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LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS - Page 19

  • NUMERO 31



    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 31
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    Janv/Fév/Mars 2009


     
     




    Nouveaux Délits en panne de vœux
    Vous souhaite d’Excellents Délits
    Que l’an neuf (ou rien) après deux mille
    Vous inspire de nombreux et vifs dérivés
    Pour l’occasion ce numéro s’est mis sur son 31
    Nous attendrons le prochain pour compter nos dents
     
    CG




     
     
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    Rester assis, c'est se mettre à genoux
    Yanniss Youlountas






    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Marcos Ana (Espagne) suivi d’une présentation par Cristina Castello (Argentine)
     
    Délit cut : Rémi Froger (Lot)
     
    Délit de filiation : La Toilette du Mort (extrait) de Werner Lambersy (Paris)
     
    Délit de poésie non déclarée : Parcours poético-précaire et con/séquences de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délits d’(in)citations, cuvée de l’an nu comme un neuf.
    Vous photocopierez le bulletin de complicité autant de fois que vous le voudrez

     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


     
     



    Je ne pense pas qu’il faille vivre très longtemps pour s’apercevoir
    qu’il n’y a d’issue à notre condition que poétique.

    Georges Perros
    in Papiers collés II (1973)
     
     
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    Contact ; revuenouveauxdelits arobase wanadoo point fr

     
  • NUMERO 30

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    Numéro 30
     



     
    Octobre, le retour des saisons, et chaque année le besoin toujours plus pressant d’en suivre les rythmes, de les épouser même. L’automne est avec le printemps, la saison qui a certainement inspiré le plus de poèmes… Poèmes de mélancolie, de tristesse non dénuée pourtant de flamme.
    J’ai appris à aimer l’automne, comme j’ai appris à aimer la pluie, le froid, et tout ce qui nous fait aimer son contraire. L’observation de la nature, mieux sa contemplation et surtout le fait d’être en son sein et non à sa périphérie est sans aucun doute à mes yeux une des meilleures écoles de la vie. Et tout ce qui nous sépare d’elle, nous sépare de nous. La terre, les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les montagnes, les plantes, les pierres, les minerais, le sel, les étoiles, l’univers, les galaxies, nous les portons en nous. Les sages de tout temps, en tous lieux, l’ont toujours su.
    Nous, peuple du progrès, faisons un très long et coûteux détour, pour revenir à des évidences connues depuis des millénaires. Avec une arrogance parfaitement puérile nous croyons découvrir ce que nous ne faisons que retrouver…
    Aujourd’hui nous jouons dangereusement avec ce qui nous dépasse et négligeons ce qui nous permettrait d’accéder à un véritable entendement. Sans rien détruire, ni corrompre mais au contraire en participant avec intelligence et conscience à un tout dont nous ne sommes qu’une toute infime et vibrante partie.
    Alors ouvrons bien les yeux, les oreilles, déployons nos innombrables antennes naturelles, car nous en aurons bien besoin dans les temps qui viennent. 
     


    Je veux parler d’un désert monstrueux, le désert parfaitement planétaire, parfaitement mondialisé.
    Le désert de l’Homme par l’Homme, celui qu’il édifie dans son cœur, lui l’orgueilleux qui marche sans mémoire.
    Jean-Yves Vallat
    in Itinéraires vers le silence


     
     
    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

    AU SOMMAIRE
     
     
     
    Délit de poésie   :
     
    Julie Quéré (Paris), en Corset et crinoline, extrait d’Élancements de l’Archée
    Jean-Louis Millet (Val de Marne) présente Crimes & Culture, sirventès des relations entre les cultures
    Alex Jacquin-Ng (Île Maurice) balance Neufs pets capiteux (extraits) et sa Rage en décembre
     
    Délit de mémoire : Tombeau pour Kalakoa, le touareg inconnu, hommage de Jean-Marc Couvé (Seine-Maritime)
     
    Délit suspendu : Extrait de Chroniques du hamac, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nucléaire : Hommage au Professeur Vassili Nesterenko avec un extrait de La Supplication de Svetlana Alexievitch
     
    Et les Délits d’(in)citations éparpillées comme feuilles d’automne, faites-en bon humus.
    Le Bulletin de complicité est disponible en toute saison.
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free
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    On ne peut pas dire la vérité à la télé,
     il y a trop de gens qui regardent !
    Coluche
     
  • Soirée poésie "Ouvrez le feu" à St Cirq-Lapopie avec Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia

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    *illustration de Joaquim Hock


    Soirée poétique et musicale proposée en partenariat avec la revue Nouveaux Délits avec les poètes Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia, accompagnés en musique par Serge Bouzouki. Vente et dédicace d'ouvrages en fin de soirée. Rencontre avec les auteurs autour d'un thé à la menthe.


    Les invités :

    Tristan Cabral, poète, est né à Arcachon, le 29 février 1944.
    Etudes secondaires à Bergerac, puis faculté de théologie protestante à Montpellier. Il abandonne le pastorat, entreprend des études de philosophie. Nommé professeur de philosophie au lycée Daudet à Nîmes, il y exerça son métier durant trente ans.
    Il fit une entrée fracassante en littérature " en portant son cadavre sur son dos " comme écrivit Roger Gilbert-Lecomte. En 1974, effectivement le professeur de philosophie Yann Houssin du lycée Daudet préfaça un recueil de poèmes intitulé : " Ouvrez le feu " d'un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral, qui s'est suicidé en 1972. La critique est élogieuse : " Qu'on se donne le temps d'écouter cette voix tourmentée, cette poésie convulsive, aux couleurs de feu dans le maquis des mots. " écrit François Bott dans le journal " Le Monde ". Nous apprendrons plus tard en 1977 que Tristan Cabral est bien vivant et que le préfacier Yann Houssin est en fait le poète Cabral. Il publie alors une avalanche de textes aux Editions Plasma à Paris qui rencontre un large public : " Du pain et des Pierres " 1977, " Quand je serai petit " 1979, " Et sois cet océan "1981. Le recueil "Ouvrez le feu" sera réédité à trois reprises. Nous assistons alors à un phénomène d'édition de poésie, depuis le texte " Paroles " de Jacques Prévert aucun recueil a eu un tel tirage. Cabral occupe une place singulière dans le paysage poétique contemporain. Aussi il écrira ses poèmes depuis des lieux où la vie peut se réconcilier avec la poésie, seule façon de surmonter la déchirure. Cabral voyage tous les étés et on le retrouve là où s'exerce le mal : Paris 68, Prague, les Cévennes, Montségur, Bagdad, Istanbul, Belfast, Mexico, Alger, Jérusalem, Kosovo, Bosnie, Auschwitz... partout où l'homme incendie son semblable. Cabral puise ses images dans l'agonie de notre monde. Il se lie à des mouvements révolutionnaires en Amérique du sud, en Irlande, en Turquie.
    En 1976, il sera incarcéré à la prison de la Santé à Paris pour " participation à une entreprise de démoralisation de l'armée française. " Il vit toujours à Nîmes, continue son métier d'enseignant et publie ses chants de lutte qui évoquent le Tiers Monde, la Palestine, l'Irak. Il y exprime souvent ce moment d'espérance juste avant l'arrivée du désespoir. Comme l'écrit le poète Bernard Noël :" Cabral est un poète à la douceur impitoyable ". Cabral poursuit sa route insoumise, sans Dieu, sans parti, sans maître et il construit une œuvre : " la lumière et l'exil " ( anthologie) 1985, " le Passeur de silence " ( 1986), " le quatuor de Prague " ( 1990), " le Passeur d'Istanbul " ( 1992), " le Désert-Dieu " (1996), " Mourir à Vukovar " (1997). Cabral traverse de nombreux brasiers.
    En 1997, sa poésie, expression d'une révolte pure évolue vers une poésie de la quête. Cabral nous révèle alors son identité secrète au travers de ses trois derniers recueils : " L’ Enfant d'eau " ( 1997), " La messe en mort " ( 1999) et " L'enfant de guerre " ( 2002). Le poète écrit : " Enfant illégitime de la Seconde Guerre mondiale, j'ai voulu montrer en suivant le Danube, de sa source à son embouchure sur la mer Noire que le monde lui-même ne cesse de naître et de renaître .... " Il a traduit entre autres Yannis Ritsos, Octavio Paz, Georg Trakl. Tristan Cabral a été publié dans le numéro 24 (juillet 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Bibliographie

    Testament Funambule, Actes Sud, 2008 à paraître
    Requiem Océan, Bord à bord avec Xavier Grall, Voix d’encre, 2007
    L’Enfant de guerre, Le Cherche-Midi, 2001
    La Messe en mort, Le Cherche-Midi, 1999
    L’Enfant d’eau, Livre I du Quatuor de l’Atlantique, Cahiers de l’Égaré, 1997
    Mourir à Vukovar, Cheyne, 1997
    Le Désert-Dieu, éditions De l’Alpha et Oméga, 1996
    Le Passeur d’Istanbul, éditions Du Griot, 1992
    La Lumière et l’exil, Le Temps parallèle, 1986
    Le Passeur de silence, La Découverte, 1986
    Et sois cet Océan ! Plasma, 1981
    Demain, quand je serai petit, Plasma, 1979
    Du pain et des pierres, Plasma, 1977
    Ouvrez le feu !, Plasma, 1975

    Abdelmadjid Kaouah est né le 25 décembre 1950 à Aïn-Taya, près d'Alger.
    Il est journaliste de profession. Correspondant de divers journaux algériens et chroniqueur littéraire. La violence qui a frappé son pays dans les années 90 l'a poussé à l'exil en région toulousaine où il vit aujourd’hui.
    Il publie depuis les années 70. Il a publié plusieurs plaquettes aux Editions du Stencyl notamment : Trois télégrammes d’amour et un poème pour les enfants, De toute manière... Son recueil Par quelle main retenir le vent, préfacé par Tahar Djaout en 1986 évoque ce qu'aurait pu être l'Algérie si les poètes avaient eu la parole. Par quelle main retenir le vent a été réédité suivi de La Jubilation du jasmin par les éditions Noir & Blanc ainsi que L'Ombre du livre. Il a publié en 1999 Le Nœud de Garonne (éd. Autres Temps, Marseille).
    Titulaire d’une Maîtrise consacrée à la poésie algérienne de langue française, il a également animé en Midi-Pyrénées l’association CRIDLA (Cercle de recherches, d'initiatives des lettres algériennes et maghrébines de langue française).
    Collaborateur littéraire (notamment à Notre librairie, Revue des littératures du Sud, Paris), il a produit durant plusieurs années des émissions radio de culture et de société (grands entretiens avec Amin Maalouf, Jean Pélegri, Boualem Sensal, Serge Pey etc. ...) et dans la presse écrite (Yasmina Khadra, Nouredine Saadi, Maïssa Bey...).
    Il a obtenu le prix Sernet 1995 des Journées internationales de poésie de Rodez pour La Maison livide (préfacé par Serge Pey avec une couverture du peintre Hamid Tibouchi, (éd. Encres Vives, Toulouse).
    Il a publié une anthologie Poésie algérienne francophone contemporaine (éditions Autres Temps, coll. "Temps poétique", 2004).
    Et Le Cri de la mouette quand elle perd ses plumes (Encres Vives, mars 2006).
    L'Ode à Katerina Angélàki suivi de Skärgarden (Encres Vives, 2008)
    Il a pris part à de nombreuses rencontres poétiques, en France, en Grèce, en Espagne , en Allemagne, en Suède. A participé à divers salons et rencontres littéraires en France et animé de multiples lectures dans les librairies et les cafés-littéraires. Majid Kaouah a été publié dans le numéro 23 (mai 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Et Cathy Garcia, née en 1970, poète fondatrice de la revue.

    Bibliographie

    PANDEMONIUM 1 (poèmes) , Editions Clapàs Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001
    FRAGMENTS DE TOUT ET DE RIEN (prose), Editions Clapàs, Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001 ;
    PAPILLON DE NUIT, Ed. Clapàs dans la collection Franche-Lippée, 2001
    GRIS FEU chez Ambition Chocolatée et Déconfiture, 2003
    De larges extraits de CALEPINS VOYAGEURS - Journal intime en tournée 1997/2002 plus quelques poèmes, sur le cd-rom du poète Christian Erwin Andersen : L'EXORCISME DU SABLE (Pourquoi toujours dans le désert?) aux Ed. Profana Bellica, 2003 (Belgique)
    La nouvelle histoire de Monsieur Seguin dans le recueil Nouvelles story n°2, Ed. Alpa. 2004;
    JARDIN DU CAUSSE, éd. à tire d'ailes, 2004 
    LES ANNÉES CHIENNES – Série autodigestion, éd. A Tire d’Ailes 2007
    SALINES, éd. A Tire d’Ailes, 2007
    OMBROMANIE, éd. Encres Vives, coll. Encre Blanche, 2007

    et LES CHRONIQUES DU HAMAC, éd. A Tire d’Ailes 2008, nouveau recueil qui sera présenté par Les Orteils Papillons au Garage Donadieu, à Cahors, le mardi 16 septembre à 20h30, une lecture en suspension...

    Infos pratiques
    • Prévoir des vêtements adaptés en fonction de la météo
    • Participation libre

     
    Venez nombreux pour partager avec nous en ces temps frileux quelques étincelles de poésie !

  • NUMÉRO 29

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     Juillet 2008




    Comment ne pas s’essouffler en faisant une revue de poésie ?
     
    Entre les bons sentiments de départ : lire tous les textes, répondre rapidement à toutes et à tous, entretenir de vraies relations avec les auteurs, publiés ou pas, les lecteurs, les abonnés et aussi les autres revues, les innombrables sites de poésie et ce qui est faisable en vérité, il y a ce fossé nommé désillusion ou expérience, selon qu’on l’envisage.
    Il faudrait y passer TOUT son temps. Un temps non salarié, bien entendu, puisque il s’agit de passion et non d’un emploi. 
    Et même en y passant tout son temps, la technologie informatique fait que x auteurs peuvent envoyer x poèmes en même temps, sans compter ceux qui les envoient par courrier. Moi pour suivre, c'est-à-dire lire attentivement et répondre, mais aussi entretenir des relations avec tout le monde, n’étant pas une machine, ça me prend beaucoup plus de temps. Et voilà que x nouveaux auteurs ont envoyé x nouveaux textes et les premiers auteurs m’écrivent pour savoir ce qu’il advient des x textes qu’ils m’ont envoyés il y a x temps. Certains, rares heureusement, s’impatientent un peu trop, en deviennent désagréables, évidemment ce sont eux qui passent à la trappe les premiers.
    Et voilà comment une passion, un plaisir peuvent se transformer en corvée parce qu’ils provoquent de la frustration, la machine n’ayant aucun état d’âme et beaucoup d’auteurs s’imaginant être uniques, ne pensent finalement qu’à eux-mêmes et à leur but : être publiés. Ils oublient trop souvent qu’ils sont un parmi x autres.
    Que certains ne donnent plus de nouvelles une fois qu’ils ont reçu leur exemplaire, que la plupart ne s’abonnent pas à la revue etc.… ça je ne m’en plaindrais pas, après tout personne ne m’oblige à faire une revue. Non, mon problème c’est plutôt de réaliser combien cela devient envahissant, au point que moi qui me voudrais aussi poète, je n’ai plus le temps de m’occuper de mon propre travail d’écriture, sans parler du reste.
    Alors comment faire ? Finalement c’est comme dans la vie, vient un moment où l’on doit faire un tri, et surtout où l’on fait ce qu’on peut et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents car après tout personne ne les oblige à contacter une revue.
    Ce qui compte à mes yeux, c’est de ne pas renoncer par épuisement, et j’assume donc d’être injuste par nécessité. Répondre à certains, plus qu’à d’autres, selon des affinités réelles qui se créent, lire certains plus que d’autres, faire passer machin avant bidule, continuer la revue en y passant moins de temps mais toujours avec autant de plaisir, alors pardonnez-moi si je réponds moins souvent ou moins longuement, ou même si je ne réponds pas du tout à vos diverses sollicitations et puis… n’oubliez pas que moi aussi je suis une poète qui voudrait bien être publiée, et si tous les poètes faisaient leur revue, ce ne serait pas si mal, chacun connaitrait les deux côtés du miroir.
    Sur ce, j’espère que vous apprécierez ce numéro. J’y ai mis des amis et des causes qui me sont chères.

    CG

    ps : Nouveaux Délits a 5 ans !
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de cœur à cœur : un extrait de Dialogue au bout des vagues de Gérald Bloncourt (Haïti/Paris)
     
    Délit mapuche : poèmes de Salvador Mariman (Chili/Usa)
     
    Délit d’un voleur de feu : poèmes extraits de L’amour à l’heure bleue suivi de N’invitez pas un poète à vos fêtes de Yann Orveillon (Finistère)
     
    Délit du fond des tripes : un extrait d’A défaut de martyrs, nouveau recueil de Marc Sastre (Hte-Garonne)
     
    Délits d’(in)citations pour ceux qui ne lisent que dans les coins.
    Vous trouverez encore le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


    «  Né en 1946 à Paris dans le quartier chargé d’histoire populaire de la Bastille où j’ai ensuite vécu 20 ans. Au sortir de la guerre, ce coin alors pauvre de la capitale, au passé révolté, était un melting pot des races, des ethnies et des religions et vivait un peu comme un village rendu cohérent et solidaire par sa précarité même. Là, j’ai été ‘’perfusé’’ à l’humanisme de la tolérance cosmopolite. Ceci était tout à fait en phase avec la pensée camusienne à laquelle je souscrivais : lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Plus tard, j’ai spiritualisé l’ensemble avec des éléments de la pensée mahayana d’un zen soto  occidentalisé. Autodidacte curieux, j’ai été chimiste puis marketeur et enfin directeur de la communication. Durant ce parcours, je suis allé aux USA, en Israël, au Japon, à Taïwan… Dans les relations sociales, j’ai développé une activité associative multiple en science et en sports. Côté détente, j’enchaîne depuis toujours les bouffées de passion : Préhistoire, Basket (joueur), Folk song (guitariste), Chine, Minéraux et Fossiles (chercheur/collectionneur), Photographie, Protohistoire/ les Celtes, Japon, Bonsaï (collectionneur), Bouddhisme(s), Art asiatique, Religions, Ecriture (nouvelles), Poésie (haïkaï et vers libres), Art contemporain (peinture, sculpture, vidéo), avec au milieu de tout çà, des voyages : Italie, Allemagne, Belgique, Pays Bas, Espagne, UK, Antilles, Thaïlande, Afrique du Sud… et toujours en filigrane, la lecture, toutes les lectures. Tout n’est-il pas dans les livres…Ces passions sont aujourd’hui rassemblées dans un site sur Internet : http://www.zen-evasion.com »

     

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    Nous sommes restés peu nombreux à refuser de croire qu'il faille être fourbe
    pour avoir raison, et cela ne veut pas dire que nous autres soyons les fous,
     même s'il est vrai que nous sommes très seuls.
    Cesare Battisti

     


     

  • SUTURE

    044n&b.jpglunes de cire
    écho des frontières
    tracées au khôl
    nuit émaciée
    aux éclats
    de soufre
     
    la langue des anges
    dérange les nerfs
    prend la douleur
    trois fois nouée
     
    mots souillés
    paupières éparpillées
    aux portes
     
    langues humaines
    langue de la soif
    première
    obstinée
     
    rapprocher les lèvres
    recoudre le mot
    la plaie
    le meurtre
    par un baiser
    ou le silence
     
    Cathy Garcia - 2007

     

     




     
     
     

  • Numéro 28 par JL Millet

    @ Nouveaux Délits n°28

     

    Confirmation des affirmations et de la qualité de cette revue.

     

    Retrouvailles heureuses avec Thomas Vinau découvert une dizaine de jours plus tôt sur le Net. Des textes forts ! Avec de solides sujets – le Petit Poucet, le Shérif, Débordement, Rosa Parks, la Fortune, Cervelle, dans la Cuisine des Heures perdues, Plan sur la Comète - pour des lectures à mettre sur zen-evasion…

     

    Jacek Kaczmarski m’a paru moins ‘’incisif’’ malgré Notre Classe et Mur 87.

     

    Intense Sur Vie de Muriel Carupt et une nouvelle livraison tout en passion de cœur et de corps de Cathy Garcia avec les beaux Simplement et Noces Pourpres.

     

    Il faut aussi citer l’invité surprise, Joaquim Hock, habituel illustrateur de R.N.D., ici en Intrus prosateur au délire … sensé !

     

    Bien bel opus que ce n°28

    JL Millet

    http://www.zen-evasion.com/

     

     
  • NUMERO 28

    L’évolution de mai 2008 ?
     
    Pour la première fois, Nouveaux Délits parait un 1er avril, d’où le poisson dans le dos… Pour moi, c’était bien ce délai supplémentaire, aussi j’espère que vous apprécierez ce numéro.
    Nouveaux délits aura bientôt son émission sur les fréquences d’Antenne d’Oc que les Lotois connaissent bien même si tous ne l’écoutent pas. Une petite radio libre et impertinente comme je les aime. Le printemps des poètes ici a été grâce au Garage Donnadieu et la médiathèque de Cahors, l’occasion d’échanger des paroles du dedans et du dehors, expériences riches et fortes qui sont les prémisses je l’espère d’un véritable courant pour créer du lien entre les gens, les lieux, les différences, surtout les différences. La parole doit franchir les murs, tous les murs et combattre l’exclusion. La parole poétique a les outils pour le faire.  La parole mais des actes aussi, pour que le sens prenne corps. Je vous invite partout à faire de même, à nourrir vos rêves et oser la rencontre avec l’autre.
    Après avril, vient mai et quarante ans après celui de 68 se retrouve à l’honneur ou au pilori, selon le « camp » qui est le nôtre mais je ne parlerai pas de ce que je n’ai pas vécu, je préfère regarder devant et espérer que mai 2008 sonne le réveil des consciences, dans tous les domaines et dans tous les camps.
    C.G.
     
     


     
    L’urgence c’est aujourd’hui et maintenant. Et elle demande notre appétit, notre vie, notre essor mental. L’important est d’œuvrer par le commencement : l’hominisation de l’espèce humaine
    et non la robotisation de l’animal humain.

    (…)
    L’utopie ne signifie pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. L’utopie d’hier peut devenir la réalité, la pratique de demain.
     
    Théodore Monod
    In Le chercheur d’absolu
     
     

     

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    AU MENU
     
     
    Délit etcétéra : textes courts de Thomas Vinau (Vaucluse)
     
    Hommage à Jacek Kaczmarski (Pologne)
     
    Délit de poésie : Muriel Carrupt (Rhône), Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit gluant : L’intrus de Joaquim Hock (Belgique)
     
    …lui-même
    Grand illustrateur attitré
    de cette revue
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
    Le tout relevé de quelques « Délits d’(in)citations » qui facilitent la digestion.
    Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
    Bon appétit !
     
     

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    Ne parle pas du sens si tu n'allumes au soir
    une lampe dans la montagne.

    Frédéric Ohlen
     


     
     

  • JL Millet

    Nouveaux Délits n°27

    La revue arrive. Vite, déchirer l’enveloppe, enfin tenir ‘’la chose’’ en main. Aller au-delà des témoignages.
    Première image      de rigueur. Une saine rigueur, de celles qui mettent en valeur. Rigueur d’un écrin.
    Une consultation ‘’au pouce’’ laisse la même impression et provoque l’envie.
    Envie viscérale de se ruer sur les textes, de mesurer l’accord, l’harmonie de l’ensemble.
    Et l’on sent d’entrée que Cathy ‘’a creusé profond afin de bâtir haut’’. Car nous savons bien, ne serait-ce qu’intuitivement, que rien n’est plus difficile à obtenir que ce ‘’naturel’’, ce vrai, ce vrai du vivant.
    De fait, tout coule, s’enchaîne, comme allant de soi, limpide.
    Dans ce numéro 27, une grande claque pour ne pas dire un grand coup de poing dans la gueule : les haïku(s)* de Michèle Marie Petit. Cette forme brève me plait particulièrement, le rythme 5/7/5 fut celui de mes prémices en poésie. Ces textes de MM parle d’une vie rude, d’une vie en cage, mais touchent à l’universalité de toute vie. C’est fort, très fort.
    La ‘’production’’ d’Emmanuelle K semble dès lors plus sophistiquée, plus… littéraire alors qu’elle colle à une réalité tout aussi grave, difficile, à la marge, en opposition frontale… contre l’établi, le convenu.
    Les brefs textes de Dejaeger font tout de suite mouche comme une course de fantômes ‘’dé Bushés’’ en route vers un Ground Zero originel avec en arrière plan une musique de danse de la pluie a capella.
    Puis jaillit ‘’Ombromanie’’, des extraits qui filent l’envie d’aller tout lire, vite… ‘’dans les champs utopiques’’, ‘’before K-O’’ , pour lutter contre le tsunami de ‘’blessures empuanties’’ des conneries médiatico-sarko-ambiantes.
    Ce numéro 27 est, comme le dit Alvarez Barbosa ‘’…une parole forte capable de me guider dans la vaste contrée silencieuse…’’, bien loin des ‘’…parleurs (qui) déblatèrent (et) militent pour la connerie…’’


    Jean-Louis Millet

     http://www.zen-evasion.com



    * je mets ici une parenthèse car je n’ai jamais trouvé un texte de grammaire franco-nippone précisant qu’un pluriel en s s’applique à ce mot, tant dans cette forme que dans la forme ancienne haïkaï.

  • NUMERO 27

    Janvier 2008 

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    Un bon vœu
    En ce passage à la nouvelle année, mes vœux n’ont pas coulé de source…
    Quelque chose coince. Chaque année on se répète les mêmes choses et souvent même, le cœur y est. Pourtant quelque chose cloche, quelque chose manque. Peut-être le temps de réfléchir au pourquoi de nos comportements, habitudes, formules, croyances...
    Pourquoi souhaiter tellement de bien aux autres seulement le 31/12 à minuit ?
    Pourquoi se souhaiter une bonne santé alors que nous offrons des portables, des chocolats aux ogm, des aliments irradiés et gorgés de pesticides, des jouets en plastique et des parfums toxiques ?
    La conscience est à la mode, on n’a jamais autant parlé écologie, éthique, ravages de la surconsommation, mais nous avons oublié ceux qui en parlaient déjà dans les années 40, 50, 60, 70. Et ceux et celles qui n’ont cessé d’alerter, de prévenir, de se mobiliser pour lutter sur tous les terrains quitte à passer pour des illuminés, qui y ont laissé leur énergie, leur raison, leur vie à force de gueuler dans les déserts…
    Au début du XIXe siècle les luddites, en Angleterre, brisaient les machines… Thoreau en 1849 publiait la Désobéissance civile… Ils font aujourd’hui figure de visionnaires…
    Alors ce que je souhaite pour 2008, c’est d’avoir, de garder ou de retrouver le bon sens, car avec ça et avec ça seulement nous pouvons espérer que le reste de nos vœux se réaliseront.
    Le vœu de bon sens est de plus un vœu recyclable que l’on peut ressortir à chaque nouvelle année. Il n’est pas près d’être obsolète. Bien sûr, il s’agit aussi de comprendre ce qu’est réellement le bon sens car souvent il n’est pas là où l’on pense… Le bon sens est ce qui profite à tous et non seulement à quelques-uns…
    Il nous faut observer, écouter, sentir avec notre cœur et réfléchir avec notre propre cervelle, et pour ce faire il faut prendre le temps. La vitesse est peu propice à la sagesse.
    Le vrai slogan aurait du être : travailler moins pour songer plus.
     
    Une bonne résolution
    Nouveaux Délits, en cette nouvelle année, a donc décidé de prendre le temps de la réflexion, de la qualité plutôt que de la quantité. C’est pourquoi à partir de ce numéro la revue devient trimestrielle. Le n°28 sortira donc en avril, le 29 en juillet et ainsi de suite.
    Cela fait un moment que je j’y songe, mais aujourd’hui ce changement s’avère vraiment nécessaire, pour continuer à y trouver le même plaisir. Plaisir sans lequel faire n’aurait justement aucun sens.
    Pour les abonnés, votre abonnement donc va s’étirer et vous laisser le temps de savourer chaque numéro. Que ceux d’entre vous qui appréciaient le rythme actuel ne soient pas trop déçus, je vous offre un peu de temps pour autre chose. Pour prendre soin de votre bon sens.
    Que l’amour vous aime !

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    AU SOMMAIRE :


    Délit de poésie :
     
    Emmanuelle K (Eure) donne le vertige de l’écart, quand l’obéissance est devenue impossible
    Michèle Marie Petit (Saône et Loire) offre un bouquet de haïkus du dedans
    Cathy Garcia présente quelques Ombromanie(s)
     
    Délit cash : textes courts d’Alexis Alvarez Barbosa (Belgique)
     
    Cash délit : courts textes d’Eric Dejaeger (Belgique)
     
    Et un Délit d’(in)citation, un !
    Le port du bulletin de complicité est obligatoire.
     
     

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    Joaquim Hock
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
     
    Pour bâtir haut, il faut creuser profond
    Proverbe mongol

     
     
     
     

  • NUMERO 26

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    Novembre le retour.
    J’ai déjà parlé de la Samain oubliée au profit de sa cousine impériale Halloween, des chrysanthèmes et des citrouilles, j’ai déjà parlé de l’automne et de la transmutation, je n’ai rien dit de la chasse qui me fâche et je pourrais aujourd’hui vous parler de truffes ou d’humanitaire, de sexe ou de joyeuse et française dictature. A vrai dire, j’ai juste envie de silence, d’un verre de vin, d’un feu...
    Le repli derrière la barricade solitaire* puisque tout a été trop dit, trop fait, raz de marée de bêtise…
    Juste vous laisser lire ces pages, tranquillement. Vous remercier pour ça, pour cette attention, ce partage, cette curiosité qui garde en éveil. 
    Les mots tressent des réseaux, connectent des consciences, éveillent des sentiments communs.
    Les mots tentent l’impossible alors que souvent un simple geste y suffit.
    Que cette revue soit un peu comme ma main posée sur votre épaule.
    C.G.
     
     
    * Luis Sepulveda in La Folie de Pinochet
     
     
     
    J’écris pour me taire s’il vous plait taisez vous
    stop, écoutez, plus de paroles, plus de textes,
    des yeux, des mains, un corps,
    un arbre, s’il vous plait,
    le son de la feuille qui tombe

    Marie-Paule Blein
    in Tissages mouvants
     


     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Yusuf Kadel (Île Maurice), Pascal Perrot (Paris)
     
    Délit de vagabondage : Déambulations : Cette incessante conjugaison du monde de Patrick Joquel (Alpes-Maritimes)
     
    Délit d’autopromotion : présentation de Salines, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot).
     
    Sans oublier le Délit d’(in)citation tombé sur les pages comme feuilles d’automne pour faire un bon compost où pousseront d’autres pensées (penser est subversif enfin, on vous l’a assez insidieusement suggéré !).
     
    Bulletin de complicité en fin de numéro, dont la subversivité n’est plus à démontrer.
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Je connais lucidement et sans arrière-pensée les frontières de la communication et de l'harmonie entre moi et les autres hommes. J'ai perdu ainsi de la naïveté ou de l'innocence mais j'ai gagné mon indépendance. Je ne fonde plus une opinion, une habitude ou un jugement sur autrui. J'ai expérimenté l'homme. Il est inconsistant.
    Albert Einstein
    in Comment je vois le monde
  • de l'art...

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    ©Cathy Garcia (recyclage de couverture ratée)
     
     
     
     
    Victoire sur la mort, l’œuvre d'art s'identifie à la vie et il n'y a de vie connue qu'individuelle. Singulière. Originale. Solitaire. Entêtée. L’œuvre fait une espèce animale à soi seul, puisque son arbre, phylogénétique, produit des fruits ou des bourgeons individués, livres, musiques, films ou poèmes. Elle vient donc de la disposition unique des neurones et des vaisseaux sanguins. Jamais de la banalité collective. Inverse de la mode, opposée à ce qui se dit, elle résiste par définition aux médias, je veux dire à la moyenne.
    Michel Serres
    in Le Tiers-Instruit

     

     

     

  • Numéro 25 - Septembre 2007

     

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    Merci le progrès !
     
    mes démons de 40 kms attaquent d’autant que parce que bacon au tapis
    un point de plus d’un gène absolument pas diffèrent
    deux j’écris
    écoute ceci êtes le texte
    ceci est le texte que je tente d’écrire avec elle
    logiciel de reconnaissance à vocale pas facile
    de faire un édito de cette façon
    mais le hasard du mérite clair
    est bien en les choses parfois
    sur la donne un pas résolu
    parole de lune presque pourrait de la poésie libre
    comprenait quelque chose crachés
    sachez bien que vous êtes
    fou complètement fou
    au jeune en dirais pas plus pour aujourd'hui
    et je crois que c'en est pas fait
    en trait breton ni aurait adoré cela
    il se trouve que l'esprit surréaliste 11-court N un des pattes
    pas un seul ou à zéro
    deux mauvais optèrent contre est que tout R dans un maire
    deux n'importe quoi…
     
    Sinon avez-vous ramassé des cailloux, des bouts de bois, des coquillages, des chiens cet été ?
    C.G
     
     
     
    Le coquillage a traversé
    Des millénaires
    Pour jaser à ton oreille
    Il connaît la source
    D’où jaillissent les étoiles
    Béatrice Gaudy
    in Fossile
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Mes complices du Délit de poésie :
     
    Ø Keltoum Staali (Bouches-du-Rhône) qui, entre autre, rend hommage au poète algérien Jamel Eddine Bencheikh
     
    Ø Sylvie Durbec (Bouches-du-Rhône) nous invite à une déambulation dans l’intimité de quatorze Stanze/Pièces/Stances
     
    Ø Tang Loaec (Chine) entre l’ange et la folie, un soupçon d’érotisme.
     
    Ø Jacques Houssay (Paris), extrait du recueil à paraître Inside Out
     
    Délit translucide : Jean-Marc La Frenière (Québec) promène ses pattes de mouches sous le décor et dans la tasse des hommes .
     
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be Grand Illustrateur Attitré  http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Il n'y a pas le pouvoir, il y a l'abus de pouvoir, rien d'autre.
    Henry Millon de Montherlant
     

  • Ordre du Mistigri

    RÈGLE DE L’ORDRE DU MISTIGRI
     
    Article 1.  Le chevalier s’engage à secourir tout animal en détresse, et singulièrement les chats, autant qu’il sera en son pouvoir et en toute occasion qui se présentera, sans jamais oublier que l’être humain participe également de la nature animale.
     
    Article 2.  Le chevalier sera adoubé  - il recevra ses armes symboliques (l’Acte) – dès qu’il aura accompli une première action notoire, une prouesse en faveur d’un animal, celle-ci devant être portée à la connaissance du Maître de l’Ordre [1].
     
    Article 3.  Le chevalier aura à honneur d’accomplir autant de prouesses qu’il lui en sera donné occasion. Il agira avec largesse, c’est-à-dire sans mesurer son temps, son énergie et sa fortune. Il fera montre de courtoisie, ne s’attribuant point des prouesses qui seraient d’autrui ou imaginaires, et ne faisant valoir que ce qu’il aura accompli lui-même en faveur des animaux, la confiance étant en la parole de chacun.
     
    *
    *    *
     
    La devise de l’Ordre est :   AD MAJOREM MISTIGRI GLORIAM
     
     
    L’Ordre a été fondé le 22 juin 2000, à la suite du sauvetage d’une petite chatte prisonnière du jardin intérieur de la BN du quai François Mauriac, prouesse mémorable qui vit la victoire des premiers chevaliers sur l’entêtement et le silence administratifs. La chatte, appelée Feather, coule aujourd’hui des jours heureux aux Pays-Bas.
     
    Chaque chevalier est invité à créer sa devise personnelle.
     
     
    Le bulletin ENTRE-CHATS, qui paraît de 3 à 4 fois par an, est envoyé aux chevaliers à leur adresse internet, à charge pour eux de l’imprimer, et de le diffuser éventuellement autour d’eux. Tous les textes, articles, poèmes, récits, contes… des chevaliers ou de leurs proches et amis sont reçus avec plaisir à l’adresse internet ci-dessous, et publiés dans ENTRE-CHATS.
                                                                            Le Maître de l’Ordre : Michel HOST
     
     
    [1] A la rédaction du bulletin ENTRE-CHATS :  michhost@club-internet.fr

     

     

     

     

     

  • les fleurs de Nina

    Cathy Garcia, poète, femme extraordinaire de vrai,
    qui se démène seule, à bout portant, à mains tendues, à publier
    la Revue
    Nouveaux Délits. Elle est française, ressemble à Janis Joplin me dit Pascal
    Perrot. Elle a du chien, du cran. C'est une femme de la race des battantes.

     

    Nina Louve

     

    Cathy Garcia

     

    Femme tenant seule à bout de doigts

     

    à coup de voeux

     

    la REVUE NOUVEAUX DÉLITS

     

    Cathy Garcia, femme ne pliant jamais l'échine, ne passant pas son chemin sans ouvrir l'oeil, femme courage, belle bête humaine.

     

    Nina Louve

    http://louvainlaneuve.blogspot.com/

  • Correctif du numéro 24

    Suite au délit de vol de textes (il en fallait bien un dans la revue) de Djamel Mazouz, il me faut rectifier le n°24 ainsi :
     
     
    AU SOMMAIRE
    ***
    « Djamel Mazouz » en flagrant délit de plagiat…  l’auteur de deux des quatre textes publiés dans ce numéro est donc en réalité Nicolas Franck. Ne connaissant pas l’auteur des deux autres poèmes, Immigré, mon frère et Une gare la nuit, je les supprime de la présente ré-impression et je les remplace par Lettre ouverte à mon plagiaire de Nicolas Franck…

     
     
    Nicolas Franck
     
    Lettre ouverte à mon plagiaire
    Monsieur Djamel Mazouz,

    On vient de m’apprendre que vous appréciez énormément mes textes.  Passé le premier moment de surprise, je me suis senti envahi par une grande satisfaction. Et votre choix de vous en servir me touche beaucoup. Et j’irai jusqu’à dire que vous avez bon goût. J’espère qu’ils vous apporteront la gloire et la reconnaissance que je ne cherche pas.
    Nous sommes tous un peu plagiaires, nous écrivons à partir d’affinités. Rares sont ceux qui inventent une langue.
    A travers vous je participe à des concours, je suis fêté, apprécié. C’est un peu un échange de lumière, je vous donne la mienne, vous me donnez la votre. Pour être plus précis, vous volez la mienne, et ne me donnez rien en retour. C’est injuste. Mais vous me direz que la vie est une longue injustice, et que c’es, ce qui la rend vivable.
    J’en profite pour vous dire de faire attention, mon écriture est certes merveilleuse, mais je suis affublé d’une affreuse et déplorable dyslexie, et malgré les correcteurs d’orthographe, il reste de nombreuses coquilles dans mes textes, pensez à les relire, et à corriger ces fautes qui gâchent le plaisir du lecteur exigeant, ce qui pourrait venir ternir notre célébrité commune. Vous pourriez ainsi ajouter une sorte de perfection à notre œuvre collective.
    Au-delà de ça, vous me faites toucher du doigt quelque chose qui m’avait échappé. Avec la généralisation des blogs, l’écriture appartient de moins en moins à son auteur. N’en déplaise aux ego des auteurs, les textes sont voués à n’appartenir à personne, hormis au lecteur, l’espace d’un instant. Et la réussite d’un texte, sera sa lente métamorphose, lorsqu’il passera de main en main, d’œil en œil. Je ne suis pas capable de dire si cela est un mieux, mais c’est inéluctable. La rançon du progrès en quelque sorte.
    Il y a quand même un truc qu’il faut que je vous dise, écrire pour moi est acte nécessaire et douloureux, les textes que vous prenez ne sont que le reste de cette nécessité et de cette douleur. Le reste. L’écume. Ils sont issus d’une intimité au travail. En les prenant ainsi, sans crier gare, vous me laissez porter seul cette douleur. C’est un peu comme si vous me la renvoyez dans la figure. Mais ce sont sans doute des considérations dont vous n’avez que faire.
    Ce n’est pas la première fois que m’arrive ce genre d’aventure. La première fois j’ai ressenti e cela comme une infraction. Et la personne qui avait pris et dénaturé mon texte, m’en a profondément voulu de lui avoir fait remarquer ma désapprobation. La deuxième fois était plus innocente, et puis la chapardeuse avait de si belles fesses que je me suis senti flatté et honoré par son emprunt, comme quoi il suffit de peu. La troisième, c’est vous Monsieur Djamel Mazouz. Je commence à être rôdé. Mais je doute que vos fesses me fassent de l’effet. C’est dommage, j’en conviens. Pourquoi voler ce qui est offert ?
    Pour être plus sérieux, si vous me lisez, vous devez savoir ce que je pense de l’écriture, vous devez savoir que c’est l’acte le plus vain qu’il soit, et parce qu’il est vain, il en devient grand, merveilleux. Ce qui est important dans l’écriture, c’est d’abord user sa vie dans un acte inutile, presque puéril, et c’est être à l’endroit du frottement de cette vie et de la mort qui s’approche.
    Je vais vous dire un secret. Un texte ne vaut rien en lui-même, il ne tient que par des fils invisibles qui le relient. Je suis passé voir « vos productions ». Toutes ne sont pas de moi. Et vous voyez, il n’y avait pas ces fils invisibles qui relient les textes entre eux. C’est comme s’ils avaient perdu leur sang. De la viande blanche. Et j’en fus triste.
    Alors Monsieur Djamel… au point ou nous en sommes je crois qu’on peut se tutoyer. Djamel, tu sais ce que tu vas faire ? Tu vas te mettre au travail. Tu va arrêter de pomper tout ce que tu trouves. Tu es quelqu’un de sensible, comme tu le dis, alors tu vas prendre ton stylo et t’asseoir. Et ne plus bouger. Et mettre ce que tu as à mettre sur le papier. Qu’importe si c’est beau ou pas, qu’importe si tes mots ne trouvent pas grâce à tes yeux. Sache que c’est un bon signe, l’insatisfaction. Tu peux t’appuyer sur elle. Elle guidera tes pas. Il est temps que tu existes par toi-même, tu te le dois à toi. Si tu veux je serais ton premier lecteur, et je t’aiderai autant que je le pourrais. Fais-toi confiance, consens à ton imperfection. Ose être ce que tu dois être. Même si c’est douloureux, surtout si c’est douloureux. N’attend rien des autres. Donne-toi à tes mots, à leurs couleurs, à leurs musiques. Respire avec ta bouche, avec ton air à toi. Soit le vivant de ta vie. On n’écrit pas pour le plaisir d’être lu. On écrit, parce qu’on mourrait à petit feu si on ne le faisait pas. Accepte de ressusciter. Donne une chance à ta vie. Que t’apportent tes mots volés ? Rien, hormis une tristesse supplémentaire. Tu vaux mieux que cela, j’en suis sûr. Ecris. Et si ça te fait mal, c’est que tu es sur la bonne voie. Ecris sur tout, sur rien. Le rien est un bon exercice. Ecrire lorsqu’on est déserté de tout. Ecrire c’est se dénuder, c’est s’appauvrir, ce n’est pas dépouiller l’autre.
    Ecrire c’est avaler des silences et les transformer en chants.
    Car dans l’écriture tu seras seul. Certains soir tu en pleureras, même. Mais tu verras, les mots, tes mots arriverons à éclairer l’ombre que tu mâches sans relâche.
    Ecris dans ta pauvreté, tu ne sais pas encore qu’elle richesse elle peut contenir.
    L’écriture et l’amour c’est la même chose. Tu vois un peu à coté de quoi tu passes ?
    Donne, offre, arrache toi, ne t’occupe pas de la brillance du résultat, pourvu que chaque mot ai traversé ton corps de part en part. Pourvu qu’après l’écriture tu sois hagard et pantelant.
    Tu devras rester de longues heures à méditer, en face du vide de la page, ne compte pas sur les muses, ne compte que sur toi. C’est lorsque l’inspiration t’échappe que l’écriture est la plus belle, c’est quand elle se refuse, que l’œuvre se bâtit. Il faut alors aller la prendre dans tes propres chairs. Et si tu doute, c’est que tu es en progrès. Chaque jour oblige-toi. Taille dans tes faiblesses, dans ta lâcheté. Confronte-toi.
    Et surtout consens. Le consentement, est ce mouvement de l’âme qui nous fait sortir de nous-mêmes. Tu apprendras que tes pays intérieurs sont hors de toi. Tu verras, qu’à ta table d’écriture, tu feras le plus mystérieux des voyages. Assis, à ta table d’écriture tu visiteras les constellations les plus éloignées, les abîmes les plus profonds, les sommets les plus hauts.
    Et surtout ne cherche pas la gloire, ni la reconnaissance. Applique-toi à contenir ton ego. Oublie-le si tu peux. Le poète reconnu est un poète perdu.
    Préfère l’ombre et les angles, les seuls endroits où le soleil est regardable.
    Voilà, Djamel ce que je peux te dire. Je pourrais, bien sûr développer à l’infini, mais l’essentiel est là. Mets-toi au travail. Ecris depuis ta solitude et ton ennui, invente des pays et des saisons. Prends ta charrue et avance. Creuse. Tire sur le soc de la langue, retourne les sillons des mots, arrache tes buissons, tes racines coupées, enlève les pierres qui te font trébucher. Trouve le sens de ta parole. Fait pénétrer ta voix dans le souffle épuisé de ta parole. Parle, fais-toi surprendre par le son de ta propre voix. Même si c’est un cri. Surtout si c’est un cri. Une amie te dirait : soit fragile, jamais faible. Tremble, mais ne recule pas.
    Voilà Djamel, il faut maintenant que tu entres dans la poésie comme on s’engage sur un chemin. C’est le crépuscule, on ne sait pas où ce chemin mène. On sent en soi comme un effondrement. Alors on sait que l’heure est venue de se mettre en route.
    Alors, bonne route Djamel.
    Franck NICOLAS.

     
    Un goût de violon....
    J’ai comme un goût de violon dans la bouche.
    L’entendez-vous ?
    Il vient de si loin,
    Il s’est épuisé à traverser les temps, les orages,
    les absences, les déraisons, les abandons,
    Il s’est épuisé à traverser les cassures, les brisures,
    les déserts, les solitudes, les abattements,
    Il s’épuise encore à traverser les exaltations,
    les passions, les espoirs.
    Il a tout traversé, et il surnage, et il survit, et il s’essouffle.
    L’entendez-vous sous les cendres ?
    L’entendez-vous sous les feuilles qui tombent des arbres
    dans les aurores automnales ?
    L’entendez-vous
    sous les mots qui s’échappent encore de moi ?
    Dites-moi que vous l’entendez, ce violon.
    Dites-le-moi, je vous en prie…
    Je ne suis pas une âme calleuse qui cherche l’absolution
    au fond des abbayes.
    Je suis une âme perdue qui hante et erre, la nuit
    sous la lune opalescente
    Et qui pleure, mais pas encore assez sans doute
    Et qui prie, mais pas encore assez je crois…
    Je ne suis qu’une âme torturée et vacillante
    Dans la tremblance des soirs sans nom
    ***
    ***
    Note de l’éditrice : Les deux poèmes présentés sont donc des extraits de textes de Franck Nicolas,  parus dans la première édition de ce numéro sous le nom du plagiaire Djamel Mazouz, avec deux autres textes dont j’ignore encore les véritables auteurs
    ***
    *** 
    Il est des jours
     
    Il est des jours
    Où on laisse la lampe éteinte,
    On écrit avec une encre d’ardoise
    Sur une page de nuit et
    Les mots craquent comme des cailloux.
    Il est des jours
    Où l’on trébuche sur un souvenir
    Et voilà qu’on dévale les couleurs de l’arc-en-ciel
    Pour aller s’affaler dans le noir
    Tête la première,
    Un noir solide et anguleux.
    On a beau brûler
    Des fagots de secondes
    Pour y voir plus clair
    On se blesse quand même sur des tessons de ciel
    ***
    ***
    ***
    Nicolas Franck nfranck@aol.com « J’ai 51 ans. Jeune j’étais déjà vieux, ce qui me console c’est vieux je serais encore jeune. En fait je ne suis d’aucun âge, d’aucun lieu. Anguleux à l’extérieur, rond à l’intérieur, je suis né à Limoges. Déjà un lieu d’exil. Dans mes origines, je préfère les Creusoises. Je ne me souviens pas de mon enfance. Quelque déménagement et du gris tout autour. Il n’y a pas de pire cadeau que l’on puisse faire à un enfant que d’en faire un fils unique. Donc une enfance d’ennui, de solitude, tellement grise cette enfance que ma mémoire n’en a rien retenue…. L’écriture a pour moi, un rapport avec la voix et le souffle, c’est aussi une activité physique. Ecrire demande d’abord de mobiliser son corps, ses muscles. Après le souffle et la voix, c’est le rythme. J’écris toujours à partir d’une sorte de ligne musicale qui me viendrait de l’intérieur. C’est cette ligne qui me guide. Et l’autre chose importante, c’est le rythme, le mouvement. C’est toujours le même. La mer, le mouvement des vagues, des marées. C’est l’os, le squelette de mon écriture. C’est ce mouvement que je cherche, c’est souvent lui qui me trouve. Mais avant tout il faut faire l’expérience du silence. Se taire longtemps, pour signifier si peu. La parole doit révéler, et pour cela elle doit être incarnée, dans le sens premier du terme, c'est-à-dire liée à la carne. La parole est le lieu d’échange, comme le poumon est le lieu d’échange des gaz. Il se passe, à l’endroit de la parole, une chimie, une alchimie, une métamorphose. Ce que l’on donne à la voix, nous est rendu en lumière. Ecrire me permet une approche lente, patiente du monde où je tente de nommer la chose. Je n’ai aucune aisance, aucune facilité. J’écris lentement, mot après mot, relisant sans cesse pour appeler le mot suivant, la couleur suivant, la vague suivante, et de vague en vague monter cette marée épuisante… et jusqu’à la prochaine. J’ai souvent l’impression d’être à contre pieds, à contre temps, à contre emploi, jamais au bon endroit, jamais dans la bonne tonalité. Alors j’avance d’un pas solitaire, en laissant traîner mon bras contre le mur rugueux de la langue pour récupérer quelques minuscules gouttes de sang dans lesquels je trempe mon stylo. » Son blog :  http://franckreveur.canalblog.com Que veut-il oublier ? « En fait pas grand chose. Je dirai même que je ne veux rien oublier. Ecrire est aussi un travail de la mémoire. C'est remonter le fil des jours, comme le saumon remonte la rivière. Retrouver la mémoire. Retrouver ce que l'on a oublié. Je ne me souviens pas de mon enfance, ou si peu.... Quand je regarde des photos anciennes, je me demande où est passé ce sourire de gamin. Qu'est-ce qui c'est effondré, quelque part dans ma mémoire. Non, je veux me souvenir. Le moindre geste, le moindre matin, le moindre soleil, la moindre caresse. On passe sa vie à oublier, ainsi marche la mémoire. Un reste d'oubli. »

  • Djamel Mazouz, le coucou

    Flagrant délit de plagiat pour Djamel Mazouz, publié dans le dernier numéro de la revue. Je viens effectivement de découvrir, ayant été prévenue par d'autres sources, que ce Djamel a plagié au moins deux auteurs et publie leur textes sous son nom sur de nombreux sites du web ainsi que dans des revues. Je me dois donc de rétablir la vérité, du moins celle que je sais, ainsi en cherchant sur le net j'ai découvert que les textes "Un goût de violon" et "Il est des jours" sont des extraits de textes de Franck Nicolas http://franckreveur.canalblog.com/ 

    Il reste deux textes dans la revue Immigré, mon frère et Une gare la nuit... dont je ne connais pas encore le ou les véritables auteurs. On trouve des textes sur pas mal de sites et en revue sous le nom de Djamel Mazouz... Celui-ci mis devant les faits, accuse d'autres personnes, continue à mentir, à brouiller les pistes aussi je rectifie le numéro 24 et on n'en parle plus !

     

     

     

  • Numéro 24 - Juillet 2007

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    La poésie est vivante !
    Rouge comme le sang qui pulse au plus profond des forêts de l’âme.

    Noire comme une terre féconde, une pépite d’ombre.
    Rouge, noire, la poésie est libre, liber-terre.
    La poésie est libératrice, elle fait sauter verrous, bâillons, cloisons, entraves.
    La poésie prend la couleur du temps pour en faire un chant multicolore, multiple et multipliable à l’infini des nuances.
    La poésie vous enlace et vous relie.
    La poésie est vivante, son courant abreuve les soifs essentielles, sa caresse réveille l’être qui sommeille dans le zombie.
    La poésie est vivante et sa morsure enivrante.
    Sa chair douce, chaude est le pain du rêve.
    La poésie est fragile mais le moindre de ses fragments capte et renvoie la lumière.
    La poésie est une eau qui s’insinue dans les fissures, dans la plus petite de vos failles, une eau ardente qui dissout masques et mensonges.
    La poésie est vivante et balaie d’un seul revers slogans, calculs, statistiques.
    La poésie est immense, monstrueuse, incroyable, incommensurablement puissante. Elle vous arrache les tripes, vous broie et vous régénère.
    La poésie, vous n’imaginez même pas !
    Elle est en marche, la poésie est vivante ! 
    C.G.
     
     
     
    qui est vivant ? qui est mort ?
    les fantômes dansent pour la dernière fois, je les regarde
    de ma salle d'attente futuriste
    et je me souvient d'une phrase de MR COCTEAU
    les poètes se souviennent de l'avenir
    Sébastian D., 2005!

     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
    "Djamel Mazouz" le coucou en flagrant délit de vol…  l’auteur de deux des quatre textes publiés dans ce numéro est donc en réalité Nicolas Franck. Ne connaissant pas l’auteur des deux autres poèmes, Immigré, mon frère et Une gare la nuit, je les supprime de la présente ré-impression et je les remplace par Lettre ouverte à mon plagiaire de Nicolas Franck…

    Délit de poésie :
     

    Θ Tristan Cabral (Hérault), d’un recueil à paraître : Les Morts m’ont tout appris, NRF 2007.
     
    Θ Christian Saint-Paul (Hte-Garonne), de L’enrôleuse - Encres Vives n° 335
     
    Θ André Chenet (Alpes Maritimes), d’un recueil à paraître : Les replis de l’écrit.
     
    Θ Sénamé Koffi Agbodjinou (Paris), du recueil inédit Marée noire… suivi de Afin que nul ne meure.
     
     
    Délit mobile : Cathy Garcia (Lot), de Bangkok à Varsovie, un nouvel extrait des Calepins voyageurs – Journal intime en tournée 1997-2002.
     
     
    Le tout agrémenté d’un Délit d’(in)citations en pluie pour baigner vos neurones. Bulletin de complicité toujours en fin de numéro, libre de droits.
    Attention l’adresse postale a changé.

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    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be

    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

     

     
    A la richesse appartient la graisse
    à oindre les testicules

    Proverbe Toucouleur, Sénégal
  • L'enfant nu, d'Esméralda Romanez

    L'ENFANT NU
     

    Au terrain vague des Tsiganes
    Où papillonne l'enfant nu,
    Aux marches froides des ghettos,
    Aux usines où l'on enchaîne
    Hommes et femmes pour la soupe,
    Aux fonds des prisons politiques,
    A la caserne " troisième âge "
    Où l'on exile le vieillard,
    A la réserve des indiens
    Crevant au cœur d'un peuple " neuf "
    Indifférents " civilisés ",
    Aux trottoirs noirs des rues des ports,
    Aux piloris nauséabonds
    Où pourrissent des innocents,
    A la braderie de l'amour,
    Aux cris des chambres de torture,
    Aux vieux bordels de Thaïlande
    Où se consument des enfances,
    A la merde des bouges noirs,
    A la longue désespérance
    De la putain de quatorze ans,
    Il me faudrait gueuler l'espoir... !
    Dans le bleu tendre du matin,
    Au terrain vague des Tsiganes
    Où papillonne l'enfant nu,
    J'entends un orchestre d'oiseaux
    ... Ecoute ami, entends la vie,
    Elle serait belle...
    Respecte là !
     
    Esméralda Romanez
     
     
    « Fille de déporté, je ne peux oublier le regard que mon père posait sur l'humanité.
    Il n'était jamais réellement revenu de là-bas. Il a connu les camps Français puis la déportation vers Dachau, Matahausen, Ebensee, Chelmno. Trop de Tsiganes (750.000) ne sont jamais revenus des camps de la mort pour permettre à notre gouvernement de ne pas reconnaître son implication directe dans l'internement  et la déportation de milliers de Tsiganes
    »

     
    Esméralda Romanez,  46 ans de voyage à l'ancienne (verdine, cheval) avec ses parents et grands-parents puis seule avec ses enfants alors que ses frères et sœurs ont tous choisi les attelages modernes. Caractère bien trempé. Avec ses fils aînés, elle brave les foudres familiales pour apprendre à lire et à écrire. Elle passe un diplôme d'état d'infirmière et pratique son métier en intérim puisque sa vie c'est le voyage.  En 1990, une sclérose en plaque l'oblige à se sédentariser. Elle choisit le petit village des Saintes Maries De la Mer dans les bouches du Rhône. Hélas - ce village n'a de "gipsyland"que sa renommée mondiale. Elle tient bon cinq ans puis choisit de s'établir: SAMUDARIPEN qui veut dire en langue Romani "Génocide Rom", l'autre est un coup de cœur : Le club des Poètes Arlésiens. Son site : http://gensduvoyage.oldiblog.com/


     
    « Il n'y a pas de sous race... Personne ne choisit sa naissance mais nous avons le devoir de ne pas vivre à genoux.... »
     
     
     
     
     
     
     
  • NUMERO 23 - Mai 2007

    En mai chacun vote ce qui lui plaît…
    En mai, la moitié de la France s’est une fois de plus fait embobiner. Faudra pas venir pleurer ensuite. J’avais décidé d’attendre le second tour de manège pour écrire cet édito alors voilà, je suis consternée mais pas étonnée.
    Peuple qui bêle nourri de propagande télévisée, de bouffe industrielle, de gadgets et de rêves pré-digérés. Peuple vieillissant dans la peur de l’Autre, peuple qui veut dévorer en toute tranquillité des acquis empruntés aux générations à venir, peuple drogué aux antidépresseurs, aux pilules à dormir, pilules à bander, pilules à vivre. Peuple crédule et imbécile, toujours avide de croire au père noël, au gentil père fouettard, dont la France a besoin, car le peuple ne mûrit pas à l’ombre des panneaux publicitaires.
    Le peuple veut avaler des couleuvres toujours plus et encore pourvu que l’arôme leur soit doux au palais. Peuple molletonné dans ses angoisses sans jamais en comprendre les racines. Peuple qui n’a jamais su tirer des leçons de son Histoire et qui préfère ne pas voir certains détails plus que gênants dans le parcours d’un homme sous prétexte qu’il a dit qu’il avait changé. Puisqu’il vous le dit ! 
    Alors nous n’avons plus qu’à attendre maintenant la suite du spectacle…
    Du travail et des jeux pour le peuple ! Il ne manquera pas d’individus génétiquement qualifiés pour nourrir les fauves et la vindicte populaire dans l’arène minable de ce pays.
    Nous n’avons plus qu’à attendre que le petit Nicolas sorte le plein emploi de sa mallette de technocrate. en le tenant fermement par les oreilles pendant que nous chanterons avec son copain Lagardère, l’hymne pour la paix  de Mireille Matthieu. C’est vrai qu’on sent bien là l’espoir, le renouveau et une seconde jeunesse pour notre beau pays grisonnant.
    Quant aux jeunes, les autres, qu’ils se dépêchent de prouver leur mérite et leur capacité à obéir, sous peine d’être génétiquement considérés comme inutiles et nuisibles !
    Vive la République, vive la France !

    CG


    Aux hommes et aux peuples, il suffit de faire avaler des couleuvres pour qu'ils chient des vipères.
    Raoul Vaneigem
    in Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante
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    AU SOMMAIRE


    Délit de poésie : AbdelMadjid Kaouah (Hte Garonne) et Serge Bouzouki (Lot).

    Délit inédit de Michel Host (Paris) qui nous offre à goûter un hiver absolu cuvée 72 et quelques nouvelles-express d’un recueil à venir.

    Délit d’auto-édition : Cathy Garcia (Lot) présente Les années chiennes, série auto-digestion, un recueil tout frais de vieux poèmes (1989-1997).

    Délit étrange de méduses, de Mexique et de ronces par Philippe Pilato (Alpes Maritimes).

    Délit à vif : Fonctions vitales de Anne Jullien (Finistère) plus quelques fragments de chair.
     
    …Et encore dans ce numéro un délit d’(in)citations à croquer et le Bulletin de complicité à semer à la volée, partout même sous les lits…



    Joaquim Hock
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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     Un état totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
    Aldous Huxley


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    La revue Nouveaux Délits reste ouverte de pages et d’esprit
    et ne s’expatriera pas, mais envisage de se proclamer
    république poétique autonome.



    contact : revuenouveauxdelits chez orange point fr

     
  • MANIFESTE "INSURRECTION POÉTIQUE !"


    Dire que la poésie demeure une onde de choc, capable de secouer ce siècle désossé, dont les miracles mous ne créent que lassitude.

    Entre les poètes académiques et la "poète academy", ne pas choisir : résister ! Prouver qu'il est d'autres voies que la "poésie éprouvette" pour laborantins du mot. Que la poésie constitue notre dernier espace de liberté, de rêve, de réflexion, où palpite encore le cœur de la nécessaire utopie … et sur lequel nul n'ait songé à installer un parcmètre !

    Qu'elle est ce flux d'adrénaline qui nous rend démesurément vivants. Qu'elle soit dure ou douce, sucrée ou épicée, elle est à mille lieues de la fade tisane comme du migraineux pensum.

    Clamée, scandée, incarnée, elle est la plus sûre arme contre la médiocrité.

     
    Oser la subjectivité. Toute poésie ne se vaut pas. Certaines sentent même le faisandé ! Refuser de toutes ses forces les présentations-naphtaline, le culte du "tout se vaut" et les disséqueurs de la rime. La poésie se ressent, se respire. Elle ne s'analyse pas, pas plus que la musique.

    Ceux qui la disent invendable sont souvent ceux-là même qui se complaisent dans un élitisme nombriliste et poussiéreux.

    Rompre le cercle et rentrer dans l'arène, faire entendre des voix vivantes et vibrantes à ceux et celles qui disent ne pas aimer les poètes d'aujourd'hui sans pouvoir en citer un seul, parce que personne n'a su les leur faire connaître et aimer.

     
    Investir les médias, ne reculer devant aucun support pour promouvoir une poésie libre, généreuse, populaire, exigeante ET jouissive. Griots ludiques qui propagent leurs rages et leurs émerveillements et proposent des voyages d'où l'on revient changés;

     

    "Insurrection poétique !" est en marche … Rien ne pourra l'arrêter !

     

     

    Pascal Perrot
     
     
     
     
  • NUMERO 22

    Mars 2007

    NUMERO 22


    Edito planning
    Ce mois de mars 2007 marque une première dans l’existence de la revue qui aura 4 ans cette année, comme ma fille. En effet Nouveaux délits est l’invitée des associations Thot’M pour un Café littéraire, le 16 mars à Tarbes et Zygo, dans le cadre du Festival de Poésie Partagée, du 24 au 28 à la Ciotat. La voilà donc qui pointe son nez hors les murs, pour s’aventurer dans le monde e-x-t-é-r-i-e-u-r.
    Venez nous rencontrer si vous passez par là. Sait-on jamais !
    Je remercie de tout cœur ces deux associations d’oser présenter cette toute petite revue qui de plus, n’a pas vocation de plaire, mais plutôt de titiller, bousculer le sommeil ambiant, y compris celui des poètes… qui de marchés en salons, en oublient parfois de sentir les remous qui s’emparent de la poésie.
    Poésie comme parole qui témoigne. Poésie qui dégouline sur les murs, une éponge trop pleine entre deux poings trop serrés. Poésie qui se fait son, souffle, cri.
    Je remercie aussi tous ceux et celles, auteurs, illustrateurs, abonnés, lecteurs, échangeurs, tous ceux et celles qui curieux de la vie, de l’Autre, ont apporté leur étincelle à cette revue-miroir à multiples reflets. Sans vous, rien ne serait.
    Et j’espère continuer longtemps encore à partager, échanger, diffuser des nouveaux délits.
    Il n’y a pas plus subjectif qu’une revue menée par une seule personne mais c’est ce qui lui donne sans doute sa particularité. Tous les auteurs publiés ont pour premier point commun de m’avoir troublée, titillée, bousculée d’une façon ou d’une autre.
    Et parce qu’il faut beaucoup de particularités pour faire un monde fertile, j’encourage vivement chacune et chacun à profiter du printemps pour se lancer dans le semis de revues et la diffusion sporadique de la parole-témoin par tous les moyens possibles.
    C.G.



    Parole de pierre
    Parole d’épine
    Parole de fleuve
    Parole de lion
    Frappe-moi ça tam-tam
    Jean-Marie Adiaffi
    in D’éclairs et de foudres

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    AU SOMMAIRE


    Délit sauvage : Nina Louve  (Québec), en liberté.

    Délit du Fou : quelques songeries inédites de Werner Lambersy (Paris).

    Mes complices du Délit de poésie : Frédéric Ganga (Var) et Diane Meunier (Dordogne).

    Délit en boiteLes petits pois rouges de Patrick Evrard (Lot), extraits de poésie en conserve .

    Et toujours le Délit d’(in)citations pour ceux qui n’aiment pas lire et le Bulletin de complicité dont la diffusion sporadique est fortement autorisée.


    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré de Nouveaux Délits
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


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    Mais qu'est-ce qu'un révolté, Monsieur ?
    Quand un homme est broyé et qu'il se tait,
    c'est un individu normal.
    S'il proteste et réclame son droit,
    c'est un révolutionnaire !
    René Char
    in Le soleil des eaux



    Nouveaux Délits est ouverte à tous les courants d’air, d’idées, envies, propositions. 
    Pour l’instant… alors profitez-en. Le prochain numéro sera peut-être interdit !

     

     

     

  • Appel à soutien des clowns sans frontières


    «Les yeux ébahis d’une gamine de Gaza, l’éclat de rire d’une grand mère de Sarajevo, les cris de joie des enfants de Kaboul, c’est un peu de goût de vivre retrouvé, la dignité rendue.»
    (P.A Grenier, écrivain)

    Partout dans le monde, Clowns sans frontières organise des spectacles et des ateliers pour les populations victimes de la guerre et de la misère.

    Depuis 13 ans, l’association a offert plus de 1 000 spectacles pour 300 000 enfants et a mis en place des projets de long terme (initiation artistique auprès d’enfants ou d’éducateurs, travail avec des artistes locaux...).

    Aujourd'hui, l’équilibre financier de l’association est menacé.
    Pour continuer d’agir, nous avons besoin de votre soutien.

    Votre soutien est indispensable pour pérenniser 7 projets en 2007 pour plus de
    30 000 enfants : en République Démocratique du Congo, en Moldavie, en Afghanistan, en Uruguay, en Birmanie, au Bangladesh et au Soudan.



    NOUS COMPTONS SUR VOUS, MAINTENANT.




    Pour offrir votre soutien

    Clowns sans frontières - 70 bis rue de Romainville, 75019 PARIS
    Tel 01 42 01 14 14
    Email : clowns@wanadoo.fr
    Site : www.clowns-sans-frontieres-france.org