchestre : Cathy Garcia illustrateur : Jean-Louis Millet  correcteur : Michel Host

  • Rencontres de Mayrinhac-Lentour - 6ème édition

    MUSIQUE - THÉÂTRE - CINÉMA - ART - RENCONTRES - ARTISANAT

    Chemins croisés
    Dates et heures d’ouverture des Rencontres
    Vendredi 16 en soirée seulement à 21 h 00
    Samedi 17 à partir de 14 h 00 - soirée à 22 h 00
    Dimanche 18 à partir de 10 h 00 - soirée à 22 h 00
    Spectacles et restauration gratuits pour les enfants < à 5 ans
    Pour les repas réservations possibles à l’accueil (1 sur le plan) suivant disponibilités.

    Vous pourrez y retrouver la revue Nouveaux Délits ainsi que Cathy Garcia avec ses propre recueils le 18 juillet à partir de 14h30 au Jardin Littéraire.

     

    Voir ici pour le programme détaillé : programmeRecto2010web.pdf

  • La revue prend des vacances

    Pour la première fois depuis les sept années de son existence, la revue Nouveaux Délits prend des vacances estivales, le numéro 37 sortira donc en octobre.  Vous pourrez cependant la retrouver sur mon stand le 18 juillet aux Rencontres de Mayrinhac-Lentour (Lot) dans le cadre des Chemins croisés. Je vous souhaite en attendant le meilleur des étés, beaucoup d'étoiles et quelques hamacs bien placés.

    Cathy Garcia


  • NUMERO 36

    Offre un verre à autrui 002 small.jpg
    Avril/Mai/Juin 2010 
     

     
    En avril, ne te découvre pas d’un fil…
    La vie ne tient qu‘à un fil… et même si la technologie privilégie de plus en plus le sans fil et le trop plein d’ondes, nous avons bien quelque chose en nous qui nous attache au fil, au fil de l’eau, au fil des mots, au fil à tordre, de fil en aiguille, filons en douce, à l’anglaise ou à toute bombe façon US mais nous filons, filons, n’avons de cesse de filer, enfiler, défiler, se défiler ! Tout oui, tient à un fil ! La trame, le web, le réseau, les supercordes, et en avant la musique, déroulons, emmêlons, démêlons, sur le fil du rasoir, notre vie, celle donc qui ne tient qu’à un fil ! Le poème , me suis-je dit aujourd’hui, permet la distanciation avec tout ce qui nous submerge, nous creuse, nous évide, nous retourne, bref nous effiloche… Le manque et la mort. La mort qui nous manque d’un peu chaque jour, et tous ceux qu’elle ne manque pas et qui nous manquent tant. La vie, l’homme, tout n’est qu’une histoire de fil et les araignées le savent bien. De tout temps et de toutes cultures, les tisseuses ont tissé le destin des hommes. Alors une fois encore, les poètes marchent sur un fil, pour vous mesdames et messieurs, au fil de ces pages et sans filet, Quand le poète chute, il icarne, comme dirait Mr Marzuolo et ça fait bien marrer les oiseaux.
     
    CG
     
     

    Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves,
    des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…
    Tout l’impensé du monde est sur nos traces.

    Pierre Colin
    in Je ne suis jamais sortir de Babylone

     
     
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    AU SOMMAIRE
     
    Délit de poésie :
     
    -          Fabrice Marzuolo, poète raté
    -          Marc Bonetto tout en disparates
    -          Guy Karl, Blancheur muette, texte intégral 
    -          Silvaine Arabo, Dites, mon sel, texte intégral
     
     
    Délit de lucidité : textes et poème de Jean Gédéon et Serge Muscat.
     
    Délit des confins : présentation d’Eskhatiaï, de Cathy Garcia, qui vient de sortir aux Editions de l’Atlantique.
     
    Délits d’(in)citations, petits poissons frétillant au fil des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant. Vous êtes autorisés à y retourner autant de fois que vous le voudrez.

     
    Illustrateur :

     
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    Jean-Marc Couvé
    jeanmarc.couve@free.fr

     
    (1957- Paris), a vécu près de 20 ans à l'étranger ; a survécu à autant de petits boulots. Journaliste en Sarre, puis instit ; vit à Dieppe. Traducteur, critique, illustrateur, auteur d'entretiens, études, récits, poèmes, aphorismes. A collaboré à plus de  20  revues/sites,  dont : A l'Index,  la  B-M D, Comme en poésie, Jointure,  Microbe,  Nouveaux Délits, Pages Insulaires, Traces, Traction-Brabant, Evazine. Dernier livre : Un nombre il-limité d'étoiles (dessins de P. Neu), Deux-Siciles, 2007. A paraître, fin 2010 : Battu, récit. Donne, depuis seulement deux ans, ses illustrations à Evazine, TB, Microbe, Nouveaux Délits, Jointure, Parterre verbal (anthologie, 06/09). Dernier flip-book : Contours, détours & couleur rouge, peintures de JMC, poèmes de G. Josse, présenté par C. Garcia, zen évasion, 02/10. Pour une présentation plus détaillée (textes lus par J-L Millet, illustrations.) voir le site : http://evazine.com

     

  • ÉTATS DU BIG BANG

    Les Éditions Nouveaux Délits présentent
     

     
    ÉTATS DU BIG BANG

     
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    Chimères de Jean-Louis Millet
    Captation de Cathy Garcia
     
     

    « Jaillir, jouir, big bang et le calme après l’extase »
     
     
     
    Sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages,  avec reproduction couleur des encres de JL Millet, texte de Cathy Garcia. 
     
     
     
    Version numérique sur : http://www.evazine.com/livre14/Default.html
     
     
    À commander à : Association Nouveaux Délits Létou 46330 St Cirq-Lapopie
     
    12 € + 1 de port  (Pour les adhérents de l’association : 10 € port compris)
     
     
     
    Adhésion à l'association : 10 € http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
     
     

     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
  • Expo et Café Littéraire avec Marie Florence Ehret & Cathy Garcia, mardi 30 mars 2010


    CAFE  LITTERAIRE
    2010, l’Odyssée de la femme
    Médiathèque Louis Aragon TARBES

    Dans le cadre du printemps des poètes consacré cette année en priorité à la création féminine, l’Association Thot’M organise un café littéraire avec deux poétesses Marie Florence Ehret et Cathy Garcia, précédé d’une petite exposition de leurs œuvres écrites et plastiques.
    Cette rencontre - intitulée « 2010, l’Odyssée de la femme», - titre du N° 35 de la revue de Cathy Garcia, « Nouveaux Délits » - aura lieu le MARDI  30  MARS à la Médiathèque Louis Aragon à TARBES : Exposition/Rencontre de 17h30 à 19h30 ; Café Littéraire à 20H30.

    « Poète et philosophe, écrit Hubert Haddad Marie Florence Ehret déploie de livre en livre une manière d’hymne lucide à l’amour qui nous manque, à l’altérité blessée, en nous engageant à revisiter d’un pas de danse la grande mémoire originelle semblable au premier matin. »

    De Cathy Garcia… experte en délits de poésie,  le poète Werner Lambersy déclare  que « Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d’azur, d’horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l’épervier sur sa proie. »

     Sur son site consacré à la littérature et au voyage,  Marie Florence Ehret témoigne que : « le geste d’écrire débouche sur une création, cette re-création que le monde attend des hommes par leurs rêves et leur art … L’écriture, comme l’amour, ne peut que se partager »

    C’est à ce partage de la création que vous vous invitons pour fêter ensemble ce Printemps des Poètes.  Une petite collation sera proposée vers 20h. (Séance de dédicace à la médiathèque le Mercredi matin 31 Mars).
    Entrée libre et gratuite

    Renseignements: Tél : 05 62 34 45 93
    E-mail : ogam.pc7@orange.fr

    Site : http://pagesperso-orange.fr/atelier-ecriture- thotm-pierre.colin

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  • États du Big Bang vient de paraître aux Ed. Nouveaux Délits

    Bonjour à toutes et à tous,

    J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie du tout premier ouvrage édité
    par les Ed. Nouveaux Délits

    États du Big Bang - Chimères de Jean-Louis Millet, captation de Cathy Garcia

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    Ce livre existe déjà sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion » sur le site http://www.evazine.com/

    Vous pouvez désormais l'avoir chez vous sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages, avec les encres de JL Millet en reproduction couleur. Jean-Louis Millet et moi-même faisons don à l’association Nouveaux Délits dont nous sommes membres, en soutien et donc à titre gracieux, du droit de reproduire et diffuser cette œuvre dans le public. L'intégralité de la recette ira à l'association pour lui permettre d'aller de l'avant dans ses projets.


    Le prix public est de 12 € TTC (compter 1 €/ exemplaire pour le port)
    Les membres adhérents de l’association pourront bénéficier comme prévu dans les statuts, d’un tarif préférentiel fixé sur cet ouvrage à 10 € TTC port compris.


    Pour avoir l'adresse où commander, merci d'envoyer un mail à revuenouveauxdelits@wanadoo.fr

    Avec tous nos remerciements !


    Pour celles et ceux que ça intéresse, vous pouvez demander un bulletin d'adhésion à l'association (adhésion annuelle 10  € - offrant droit au
    dernier numéro de la revue + États du Big Bang  = 20 €)

  • ASSOCIATION NOUVEAUX DELITS

     

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    L’ASSOCIATION

     

    L’association a pour but la publication de la revue de poésie Nouveaux Délits (créée par Cathy Garcia en 2003). De promouvoir la création littéraire et artistique singulière, d’éditer les auteurs et les artistes membres actifs de l’association, permettant ainsi à des créateurs indépendants ou méconnus de faire connaître leur travail au public. De favoriser le lien social autour de la poésie et de l'expression artistique sous toutes ses formes. D'organiser (ou participer à) des évènements, rencontres, ateliers, expositions, lectures, spectacles...  L’association pourra mettre en place des projets en direction de personnes en difficultés morales ou physiques (personnes isolées socialement, handicapées, incarcérées, hospitalisées…). Pour atteindre ses buts, l’association pourra exercer une activité sous la forme commerciale, soit l’édition, la distribution et la vente d’ouvrages réalisés, soit l’organisation d’ateliers, de manifestations et de prestations payantes.


    Les membres adhérents pourront bénéficier des activités de l’association*. Adhérer ne signifiera en aucun cas voir la prise en charge automatique de ses œuvres à des fins d'édition ou de diffusion. Seuls les membres actifs ont le droit de vote aux assemblées générales. Sont membres actifs ceux qui participent directement au programme d’action et d’édition décidé par le bureau directeur. Ce programme sera amendé et diffusé régulièrement aux adhérents. Il est par nature limité par des données budgétaires, ce que chacun comprendra aisément. Pour vivre l'association Nouveaux Délits - à but non lucratif ! - a besoin de fonds et au démarrage c'est ce qui manque le plus. La mise en place sera donc très progressive. Si gains il y a, ils seront automatiquement réinvestis dans l'œuvre.

     

    * Les adhérent(e)s reçoivent automatiquement le dernier numéro de la revue et ceux qui s’abonnent bénéficient d’un numéro supplémentaire soit 5 numéros au lieu de 4 pour un abonnement d’un an ou 9 numéros au lieu de 8 pour un abonnement de deux ans.



    Adhésion annuelle : 10 euros (chèque à l'ordre de l'association)


     Voir : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

  • Nouveaux Délits au Lieu Commun, Saint-Céré (46)

    Le Lieu commun est un café associatif situé 18 place de l'église à Saint-Céré.

    En mars plusieurs rendez-vous sont programmés. Lundi 1er mars et 15 mars à 19 h 30, soirées échanges linguistiques avec des conversations en anglais, allemand, espagnol…Lundi 8 mars à 20 h 30, soirée environnement avec la diffusion du documentaire « La malédiction du plastique » suivi d'une discussion. Samedi 6 mars à 20 h 30 à l'auditorium de Saint-Céré, conférence de Dorothée Benoît-Browaeys dont le livre « Le meilleur des nanomondes » vient de sortir (entrée libre).

    Mardi 9 mars ce sera le Printemps des poètes sur le thème la poésie « Couleur Femme ». Il y aura une distribution de contraventions poétiques et de poèmes chez les commerçants.

    Mercredi 10 mars à 20 h 30, soirée dénoisillage chez Alain et Gilberte à Costeplane.

    Jeudi 11 mars à 20 h 30, sera proposé un atelier dessin de portraits de femmes, ouvert même aux débutants. Samedi 13 mars, matinée animation Printemps des Poètes sous la halle du marché de Saint-Céré avec lecture et déclamations de poèmes.

    Mardi 16 mars à 14 h 30, répétition des textes avec Raymonde Heudeline pour les animations du 17 et du 19 mars. Mercredi 17 mars matinée animation dans Saint-Céré pour Le Printemps des Poètes dans la ville.

    Vendredi 19 mars, à partir de 14 heures, installation des poèmes des enfants dans les arbres de la Place de l'église. Installation de l'artiste Valéry Jamin et à 20 h 30 soirée poétique avec Cathy Garcia, artiste peintre et écrivain poète autour de la revue de poésie vive et dérivés « Nouveaux délits ».

    Samedi 20 mars, matinée animation Printemps des Poètes sous la halle de Saint-Céré avec distribution de contraventions poétiques. De 15 à 19 heures animations sur la place de l'église et au Lieu Commun. À 15 heures, lecture des poèmes des enfants ; vers 16 heures, création collective d'un symbole féminin ; vers 17 heures, goûter offert au Lieu Commun suivi à 18 heures d'une scène Slam animée par Macdy jusqu'à 19 heures.

    Lundi 22 mars à 20 h 30, réunion de programmation pour le mois d'avril, préparation de l'expo « Les Grandes Résistantes Contemporaines » et réunion du CA de l'association.

    Samedi 27 mars à 20 h 30, soirée lectures et chansons autour de l'œuvre de Raymond Queneau proposée par Albert Heudeline et Claude Marcoux et les participants volontaires.

    Contacts : Pôline au 05 65 40 37 23 ; e-mail : lelieucommun@live.fr ; blog : lelieucommun.over-blog.com

     

    Au plaisir de vous y retrouver le 19 mars

    Amicalement

    Cathy Garcia

    (ps : je ne suis pas artiste peintre, plutôt gribouglypheuse et collagiste - Voir : ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/)

  • NUMERO 35

    Janv/Fév/Mars 2010
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    2010, Odyssée de la femme.

      
    L’envie de faire un numéro essentiellement féminin m’est venue sans rapport avec le printemps des poètes, mais les idées flottent peut-être dans les airs comme le pollen. Cette idée était déjà là depuis un moment parce que je m’étais rendu compte d’un certain déséquilibre. En poésie comme à la sécurité sociale, les femmes sont secondaires, les femmes sont n°2. Déjà être poète n’est pas très bien vu et encore moins entendu, mais alors poète ET femme, c’est dire le cumul de tares. Je ne suis pas féministe, ne suis pas non plus antiféministe. Je suis une femme qui questionne l’Homme.
    Je préfère parler en termes de valeurs non opposables mais subtilement entrelacées. Certaines femmes sont de grosses brutes, certains hommes de fines fleurs. Là n’est pas la question.
    La question pour moi est : parmi les hommes et les femmes où se situe l’Humain ?
    J’aime la vision taoïste des énergies. Leur harmonisation par une juste et souple compréhension de ce qui EST. Nos sociétés souffrent d’un excès de yang, il faudrait leur insuffler un peu de yin. Mais les femmes ne sont pas uniquement yin, vous allez vous en rendre compte au fil de ces pages.
    Les poètes, mâles ou femelles, sont des équilibristes de nécessité humaine.
     
    Je vous souhaite une année de plus sans tomber du fil et de grandes et vastes respirations.
    Je nous souhaite à tous un brin de sagesse supplémentaire.

    CG


      
    Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais,
    c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement
    ne permet plus de me confondre avec un paillasson.
    Rebecca West (1913)

     


    AU SOMMAIRE

     
    Délit métropolitain : Metropolis song de Gaëlle Josse (Yvelines)
     
    Délits de poésie éparpillés :
    Cristina Castello (Argentine), poèmes de son recueil tout frais Orage/Tempestad
    Nathalie Riera (Var), extraits d’un recueil tout frais lui aussi, ClairVision
    Cathy Garcia (Lot), nouvel extrait des Chroniques du hamac
     
    Délit tramé : Beb Kabahn (Pyrénées-Atlantiques)
     
    Délits en morceaux de choix avec Jany Pineau (Loire-Atlantique) et Marlène Tissot (Drôme)
     
     
    Illustratrice  : Cathy Garcia

    ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

     

     

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    Nous ne sommes plus rigides d’aspect cuir
    Nous ne sommes plus antiques et vestales
    Nous ne sommes plus obéissantes en jupon
    Nous ne sommes plus épouses du Seigneur
    Nous ne sommes plus gainées de dentelles barbelées
    Nous ne sommes plus livides dans un bain de sang
    Nous ne sommes plus vos béquilles de vair
    Nous ne sommes plus naïves dans le duvet
    Nous ne sommes plus nues sur le papier glacé
    Nous ne sommes plus découpées en rondelles assemblables
    Nous ne sommes plus muettes et domestiques
    Nous ne sommes plus timides et nubiles
    Nous ne sommes plus excisées du réel
    Nous ne sommes plus issues de la côte biblique
    Nous ne sommes plus des jeunes filles sages.
    Anne Archet

    in Ode à mes sœurs
     
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    Nouveaux Délits - Janvier 2010 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution  - Imprimée (papier recyclé) - Directrice de publication, rédactrice en chef, maquettiste, illustratrice, plieuse, agrafeuse, colleuse de timbres : Cathy Garcia - Correcteur : Michel Host.
     
     
  • Notre belle langue française : une langue de pute ?


    Un gars : c'est un jeune homme
    Une garce : c'est une pute
    Un courtisan : c'est un proche du roi
    Une courtisane : c'est une pute
    Un masseur : c'est un kiné
    Une masseuse : c'est une pute
    Un coureur : c'est un joggeur
    Une coureuse : c'est une pute
    Un rouleur : c'est un cycliste
    Une roulure : c'est une pute
    Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
    Une professionnelle : c'est une pute
    Un homme sans moralité : c'est un politicien
    Une femme sans moralité : c'est une pute
    Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
    Une entraîneuse : c'est une pute
    Un gagneur : c’est un battant
    Une gagneuse ; c’est une pute
    Un homme à femmes : c'est un séducteur
    Une femme à hommes : c'est une pute
    Un homme public : c'est un homme connu
    Une femme publique : c'est une pute
    Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
    Une femme facile : c'est une pute
    Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
    Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
    Un péripatéticien: c'est un élève d'Aristote
    Une péripatéticienne: c'est une pute



     
  • Claude Vercey parle de Nouveaux Délits

    A lire sur http://www.dechargelarevue.com

     

    I.D n° 222 : Alcools découverts au fond d'un placard

    samedi 28 novembre 2009 [10:27:09]

    Une revue sous couverture kraft ! Je rêve …? Un peu troublé, je l'admets, de retrouver sur le dos d'une autre l'habillage par lequel la revue Décharge s'est identifiée 99 numéros durant, - jusqu'en septembre 98. Non qu'il y ait quelque raison de supposer une filiation directe avec ces Nouveaux Délits que je découvre en leurs 33ème et 34ème livraisons, mais plus sûrement qu'une solution semblable sous-entend une démarche proche, et qu'il n'est décidément pas mieux qu'une couverture kraft pour se donner mauvais genre, marquer son insoumission, exprimer le défi.

    Car, si je ne me trompe, la casaque incolore – « robe des champs », si on veut - a ici la même signification que pour l'ancien Décharge, selon Jacmo : celle d'une pauvreté ostentatoire, imposée par les conditions de production – l'une et l'autre revues étant fabriquées à la maison, – assumée et qui fait la nique aux publications mieux friquées, mieux sapées, marquer sa rage et sa révolte, tout en redoublant le caractère provocateur par un titre à rebrousse-poil.

    Si elle instruit avec fougue et dévouement les dossiers de ces Nouveaux délits, Cathy Garcia n'entend pas que le « poète de grande bourrasque », tel qu'elle-même se présente, cède le pas à l'animatrice. Simplement, la revue prolonge l'œuvre, y participe. « J'aime les mots, ces alcools que l'on découvre parfois au fond d'un placard oublié.». En conséquence de quoi, sont donnés à lire des auteurs rares ou méconnus, souvent en marge du centralisme hexagonal : Saint-John Kaus, né en Haïti, écrit depuis le Quebec, Ernest Pépin est Guadeloupéen, Rita Mestokosho une poète innue. Le sommaire s'en tenant à quatre ou cinq noms, chacun a de quoi s'exprimer à l'aise au long de 48 pages bien remplies.

    Poésie vive, est-il indiqué en sous-titre, et ses dérivés : ici, proclamations écologiques et revendicatives de Rita Mestokosho défendant la terre innue et les traditions de son peuple (n° 33) ; là, Journal d'un instituteur (d'un Stit, selon l'auteur Jean-Marc Couvé). Au final, tendant volontiers la main à l'expression minoritaire ou à celle de minorités, la revue ouvre sur un champ original de création, duquel se détachent, pour le lecteur que je suis, les poèmes d'Ile Eniger (n° 33) et d'Ernest Pépin (n° 34).

    Ile Eniger est une véritable découverte, bien que la bibliographie copieuse de cette poète passionnée souligne surtout mon ignorance à son endroit. Dans des proses courtes, denses et vigoureuses, extraites de trois livres différents, se lisent son appétit, son désir et son impatience, une envie féroce d'étoiles : « Je n'ai pas le temps d'être civilisée » écrit-elle. Et, dans le même poème: « J'écris cet amour dans l'urgence tant sa lenteur étonne. » A suivre. Certainement.

    Grandement absente des revues hexagonales, l'œuvre d'Ernest Pépin n'est pourtant pas seulement « importante aux Antilles », comme l'affirme un peu cavalièrement la biographie jointe; l'auteur fut invité d'honneur aux Rencontres de Clermont-Ferrand ; et le simple rappel que le romancier est publié par Gallimard contrarie l'image de marginalité dans laquelle Nouveaux Délits enfermerait volontiers tout auteur présenté. Certes, Ernest Pépin écrit une poésie forte, de dénonciation et de révolte, qu'illustre bien L'odyssée de la ville donnée ici à lire. Mais de même que Césaire fut député et maire de Fort-de-France, Ernest Pépin est en Guadeloupe un notable. En dépit de quoi, c'est son mérite, il demeure à l'écoute des malheurs de son peuple, des exclus et de humiliés, des éconduits et de tous les reconduits :

    Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
    En un seul bloc de froidure
    Dessous le ventre de l'avion
    Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé

    Références : Nouveaux Délits n° 33 et n°34 (4ème trimestre 09). 5€ le numéro.


    En contrepoint à cette revue vivace, lire les adieux de Jacmo à Rétroviseur,
    revue du mois sur notre site.

     

  • NUMERO 34

     

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     Oct. Nov. décembre 2009
     
     
    Un automne de plus, un numéro de plus, un édito de plus. Et voilà la panne ! D’inspiration comme on dit, inspirez, expirez, inspirez, expirez… On meurt donc entre chaque inspiration ? Ce n’est pas la petite mort, celle-là est déjà prise, mais alors quel genre de mort ? Peut-être bien celle qui s’annonce en automne, la mort cyclique, celle qui permet la renaissance. Tout est affaire de cycle, et c’est donc à nous de pédaler. Inspirez, expirez, inspirez, expirez. Certes, vous me direz que je n’ai rien à dire et je vous répondrai « et pourquoi pas ? ». Parfois on n’a rien à dire, et c’est là que vient le meilleur, l’inattendu, la phrase clé, l’illumination comme on dit. Et qu’est-ce que l’automne sinon une sorte d’illumination avant l’extinction des feux ? Une dernière danse, et le vin est  prêt. Le vin de table et le vin de l’âme. A boire en bonne compagnie ou avec la solitude, quand on a appris à l’aimer. Tout est affaire d’équilibre, le vin, la compagnie, la solitude. Cycle, équilibre et nous voilà au cirque, grand cirque de la vie. 
    Nous revoilà dans le cercle. Inspirez, expirez, inspirez, expirez, inspirez….
    Rompre le cercle comme on rompt le pain, tenter l’apnée, explorer les états intermédiaires, l’intervalle… Tout est possible.  La paix, l’os et la cible.
    Écrire un édito quand on n’a rien à dire.
     
    CG

     
     
    Ne me demandez plus mon programme ;
    respirer, n'en est-ce pas un ?

    Emil Michel Cioran
    in Syllogismes de l'amertume
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de vagabondage : Ernest Pépin (Guadeloupe) nous embarque dans L’Odyssée de la ville
     
    Délit de poésie : Isabelle Grosse (Deux-Sèvres) ; Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nombriliste : Marc Bureau (Tarn) s’interroge sur L’ombilic du lombric
     
    Délit d’(in)citations d’automne, comme feuilles qui volent, fera t-il bon humus ? N’oubliez pas le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

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    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)

    jlmillet@free.fr



     
    « a atterri à Paris, dans le Marais d'avant les bobos, en 1946. Scientifique de formation, curieux compulsif, il enchaîne et tresse ses passions. Très influencé par les pensées orientales, il est récemment entré en peinture et en écriture. Il anime deux sites http://www.zen-evasion.com
      site personnel et http://www.evazine.com site collectif » L’illustration ci-dessus et celles qui accompagnent les textes d’Ernest Pépin sont de véritables pétroglyphes arawak gravés sur des pierres en Guadeloupe, que Jean-Louis Millet a recopiés lors d’un séjour sur place.
      
     
     
     Nous n'avons rien à déclarer sinon la faim
          la faim n'a pas de passeport
          Nous n'avons rien à déclarer sinon la vie
          la vie n'est pas une marchandise
          Nous n'avons rien à déclarer sinon l'humanité
          L'humanité n'est pas une nationalité

    Ernest Pépin
    in A tous les reconduits 

     

     

     
     
     
     
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    Nouveaux Délits
    fait partie du fonds de l’ARPO, à Carmaux (81)
    http://www.arpo-poesie.org/

    et de la Poéthèque de la Cave Littéraire de Villefontaine (69) http://caveli.free.fr/lacave/scripts/POETHEQ_A_Z.htm.


    Deux associations qui travaillent à faire connaître et reconnaître la poésie et qui ont fondé chacune une bibliothèque spécialisée de revues poétiques, présentées également sur leur site internet.
     
     
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     Celui qui déplace la montagne,
    c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

    Kong tseu (Confucius)