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LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS - Page 18

  • Rencontres de Mayrinhac-Lentour - 6ème édition

    MUSIQUE - THÉÂTRE - CINÉMA - ART - RENCONTRES - ARTISANAT

    Chemins croisés
    Dates et heures d’ouverture des Rencontres
    Vendredi 16 en soirée seulement à 21 h 00
    Samedi 17 à partir de 14 h 00 - soirée à 22 h 00
    Dimanche 18 à partir de 10 h 00 - soirée à 22 h 00
    Spectacles et restauration gratuits pour les enfants < à 5 ans
    Pour les repas réservations possibles à l’accueil (1 sur le plan) suivant disponibilités.

    Vous pourrez y retrouver la revue Nouveaux Délits ainsi que Cathy Garcia avec ses propre recueils le 18 juillet à partir de 14h30 au Jardin Littéraire.

     

    Voir ici pour le programme détaillé : programmeRecto2010web.pdf

  • La revue prend des vacances

    Pour la première fois depuis les sept années de son existence, la revue Nouveaux Délits prend des vacances estivales, le numéro 37 sortira donc en octobre.  Vous pourrez cependant la retrouver sur mon stand le 18 juillet aux Rencontres de Mayrinhac-Lentour (Lot) dans le cadre des Chemins croisés. Je vous souhaite en attendant le meilleur des étés, beaucoup d'étoiles et quelques hamacs bien placés.

    Cathy Garcia


  • NUMERO 36

    Offre un verre à autrui 002 small.jpg
    Avril/Mai/Juin 2010 
     

     
    En avril, ne te découvre pas d’un fil…
    La vie ne tient qu‘à un fil… et même si la technologie privilégie de plus en plus le sans fil et le trop plein d’ondes, nous avons bien quelque chose en nous qui nous attache au fil, au fil de l’eau, au fil des mots, au fil à tordre, de fil en aiguille, filons en douce, à l’anglaise ou à toute bombe façon US mais nous filons, filons, n’avons de cesse de filer, enfiler, défiler, se défiler ! Tout oui, tient à un fil ! La trame, le web, le réseau, les supercordes, et en avant la musique, déroulons, emmêlons, démêlons, sur le fil du rasoir, notre vie, celle donc qui ne tient qu’à un fil ! Le poème , me suis-je dit aujourd’hui, permet la distanciation avec tout ce qui nous submerge, nous creuse, nous évide, nous retourne, bref nous effiloche… Le manque et la mort. La mort qui nous manque d’un peu chaque jour, et tous ceux qu’elle ne manque pas et qui nous manquent tant. La vie, l’homme, tout n’est qu’une histoire de fil et les araignées le savent bien. De tout temps et de toutes cultures, les tisseuses ont tissé le destin des hommes. Alors une fois encore, les poètes marchent sur un fil, pour vous mesdames et messieurs, au fil de ces pages et sans filet, Quand le poète chute, il icarne, comme dirait Mr Marzuolo et ça fait bien marrer les oiseaux.
     
    CG
     
     

    Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves,
    des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…
    Tout l’impensé du monde est sur nos traces.

    Pierre Colin
    in Je ne suis jamais sortir de Babylone

     
     
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    AU SOMMAIRE
     
    Délit de poésie :
     
    -          Fabrice Marzuolo, poète raté
    -          Marc Bonetto tout en disparates
    -          Guy Karl, Blancheur muette, texte intégral 
    -          Silvaine Arabo, Dites, mon sel, texte intégral
     
     
    Délit de lucidité : textes et poème de Jean Gédéon et Serge Muscat.
     
    Délit des confins : présentation d’Eskhatiaï, de Cathy Garcia, qui vient de sortir aux Editions de l’Atlantique.
     
    Délits d’(in)citations, petits poissons frétillant au fil des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant. Vous êtes autorisés à y retourner autant de fois que vous le voudrez.

     
    Illustrateur :

     
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    Jean-Marc Couvé
    jeanmarc.couve@free.fr

     
    (1957- Paris), a vécu près de 20 ans à l'étranger ; a survécu à autant de petits boulots. Journaliste en Sarre, puis instit ; vit à Dieppe. Traducteur, critique, illustrateur, auteur d'entretiens, études, récits, poèmes, aphorismes. A collaboré à plus de  20  revues/sites,  dont : A l'Index,  la  B-M D, Comme en poésie, Jointure,  Microbe,  Nouveaux Délits, Pages Insulaires, Traces, Traction-Brabant, Evazine. Dernier livre : Un nombre il-limité d'étoiles (dessins de P. Neu), Deux-Siciles, 2007. A paraître, fin 2010 : Battu, récit. Donne, depuis seulement deux ans, ses illustrations à Evazine, TB, Microbe, Nouveaux Délits, Jointure, Parterre verbal (anthologie, 06/09). Dernier flip-book : Contours, détours & couleur rouge, peintures de JMC, poèmes de G. Josse, présenté par C. Garcia, zen évasion, 02/10. Pour une présentation plus détaillée (textes lus par J-L Millet, illustrations.) voir le site : http://evazine.com

     

  • ÉTATS DU BIG BANG

    Les Éditions Nouveaux Délits présentent
     

     
    ÉTATS DU BIG BANG

     
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    Chimères de Jean-Louis Millet
    Captation de Cathy Garcia
     
     

    « Jaillir, jouir, big bang et le calme après l’extase »
     
     
     
    Sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages,  avec reproduction couleur des encres de JL Millet, texte de Cathy Garcia. 
     
     
     
    Version numérique sur : http://www.evazine.com/livre14/Default.html
     
     
    À commander à : Association Nouveaux Délits Létou 46330 St Cirq-Lapopie
     
    12 € + 1 de port  (Pour les adhérents de l’association : 10 € port compris)
     
     
     
    Adhésion à l'association : 10 € http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
     
     

     
     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
  • Expo et Café Littéraire avec Marie Florence Ehret & Cathy Garcia, mardi 30 mars 2010


    CAFE  LITTERAIRE
    2010, l’Odyssée de la femme
    Médiathèque Louis Aragon TARBES

    Dans le cadre du printemps des poètes consacré cette année en priorité à la création féminine, l’Association Thot’M organise un café littéraire avec deux poétesses Marie Florence Ehret et Cathy Garcia, précédé d’une petite exposition de leurs œuvres écrites et plastiques.
    Cette rencontre - intitulée « 2010, l’Odyssée de la femme», - titre du N° 35 de la revue de Cathy Garcia, « Nouveaux Délits » - aura lieu le MARDI  30  MARS à la Médiathèque Louis Aragon à TARBES : Exposition/Rencontre de 17h30 à 19h30 ; Café Littéraire à 20H30.

    « Poète et philosophe, écrit Hubert Haddad Marie Florence Ehret déploie de livre en livre une manière d’hymne lucide à l’amour qui nous manque, à l’altérité blessée, en nous engageant à revisiter d’un pas de danse la grande mémoire originelle semblable au premier matin. »

    De Cathy Garcia… experte en délits de poésie,  le poète Werner Lambersy déclare  que « Ses poèmes, dont le désir amoureux, la colère sociale ou la jubilation créatrice tiennent lieu tour à tour d’azur, d’horizon et de ciel de traîne verbal, plongent ô colombe, lecteur mon frère humain, comme l’épervier sur sa proie. »

     Sur son site consacré à la littérature et au voyage,  Marie Florence Ehret témoigne que : « le geste d’écrire débouche sur une création, cette re-création que le monde attend des hommes par leurs rêves et leur art … L’écriture, comme l’amour, ne peut que se partager »

    C’est à ce partage de la création que vous vous invitons pour fêter ensemble ce Printemps des Poètes.  Une petite collation sera proposée vers 20h. (Séance de dédicace à la médiathèque le Mercredi matin 31 Mars).
    Entrée libre et gratuite

    Renseignements: Tél : 05 62 34 45 93
    E-mail : ogam.pc7@orange.fr

    Site : http://pagesperso-orange.fr/atelier-ecriture- thotm-pierre.colin

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  • États du Big Bang vient de paraître aux Ed. Nouveaux Délits

    Bonjour à toutes et à tous,

    J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie du tout premier ouvrage édité
    par les Ed. Nouveaux Délits

    États du Big Bang - Chimères de Jean-Louis Millet, captation de Cathy Garcia

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    Ce livre existe déjà sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion » sur le site http://www.evazine.com/

    Vous pouvez désormais l'avoir chez vous sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages, avec les encres de JL Millet en reproduction couleur. Jean-Louis Millet et moi-même faisons don à l’association Nouveaux Délits dont nous sommes membres, en soutien et donc à titre gracieux, du droit de reproduire et diffuser cette œuvre dans le public. L'intégralité de la recette ira à l'association pour lui permettre d'aller de l'avant dans ses projets.


    Le prix public est de 12 € TTC (compter 1 €/ exemplaire pour le port)
    Les membres adhérents de l’association pourront bénéficier comme prévu dans les statuts, d’un tarif préférentiel fixé sur cet ouvrage à 10 € TTC port compris.


    Pour avoir l'adresse où commander, merci d'envoyer un mail à revuenouveauxdelits@wanadoo.fr

    Avec tous nos remerciements !


    Pour celles et ceux que ça intéresse, vous pouvez demander un bulletin d'adhésion à l'association (adhésion annuelle 10  € - offrant droit au
    dernier numéro de la revue + États du Big Bang  = 20 €)

  • ASSOCIATION NOUVEAUX DELITS

     

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    L’ASSOCIATION

     

    L’association a pour but la publication de la revue de poésie Nouveaux Délits (créée par Cathy Garcia en 2003). De promouvoir la création littéraire et artistique singulière, d’éditer les auteurs et les artistes membres actifs de l’association, permettant ainsi à des créateurs indépendants ou méconnus de faire connaître leur travail au public. De favoriser le lien social autour de la poésie et de l'expression artistique sous toutes ses formes. D'organiser (ou participer à) des évènements, rencontres, ateliers, expositions, lectures, spectacles...  L’association pourra mettre en place des projets en direction de personnes en difficultés morales ou physiques (personnes isolées socialement, handicapées, incarcérées, hospitalisées…). Pour atteindre ses buts, l’association pourra exercer une activité sous la forme commerciale, soit l’édition, la distribution et la vente d’ouvrages réalisés, soit l’organisation d’ateliers, de manifestations et de prestations payantes.


    Les membres adhérents pourront bénéficier des activités de l’association*. Adhérer ne signifiera en aucun cas voir la prise en charge automatique de ses œuvres à des fins d'édition ou de diffusion. Seuls les membres actifs ont le droit de vote aux assemblées générales. Sont membres actifs ceux qui participent directement au programme d’action et d’édition décidé par le bureau directeur. Ce programme sera amendé et diffusé régulièrement aux adhérents. Il est par nature limité par des données budgétaires, ce que chacun comprendra aisément. Pour vivre l'association Nouveaux Délits - à but non lucratif ! - a besoin de fonds et au démarrage c'est ce qui manque le plus. La mise en place sera donc très progressive. Si gains il y a, ils seront automatiquement réinvestis dans l'œuvre.

     

    * Les adhérent(e)s reçoivent automatiquement le dernier numéro de la revue et ceux qui s’abonnent bénéficient d’un numéro supplémentaire soit 5 numéros au lieu de 4 pour un abonnement d’un an ou 9 numéros au lieu de 8 pour un abonnement de deux ans.



    Adhésion annuelle : 10 euros (chèque à l'ordre de l'association)


     Voir : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/

  • Nouveaux Délits au Lieu Commun, Saint-Céré (46)

    Le Lieu commun est un café associatif situé 18 place de l'église à Saint-Céré.

    En mars plusieurs rendez-vous sont programmés. Lundi 1er mars et 15 mars à 19 h 30, soirées échanges linguistiques avec des conversations en anglais, allemand, espagnol…Lundi 8 mars à 20 h 30, soirée environnement avec la diffusion du documentaire « La malédiction du plastique » suivi d'une discussion. Samedi 6 mars à 20 h 30 à l'auditorium de Saint-Céré, conférence de Dorothée Benoît-Browaeys dont le livre « Le meilleur des nanomondes » vient de sortir (entrée libre).

    Mardi 9 mars ce sera le Printemps des poètes sur le thème la poésie « Couleur Femme ». Il y aura une distribution de contraventions poétiques et de poèmes chez les commerçants.

    Mercredi 10 mars à 20 h 30, soirée dénoisillage chez Alain et Gilberte à Costeplane.

    Jeudi 11 mars à 20 h 30, sera proposé un atelier dessin de portraits de femmes, ouvert même aux débutants. Samedi 13 mars, matinée animation Printemps des Poètes sous la halle du marché de Saint-Céré avec lecture et déclamations de poèmes.

    Mardi 16 mars à 14 h 30, répétition des textes avec Raymonde Heudeline pour les animations du 17 et du 19 mars. Mercredi 17 mars matinée animation dans Saint-Céré pour Le Printemps des Poètes dans la ville.

    Vendredi 19 mars, à partir de 14 heures, installation des poèmes des enfants dans les arbres de la Place de l'église. Installation de l'artiste Valéry Jamin et à 20 h 30 soirée poétique avec Cathy Garcia, artiste peintre et écrivain poète autour de la revue de poésie vive et dérivés « Nouveaux délits ».

    Samedi 20 mars, matinée animation Printemps des Poètes sous la halle de Saint-Céré avec distribution de contraventions poétiques. De 15 à 19 heures animations sur la place de l'église et au Lieu Commun. À 15 heures, lecture des poèmes des enfants ; vers 16 heures, création collective d'un symbole féminin ; vers 17 heures, goûter offert au Lieu Commun suivi à 18 heures d'une scène Slam animée par Macdy jusqu'à 19 heures.

    Lundi 22 mars à 20 h 30, réunion de programmation pour le mois d'avril, préparation de l'expo « Les Grandes Résistantes Contemporaines » et réunion du CA de l'association.

    Samedi 27 mars à 20 h 30, soirée lectures et chansons autour de l'œuvre de Raymond Queneau proposée par Albert Heudeline et Claude Marcoux et les participants volontaires.

    Contacts : Pôline au 05 65 40 37 23 ; e-mail : lelieucommun@live.fr ; blog : lelieucommun.over-blog.com

     

    Au plaisir de vous y retrouver le 19 mars

    Amicalement

    Cathy Garcia

    (ps : je ne suis pas artiste peintre, plutôt gribouglypheuse et collagiste - Voir : ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/)

  • NUMERO 35

    Janv/Fév/Mars 2010
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    2010, Odyssée de la femme.

      
    L’envie de faire un numéro essentiellement féminin m’est venue sans rapport avec le printemps des poètes, mais les idées flottent peut-être dans les airs comme le pollen. Cette idée était déjà là depuis un moment parce que je m’étais rendu compte d’un certain déséquilibre. En poésie comme à la sécurité sociale, les femmes sont secondaires, les femmes sont n°2. Déjà être poète n’est pas très bien vu et encore moins entendu, mais alors poète ET femme, c’est dire le cumul de tares. Je ne suis pas féministe, ne suis pas non plus antiféministe. Je suis une femme qui questionne l’Homme.
    Je préfère parler en termes de valeurs non opposables mais subtilement entrelacées. Certaines femmes sont de grosses brutes, certains hommes de fines fleurs. Là n’est pas la question.
    La question pour moi est : parmi les hommes et les femmes où se situe l’Humain ?
    J’aime la vision taoïste des énergies. Leur harmonisation par une juste et souple compréhension de ce qui EST. Nos sociétés souffrent d’un excès de yang, il faudrait leur insuffler un peu de yin. Mais les femmes ne sont pas uniquement yin, vous allez vous en rendre compte au fil de ces pages.
    Les poètes, mâles ou femelles, sont des équilibristes de nécessité humaine.
     
    Je vous souhaite une année de plus sans tomber du fil et de grandes et vastes respirations.
    Je nous souhaite à tous un brin de sagesse supplémentaire.

    CG


      
    Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme, tout ce que je sais,
    c'est qu'on me traite de féministe chaque fois que mon comportement
    ne permet plus de me confondre avec un paillasson.
    Rebecca West (1913)

     


    AU SOMMAIRE

     
    Délit métropolitain : Metropolis song de Gaëlle Josse (Yvelines)
     
    Délits de poésie éparpillés :
    Cristina Castello (Argentine), poèmes de son recueil tout frais Orage/Tempestad
    Nathalie Riera (Var), extraits d’un recueil tout frais lui aussi, ClairVision
    Cathy Garcia (Lot), nouvel extrait des Chroniques du hamac
     
    Délit tramé : Beb Kabahn (Pyrénées-Atlantiques)
     
    Délits en morceaux de choix avec Jany Pineau (Loire-Atlantique) et Marlène Tissot (Drôme)
     
     
    Illustratrice  : Cathy Garcia

    ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

     

     

    L'écriture est un panneau de la tête.jpg

     

    Nous ne sommes plus rigides d’aspect cuir
    Nous ne sommes plus antiques et vestales
    Nous ne sommes plus obéissantes en jupon
    Nous ne sommes plus épouses du Seigneur
    Nous ne sommes plus gainées de dentelles barbelées
    Nous ne sommes plus livides dans un bain de sang
    Nous ne sommes plus vos béquilles de vair
    Nous ne sommes plus naïves dans le duvet
    Nous ne sommes plus nues sur le papier glacé
    Nous ne sommes plus découpées en rondelles assemblables
    Nous ne sommes plus muettes et domestiques
    Nous ne sommes plus timides et nubiles
    Nous ne sommes plus excisées du réel
    Nous ne sommes plus issues de la côte biblique
    Nous ne sommes plus des jeunes filles sages.
    Anne Archet

    in Ode à mes sœurs
     
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    Nouveaux Délits - Janvier 2010 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution  - Imprimée (papier recyclé) - Directrice de publication, rédactrice en chef, maquettiste, illustratrice, plieuse, agrafeuse, colleuse de timbres : Cathy Garcia - Correcteur : Michel Host.
     
     
  • Notre belle langue française : une langue de pute ?


    Un gars : c'est un jeune homme
    Une garce : c'est une pute
    Un courtisan : c'est un proche du roi
    Une courtisane : c'est une pute
    Un masseur : c'est un kiné
    Une masseuse : c'est une pute
    Un coureur : c'est un joggeur
    Une coureuse : c'est une pute
    Un rouleur : c'est un cycliste
    Une roulure : c'est une pute
    Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
    Une professionnelle : c'est une pute
    Un homme sans moralité : c'est un politicien
    Une femme sans moralité : c'est une pute
    Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe sportive
    Une entraîneuse : c'est une pute
    Un gagneur : c’est un battant
    Une gagneuse ; c’est une pute
    Un homme à femmes : c'est un séducteur
    Une femme à hommes : c'est une pute
    Un homme public : c'est un homme connu
    Une femme publique : c'est une pute
    Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
    Une femme facile : c'est une pute
    Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
    Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
    Un péripatéticien: c'est un élève d'Aristote
    Une péripatéticienne: c'est une pute



     
  • Claude Vercey parle de Nouveaux Délits

    A lire sur http://www.dechargelarevue.com

     

    I.D n° 222 : Alcools découverts au fond d'un placard

    samedi 28 novembre 2009 [10:27:09]

    Une revue sous couverture kraft ! Je rêve …? Un peu troublé, je l'admets, de retrouver sur le dos d'une autre l'habillage par lequel la revue Décharge s'est identifiée 99 numéros durant, - jusqu'en septembre 98. Non qu'il y ait quelque raison de supposer une filiation directe avec ces Nouveaux Délits que je découvre en leurs 33ème et 34ème livraisons, mais plus sûrement qu'une solution semblable sous-entend une démarche proche, et qu'il n'est décidément pas mieux qu'une couverture kraft pour se donner mauvais genre, marquer son insoumission, exprimer le défi.

    Car, si je ne me trompe, la casaque incolore – « robe des champs », si on veut - a ici la même signification que pour l'ancien Décharge, selon Jacmo : celle d'une pauvreté ostentatoire, imposée par les conditions de production – l'une et l'autre revues étant fabriquées à la maison, – assumée et qui fait la nique aux publications mieux friquées, mieux sapées, marquer sa rage et sa révolte, tout en redoublant le caractère provocateur par un titre à rebrousse-poil.

    Si elle instruit avec fougue et dévouement les dossiers de ces Nouveaux délits, Cathy Garcia n'entend pas que le « poète de grande bourrasque », tel qu'elle-même se présente, cède le pas à l'animatrice. Simplement, la revue prolonge l'œuvre, y participe. « J'aime les mots, ces alcools que l'on découvre parfois au fond d'un placard oublié.». En conséquence de quoi, sont donnés à lire des auteurs rares ou méconnus, souvent en marge du centralisme hexagonal : Saint-John Kaus, né en Haïti, écrit depuis le Quebec, Ernest Pépin est Guadeloupéen, Rita Mestokosho une poète innue. Le sommaire s'en tenant à quatre ou cinq noms, chacun a de quoi s'exprimer à l'aise au long de 48 pages bien remplies.

    Poésie vive, est-il indiqué en sous-titre, et ses dérivés : ici, proclamations écologiques et revendicatives de Rita Mestokosho défendant la terre innue et les traditions de son peuple (n° 33) ; là, Journal d'un instituteur (d'un Stit, selon l'auteur Jean-Marc Couvé). Au final, tendant volontiers la main à l'expression minoritaire ou à celle de minorités, la revue ouvre sur un champ original de création, duquel se détachent, pour le lecteur que je suis, les poèmes d'Ile Eniger (n° 33) et d'Ernest Pépin (n° 34).

    Ile Eniger est une véritable découverte, bien que la bibliographie copieuse de cette poète passionnée souligne surtout mon ignorance à son endroit. Dans des proses courtes, denses et vigoureuses, extraites de trois livres différents, se lisent son appétit, son désir et son impatience, une envie féroce d'étoiles : « Je n'ai pas le temps d'être civilisée » écrit-elle. Et, dans le même poème: « J'écris cet amour dans l'urgence tant sa lenteur étonne. » A suivre. Certainement.

    Grandement absente des revues hexagonales, l'œuvre d'Ernest Pépin n'est pourtant pas seulement « importante aux Antilles », comme l'affirme un peu cavalièrement la biographie jointe; l'auteur fut invité d'honneur aux Rencontres de Clermont-Ferrand ; et le simple rappel que le romancier est publié par Gallimard contrarie l'image de marginalité dans laquelle Nouveaux Délits enfermerait volontiers tout auteur présenté. Certes, Ernest Pépin écrit une poésie forte, de dénonciation et de révolte, qu'illustre bien L'odyssée de la ville donnée ici à lire. Mais de même que Césaire fut député et maire de Fort-de-France, Ernest Pépin est en Guadeloupe un notable. En dépit de quoi, c'est son mérite, il demeure à l'écoute des malheurs de son peuple, des exclus et de humiliés, des éconduits et de tous les reconduits :

    Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
    En un seul bloc de froidure
    Dessous le ventre de l'avion
    Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé

    Références : Nouveaux Délits n° 33 et n°34 (4ème trimestre 09). 5€ le numéro.


    En contrepoint à cette revue vivace, lire les adieux de Jacmo à Rétroviseur,
    revue du mois sur notre site.

     

  • NUMERO 34

     

    Ombilic-Lombric SMALL.jpg

     Oct. Nov. décembre 2009
     
     
    Un automne de plus, un numéro de plus, un édito de plus. Et voilà la panne ! D’inspiration comme on dit, inspirez, expirez, inspirez, expirez… On meurt donc entre chaque inspiration ? Ce n’est pas la petite mort, celle-là est déjà prise, mais alors quel genre de mort ? Peut-être bien celle qui s’annonce en automne, la mort cyclique, celle qui permet la renaissance. Tout est affaire de cycle, et c’est donc à nous de pédaler. Inspirez, expirez, inspirez, expirez. Certes, vous me direz que je n’ai rien à dire et je vous répondrai « et pourquoi pas ? ». Parfois on n’a rien à dire, et c’est là que vient le meilleur, l’inattendu, la phrase clé, l’illumination comme on dit. Et qu’est-ce que l’automne sinon une sorte d’illumination avant l’extinction des feux ? Une dernière danse, et le vin est  prêt. Le vin de table et le vin de l’âme. A boire en bonne compagnie ou avec la solitude, quand on a appris à l’aimer. Tout est affaire d’équilibre, le vin, la compagnie, la solitude. Cycle, équilibre et nous voilà au cirque, grand cirque de la vie. 
    Nous revoilà dans le cercle. Inspirez, expirez, inspirez, expirez, inspirez….
    Rompre le cercle comme on rompt le pain, tenter l’apnée, explorer les états intermédiaires, l’intervalle… Tout est possible.  La paix, l’os et la cible.
    Écrire un édito quand on n’a rien à dire.
     
    CG

     
     
    Ne me demandez plus mon programme ;
    respirer, n'en est-ce pas un ?

    Emil Michel Cioran
    in Syllogismes de l'amertume
     
     
     
     
     
    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de vagabondage : Ernest Pépin (Guadeloupe) nous embarque dans L’Odyssée de la ville
     
    Délit de poésie : Isabelle Grosse (Deux-Sèvres) ; Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nombriliste : Marc Bureau (Tarn) s’interroge sur L’ombilic du lombric
     
    Délit d’(in)citations d’automne, comme feuilles qui volent, fera t-il bon humus ? N’oubliez pas le bulletin de complicité au fond en sortant.

     

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    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)

    jlmillet@free.fr



     
    « a atterri à Paris, dans le Marais d'avant les bobos, en 1946. Scientifique de formation, curieux compulsif, il enchaîne et tresse ses passions. Très influencé par les pensées orientales, il est récemment entré en peinture et en écriture. Il anime deux sites http://www.zen-evasion.com
      site personnel et http://www.evazine.com site collectif » L’illustration ci-dessus et celles qui accompagnent les textes d’Ernest Pépin sont de véritables pétroglyphes arawak gravés sur des pierres en Guadeloupe, que Jean-Louis Millet a recopiés lors d’un séjour sur place.
      
     
     
     Nous n'avons rien à déclarer sinon la faim
          la faim n'a pas de passeport
          Nous n'avons rien à déclarer sinon la vie
          la vie n'est pas une marchandise
          Nous n'avons rien à déclarer sinon l'humanité
          L'humanité n'est pas une nationalité

    Ernest Pépin
    in A tous les reconduits 

     

     

     
     
     
     
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    Nouveaux Délits
    fait partie du fonds de l’ARPO, à Carmaux (81)
    http://www.arpo-poesie.org/

    et de la Poéthèque de la Cave Littéraire de Villefontaine (69) http://caveli.free.fr/lacave/scripts/POETHEQ_A_Z.htm.


    Deux associations qui travaillent à faire connaître et reconnaître la poésie et qui ont fondé chacune une bibliothèque spécialisée de revues poétiques, présentées également sur leur site internet.
     
     
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     Celui qui déplace la montagne,
    c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

    Kong tseu (Confucius)
  • A tous les reconduits (extrait) d'Ernest Pépin

    La misère ne passe pas
          Passager clandestin
          Elle retourne au pays
          Nos sandales ont usé les nuits
          Nos pieds nus ont écorché les dunes
          La rosée pleurait une terre inhumaine
          Et nos mains mendiaient une autre main
          Les drapeaux ont peur de leurs promesses
          Ils se sont enroulés comme des scolopendres
          Notre soif est retournée au feu de notre gorge
          Et la vie nous a tourné son dos
          Tout homme qui s'en va défie l'entour
          Dessouche une nation
          Et lézarde une étoile
          Et dans ses yeux grésillent une autre vie
          Son feuillage est d'outre-mer
          Quand tout au loin luit son désastre
          Il fait troupeau vers les quatre saisons
          Il fait tombeau aux bornages
          O nègres marrons !
          Ce sont forêts de béton et d'arbres chauves
          Souviens-toi de l'enfant mort d'atterrir
          En un seul bloc de froidure
          Dessous le ventre de l'avion
          Souviens-toi de sa mort d'oiseau gelé
          Souviens-toi
          Et toi reconduit
          Éconduit
          Déviré
          Jeté par-dessus bord
          Taureau d'herbe sèche
          Regarde toi passer sur ta terre
          Les yeux baissés
          Et sur la joue le crachat des nations
     
    Ernest Pépin, Lamentin le 29 octobre 2006

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • NUMERO 33

     Juillet - Août - Septembre 2009

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    Dites 33, dit le docteur. Et pourquoi donc ? Le fait de prononcer des "t" et des "r" renseigne sur l'état de notre gorge. La poésie a-t-elle parfois mal à la gorge ? Le poète certainement, à déclamer dans les déserts ou à tenter, pauvre fou, de couvrir le vacarme permanent du monde. Mais si la voix s’épuise, la poésie est son miel, un miel intarissable. La poésie survivra à l’homme. Elle était là bien avant lui.
    La poésie ne craint pas le silence. Parfois même elle le préfère.            CG
     
     
     
     
     
    Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante. Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.

    Michel Camus
    in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
     


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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de sauvegarde : Rita Mestokosho (Ekuanitshit, Québec), poétesse Innue, sa voix, son combat pour la protection du territoire et de la culture Innus.
     
    Délit de poésie : Ile Eniger (Alpes Maritimes), Saint-John Kauss (Québec)
     
    Délit récidiviste : Cathy Garcia (Lot) présente Trans(e)création, nouveau recueil à paraître aux ed. Dlc
     
    Délit d’éducation : Jean-Marc Couvé (Seine Maritime), livre le Journal d’un stit. 
     
    Délits d’(in)citations, tout petits cristaux scintillants dans l’obscurité.
    En fin de revue, un bulletin de complicité ne demande qu’à s’envoler.
     
     
     

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    Illustrateur invité :
    Valéry Jamin (Lot)
    valery.jamin@wanadoo.fr


     
    Né le 4 avril 1970 « Plasticien sans matières plastiques, sculpteur sans statues et artiste sans formation -et sans statut-, j'aime travailler les matériaux naturels et vivants, terre, pierre, bois, et les mots des humains. Pour composer les illustrations de ce numéro 33, je me suis assis au bord de la Dordogne à côté de laquelle j'habite et j'ai utilisé des galets, coquillages et végétaux se trouvant à portée de ma main. »

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  • Quelques mots à propos de cette revue

    Nouveaux délits est une revue PAPIER, et ce blog ou l'ancien site n'en sont qu'un pâle reflet. En effet, cette revue, il faut la voir (l'avoir) en vrai, c'est important. Il faut la toucher, l'ouvrir, la refermer, la plier, l'écorner, la garder près de soi, la prêter, la perdre, la mettre à disposition dans les toilettes pour un vrai moment d'intimité, bref, il faut qu'elle vive comme objet car elle ne peut s'épanouir dans la virtualité. C'est une petite revue qui se veut grande sentimentale, elle aime être caressée, n'a pas peur de passer de mains en mains.

    Je m'occupe peu de publicité pour cette revue, je préfère passer du temps à la concevoir, l'imprimer, la plier, l'agrapher, écrire votre adresse et l'envoyer par la poste, ce bon vieux service public.

    Je pourrais passer du temps à faire un site approprié, vendeur, une page myspace spécialement pour elle, je pourrais, je pourrais... Non cette revue pour moi doit rester palpable, aussi je passerai plus de temps dans le réel avec elle qu'ici ou ailleurs sur la toile.

    Je tenais à le dire, car c'est important. Moi qui me sers du net depuis de nombreuses années, j'ai de plus en plus de mal à supporter que tout tienne sur un petit espace plat et carré. Le net est un outil, rien de plus. Un outil très perfectionné, très performant et qui permet de se rencontrer vous et moi alors que dans la vraie vie peut-être ne nous serions nous jamais rencontrés, mais dans la vraie vie, quand on se rencontre, on ne peut pas aussi facilement se cliquer dessus, s'ignorer, se supprimer, se rendre invisible, s'éteindre, fermer la page.

    Ceci n'est pas un message destiné à encourager les abonnements, je suis bien-sûr ravie d'avoir des abonnés, mais comme je fais tout moi-même, si j'en avais trop des abonnés, ça deviendrait véritablement pénible... Aussi je vous encourage plutôt à faire vous aussi des choses dans la vraie vie, des objets que l'on peut toucher, regarder, aimer. Je vous encourage à aller vers les autres, car oui, ,cela devient de plus en plus difficile et la facilité de la communication virtuelle est trompeuse. En vérité, regardez, vous êtes seuls devant un écran... Et je ne vous vois pas, et je ne peux donc pas vous sourire et encore moins vous toucher.

    Alors on touche avec des mots, et si je vous touche, alors c'est que les mots ont des mains. Et ça c'est plutôt une bonne chose.

    Un grand merci à tous ceux qui me lisent et donnent la main à mes mots. 

     

    Cathy Garcia, 12 juin 2009

     

  • Erreur dans le numéro 32

     

    Pour les abonnés et autres lecteurs de ce numéro, la citation suivante

     

    On oubliait surtout

    Que le rêve est patience

    Et noyaute le temps

     

    Attribuée à Zohra el-Manssouri in Psalmodies

    Est de Jean Gédéon in Crispations

     

    Je vous prie d’excuser cette coquille.

  • Emission les Poètes sur Radio Occitania

    Chaque nouveau numéro de la revue est présenté par Christian Saint-Paul dans l'émission Les poètes sur Radio Occitania.


    Dans l'émission du 22/01/2009 "Saint-Paul signale ensuite la parution du n° 31 de la revue de poésie vive et dérivés « Nouveaux Délits » (...). Un numéro impressionnant par sa diversité et sa puissance d’évocation d’une poésie jamais éthérée et ornementale mais en prise directe avec les forces vives et souterraines de la vie qui se veut accessible à l’Autre. Une fraternité à fleur de peau à chaque page. Il faut remonter aux années soixante, au tout début, pour retrouver ce souffle vital d’une poésie à hauteur d’homme et de femme. Saint-Paul lit un poème de Ludovic Kaspar."
     
     
     
  • NUMERO 32

     
    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 32
     

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    Je n’aime
    Pas les gens
    Mais je vous aime
    Mal et pleine d’exigences
    Je fais une revue de poésie
    Je fais une revue de
    Je fais une revue
    Je fais une
    Je fais
    Je
    De poésie
    Revue de poésie
    Une revue de poésie
    Nous faisons
    Nous
     
    Cg

     

    Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,
    la terre et le corps, revenir au point de départ...

    Octavio Paz
    in "La jarre cassée" dans "Liberté sur Parole"
     
     

    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit du pied dans la porte : Renaud Marhic (Finistère), L’enfer un pied dans la porte.
     
    Délit de poésie : Manuel Galaret (Lot), Frédéric Ohlen (Nouvelle- Calédonie)
     
    Délit de racolage : Cathy Garcia (Lot), un nouveau recueil, Mystica perdita
     
    Délit dedans les murs : Nathalie Riera, La parole derrière les verrous.


    Délits d’(in)citations, boutures à disséminer.

    Vous trouverez, c’est lassant,  le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
    Illustratrice de ce numéro* :
    Cathy Garcia

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    http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/



    (*sauf pour les illustrations présentées avec Mystica Perdita : JL Millet)

     

     

  • Les charniers de Guillevic

    Passez entre les fleurs et regardez :
    Au bout du pré c’est le charnier.
     
    Pas plus de cent, mais bien en tas,
    Ventre d’insecte un peu géant
    Avec des pieds à travers tout.
     
    Le sexe est dit par les souliers,
    Les regards ont coulé sans doute.
     
    — Eux aussi
    Préféraient des fleurs.


    (…)
               
    On va, autant qu’on peut,
    Les séparer,
     
    Mettre chacun d’eux
    Dans un trou à lui,
     
    Parce qu’ensemble
    Ils font trop de silence contre le bruit.
     
    (…)

    Lequel de nous voudrait
    Se coucher parmi eux
     
    Une heure, une heure ou deux,
    Simplement pour l’hommage.
     
    (…)
               

    Ici
    Ne repose pas,
     
    Ici ou là, jamais
    Ne reposera
     
    Ce qui reste,
    Ce qui restera
    De ces corps-là.
     
     
    Eugène Guillevic
    in Les charniers

     

     

     

     

     

  • NUMERO 31



    NOUVEAUX DELITS
    Revue de poésie vive et dérivés
    Numéro 31
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    Janv/Fév/Mars 2009


     
     




    Nouveaux Délits en panne de vœux
    Vous souhaite d’Excellents Délits
    Que l’an neuf (ou rien) après deux mille
    Vous inspire de nombreux et vifs dérivés
    Pour l’occasion ce numéro s’est mis sur son 31
    Nous attendrons le prochain pour compter nos dents
     
    CG




     
     
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    Rester assis, c'est se mettre à genoux
    Yanniss Youlountas






    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de poésie : Marcos Ana (Espagne) suivi d’une présentation par Cristina Castello (Argentine)
     
    Délit cut : Rémi Froger (Lot)
     
    Délit de filiation : La Toilette du Mort (extrait) de Werner Lambersy (Paris)
     
    Délit de poésie non déclarée : Parcours poético-précaire et con/séquences de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délits d’(in)citations, cuvée de l’an nu comme un neuf.
    Vous photocopierez le bulletin de complicité autant de fois que vous le voudrez

     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


     
     



    Je ne pense pas qu’il faille vivre très longtemps pour s’apercevoir
    qu’il n’y a d’issue à notre condition que poétique.

    Georges Perros
    in Papiers collés II (1973)
     
     
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    Contact ; revuenouveauxdelits arobase wanadoo point fr

     
  • NUMERO 30

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    Numéro 30
     



     
    Octobre, le retour des saisons, et chaque année le besoin toujours plus pressant d’en suivre les rythmes, de les épouser même. L’automne est avec le printemps, la saison qui a certainement inspiré le plus de poèmes… Poèmes de mélancolie, de tristesse non dénuée pourtant de flamme.
    J’ai appris à aimer l’automne, comme j’ai appris à aimer la pluie, le froid, et tout ce qui nous fait aimer son contraire. L’observation de la nature, mieux sa contemplation et surtout le fait d’être en son sein et non à sa périphérie est sans aucun doute à mes yeux une des meilleures écoles de la vie. Et tout ce qui nous sépare d’elle, nous sépare de nous. La terre, les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les montagnes, les plantes, les pierres, les minerais, le sel, les étoiles, l’univers, les galaxies, nous les portons en nous. Les sages de tout temps, en tous lieux, l’ont toujours su.
    Nous, peuple du progrès, faisons un très long et coûteux détour, pour revenir à des évidences connues depuis des millénaires. Avec une arrogance parfaitement puérile nous croyons découvrir ce que nous ne faisons que retrouver…
    Aujourd’hui nous jouons dangereusement avec ce qui nous dépasse et négligeons ce qui nous permettrait d’accéder à un véritable entendement. Sans rien détruire, ni corrompre mais au contraire en participant avec intelligence et conscience à un tout dont nous ne sommes qu’une toute infime et vibrante partie.
    Alors ouvrons bien les yeux, les oreilles, déployons nos innombrables antennes naturelles, car nous en aurons bien besoin dans les temps qui viennent. 
     


    Je veux parler d’un désert monstrueux, le désert parfaitement planétaire, parfaitement mondialisé.
    Le désert de l’Homme par l’Homme, celui qu’il édifie dans son cœur, lui l’orgueilleux qui marche sans mémoire.
    Jean-Yves Vallat
    in Itinéraires vers le silence


     
     
    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

    AU SOMMAIRE
     
     
     
    Délit de poésie   :
     
    Julie Quéré (Paris), en Corset et crinoline, extrait d’Élancements de l’Archée
    Jean-Louis Millet (Val de Marne) présente Crimes & Culture, sirventès des relations entre les cultures
    Alex Jacquin-Ng (Île Maurice) balance Neufs pets capiteux (extraits) et sa Rage en décembre
     
    Délit de mémoire : Tombeau pour Kalakoa, le touareg inconnu, hommage de Jean-Marc Couvé (Seine-Maritime)
     
    Délit suspendu : Extrait de Chroniques du hamac, nouveau recueil de Cathy Garcia (Lot)
     
    Délit nucléaire : Hommage au Professeur Vassili Nesterenko avec un extrait de La Supplication de Svetlana Alexievitch
     
    Et les Délits d’(in)citations éparpillées comme feuilles d’automne, faites-en bon humus.
    Le Bulletin de complicité est disponible en toute saison.
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free
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    On ne peut pas dire la vérité à la télé,
     il y a trop de gens qui regardent !
    Coluche
     
  • Soirée poésie "Ouvrez le feu" à St Cirq-Lapopie avec Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia

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    *illustration de Joaquim Hock


    Soirée poétique et musicale proposée en partenariat avec la revue Nouveaux Délits avec les poètes Tristan Cabral, Majid Kaouah et Cathy Garcia, accompagnés en musique par Serge Bouzouki. Vente et dédicace d'ouvrages en fin de soirée. Rencontre avec les auteurs autour d'un thé à la menthe.


    Les invités :

    Tristan Cabral, poète, est né à Arcachon, le 29 février 1944.
    Etudes secondaires à Bergerac, puis faculté de théologie protestante à Montpellier. Il abandonne le pastorat, entreprend des études de philosophie. Nommé professeur de philosophie au lycée Daudet à Nîmes, il y exerça son métier durant trente ans.
    Il fit une entrée fracassante en littérature " en portant son cadavre sur son dos " comme écrivit Roger Gilbert-Lecomte. En 1974, effectivement le professeur de philosophie Yann Houssin du lycée Daudet préfaça un recueil de poèmes intitulé : " Ouvrez le feu " d'un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral, qui s'est suicidé en 1972. La critique est élogieuse : " Qu'on se donne le temps d'écouter cette voix tourmentée, cette poésie convulsive, aux couleurs de feu dans le maquis des mots. " écrit François Bott dans le journal " Le Monde ". Nous apprendrons plus tard en 1977 que Tristan Cabral est bien vivant et que le préfacier Yann Houssin est en fait le poète Cabral. Il publie alors une avalanche de textes aux Editions Plasma à Paris qui rencontre un large public : " Du pain et des Pierres " 1977, " Quand je serai petit " 1979, " Et sois cet océan "1981. Le recueil "Ouvrez le feu" sera réédité à trois reprises. Nous assistons alors à un phénomène d'édition de poésie, depuis le texte " Paroles " de Jacques Prévert aucun recueil a eu un tel tirage. Cabral occupe une place singulière dans le paysage poétique contemporain. Aussi il écrira ses poèmes depuis des lieux où la vie peut se réconcilier avec la poésie, seule façon de surmonter la déchirure. Cabral voyage tous les étés et on le retrouve là où s'exerce le mal : Paris 68, Prague, les Cévennes, Montségur, Bagdad, Istanbul, Belfast, Mexico, Alger, Jérusalem, Kosovo, Bosnie, Auschwitz... partout où l'homme incendie son semblable. Cabral puise ses images dans l'agonie de notre monde. Il se lie à des mouvements révolutionnaires en Amérique du sud, en Irlande, en Turquie.
    En 1976, il sera incarcéré à la prison de la Santé à Paris pour " participation à une entreprise de démoralisation de l'armée française. " Il vit toujours à Nîmes, continue son métier d'enseignant et publie ses chants de lutte qui évoquent le Tiers Monde, la Palestine, l'Irak. Il y exprime souvent ce moment d'espérance juste avant l'arrivée du désespoir. Comme l'écrit le poète Bernard Noël :" Cabral est un poète à la douceur impitoyable ". Cabral poursuit sa route insoumise, sans Dieu, sans parti, sans maître et il construit une œuvre : " la lumière et l'exil " ( anthologie) 1985, " le Passeur de silence " ( 1986), " le quatuor de Prague " ( 1990), " le Passeur d'Istanbul " ( 1992), " le Désert-Dieu " (1996), " Mourir à Vukovar " (1997). Cabral traverse de nombreux brasiers.
    En 1997, sa poésie, expression d'une révolte pure évolue vers une poésie de la quête. Cabral nous révèle alors son identité secrète au travers de ses trois derniers recueils : " L’ Enfant d'eau " ( 1997), " La messe en mort " ( 1999) et " L'enfant de guerre " ( 2002). Le poète écrit : " Enfant illégitime de la Seconde Guerre mondiale, j'ai voulu montrer en suivant le Danube, de sa source à son embouchure sur la mer Noire que le monde lui-même ne cesse de naître et de renaître .... " Il a traduit entre autres Yannis Ritsos, Octavio Paz, Georg Trakl. Tristan Cabral a été publié dans le numéro 24 (juillet 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Bibliographie

    Testament Funambule, Actes Sud, 2008 à paraître
    Requiem Océan, Bord à bord avec Xavier Grall, Voix d’encre, 2007
    L’Enfant de guerre, Le Cherche-Midi, 2001
    La Messe en mort, Le Cherche-Midi, 1999
    L’Enfant d’eau, Livre I du Quatuor de l’Atlantique, Cahiers de l’Égaré, 1997
    Mourir à Vukovar, Cheyne, 1997
    Le Désert-Dieu, éditions De l’Alpha et Oméga, 1996
    Le Passeur d’Istanbul, éditions Du Griot, 1992
    La Lumière et l’exil, Le Temps parallèle, 1986
    Le Passeur de silence, La Découverte, 1986
    Et sois cet Océan ! Plasma, 1981
    Demain, quand je serai petit, Plasma, 1979
    Du pain et des pierres, Plasma, 1977
    Ouvrez le feu !, Plasma, 1975

    Abdelmadjid Kaouah est né le 25 décembre 1950 à Aïn-Taya, près d'Alger.
    Il est journaliste de profession. Correspondant de divers journaux algériens et chroniqueur littéraire. La violence qui a frappé son pays dans les années 90 l'a poussé à l'exil en région toulousaine où il vit aujourd’hui.
    Il publie depuis les années 70. Il a publié plusieurs plaquettes aux Editions du Stencyl notamment : Trois télégrammes d’amour et un poème pour les enfants, De toute manière... Son recueil Par quelle main retenir le vent, préfacé par Tahar Djaout en 1986 évoque ce qu'aurait pu être l'Algérie si les poètes avaient eu la parole. Par quelle main retenir le vent a été réédité suivi de La Jubilation du jasmin par les éditions Noir & Blanc ainsi que L'Ombre du livre. Il a publié en 1999 Le Nœud de Garonne (éd. Autres Temps, Marseille).
    Titulaire d’une Maîtrise consacrée à la poésie algérienne de langue française, il a également animé en Midi-Pyrénées l’association CRIDLA (Cercle de recherches, d'initiatives des lettres algériennes et maghrébines de langue française).
    Collaborateur littéraire (notamment à Notre librairie, Revue des littératures du Sud, Paris), il a produit durant plusieurs années des émissions radio de culture et de société (grands entretiens avec Amin Maalouf, Jean Pélegri, Boualem Sensal, Serge Pey etc. ...) et dans la presse écrite (Yasmina Khadra, Nouredine Saadi, Maïssa Bey...).
    Il a obtenu le prix Sernet 1995 des Journées internationales de poésie de Rodez pour La Maison livide (préfacé par Serge Pey avec une couverture du peintre Hamid Tibouchi, (éd. Encres Vives, Toulouse).
    Il a publié une anthologie Poésie algérienne francophone contemporaine (éditions Autres Temps, coll. "Temps poétique", 2004).
    Et Le Cri de la mouette quand elle perd ses plumes (Encres Vives, mars 2006).
    L'Ode à Katerina Angélàki suivi de Skärgarden (Encres Vives, 2008)
    Il a pris part à de nombreuses rencontres poétiques, en France, en Grèce, en Espagne , en Allemagne, en Suède. A participé à divers salons et rencontres littéraires en France et animé de multiples lectures dans les librairies et les cafés-littéraires. Majid Kaouah a été publié dans le numéro 23 (mai 2007) de la revue Nouveaux Délits.

    Et Cathy Garcia, née en 1970, poète fondatrice de la revue.

    Bibliographie

    PANDEMONIUM 1 (poèmes) , Editions Clapàs Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001
    FRAGMENTS DE TOUT ET DE RIEN (prose), Editions Clapàs, Collec. Les Ami(e)s à Voix 2001 ;
    PAPILLON DE NUIT, Ed. Clapàs dans la collection Franche-Lippée, 2001
    GRIS FEU chez Ambition Chocolatée et Déconfiture, 2003
    De larges extraits de CALEPINS VOYAGEURS - Journal intime en tournée 1997/2002 plus quelques poèmes, sur le cd-rom du poète Christian Erwin Andersen : L'EXORCISME DU SABLE (Pourquoi toujours dans le désert?) aux Ed. Profana Bellica, 2003 (Belgique)
    La nouvelle histoire de Monsieur Seguin dans le recueil Nouvelles story n°2, Ed. Alpa. 2004;
    JARDIN DU CAUSSE, éd. à tire d'ailes, 2004 
    LES ANNÉES CHIENNES – Série autodigestion, éd. A Tire d’Ailes 2007
    SALINES, éd. A Tire d’Ailes, 2007
    OMBROMANIE, éd. Encres Vives, coll. Encre Blanche, 2007

    et LES CHRONIQUES DU HAMAC, éd. A Tire d’Ailes 2008, nouveau recueil qui sera présenté par Les Orteils Papillons au Garage Donadieu, à Cahors, le mardi 16 septembre à 20h30, une lecture en suspension...

    Infos pratiques
    • Prévoir des vêtements adaptés en fonction de la météo
    • Participation libre

     
    Venez nombreux pour partager avec nous en ces temps frileux quelques étincelles de poésie !

  • NUMÉRO 29

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     Juillet 2008




    Comment ne pas s’essouffler en faisant une revue de poésie ?
     
    Entre les bons sentiments de départ : lire tous les textes, répondre rapidement à toutes et à tous, entretenir de vraies relations avec les auteurs, publiés ou pas, les lecteurs, les abonnés et aussi les autres revues, les innombrables sites de poésie et ce qui est faisable en vérité, il y a ce fossé nommé désillusion ou expérience, selon qu’on l’envisage.
    Il faudrait y passer TOUT son temps. Un temps non salarié, bien entendu, puisque il s’agit de passion et non d’un emploi. 
    Et même en y passant tout son temps, la technologie informatique fait que x auteurs peuvent envoyer x poèmes en même temps, sans compter ceux qui les envoient par courrier. Moi pour suivre, c'est-à-dire lire attentivement et répondre, mais aussi entretenir des relations avec tout le monde, n’étant pas une machine, ça me prend beaucoup plus de temps. Et voilà que x nouveaux auteurs ont envoyé x nouveaux textes et les premiers auteurs m’écrivent pour savoir ce qu’il advient des x textes qu’ils m’ont envoyés il y a x temps. Certains, rares heureusement, s’impatientent un peu trop, en deviennent désagréables, évidemment ce sont eux qui passent à la trappe les premiers.
    Et voilà comment une passion, un plaisir peuvent se transformer en corvée parce qu’ils provoquent de la frustration, la machine n’ayant aucun état d’âme et beaucoup d’auteurs s’imaginant être uniques, ne pensent finalement qu’à eux-mêmes et à leur but : être publiés. Ils oublient trop souvent qu’ils sont un parmi x autres.
    Que certains ne donnent plus de nouvelles une fois qu’ils ont reçu leur exemplaire, que la plupart ne s’abonnent pas à la revue etc.… ça je ne m’en plaindrais pas, après tout personne ne m’oblige à faire une revue. Non, mon problème c’est plutôt de réaliser combien cela devient envahissant, au point que moi qui me voudrais aussi poète, je n’ai plus le temps de m’occuper de mon propre travail d’écriture, sans parler du reste.
    Alors comment faire ? Finalement c’est comme dans la vie, vient un moment où l’on doit faire un tri, et surtout où l’on fait ce qu’on peut et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents car après tout personne ne les oblige à contacter une revue.
    Ce qui compte à mes yeux, c’est de ne pas renoncer par épuisement, et j’assume donc d’être injuste par nécessité. Répondre à certains, plus qu’à d’autres, selon des affinités réelles qui se créent, lire certains plus que d’autres, faire passer machin avant bidule, continuer la revue en y passant moins de temps mais toujours avec autant de plaisir, alors pardonnez-moi si je réponds moins souvent ou moins longuement, ou même si je ne réponds pas du tout à vos diverses sollicitations et puis… n’oubliez pas que moi aussi je suis une poète qui voudrait bien être publiée, et si tous les poètes faisaient leur revue, ce ne serait pas si mal, chacun connaitrait les deux côtés du miroir.
    Sur ce, j’espère que vous apprécierez ce numéro. J’y ai mis des amis et des causes qui me sont chères.

    CG

    ps : Nouveaux Délits a 5 ans !
     
     

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    AU SOMMAIRE
     
     
    Délit de cœur à cœur : un extrait de Dialogue au bout des vagues de Gérald Bloncourt (Haïti/Paris)
     
    Délit mapuche : poèmes de Salvador Mariman (Chili/Usa)
     
    Délit d’un voleur de feu : poèmes extraits de L’amour à l’heure bleue suivi de N’invitez pas un poète à vos fêtes de Yann Orveillon (Finistère)
     
    Délit du fond des tripes : un extrait d’A défaut de martyrs, nouveau recueil de Marc Sastre (Hte-Garonne)
     
    Délits d’(in)citations pour ceux qui ne lisent que dans les coins.
    Vous trouverez encore le bulletin de complicité au fond en sortant.
     
     
     
    Illustrateur invité :
    Jean-Louis Millet (Val de Marne)
    jlmillet@free.fr


    «  Né en 1946 à Paris dans le quartier chargé d’histoire populaire de la Bastille où j’ai ensuite vécu 20 ans. Au sortir de la guerre, ce coin alors pauvre de la capitale, au passé révolté, était un melting pot des races, des ethnies et des religions et vivait un peu comme un village rendu cohérent et solidaire par sa précarité même. Là, j’ai été ‘’perfusé’’ à l’humanisme de la tolérance cosmopolite. Ceci était tout à fait en phase avec la pensée camusienne à laquelle je souscrivais : lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Plus tard, j’ai spiritualisé l’ensemble avec des éléments de la pensée mahayana d’un zen soto  occidentalisé. Autodidacte curieux, j’ai été chimiste puis marketeur et enfin directeur de la communication. Durant ce parcours, je suis allé aux USA, en Israël, au Japon, à Taïwan… Dans les relations sociales, j’ai développé une activité associative multiple en science et en sports. Côté détente, j’enchaîne depuis toujours les bouffées de passion : Préhistoire, Basket (joueur), Folk song (guitariste), Chine, Minéraux et Fossiles (chercheur/collectionneur), Photographie, Protohistoire/ les Celtes, Japon, Bonsaï (collectionneur), Bouddhisme(s), Art asiatique, Religions, Ecriture (nouvelles), Poésie (haïkaï et vers libres), Art contemporain (peinture, sculpture, vidéo), avec au milieu de tout çà, des voyages : Italie, Allemagne, Belgique, Pays Bas, Espagne, UK, Antilles, Thaïlande, Afrique du Sud… et toujours en filigrane, la lecture, toutes les lectures. Tout n’est-il pas dans les livres…Ces passions sont aujourd’hui rassemblées dans un site sur Internet : http://www.zen-evasion.com »

     

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    Nous sommes restés peu nombreux à refuser de croire qu'il faille être fourbe
    pour avoir raison, et cela ne veut pas dire que nous autres soyons les fous,
     même s'il est vrai que nous sommes très seuls.
    Cesare Battisti

     


     

  • SUTURE

    044n&b.jpglunes de cire
    écho des frontières
    tracées au khôl
    nuit émaciée
    aux éclats
    de soufre
     
    la langue des anges
    dérange les nerfs
    prend la douleur
    trois fois nouée
     
    mots souillés
    paupières éparpillées
    aux portes
     
    langues humaines
    langue de la soif
    première
    obstinée
     
    rapprocher les lèvres
    recoudre le mot
    la plaie
    le meurtre
    par un baiser
    ou le silence
     
    Cathy Garcia - 2007