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LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS - Page 18

  • Claude Vercey parle de Nouveaux Délits

    A lire sur http://www.dechargelarevue.com

     

    I.D n° 222 : Alcools découverts au fond d'un placard

    samedi 28 novembre 2009 [10:27:09]

    Une revue sous couverture kraft ! Je rêve …? Un peu troublé, je l'admets, de retrouver sur le dos d'une autre l'habillage par lequel la revue Décharge s'est identifiée 99 numéros durant, - jusqu'en septembre 98. Non qu'il y ait quelque raison de supposer une filiation directe avec ces Nouveaux Délits que je découvre en leurs 33ème et 34ème livraisons, mais plus sûrement qu'une solution semblable sous-entend une démarche proche, et qu'il n'est décidément pas mieux qu'une couverture kraft pour se donner mauvais genre, marquer son insoumission, exprimer le défi.

    Car, si je ne me trompe, la casaque incolore – « robe des champs », si on veut - a ici la même signification que pour l'ancien Décharge, selon Jacmo : celle d'une pauvreté ostentatoire, imposée par les conditions de production – l'une et l'autre revues étant fabriquées à la maison, – assumée et qui fait la nique aux publications mieux friquées, mieux sapées, marquer sa rage et sa révolte, tout en redoublant le caractère provocateur par un titre à rebrousse-poil.

    Si elle instruit avec fougue et dévouement les dossiers de ces Nouveaux délits, Cathy Garcia n'entend pas que le « poète de grande bourrasque », tel qu'elle-même se présente, cède le pas à l'animatrice. Simplement, la revue prolonge l'œuvre, y participe. « J'aime les mots, ces alcools que l'on découvre parfois au fond d'un placard oublié.». En conséquence de quoi, sont donnés à lire des auteurs rares ou méconnus, souvent en marge du centralisme hexagonal : Saint-John Kaus, né en Haïti, écrit depuis le Quebec, Ernest Pépin est Guadeloupéen, Rita Mestokosho une poète innue. Le sommaire s'en tenant à quatre ou cinq noms, chacun a de quoi s'exprimer à l'aise au long de 48 pages bien remplies.

    Poésie vive, est-il indiqué en sous-titre, et ses dérivés : ici, proclamations écologiques et revendicatives de Rita Mestokosho défendant la terre innue et les traditions de son peuple (n° 33) ; là, Journal d'un instituteur (d'un Stit, selon l'auteur Jean-Marc Couvé). Au final, tendant volontiers la main à l'expression minoritaire ou à celle de minorités, la revue ouvre sur un champ original de création, duquel se détachent, pour le lecteur que je suis, les poèmes d'Ile Eniger (n° 33) et d'Ernest Pépin (n° 34).

    Ile Eniger est une véritable découverte, bien que la bibliographie copieuse de cette poète passionnée souligne surtout mon ignorance à son endroit. Dans des proses courtes, denses et vigoureuses, extraites de trois livres différents, se lisent son appétit, son désir et son impatience, une envie féroce d'étoiles : « Je n'ai pas le temps d'être civilisée » écrit-elle. Et, dans le même poème: « J'écris cet amour dans l'urgence tant sa lenteur étonne. » A suivre. Certainement.

    Grandement absente des revues hexagonales, l'œuvre d'Ernest Pépin n'est pourtant pas seulement « importante aux Antilles », comme l'affirme un peu cavalièrement la biographie jointe; l'auteur fut invité d'honneur aux Rencontres de Clermont-Ferrand ; et le simple rappel que le romancier est publié par Gallimard contrarie l'image de marginalité dans laquelle Nouveaux Délits enfermerait volontiers tout auteur présenté. Certes, Ernest Pépin écrit une poésie forte, de dénonciation et de révolte, qu'illustre bien L'odyssée de la ville donnée ici à lire. Mais de même que Césaire fut député et maire de Fort-de-France, Ernest Pépin est en Guadeloupe un notable. En dépit de quoi, c'est son mérite, il demeure à l'écoute des malheurs de son peuple, des exclus et de humiliés, des éconduits et de tous les reconduits :

    Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
    En un seul bloc de froidure
    Dessous le ventre de l'avion
    Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé

    Références : Nouveaux Délits n° 33 et n°34 (4ème trimestre 09). 5€ le numéro.


    En contrepoint à cette revue vivace, lire les adieux de Jacmo à Rétroviseur,
    revue du mois sur notre site.

     

  • NUMERO 34

     

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     Oct. Nov. décembre 2009
     
     
    Un automne de plus, un numéro de plus, un édito de plus. Et voilà la panne ! D’inspiration comme on dit, inspirez, expirez, inspirez, expirez… On meurt donc entre chaque inspiration ? Ce n’est pas la petite mort, celle-là est déjà prise, mais alors quel genre de mort ? Peut-être bien celle qui s’annonce en automne, la mort cyclique, celle qui permet la renaissance. Tout est affaire de cycle, et c’est donc à nous de pédaler. Inspirez, expirez, inspirez, expirez. Certes, vous me direz que je n’ai rien à dire et je vous répondrai « et pourquoi pas ? ». Parfois on n’a rien à dire, et c’est là que vient le meilleur, l’inattendu, la phrase clé, l’illumination comme on dit. Et qu’est-ce que l’automne sinon une sorte d’illumination avant l’extinction des feux ? Une dernière danse, et le vin est  prêt. Le vin de table et le vin de l’âme. A boire en bonne compagnie ou avec la solitude, quand on a appris à l’aimer. Tout est affaire d’équilibre, le vin, la compagnie, la solitude. Cycle, équilibre et nous voilà au cirque, grand cirque de la vie. 
    Nous revoilà dans le cercle. Inspirez, expirez, inspirez, expirez, inspirez….
    Rompre le cercle comme on rompt le pain, tenter l’apnée, explorer les états intermédiaires, l’intervalle… Tout est possible.  La paix, l’os et la cible.
    Écrire un édito quand on n’a rien à dire.
     
    CG

     
     
    Ne me demandez plus mon programme ;
    respirer, n'en est-ce pas un ?

    Emil Michel Cioran
    in Syllogismes de l'amertume
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de vagabondage : Ernest Pépin (Guadeloupe) nous embarque dans L’Odyssée de la ville
     
    Délit de poésie : Isabelle Grosse (Deux-Sèvres) ; Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nombriliste : Marc Bureau (Tarn) s’interroge sur L’ombilic du lombric
     
    Délit d’(in)citations d’automne, comme feuilles qui volent, fera t-il bon humus ? N’oubliez pas le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

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    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)

    jlmillet@free.fr



     
    « a atterri à Paris, dans le Marais d'avant les bobos, en 1946. Scientifique de formation, curieux compulsif, il enchaîne et tresse ses passions. Très influencé par les pensées orientales, il est récemment entré en peinture et en écriture. Il anime deux sites http://www.zen-evasion.com
      site personnel et http://www.evazine.com site collectif » L’illustration ci-dessus et celles qui accompagnent les textes d’Ernest Pépin sont de véritables pétroglyphes arawak gravés sur des pierres en Guadeloupe, que Jean-Louis Millet a recopiés lors d’un séjour sur place.
      
     
     
     Nous n'avons rien à déclarer sinon la faim
          la faim n'a pas de passeport
          Nous n'avons rien à déclarer sinon la vie
          la vie n'est pas une marchandise
          Nous n'avons rien à déclarer sinon l'humanité
          L'humanité n'est pas une nationalité

    Ernest Pépin
    in A tous les reconduits 

     

     

     
     
     
     
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    Nouveaux Délits
    fait partie du fonds de l’ARPO, à Carmaux (81)
    http://www.arpo-poesie.org/

    et de la Poéthèque de la Cave Littéraire de Villefontaine (69) http://caveli.free.fr/lacave/scripts/POETHEQ_A_Z.htm.


    Deux associations qui travaillent à faire connaître et reconnaître la poésie et qui ont fondé chacune une bibliothèque spécialisée de revues poétiques, présentées également sur leur site internet.
     
     
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     Celui qui déplace la montagne,
    c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

    Kong tseu (Confucius)
  • A tous les reconduits (extrait) d'Ernest Pépin

    La misère ne passe pas
          Passager clandestin
          Elle retourne au pays
          Nos sandales ont usé les nuits
          Nos pieds nus ont écorché les dunes
          La rosée pleurait une terre inhumaine
          Et nos mains mendiaient une autre main
          Les drapeaux ont peur de leurs promesses
          Ils se sont enroulés comme des scolopendres
          Notre soif est retournée au feu de notre gorge
          Et la vie nous a tourné son dos
          Tout homme qui s'en va défie l'entour
          Dessouche une nation
          Et lézarde une étoile
          Et dans ses yeux grésillent une autre vie
          Son feuillage est d'outre-mer
          Quand tout au loin luit son désastre
          Il fait troupeau vers les quatre saisons
          Il fait tombeau aux bornages
          O nègres marrons !
          Ce sont forêts de béton et d'arbres chauves
          Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
          En un seul bloc de froidure
          Dessous le ventre de l'avion
          Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé
          Souviens-toi
          Et toi reconduit
          Éconduit
          Déviré
          Jeté par-dessus bord
          Taureau d'herbe sèche
          Regarde toi passer sur ta terre
          Les yeux baissés
          Et sur la joue le crachat des nations
     
    Ernest Pépin, Lamentin le 29 octobre 2006

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • NUMERO 33

     Juillet - Août - Septembre 2009

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    Dites 33, dit le docteur. Et pourquoi donc ? Le fait de prononcer des "t" et des "r" renseigne sur l'état de notre gorge. La poésie a-t-elle parfois mal à la gorge ? Le poète certainement, à déclamer dans les déserts ou à tenter, pauvre fou, de couvrir le vacarme permanent du monde. Mais si la voix s’épuise, la poésie est son miel, un miel intarissable. La poésie survivra à l’homme. Elle était là bien avant lui.
    La poésie ne craint pas le silence. Parfois même elle le préfère.            CG
     
     
     
     
     
    Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante. Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.

    Michel Camus
    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
     


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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de sauvegarde : Rita Mestokosho (Ekuanitshit, Québec), poétesse Innue, sa voix, son combat pour la protection du territoire et de la culture Innus.
     
    Délit de poésie : Ile Eniger (Alpes Maritimes), Saint-John Kauss (Québec)
     
    Délit récidiviste : Cathy Garcia (Lot) présente Trans(e)création, nouveau recueil à paraître aux ed. Dlc
     
    Délit d’éducation : Jean-Marc Couvé (Seine Maritime), livre le Journal d’un stit. 
     
    Délits d’(in)citations, tout petits cristaux scintillants dans l’obscurité.
    En fin de revue, un bulletin de complicité ne demande qu’à s’envoler.
     
     
     

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    Illustrateur invité :
    Valéry Jamin (Lot)
    valery.jamin@wanadoo.fr


     
    Né le 4 avril 1970 « Plasticien sans matières plastiques, sculpteur sans statues et artiste sans formation -et sans statut-, j'aime travailler les matériaux naturels et vivants, terre, pierre, bois, et les mots des humains. Pour composer les illustrations de ce numéro 33, je me suis assis au bord de la Dordogne à côté de laquelle j'habite et j'ai utilisé des galets, coquillages et végétaux se trouvant à portée de ma main. »

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  • Quelques mots à propos de cette revue

    Nouveaux délits est une revue PAPIER, et ce blog ou l'ancien site n'en sont qu'un pâle reflet. En effet, cette revue, il faut la voir (l'avoir) en vrai, c'est important. Il faut la toucher, l'ouvrir, la refermer, la plier, l'écorner, la garder près de soi, la prêter, la perdre, la mettre à disposition dans les toilettes pour un vrai moment d'intimité, bref, il faut qu'elle vive comme objet car elle ne peut s'épanouir dans la virtualité. C'est une petite revue qui se veut grande sentimentale, elle aime être caressée, n'a pas peur de passer de mains en mains.

    Je m'occupe peu de publicité pour cette revue, je préfère passer du temps à la concevoir, l'imprimer, la plier, l'agrapher, écrire votre adresse et l'envoyer par la poste, ce bon vieux service public.

    Je pourrais passer du temps à faire un site approprié, vendeur, une page myspace spécialement pour elle, je pourrais, je pourrais... Non cette revue pour moi doit rester palpable, aussi je passerai plus de temps dans le réel avec elle qu'ici ou ailleurs sur la toile.

    Je tenais à le dire, car c'est important. Moi qui me sers du net depuis de nombreuses années, j'ai de plus en plus de mal à supporter que tout tienne sur un petit espace plat et carré. Le net est un outil, rien de plus. Un outil très perfectionné, très performant et qui permet de se rencontrer vous et moi alors que dans la vraie vie peut-être ne nous serions nous jamais rencontrés, mais dans la vraie vie, quand on se rencontre, on ne peut pas aussi facilement se cliquer dessus, s'ignorer, se supprimer, se rendre invisible, s'éteindre, fermer la page.

    Ceci n'est pas un message destiné à encourager les abonnements, je suis bien-sûr ravie d'avoir des abonnés, mais comme je fais tout moi-même, si j'en avais trop des abonnés, ça deviendrait véritablement pénible... Aussi je vous encourage plutôt à faire vous aussi des choses dans la vraie vie, des objets que l'on peut toucher, regarder, aimer. Je vous encourage à aller vers les autres, car oui, ,cela devient de plus en plus difficile et la facilité de la communication virtuelle est trompeuse. En vérité, regardez, vous êtes seuls devant un écran... Et je ne vous vois pas, et je ne peux donc pas vous sourire et encore moins vous toucher.

    Alors on touche avec des mots, et si je vous touche, alors c'est que les mots ont des mains. Et ça c'est plutôt une bonne chose.

    Un grand merci à tous ceux qui me lisent et donnent la main à mes mots. 

     

    Cathy Garcia, 12 juin 2009

     

  • Erreur dans le numéro 32

     

    Pour les abonnés et autres lecteurs de ce numéro, la citation suivante

     

    On oubliait surtout

    Que le rêve est patience

    Et noyaute le temps

     

    Attribuée à Zohra el-Manssouri in Psalmodies

    Est de Jean Gédéon in Crispations

     

    Je vous prie d’excuser cette coquille.

  • Emission les Poètes sur Radio Occitania

    Chaque nouveau numéro de la revue est présenté par Christian Saint-Paul dans l'émission Les poètes sur Radio Occitania.


    Dans l'émission du 22/01/2009 "Saint-Paul signale ensuite la parution du n° 31 de la revue de poésie vive et dérivés « Nouveaux Délits » (...). Un numéro impressionnant par sa diversité et sa puissance d’évocation d’une poésie jamais éthérée et ornementale mais en prise directe avec les forces vives et souterraines de la vie qui se veut accessible à l’Autre. Une fraternité à fleur de peau à chaque page. Il faut remonter aux années soixante, au tout début, pour retrouver ce souffle vital d’une poésie à hauteur d’homme et de femme. Saint-Paul lit un poème de Ludovic Kaspar."
     
     
     
  • NUMERO 32

     
    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 32
     

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    Ton nom small.jpg


    Je n’aime
    Pas les gens
    Mais je vous aime
    Mal et pleine d’exigences
    Je fais une revue de poésie
    Je fais une revue de
    Je fais une revue
    Je fais une
    Je fais
    Je
    De poésie
    Revue de poésie
    Une revue de poésie
    Nous faisons
    Nous
     
    Cg

     

    Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,
    la terre et le corps, revenir au point de départ...

    Octavio Paz
    in "La jarre cassée" dans "Liberté sur Parole"
     
     

    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit du pied dans la porte : Renaud Marhic (Finistère), L’enfer un pied dans la porte.
     
    Délit de poésie : Manuel Galaret (Lot), Frédéric Ohlen (Nouvelle- Calédonie)
     
    Délit de racolage : Cathy Garcia (Lot), un nouveau recueil, Mystica perdita
     
    Délit dedans les murs : Nathalie Riera, La parole derrière les verrous.


    Délits d’(in)citations, boutures à disséminer.

    Vous trouverez, c’est lassant,  le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
    Illustratrice de ce numéro* :
    Cathy Garcia

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    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/



    (*sauf pour les illustrations présentées avec Mystica Perdita : JL Millet)

     

     

  • Les charniers de Guillevic

    Passez entre les fleurs et regardez :
    Au bout du pré c’est le charnier.
     
    Pas plus de cent, mais bien en tas,
    Ventre d’insecte un peu géant
    Avec des pieds à travers tout.
     
    Le sexe est dit par les souliers,
    Les regards ont coulé sans doute.
     
    — Eux aussi
    Préféraient des fleurs.


    (…)
               
    On va, autant qu’on peut,
    Les séparer,
     
    Mettre chacun d’eux
    Dans un trou à lui,
     
    Parce qu’ensemble
    Ils font trop de silence contre le bruit.
     
    (…)

    Lequel de nous voudrait
    Se coucher parmi eux
     
    Une heure, une heure ou deux,
    Simplement pour l’hommage.
     
    (…)
               

    Ici
    Ne repose pas,
     
    Ici ou là, jamais
    Ne reposera
     
    Ce qui reste,
    Ce qui restera
    De ces corps-là.
     
     
    Eugène Guillevic
    in Les charniers

     

     

     

     

     

  • NUMERO 31



    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 31
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    Janv/Fév/Mars 2009


     
     




    Nouveaux Délits en panne de vœux
    Vous souhaite d’Excellents Délits
    Que l’an neuf (ou rien) après deux mille
    Vous inspire de nombreux et vifs dérivés
    Pour l’occasion ce numéro s’est mis sur son 31
    Nous attendrons le prochain pour compter nos dents
     
    CG




     
     
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    Rester assis, c'est se mettre à genoux
    Yanniss Youlountas






    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Marcos Ana (Espagne) suivi d’une présentation par Cristina Castello (Argentine)
     
    Délit cut : Rémi Froger (Lot)
     
    Délit de filiation : La Toilette du Mort (extrait) de Werner Lambersy (Paris)
     
    Délit de poésie non déclarée : Parcours poético-précaire et con/séquences de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délits d’(in)citations, cuvée de l’an nu comme un neuf.
    Vous photocopierez le bulletin de complicité autant de fois que vous le voudrez

     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


     
     



    Je ne pense pas qu’il faille vivre très longtemps pour s’apercevoir
    qu’il n’y a d’issue à notre condition que poétique.

    Georges Perros
    in Papiers collés II (1973)
     
     
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    Contact ; revuenouveauxdelits arobase wanadoo point fr

     
  • NUMERO 30

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    Numéro 30
     



     
    Octobre, le retour des saisons, et chaque année le besoin toujours plus pressant d’en suivre les rythmes, de les épouser même. L’automne est avec le printemps, la saison qui a certainement inspiré le plus de poèmes… Poèmes de mélancolie, de tristesse non dénuée pourtant de flamme.
    J’ai appris à aimer l’automne, comme j’ai appris à aimer la pluie, le froid, et tout ce qui nous fait aimer son contraire. L’observation de la nature, mieux sa contemplation et surtout le fait d’être en son sein et non à sa périphérie est sans aucun doute à mes yeux une des meilleures écoles de la vie. Et tout ce qui nous sépare d’elle, nous sépare de nous. La terre, les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les montagnes, les plantes, les pierres, les minerais, le sel, les étoiles, l’univers, les galaxies, nous les portons en nous. Les sages de tout temps, en tous lieux, l’ont toujours su.
    Nous, peuple du progrès, faisons un très long et coûteux détour, pour revenir à des évidences connues depuis des millénaires. Avec une arrogance parfaitement puérile nous croyons découvrir ce que nous ne faisons que retrouver…
    Aujourd’hui nous jouons dangereusement avec ce qui nous dépasse et négligeons ce qui nous permettrait d’accéder à un véritable entendement. Sans rien détruire, ni corrompre mais au contraire en participant avec intelligence et conscience à un tout dont nous ne sommes qu’une toute infime et vibrante partie.
    Alors ouvrons bien les yeux, les oreilles, déployons nos innombrables antennes naturelles, car nous en aurons bien besoin dans les temps qui viennent. 
     


    Je veux parler d’un désert monstrueux, le désert parfaitement planétaire, parfaitement mondialisé.
    Le désert de l’Homme par l’Homme, celui qu’il édifie dans son cœur, lui l’orgueilleux qui marche sans mémoire.
    Jean-Yves Vallat
    in Itinéraires vers le silence


     
     
    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

    AU SOMMAIRE
     
     
     
    Délit de poésie   :
     
    Julie Quéré (Paris), en Corset et crinoline, extrait d’Élancements de l’Archée
    Jean-Louis Millet (Val de Marne) présente Crimes & Culture, sirventès des relations entre les cultures
    Alex Jacquin-Ng (Île Maurice) balance Neufs pets capiteux (extraits) et sa Rage en décembre
     
    Délit de mémoire : Tombeau pour Kalakoa, le touareg inconnu, hommage de Jean-Marc Couvé (Seine-Maritime)
     
    Délit suspendu : Extrait de Chroniques du hamac, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nucléaire : Hommage au Professeur Vassili Nesterenko avec un extrait de La Supplication de Svetlana Alexievitch
     
    Et les Délits d’(in)citations éparpillées comme feuilles d’automne, faites-en bon humus.
    Le Bulletin de complicité est disponible en toute saison.
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free
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    On ne peut pas dire la vérité à la télé,
     il y a trop de gens qui regardent !
    Coluche
     
  • Soirée poésie "Ouvrez le feu" à St Cirq-Lapopie avec Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia

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    *illustration de Joaquim Hock


    Soirée poétique et musicale proposée en partenariat avec la revue Nouveaux Délits avec les poètes Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia, accompagnés en musique par Serge Bouzouki. Vente et dédicace d'ouvrages en fin de soirée. Rencontre avec les auteurs autour d'un thé à la menthe.


    Les invités :

    Tristan Cabral, poète, est né à Arcachon, le 29 février 1944.
    Etudes secondaires à Bergerac, puis faculté de théologie protestante à Montpellier. Il abandonne le pastorat, entreprend des études de philosophie. Nommé professeur de philosophie au lycée Daudet à Nîmes, il y exerça son métier durant trente ans.
    Il fit une entrée fracassante en littérature " en portant son cadavre sur son dos " comme écrivit Roger Gilbert-Lecomte. En 1974, effectivement le professeur de philosophie Yann Houssin du lycée Daudet préfaça un recueil de poèmes intitulé : " Ouvrez le feu " d'un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral, qui s'est suicidé en 1972. La critique est élogieuse : " Qu'on se donne le temps d'écouter cette voix tourmentée, cette poésie convulsive, aux couleurs de feu dans le maquis des mots. " écrit François Bott dans le journal " Le Monde ". Nous apprendrons plus tard en 1977 que Tristan Cabral est bien vivant et que le préfacier Yann Houssin est en fait le poète Cabral. Il publie alors une avalanche de textes aux Editions Plasma à Paris qui rencontre un large public : " Du pain et des Pierres " 1977, " Quand je serai petit " 1979, " Et sois cet océan "1981. Le recueil "Ouvrez le feu" sera réédité à trois reprises. Nous assistons alors à un phénomène d'édition de poésie, depuis le texte " Paroles " de Jacques Prévert aucun recueil a eu un tel tirage. Cabral occupe une place singulière dans le paysage poétique contemporain. Aussi il écrira ses poèmes depuis des lieux où la vie peut se réconcilier avec la poésie, seule façon de surmonter la déchirure. Cabral voyage tous les étés et on le retrouve là où s'exerce le mal : Paris 68, Prague, les Cévennes, Montségur, Bagdad, Istanbul, Belfast, Mexico, Alger, Jérusalem, Kosovo, Bosnie, Auschwitz... partout où l'homme incendie son semblable. Cabral puise ses images dans l'agonie de notre monde. Il se lie à des mouvements révolutionnaires en Amérique du sud, en Irlande, en Turquie.
    En 1976, il sera incarcéré à la prison de la Santé à Paris pour " participation à une entreprise de démoralisation de l'armée française. " Il vit toujours à Nîmes, continue son métier d'enseignant et publie ses chants de lutte qui évoquent le Tiers Monde, la Palestine, l'Irak. Il y exprime souvent ce moment d'espérance juste avant l'arrivée du désespoir. Comme l'écrit le poète Bernard Noël :" Cabral est un poète à la douceur impitoyable ". Cabral poursuit sa route insoumise, sans Dieu, sans parti, sans maître et il construit une œuvre : " la lumière et l'exil " ( anthologie) 1985, " le Passeur de silence " ( 1986), " le quatuor de Prague " ( 1990), " le Passeur d'Istanbul " ( 1992), " le Désert-Dieu " (1996), " Mourir à Vukovar " (1997). Cabral traverse de nombreux brasiers.
    En 1997, sa poésie, expression d'une révolte pure évolue vers une poésie de la quête. Cabral nous révèle alors son identité secrète au travers de ses trois derniers recueils : " L’ Enfant d'eau " ( 1997), " La messe en mort " ( 1999) et " L'enfant de guerre " ( 2002). Le poète écrit : " Enfant illégitime de la Seconde Guerre mondiale, j'ai voulu montrer en suivant le Danube, de sa source à son embouchure sur la mer Noire que le monde lui-même ne cesse de naître et de renaître .... " Il a traduit entre autres Yannis Ritsos, Octavio Paz, Georg Trakl. Tristan Cabral a été publié dans le numéro 24 (juillet 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Bibliographie

    Testament Funambule, Actes Sud, 2008 à paraître
    Requiem Océan, Bord à bord avec Xavier Grall, Voix d’encre, 2007
    L’Enfant de guerre, Le Cherche-Midi, 2001
    La Messe en mort, Le Cherche-Midi, 1999
    L’Enfant d’eau, Livre I du Quatuor de l’Atlantique, Cahiers de l’Égaré, 1997
    Mourir à Vukovar, Cheyne, 1997
    Le Désert-Dieu, éditions De l’Alpha et Oméga, 1996
    Le Passeur d’Istanbul, éditions Du Griot, 1992
    La Lumière et l’exil, Le Temps parallèle, 1986
    Le Passeur de silence, La Découverte, 1986
    Et sois cet Océan ! Plasma, 1981
    Demain, quand je serai petit, Plasma, 1979
    Du pain et des pierres, Plasma, 1977
    Ouvrez le feu !, Plasma, 1975

    Abdelmadjid Kaouah est né le 25 décembre 1950 à Aïn-Taya, près d'Alger.
    Il est journaliste de profession. Correspondant de divers journaux algériens et chroniqueur littéraire. La violence qui a frappé son pays dans les années 90 l'a poussé à l'exil en région toulousaine où il vit aujourd’hui.
    Il publie depuis les années 70. Il a publié plusieurs plaquettes aux Editions du Stencyl notamment : Trois télégrammes d’amour et un poème pour les enfants, De toute manière... Son recueil Par quelle main retenir le vent, préfacé par Tahar Djaout en 1986 évoque ce qu'aurait pu être l'Algérie si les poètes avaient eu la parole. Par quelle main retenir le vent a été réédité suivi de La Jubilation du jasmin par les éditions Noir & Blanc ainsi que L'Ombre du livre. Il a publié en 1999 Le Nœud de Garonne (éd. Autres Temps, Marseille).
    Titulaire d’une Maîtrise consacrée à la poésie algérienne de langue française, il a également animé en Midi-Pyrénées l’association CRIDLA (Cercle de recherches, d'initiatives des lettres algériennes et maghrébines de langue française).
    Collaborateur littéraire (notamment à Notre librairie, Revue des littératures du Sud, Paris), il a produit durant plusieurs années des émissions radio de culture et de société (grands entretiens avec Amin Maalouf, Jean Pélegri, Boualem Sensal, Serge Pey etc. ...) et dans la presse écrite (Yasmina Khadra, Nouredine Saadi, Maïssa Bey...).
    Il a obtenu le prix Sernet 1995 des Journées internationales de poésie de Rodez pour La Maison livide (préfacé par Serge Pey avec une couverture du peintre Hamid Tibouchi, (éd. Encres Vives, Toulouse).
    Il a publié une anthologie Poésie algérienne francophone contemporaine (éditions Autres Temps, coll. "Temps poétique", 2004).
    Et Le Cri de la mouette quand elle perd ses plumes (Encres Vives, mars 2006).
    L'Ode à Katerina Angélàki suivi de Skärgarden (Encres Vives, 2008)
    Il a pris part à de nombreuses rencontres poétiques, en France, en Grèce, en Espagne , en Allemagne, en Suède. A participé à divers salons et rencontres littéraires en France et animé de multiples lectures dans les librairies et les cafés-littéraires. Majid Kaouah a été publié dans le numéro 23 (mai 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Et Cathy Garcia, née en 1970, poète fondatrice de la revue.

    Bibliographie

    PANDEMONIUM 1 (poèmes) , Editions Clapàs Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001
    FRAGMENTS DE TOUT ET DE RIEN (prose), Editions Clapàs, Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001 ;
    PAPILLON DE NUIT, Ed. Clapàs dans la collection Franche-Lippée, 2001
    GRIS FEU chez Ambition Chocolatée et Déconfiture, 2003
    De larges extraits de CALEPINS VOYAGEURS - Journal intime en tournée 1997/2002 plus quelques poèmes, sur le cd-rom du poète Christian Erwin Andersen : L'EXORCISME DU SABLE (Pourquoi toujours dans le désert?) aux Ed. Profana Bellica, 2003 (Belgique)
    La nouvelle histoire de Monsieur Seguin dans le recueil Nouvelles story n°2, Ed. Alpa. 2004;
    JARDIN DU CAUSSE, éd. à tire d'ailes, 2004 
    LES ANNÉES CHIENNES – Série autodigestion, éd. A Tire d’Ailes 2007
    SALINES, éd. A Tire d’Ailes, 2007
    OMBROMANIE, éd. Encres Vives, coll. Encre Blanche, 2007

    et LES CHRONIQUES DU HAMAC, éd. A Tire d’Ailes 2008, nouveau recueil qui sera présenté par Les Orteils Papillons au Garage Donadieu, à Cahors, le mardi 16 septembre à 20h30, une lecture en suspension...

    Infos pratiques
    • Prévoir des vêtements adaptés en fonction de la météo
    • Participation libre

     
    Venez nombreux pour partager avec nous en ces temps frileux quelques étincelles de poésie !

  • NUMÉRO 29

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     Juillet 2008




    Comment ne pas s’essouffler en faisant une revue de poésie ?
     
    Entre les bons sentiments de départ : lire tous les textes, répondre rapidement à toutes et à tous, entretenir de vraies relations avec les auteurs, publiés ou pas, les lecteurs, les abonnés et aussi les autres revues, les innombrables sites de poésie et ce qui est faisable en vérité, il y a ce fossé nommé désillusion ou expérience, selon qu’on l’envisage.
    Il faudrait y passer TOUT son temps. Un temps non salarié, bien entendu, puisque il s’agit de passion et non d’un emploi. 
    Et même en y passant tout son temps, la technologie informatique fait que x auteurs peuvent envoyer x poèmes en même temps, sans compter ceux qui les envoient par courrier. Moi pour suivre, c'est-à-dire lire attentivement et répondre, mais aussi entretenir des relations avec tout le monde, n’étant pas une machine, ça me prend beaucoup plus de temps. Et voilà que x nouveaux auteurs ont envoyé x nouveaux textes et les premiers auteurs m’écrivent pour savoir ce qu’il advient des x textes qu’ils m’ont envoyés il y a x temps. Certains, rares heureusement, s’impatientent un peu trop, en deviennent désagréables, évidemment ce sont eux qui passent à la trappe les premiers.
    Et voilà comment une passion, un plaisir peuvent se transformer en corvée parce qu’ils provoquent de la frustration, la machine n’ayant aucun état d’âme et beaucoup d’auteurs s’imaginant être uniques, ne pensent finalement qu’à eux-mêmes et à leur but : être publiés. Ils oublient trop souvent qu’ils sont un parmi x autres.
    Que certains ne donnent plus de nouvelles une fois qu’ils ont reçu leur exemplaire, que la plupart ne s’abonnent pas à la revue etc.… ça je ne m’en plaindrais pas, après tout personne ne m’oblige à faire une revue. Non, mon problème c’est plutôt de réaliser combien cela devient envahissant, au point que moi qui me voudrais aussi poète, je n’ai plus le temps de m’occuper de mon propre travail d’écriture, sans parler du reste.
    Alors comment faire ? Finalement c’est comme dans la vie, vient un moment où l’on doit faire un tri, et surtout où l’on fait ce qu’on peut et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents car après tout personne ne les oblige à contacter une revue.
    Ce qui compte à mes yeux, c’est de ne pas renoncer par épuisement, et j’assume donc d’être injuste par nécessité. Répondre à certains, plus qu’à d’autres, selon des affinités réelles qui se créent, lire certains plus que d’autres, faire passer machin avant bidule, continuer la revue en y passant moins de temps mais toujours avec autant de plaisir, alors pardonnez-moi si je réponds moins souvent ou moins longuement, ou même si je ne réponds pas du tout à vos diverses sollicitations et puis… n’oubliez pas que moi aussi je suis une poète qui voudrait bien être publiée, et si tous les poètes faisaient leur revue, ce ne serait pas si mal, chacun connaitrait les deux côtés du miroir.
    Sur ce, j’espère que vous apprécierez ce numéro. J’y ai mis des amis et des causes qui me sont chères.

    CG

    ps : Nouveaux Délits a 5 ans !
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de cœur à cœur : un extrait de Dialogue au bout des vagues de Gérald Bloncourt (Haïti/Paris)
     
    Délit mapuche : poèmes de Salvador Mariman (Chili/Usa)
     
    Délit d’un voleur de feu : poèmes extraits de L’amour à l’heure bleue suivi de N’invitez pas un poète à vos fêtes de Yann Orveillon (Finistère)
     
    Délit du fond des tripes : un extrait d’A défaut de martyrs, nouveau recueil de Marc Sastre (Hte-Garonne)
     
    Délits d’(in)citations pour ceux qui ne lisent que dans les coins.
    Vous trouverez encore le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


    «  Né en 1946 à Paris dans le quartier chargé d’histoire populaire de la Bastille où j’ai ensuite vécu 20 ans. Au sortir de la guerre, ce coin alors pauvre de la capitale, au passé révolté, était un melting pot des races, des ethnies et des religions et vivait un peu comme un village rendu cohérent et solidaire par sa précarité même. Là, j’ai été ‘’perfusé’’ à l’humanisme de la tolérance cosmopolite. Ceci était tout à fait en phase avec la pensée camusienne à laquelle je souscrivais : lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Plus tard, j’ai spiritualisé l’ensemble avec des éléments de la pensée mahayana d’un zen soto  occidentalisé. Autodidacte curieux, j’ai été chimiste puis marketeur et enfin directeur de la communication. Durant ce parcours, je suis allé aux USA, en Israël, au Japon, à Taïwan… Dans les relations sociales, j’ai développé une activité associative multiple en science et en sports. Côté détente, j’enchaîne depuis toujours les bouffées de passion : Préhistoire, Basket (joueur), Folk song (guitariste), Chine, Minéraux et Fossiles (chercheur/collectionneur), Photographie, Protohistoire/ les Celtes, Japon, Bonsaï (collectionneur), Bouddhisme(s), Art asiatique, Religions, Ecriture (nouvelles), Poésie (haïkaï et vers libres), Art contemporain (peinture, sculpture, vidéo), avec au milieu de tout çà, des voyages : Italie, Allemagne, Belgique, Pays Bas, Espagne, UK, Antilles, Thaïlande, Afrique du Sud… et toujours en filigrane, la lecture, toutes les lectures. Tout n’est-il pas dans les livres…Ces passions sont aujourd’hui rassemblées dans un site sur Internet : http://www.zen-evasion.com »

     

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    Nous sommes restés peu nombreux à refuser de croire qu'il faille être fourbe
    pour avoir raison, et cela ne veut pas dire que nous autres soyons les fous,
     même s'il est vrai que nous sommes très seuls.
    Cesare Battisti

     


     

  • SUTURE

    044n&b.jpglunes de cire
    écho des frontières
    tracées au khôl
    nuit émaciée
    aux éclats
    de soufre
     
    la langue des anges
    dérange les nerfs
    prend la douleur
    trois fois nouée
     
    mots souillés
    paupières éparpillées
    aux portes
     
    langues humaines
    langue de la soif
    première
    obstinée
     
    rapprocher les lèvres
    recoudre le mot
    la plaie
    le meurtre
    par un baiser
    ou le silence
     
    Cathy Garcia - 2007

     

     




     
     
     

  • Numéro 28 par JL Millet

    @ Nouveaux Délits n°28

     

    Confirmation des affirmations et de la qualité de cette revue.

     

    Retrouvailles heureuses avec Thomas Vinau découvert une dizaine de jours plus tôt sur le Net. Des textes forts ! Avec de solides sujets – le Petit Poucet, le Shérif, Débordement, Rosa Parks, la Fortune, Cervelle, dans la Cuisine des Heures perdues, Plan sur la Comète - pour des lectures à mettre sur zen-evasion…

     

    Jacek Kaczmarski m’a paru moins ‘’incisif’’ malgré Notre Classe et Mur 87.

     

    Intense Sur Vie de Muriel Carupt et une nouvelle livraison tout en passion de cœur et de corps de Cathy Garcia avec les beaux Simplement et Noces Pourpres.

     

    Il faut aussi citer l’invité surprise, Joaquim Hock, habituel illustrateur de R.N.D., ici en Intrus prosateur au délire … sensé !

     

    Bien bel opus que ce n°28

    JL Millet

    http://www.zen-evasion.com/

     

     
  • NUMERO 28

    L’évolution de mai 2008 ?
     
    Pour la première fois, Nouveaux Délits parait un 1er avril, d’où le poisson dans le dos… Pour moi, c’était bien ce délai supplémentaire, aussi j’espère que vous apprécierez ce numéro.
    Nouveaux délits aura bientôt son émission sur les fréquences d’Antenne d’Oc que les Lotois connaissent bien même si tous ne l’écoutent pas. Une petite radio libre et impertinente comme je les aime. Le printemps des poètes ici a été grâce au Garage Donnadieu et la médiathèque de Cahors, l’occasion d’échanger des paroles du dedans et du dehors, expériences riches et fortes qui sont les prémisses je l’espère d’un véritable courant pour créer du lien entre les gens, les lieux, les différences, surtout les différences. La parole doit franchir les murs, tous les murs et combattre l’exclusion. La parole poétique a les outils pour le faire.  La parole mais des actes aussi, pour que le sens prenne corps. Je vous invite partout à faire de même, à nourrir vos rêves et oser la rencontre avec l’autre.
    Après avril, vient mai et quarante ans après celui de 68 se retrouve à l’honneur ou au pilori, selon le « camp » qui est le nôtre mais je ne parlerai pas de ce que je n’ai pas vécu, je préfère regarder devant et espérer que mai 2008 sonne le réveil des consciences, dans tous les domaines et dans tous les camps.
    C.G.
     
     


     
    L’urgence c’est aujourd’hui et maintenant. Et elle demande notre appétit, notre vie, notre essor mental. L’important est d’œuvrer par le commencement : l’hominisation de l’espèce humaine
    et non la robotisation de l’animal humain.

    (…)
    L’utopie ne signifie pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. L’utopie d’hier peut devenir la réalité, la pratique de demain.
     
    Théodore Monod
    In Le chercheur d’absolu
     
     

     

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    AU MENU
     
     
    Délit etcétéra : textes courts de Thomas Vinau (Vaucluse)
     
    Hommage à Jacek Kaczmarski (Pologne)
     
    Délit de poésie : Muriel Carrupt (Rhône), Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit gluant : L’intrus de Joaquim Hock (Belgique)
     
    …lui-même
    Grand illustrateur attitré
    de cette revue
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
    Le tout relevé de quelques « Délits d’(in)citations » qui facilitent la digestion.
    Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
    Bon appétit !
     
     

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    Ne parle pas du sens si tu n'allumes au soir
    une lampe dans la montagne.

    Frédéric Ohlen
     


     
     

  • JL Millet

    Nouveaux Délits n°27

    La revue arrive. Vite, déchirer l’enveloppe, enfin tenir ‘’la chose’’ en main. Aller au-delà des témoignages.
    Première image      de rigueur. Une saine rigueur, de celles qui mettent en valeur. Rigueur d’un écrin.
    Une consultation ‘’au pouce’’ laisse la même impression et provoque l’envie.
    Envie viscérale de se ruer sur les textes, de mesurer l’accord, l’harmonie de l’ensemble.
    Et l’on sent d’entrée que Cathy ‘’a creusé profond afin de bâtir haut’’. Car nous savons bien, ne serait-ce qu’intuitivement, que rien n’est plus difficile à obtenir que ce ‘’naturel’’, ce vrai, ce vrai du vivant.
    De fait, tout coule, s’enchaîne, comme allant de soi, limpide.
    Dans ce numéro 27, une grande claque pour ne pas dire un grand coup de poing dans la gueule : les haïku(s)* de Michèle Marie Petit. Cette forme brève me plait particulièrement, le rythme 5/7/5 fut celui de mes prémices en poésie. Ces textes de MM parle d’une vie rude, d’une vie en cage, mais touchent à l’universalité de toute vie. C’est fort, très fort.
    La ‘’production’’ d’Emmanuelle K semble dès lors plus sophistiquée, plus… littéraire alors qu’elle colle à une réalité tout aussi grave, difficile, à la marge, en opposition frontale… contre l’établi, le convenu.
    Les brefs textes de Dejaeger font tout de suite mouche comme une course de fantômes ‘’dé Bushés’’ en route vers un Ground Zero originel avec en arrière plan une musique de danse de la pluie a capella.
    Puis jaillit ‘’Ombromanie’’, des extraits qui filent l’envie d’aller tout lire, vite… ‘’dans les champs utopiques’’, ‘’before K-O’’ , pour lutter contre le tsunami de ‘’blessures empuanties’’ des conneries médiatico-sarko-ambiantes.
    Ce numéro 27 est, comme le dit Alvarez Barbosa ‘’…une parole forte capable de me guider dans la vaste contrée silencieuse…’’, bien loin des ‘’…parleurs (qui) déblatèrent (et) militent pour la connerie…’’


    Jean-Louis Millet

     http://www.zen-evasion.com



    * je mets ici une parenthèse car je n’ai jamais trouvé un texte de grammaire franco-nippone précisant qu’un pluriel en s s’applique à ce mot, tant dans cette forme que dans la forme ancienne haïkaï.

  • NUMERO 27

    Janvier 2008 

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    Un bon vœu
    En ce passage à la nouvelle année, mes vœux n’ont pas coulé de source…
    Quelque chose coince. Chaque année on se répète les mêmes choses et souvent même, le cœur y est. Pourtant quelque chose cloche, quelque chose manque. Peut-être le temps de réfléchir au pourquoi de nos comportements, habitudes, formules, croyances...
    Pourquoi souhaiter tellement de bien aux autres seulement le 31/12 à minuit ?
    Pourquoi se souhaiter une bonne santé alors que nous offrons des portables, des chocolats aux ogm, des aliments irradiés et gorgés de pesticides, des jouets en plastique et des parfums toxiques ?
    La conscience est à la mode, on n’a jamais autant parlé écologie, éthique, ravages de la surconsommation, mais nous avons oublié ceux qui en parlaient déjà dans les années 40, 50, 60, 70. Et ceux et celles qui n’ont cessé d’alerter, de prévenir, de se mobiliser pour lutter sur tous les terrains quitte à passer pour des illuminés, qui y ont laissé leur énergie, leur raison, leur vie à force de gueuler dans les déserts…
    Au début du XIXe siècle les luddites, en Angleterre, brisaient les machines… Thoreau en 1849 publiait la Désobéissance civile… Ils font aujourd’hui figure de visionnaires…
    Alors ce que je souhaite pour 2008, c’est d’avoir, de garder ou de retrouver le bon sens, car avec ça et avec ça seulement nous pouvons espérer que le reste de nos vœux se réaliseront.
    Le vœu de bon sens est de plus un vœu recyclable que l’on peut ressortir à chaque nouvelle année. Il n’est pas près d’être obsolète. Bien sûr, il s’agit aussi de comprendre ce qu’est réellement le bon sens car souvent il n’est pas là où l’on pense… Le bon sens est ce qui profite à tous et non seulement à quelques-uns…
    Il nous faut observer, écouter, sentir avec notre cœur et réfléchir avec notre propre cervelle, et pour ce faire il faut prendre le temps. La vitesse est peu propice à la sagesse.
    Le vrai slogan aurait du être : travailler moins pour songer plus.
     
    Une bonne résolution
    Nouveaux Délits, en cette nouvelle année, a donc décidé de prendre le temps de la réflexion, de la qualité plutôt que de la quantité. C’est pourquoi à partir de ce numéro la revue devient trimestrielle. Le n°28 sortira donc en avril, le 29 en juillet et ainsi de suite.
    Cela fait un moment que je j’y songe, mais aujourd’hui ce changement s’avère vraiment nécessaire, pour continuer à y trouver le même plaisir. Plaisir sans lequel faire n’aurait justement aucun sens.
    Pour les abonnés, votre abonnement donc va s’étirer et vous laisser le temps de savourer chaque numéro. Que ceux d’entre vous qui appréciaient le rythme actuel ne soient pas trop déçus, je vous offre un peu de temps pour autre chose. Pour prendre soin de votre bon sens.
    Que l’amour vous aime !

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    AU SOMMAIRE :


    Délit de poésie :
     
    Emmanuelle K (Eure) donne le vertige de l’écart, quand l’obéissance est devenue impossible
    Michèle Marie Petit (Saône et Loire) offre un bouquet de haïkus du dedans
    Cathy Garcia présente quelques Ombromanie(s)
     
    Délit cash : textes courts d’Alexis Alvarez Barbosa (Belgique)
     
    Cash délit : courts textes d’Eric Dejaeger (Belgique)
     
    Et un Délit d’(in)citation, un !
    Le port du bulletin de complicité est obligatoire.
     
     

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    Joaquim Hock
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock


     
     
     
    Pour bâtir haut, il faut creuser profond
    Proverbe mongol

     
     
     
     

  • NUMERO 26

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    Novembre le retour.
    J’ai déjà parlé de la Samain oubliée au profit de sa cousine impériale Halloween, des chrysanthèmes et des citrouilles, j’ai déjà parlé de l’automne et de la transmutation, je n’ai rien dit de la chasse qui me fâche et je pourrais aujourd’hui vous parler de truffes ou d’humanitaire, de sexe ou de joyeuse et française dictature. A vrai dire, j’ai juste envie de silence, d’un verre de vin, d’un feu...
    Le repli derrière la barricade solitaire* puisque tout a été trop dit, trop fait, raz de marée de bêtise…
    Juste vous laisser lire ces pages, tranquillement. Vous remercier pour ça, pour cette attention, ce partage, cette curiosité qui garde en éveil. 
    Les mots tressent des réseaux, connectent des consciences, éveillent des sentiments communs.
    Les mots tentent l’impossible alors que souvent un simple geste y suffit.
    Que cette revue soit un peu comme ma main posée sur votre épaule.
    C.G.
     
     
    * Luis Sepulveda in La Folie de Pinochet
     
     
     
    J’écris pour me taire s’il vous plait taisez vous
    stop, écoutez, plus de paroles, plus de textes,
    des yeux, des mains, un corps,
    un arbre, s’il vous plait,
    le son de la feuille qui tombe

    Marie-Paule Blein
    in Tissages mouvants
     


     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Yusuf Kadel (Île Maurice), Pascal Perrot (Paris)
     
    Délit de vagabondage : Déambulations : Cette incessante conjugaison du monde de Patrick Joquel (Alpes-Maritimes)
     
    Délit d’autopromotion : présentation de Salines, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot).
     
    Sans oublier le Délit d’(in)citation tombé sur les pages comme feuilles d’automne pour faire un bon compost où pousseront d’autres pensées (penser est subversif enfin, on vous l’a assez insidieusement suggéré !).
     
    Bulletin de complicité en fin de numéro, dont la subversivité n’est plus à démontrer.
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be
    Grand Illustrateur Attitré 
    http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Je connais lucidement et sans arrière-pensée les frontières de la communication et de l'harmonie entre moi et les autres hommes. J'ai perdu ainsi de la naïveté ou de l'innocence mais j'ai gagné mon indépendance. Je ne fonde plus une opinion, une habitude ou un jugement sur autrui. J'ai expérimenté l'homme. Il est inconsistant.
    Albert Einstein
    in Comment je vois le monde
  • de l'art...

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    ©Cathy Garcia (recyclage de couverture ratée)
     
     
     
     
    Victoire sur la mort, l’œuvre d'art s'identifie à la vie et il n'y a de vie connue qu'individuelle. Singulière. Originale. Solitaire. Entêtée. L’œuvre fait une espèce animale à soi seul, puisque son arbre, phylogénétique, produit des fruits ou des bourgeons individués, livres, musiques, films ou poèmes. Elle vient donc de la disposition unique des neurones et des vaisseaux sanguins. Jamais de la banalité collective. Inverse de la mode, opposée à ce qui se dit, elle résiste par définition aux médias, je veux dire à la moyenne.
    Michel Serres
    in Le Tiers-Instruit

     

     

     

  • Numéro 25 - Septembre 2007

     

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    Merci le progrès !
     
    mes démons de 40 kms attaquent d’autant que parce que bacon au tapis
    un point de plus d’un gène absolument pas diffèrent
    deux j’écris
    écoute ceci êtes le texte
    ceci est le texte que je tente d’écrire avec elle
    logiciel de reconnaissance à vocale pas facile
    de faire un édito de cette façon
    mais le hasard du mérite clair
    est bien en les choses parfois
    sur la donne un pas résolu
    parole de lune presque pourrait de la poésie libre
    comprenait quelque chose crachés
    sachez bien que vous êtes
    fou complètement fou
    au jeune en dirais pas plus pour aujourd'hui
    et je crois que c'en est pas fait
    en trait breton ni aurait adoré cela
    il se trouve que l'esprit surréaliste 11-court N un des pattes
    pas un seul ou à zéro
    deux mauvais optèrent contre est que tout R dans un maire
    deux n'importe quoi…
     
    Sinon avez-vous ramassé des cailloux, des bouts de bois, des coquillages, des chiens cet été ?
    C.G
     
     
     
    Le coquillage a traversé
    Des millénaires
    Pour jaser à ton oreille
    Il connaît la source
    D’où jaillissent les étoiles
    Béatrice Gaudy
    in Fossile
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Mes complices du Délit de poésie :
     
    Ø Keltoum Staali (Bouches-du-Rhône) qui, entre autre, rend hommage au poète algérien Jamel Eddine Bencheikh
     
    Ø Sylvie Durbec (Bouches-du-Rhône) nous invite à une déambulation dans l’intimité de quatorze Stanze/Pièces/Stances
     
    Ø Tang Loaec (Chine) entre l’ange et la folie, un soupçon d’érotisme.
     
    Ø Jacques Houssay (Paris), extrait du recueil à paraître Inside Out
     
    Délit translucide : Jean-Marc La Frenière (Québec) promène ses pattes de mouches sous le décor et dans la tasse des hommes .
     
     
     
    Joaquim Hock joaquimhock@brutele.be Grand Illustrateur Attitré  http://homeusers.brutele.be/joaquimhock

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    Il n'y a pas le pouvoir, il y a l'abus de pouvoir, rien d'autre.
    Henry Millon de Montherlant
     

  • Ordre du Mistigri

    RÈGLE DE L’ORDRE DU MISTIGRI
     
    Article 1.  Le chevalier s’engage à secourir tout animal en détresse, et singulièrement les chats, autant qu’il sera en son pouvoir et en toute occasion qui se présentera, sans jamais oublier que l’être humain participe également de la nature animale.
     
    Article 2.  Le chevalier sera adoubé  - il recevra ses armes symboliques (l’Acte) – dès qu’il aura accompli une première action notoire, une prouesse en faveur d’un animal, celle-ci devant être portée à la connaissance du Maître de l’Ordre [1].
     
    Article 3.  Le chevalier aura à honneur d’accomplir autant de prouesses qu’il lui en sera donné occasion. Il agira avec largesse, c’est-à-dire sans mesurer son temps, son énergie et sa fortune. Il fera montre de courtoisie, ne s’attribuant point des prouesses qui seraient d’autrui ou imaginaires, et ne faisant valoir que ce qu’il aura accompli lui-même en faveur des animaux, la confiance étant en la parole de chacun.
     
    *
    *    *
     
    La devise de l’Ordre est :   AD MAJOREM MISTIGRI GLORIAM
     
     
    L’Ordre a été fondé le 22 juin 2000, à la suite du sauvetage d’une petite chatte prisonnière du jardin intérieur de la BN du quai François Mauriac, prouesse mémorable qui vit la victoire des premiers chevaliers sur l’entêtement et le silence administratifs. La chatte, appelée Feather, coule aujourd’hui des jours heureux aux Pays-Bas.
     
    Chaque chevalier est invité à créer sa devise personnelle.
     
     
    Le bulletin ENTRE-CHATS, qui paraît de 3 à 4 fois par an, est envoyé aux chevaliers à leur adresse internet, à charge pour eux de l’imprimer, et de le diffuser éventuellement autour d’eux. Tous les textes, articles, poèmes, récits, contes… des chevaliers ou de leurs proches et amis sont reçus avec plaisir à l’adresse internet ci-dessous, et publiés dans ENTRE-CHATS.
                                                                            Le Maître de l’Ordre : Michel HOST
     
     
    [1] A la rédaction du bulletin ENTRE-CHATS :  michhost@club-internet.fr

     

     

     

     

     

  • les fleurs de Nina

    Cathy Garcia, poète, femme extraordinaire de vrai,
    qui se démène seule, à bout portant, à mains tendues, à publier
    la Revue
    Nouveaux Délits. Elle est française, ressemble à Janis Joplin me dit Pascal
    Perrot. Elle a du chien, du cran. C'est une femme de la race des battantes.

     

    Nina Louve

     

    Cathy Garcia

     

    Femme tenant seule à bout de doigts

     

    à coup de voeux

     

    la REVUE NOUVEAUX DÉLITS

     

    Cathy Garcia, femme ne pliant jamais l'échine, ne passant pas son chemin sans ouvrir l'oeil, femme courage, belle bête humaine.

     

    Nina Louve

    http://louvainlaneuve.blogspot.com/